Je crois à la vie éternelle

« Je crois à la vie éternelle » : ainsi professe notre foi. L’espérance chrétienne trouve dans ces mots un pilier fondamental. Elle est en effet «la vertu théologale par laquelle nous désirons comme bonheur […] la Vie éternelle». [Catéchisme de l’Église Catholique, n. 1817]
Le Concile œcuménique Vatican II affirme : « Lorsque manquent le support divin et l’espérance de la vie éternelle, la dignité de l’homme subit une très grave blessure, comme on le voit souvent aujourd’hui, et l’énigme de la vie et de la mort, de la faute et de la souffrance reste sans solution. Ainsi, trop souvent, les hommes s’abîment dans le désespoir ». [Constitution pastorale Gaudium et spes, n. 21.]
Nous, en revanche, en vertu de l’espérance dans laquelle nous avons été sauvés, en regardant le temps qui passe, nous avons la certitude que l’histoire de l’humanité, et celle de chacun, ne se dirige pas vers une impasse ou un abîme obscur, mais qu’elle s’oriente vers la rencontre avec le Seigneur de gloire.
Vivons donc dans l’attente de son retour et dans l’espérance de vivre pour toujours en Lui. C’est dans cet esprit que nous faisons nôtre l’émouvante invocation des premiers chrétiens, par laquelle se termine l’Écriture Sainte : « Viens, Seigneur Jésus ! » ( Ap 22, 20).
Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François
Entrez dans l’Espérance : N’AYEZ PAS PEUR ! Jean-Paul II
« Quand, le 22 octobre 1978, sur la place Saint-Pierre j’ai lancé : « N’ayez pas peur! », je ne pouvais évidemment pas savoir jusqu’où ces paroles nous entraîneraient, moi et l’Église. Le message qu’elles transmettaient venait bien plus de l’Esprit Saint, ce « consolateur » promis par le Seigneur Jésus à ses Apôtres, que de l’homme qui les prononçait. Au fil des années, j’ai eu maintes occasions de renouveler cet appel.
Pourquoi ne devons-nous pas avoir peur ? Parce que l’homme a été racheté par Dieu ! Quand j’ai prononcé ces mots sur la place Saint-Pierre, il m’apparaissait déjà clairement que ma première encyclique et tout mon pontificat devaient donner la priorité à la vérité sur la Rédemption. (…) La puissance de la Croix du Christ et de sa Résurrection est toujours plus grande que tout le mal dont l’homme pourrait et devrait avoir peur.
C’est ici qu’il faut revenir à la devise Totus Tuus. (…) Jasna Gora a fait irruption dans l’histoire de ma patrie au XVIIe siècle comme une sorte de «N’ayez pas peur ! » venu du Christ par la bouche de sa Mère. Quand, le 22 octobre 1978, j’ai reçu l’héritage romain du ministère de Pierre, cette expérience mariale vécue, sur ma terre polonaise, était déjà profondément inscrite dans ma mémoire.
« N’ayez pas peur ! » a dit le Christ aux Apôtres [Lc 24, 36] et aux femmes [Mt 28, 10] après sa Résurrection. Les textes évangéliques ne nous disent pas que Marie aurait, elle aussi, reçu cet encouragement. Forte de sa foi, « elle n’avait pas peur ». C’est l’expérience traversée par mon pays qui m’a, la première, fait comprendre comment Marie participe à la victoire du Christ.
J’ai aussi appris directement du cardinal Stefan Wyszynski,[1] que son prédécesseur, le cardinal August Hlond, avait prononcé avant de mourir cette parole prophétique : « La victoire, si elle vient, viendra par Marie »…
[1] Primat de Pologne, démis de ses fonctions et emprisonné par le pouvoir communiste au lendemain de la seconde guerre mondiale. Après la mort de Staline, il est libéré et reprend ses fonctions. II meurt peu après l’élévation de son fils spirituel, Karol Wojtyla, sur le siège de Pierre.
Au cours de mon ministère pastoral en Pologne, j’ai été témoin de l’accomplissement de cette parole.
Une fois élu Pape, confronté aux problèmes de l’Église entière, cette intuition, cette conviction m’a toujours habité : dans cette dimension universelle aussi, la victoire, si elle venait, serait remportée par Marie. Le Christ vaincra par Marie. Il veut qu’elle soit associée aux victoires de l’Église, dans le monde d’aujourd’hui et dans celui de demain.
J’en étais donc intimement persuadé, même si à l’époque j’ignorais presque tout de Fatima. Je pressentais seulement qu’il y avait là une certaine continuité, de La Salette à Fatima en passant par Lourdes, sans oublier, dans un passé plus lointain, notre Jasna Gora de Pologne.
Et puis le 13 mai 1981 est arrivé. Quand j’ai été atteint par la balle de mon agresseur sur la place Saint-Pierre, je ne me suis pas rendu compte immédiatement que nous fêtions justement l’anniversaire du jour où Marie était apparue aux trois enfants de Fatima, au Portugal, pour leur transmettre les messages qui, alors que la fin de ce siècle approche, se révèlent sur le point d’être pleinement confirmés.
