A Dili, le Pape François conseille les jeunes à «faire du bruit» et à respecter les anciens
Lors de son dernier rendez-vous au Timor oriental ce mercredi matin, le Pape François est allé à la rencontre des jeunes. Dans un jeu de questions-réponses, le Saint-Père a exhorté la jeunesse du pays à respecter les plus anciens et à faire du «brouhaha», sans céder aux tentations d’un bonheur éphémère.
«J’ai deux conseils à vous donner: faites du brouhaha (“barullo” en espagnol) et respectez les plus anciens»: le Pape François n’a pas hésité à interpeller directement les jeunes Est-Timorais présents dans la grande salle du centre des conférences de Dili, la capitale du Timor oriental ce mercredi 11 septembre. Sourire aux lèvres, les yeux pétillants devant l’enthousiasme de son auditoire, il ne cesse de lui faire répéter ces deux conseils.
Touché par le «sourire» et l’«allégresse» des Est-Timorais, il invite les jeunes à ne pas s’en départir. Après avoir écouté quatre témoignages, portant sur le vivre-ensemble, la protection de l’environnement, la famille et la violence, le Saint-Père, comme souvent lors de ce type de rencontres, a laissé de côté le discours qu’il avait préparé pour s’engager dans un jeu de questions-réponses.
«Que fait un jeune ?» demande-t-il d’emblée. Plusieurs mains se lèvent dans l’assistance, l’interprète traduit en espagnol. «Il proclame Jésus», «il proclame l’Évangile» lui répond-on. Oui, certes, mais il fait surtout du «brouhaha» répond le Pape.
«Je vous invite à rêver, et à rêver en grand». Poursuivant, il souligne que les plus «belles» choses dans une société, ce sont les deux extrémités de la vie, les enfants et les personnes âgées. il insiste pour que les jeunes Est-Timorais respectent et prennent soin des plus jeunes et de leurs grands-parents, et profitent de leur sagesse respective. «Vous êtes les héritiers de ceux qui vous précédèrent en fondant cette nation», et qui au prix de nombreux sacrifices, la consolidèrent.
Se respecter et s’engager pour protéger la maison commune
S’appuyant brièvement sur son texte, le Pape donne trois valeurs sur lesquelles les jeunes doivent méditer: la liberté, l’engagement et la fraternité. Concernant la première, il insiste sur la capacité qu’un jeune a de se gouverner lui-même. S’il ne l’a pas, «c’est un esclave, esclave de son propre désir».
Au contraire, un jeune qui travaille c’est quelqu’un qui a des responsabilités, «qui aime la compagnie de ses frères et sœurs, qui aime sa patrie. Et cela c’est très important». Autre point important aux yeux du Pape: la responsabilité envers la maison commune qui réclame l’engagement de tous.
Enfin, la fraternité, «être des frères, pas des ennemis». Il faut apprendre à «se respecter», à privilégier l’amour et le service à la haine, à dire non au harcèlement, à aller au-delà des différences et à toujours se réconcilier.