La correction fraternelle
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place saint-Pierre
Dimanche 27 août 2023
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Chers frères et sœurs, bonjour !
Aujourd’hui, l’Évangile nous parle de la correction fraternelle (cf. Mt 18, 15-20), qui est l’une des plus hautes expressions de l’amour, et aussi l’une des plus exigeantes, car il n’est pas facile de corriger les autres. Lorsqu’un frère dans la foi commet une faute contre vous, vous, sans rancune, aidez-le, corrigez-le : aidez en corrigeant.
Malheureusement, d’un autre côté, la première chose qui se crée souvent autour de ceux qui font une erreur, ce sont les ragots, dans lesquels tout le monde apprend l’erreur, avec beaucoup de détails, sauf la personne concernée ! Ce n’est pas bien, frères et sœurs, cela ne plaît pas à Dieu.
Je ne me lasse pas de répéter que les commérages sont un fléau pour la vie des individus et des communautés, car ils apportent la division, ils apportent la souffrance, ils apportent le scandale et ils n’aident jamais. s’améliorer ne sert jamais à grandir.
Un grand maître spirituel, saint Bernard, disait que la curiosité stérile et les paroles superficielles sont les premiers échelons de l’échelle de l’orgueil, qui ne mène pas vers le haut mais vers le bas, précipitant l’homme vers la perdition et la ruine (cf. Les degrés d’humilité et d’orgueil).
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Mais Jésus nous enseigne à nous comporter différemment. Voici ce qu’il dit aujourd’hui : « Si ton frère pèche contre toi, va le prévenir entre toi et lui seul » (v. 15). Parlez-nous face à face, parlez-nous honnêtement, pour l’aider à comprendre où il se trompe. Et faire cela pour son propre bien, en surmontant la honte et en trouvant le vrai courage, qui n’est pas de bavarder, mais de dire les choses en face avec douceur et gentillesse.
Mais on peut se demander : et si cela ne suffisait pas ? Et s’il ne comprend pas ? Ensuite, vous devez demander de l’aide. Mais attention : pas celui du groupe de discussion ! Jésus dit : « Emmenez avec vous une ou deux personnes » (v. 16), c’est-à-dire des personnes qui veulent vraiment donner un coup de main à ce frère ou à cette sœur qui s’est trompé.
Et s’il ne comprend toujours pas ? Alors, dit Jésus, impliquez la communauté. Mais même ici, nous précisons: il ne s’agit pas de mettre une personne au pilori, de lui faire honte publiquement, mais de s’unir aux efforts de tous pour l’aider à changer. Pointer du doigt n’est pas une bonne chose, en fait, cela rend souvent plus difficile pour ceux qui ont commis des erreurs de reconnaître leur erreur.
La communauté doit plutôt lui faire sentir que, tout en condamnant l’erreur, elle est proche de la personne dans la prière et dans l’affection, toujours prête à lui offrir pardon, compréhension et à recommencer.
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Et alors nous nous demandons : comment dois-je me comporter envers ceux qui commettent des erreurs contre moi ? Est-ce que je le garde à l’intérieur et accumule du ressentiment ? « Vous le paierez » : ce mot qui revient si souvent, « vous le paierez… » Est-ce que j’en fais une raison quand on discute dans mon dos ? «Savez-vous ce que ce type a fait ? » et ainsi de suite…
Ou suis-je courageux, courageux et essaie de lui parler ? Est-ce que je prie pour lui, demande de l’aide pour faire le bien ? Et nos communautés prennent-elles soin de ceux qui tombent, afin qu’ils puissent se relever et commencer une nouvelle vie ? Est-ce qu’ils pointent du doigt ou ouvrent les bras ? Que faire : pointer du doigt ou ouvrir les bras ?
Que Marie, qui a continué à aimer malgré les condamnations [faites] à son Fils, nous aide à toujours chercher le chemin du bien.
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Après l’Angélus
Chers frères et sœurs,
Je voudrais exprimer ma proximité avec le cher peuple du Maroc, frappé par un tremblement de terre dévastateur. Je prie pour les blessés, pour ceux qui ont perdu la vie – ils sont si nombreux ! – et pour les membres de leur famille.
Je remercie les sauveteurs et ceux qui travaillent pour soulager les souffrances des populations ; l’aide concrète de chacun peut soutenir la population dans ce moment tragique : nous sommes proches du peuple marocain !
Aujourd’hui à Markowa, en Pologne, les martyrs Joseph et Victoria Ulma ont été béatifiés avec leurs 7 enfants : une famille entière exterminée par les nazis le 24 mars 1944 pour avoir donné refuge à certains juifs persécutés. À la haine et à la violence qui caractérisaient cette époque, ils opposaient l’amour évangélique.
Puisse cette famille polonaise, qui a représenté un rayon de lumière dans les ténèbres de la Seconde Guerre mondiale, être un modèle à suivre pour nous tous dans notre quête du bien et au service de ceux qui sont dans le besoin. Applaudissements à cette famille de bienheureux !
Et à leur exemple, sentons-nous appelés à opposer à la force des armes celle de la charité, à la ténacité de la prière contre la rhétorique de la violence. Faisons-le avant tout pour de nombreux pays qui souffrent à cause de la guerre ; d’une manière particulière, intensifions nos prières pour l’Ukraine tourmentée. Il y a là les drapeaux de l’Ukraine, qui souffre tant !
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Après-demain, le 12 septembre, le cher peuple éthiopien célébrera son traditionnel réveillon du Nouvel An: je souhaite adresser mes vœux les plus chaleureux à l’ensemble de la population, en espérant qu’elle recevra les dons de la réconciliation fraternelle et de la paix.
Tournons aujourd’hui notre pensée vers l’abbaye du Mont-Saint-Michel, en Normandie, qui célèbre le millénaire de la consécration du lieu.
Et je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de divers pays. Au début de l’année catéchétique, j‘en profite pour remercier les catéchistes pour leur précieux travail et pour souhaiter aux garçons et aux filles du catéchisme la joie de rencontrer Jésus.
Je vous souhaite à tous un bon dimanche et n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !
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