Lors d’un tel événement, le Christ n’a-t-il pas encore une fois prononcé son « N’ayez pas peur ! » ? N’a-t-il pas répété à cette occasion son message pascal à l’intention du Pape, de l’Église et, au-delà, à l’attention de toute la famille humaine ? »
Exemples d’espérance dans les Évangiles
I. Rien ne montre plus sensiblement combien l’espérance est par elle-même agréable à Dieu, et qu’elle peut tout obtenir de sa bonté, que les exemples que nous présente l’Évangile .
Quel mérite remarquons-nous dans ce nombre prodigieux de toutes sortes de personnes, qui se sont adressées à Jésus-Christ, pour obtenir de sa bonté différentes grâces ? Jésus-Christ, pour nous exciter à recourir à lui avec une entière confiance dans tous nos différents besoins, ne relève en eux que le mérite de leur foi et de leur confiance .
Votre foi vous a sauvé. C’est ce qu’il avait coutume de leur dire ; c’est-à-dire, votre confiance vous a sauvés : car c’est ce que ce terme de foi signifie ordinairement dans l’Évangile ; et il y a même des endroits où l’on ne peut lui donner d’autre sens.
Ce n’est pas que plusieurs n’eussent d’autres dispositions ; mais Jésus-Christ, par des raisons dignes de sa tendresse pour nous, n’a point jugé à propos de les relever ; il attribue toujours à leur confiance les grâces qu’il leur accordait avec tant de bonté, parce qu’il pensait à exciter et à animer notre confiance en récompensant la leur.
Il voulait nous faire comprendre combien la confiance en sa bonté est agréable à ses yeux ; qu’il n’y a pas de grâces qu’elle n’obtienne de lui ; que c’est un trésor inépuisable de toute sorte de biens, puisqu’aucun ne lui est refusé, et que tout est possible à celui qui croit et qui espère.
II . C’est encore cette seule disposition que Jésus -Christ demanda expressément à cet heureux paralytique, dont il guérit l’âme avant de guérir son corps, en lui accordant la rémission de ses péchés : Mon fils, ayez confiance, lui dit-il (Matt. 9, 2 ), vos péchés vous sont remis.
Il est vrai que Jésus-Christ a jugé à propos de relever en termes exprès la grandeur de l’amour de cette heureuse pécheresse, qui est devenue aussi fameuse dans l’univers par sa pénitence, qu’elle l’avait été dans sa ville par sa vie déréglée.
Mais Jésus-Christ après avoir dit à Simon le pharisien et à tous les assistants que ( Luc 7, 47) plusieurs péchés étaient remis à cette femme, parce qu’elle avait beaucoup aimé, n’oublie pas de relever bientôt après le mérite de sa foi et de sa confiance, en disant à cette sainte pénitente ( Luc 7, 50 ) : Votre foi, ou votre confiance vous a sauvée : allez en paix.
III. Quel mérite trouvons-nous encore dans ce pécheur crucifié avec Jésus-Christ ? il reconnaît ses crimes ; il confesse qu’il avait été condamné très-justement au supplice de la Croix. Celui qui pour les mêmes crimes avait été aussi condamné au même supplice, et qui était crucifié à l’autre côté de Jésus-Christ, en pouvait dire autant.
Mais le premier invoque et prie Jésus-Christ, il demande miséricorde : l’horreur de ses crimes, qui sont présents à son esprit, la vue de la mort qu’il voit proche, l’impuissance entière où il se trouve de se préparer au jugement de Dieu par de bonnes œuvres, rien de tout cela ne l’empêche d’espérer miséricorde ; et lorsque tout le reste lui manque, son espérance en la miséricorde de Jésus-Christ, lui tient lieu de tout ce qui lui manquait.
Que de raisons spécieuses en apparence auraient pu le persuader qu’il n’était plus temps de rien faire, que son salut était désespéré! mais au lieu de raisonner il espéra, et trouva dans son espérance le salut et la vie.
Jésus-Christ va au-delà de ses espérances ; il n’avait rien demandé à Jésus-Christ, sinon de se souvenir de lui quand il serait entré dans son royaume ; et Jésus-Christ lui déclare que dès ce jour-là même il serait avec lui dans son royaume, dans le Paradis.
P. Gaud
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la Veillée Pascale
Dieu qui fais resplendir cette nuit très sainte par la gloire de la résurrection du Seigneur, ravive en ton Église l’esprit filial que tu lui as donné, afin que, renouvelés dans notre corps et notre âme, nous soyons tout entiers à ton service. Par Jésus Christ.
Avec ces offrandes, Seigneur, reçois les prières de ton peuple : fais que le sacrifice inauguré dans le mystère pascal nous procure la guérison éternelle. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur
Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé.
Célébrons donc la fête en partageant le pain de la Pâque,
un pain non fermenté : signe de droiture et de vérité, alléluia. (cf. 1 Co 5, 7-8)
Pénètre-nous, Seigneur, de ton esprit de charité, afin que soient unis par ton amour ceux que tu as nourris du sacrement pascal. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.