La grâce de Dieu fait persévérer dans l’espérance

La grâce de Dieu fait persévérer dans l’espérance

logo du Jubilé
logo du Jubilé

L’Année Sainte 2025 s’inscrit dans la continuité des événements de grâce précédents. Lors du dernier Jubilé ordinaire, le seuil du deuxième millénaire de la naissance de Jésus-Christ a été franchi. Ensuite, le 13 mars 2015, j’ai proclamé un Jubilé extraordinaire dans le but de manifester et de permettre à tous de rencontrer le “visage de la miséricorde” de Dieu, annonce centrale de l’Évangile pour toute personne de toute époque.

Le temps est venu d’un nouveau Jubilé au cours duquel la Porte Sainte est à nouveau grande ouverte pour offrir l’expérience vivante de l’amour de Dieu qui suscite dans le cœur l’espérance certaine du salut dans le Christ. En même temps, cette Année Sainte guide la marche vers un autre anniversaire fondamental pour tous les chrétiens.

En 2033 seront célébrés les deux mille ans de la Rédemption accomplie par la passion, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus. Nous sommes ainsi devant un parcours marqué par de grandes étapes dans lesquelles la grâce de Dieu précède et accompagne le peuple qui marche avec zèle dans la foi, œuvre dans la charité et persévère dans l’espérance (cf. 1 Th 1, 3).

Fort de cette longue tradition et convaincu que cette Année Jubilaire est pour toute l’Église une expérience intense de grâce et d’espérance, j’ai décidé que la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre du Vatican soit ouverte le 24 décembre de cette année 2024, marquant ainsi le début du Jubilé ordinaire.

Le dimanche suivant, le 29 décembre 2024, j’ai ouvert la Porte Sainte de ma cathédrale Saint-Jean-de-Latran qui a fêté le 1700ème anniversaire de sa dédicace, le 9 novembre de cette même année.

Puis, le 1er janvier 2025, en la Solennité de Marie Mère de Dieu, a été ouverte la Porte Sainte de la Basilique papale Sainte-Marie-Majeure. Enfin, le dimanche 5 janvier, la porte sainte de la Basilique papale Saint-Paul-hors-les-murs a été ouverte. Ces trois dernières portes saintes seront fermées au plus tard le dimanche 28 décembre de la même année.

En outre, j’ai établi que le dimanche 29 décembre 2024, dans toutes les cathédrales et co-cathédrales, les évêques diocésains célèbrent la Sainte Eucharistie pour l’ouverture solennelle de l’Année Jubilaire, selon le Rituel préparé pour l’occasion. Pour la célébration dans l’église co-cathédrale, l’évêque peut se faire remplacer par un Délégué spécialement désigné.

Un pèlerinage, partant d’une église choisie pour la collectio vers la cathédrale, sera le signe du chemin d’espérance qui, illuminé par la Parole de Dieu, rapproche les croyants. Au cours de ce pèlerinage, des passages du présent document sont lus, et l’Indulgence jubilaire annoncée au peuple, indulgence qui peut être obtenue selon les prescriptions contenues dans le même Rituel pour la célébration du Jubilé dans les Églises particulières.

Au cours de l’Année Sainte, qui s’achèvera le dimanche 28 décembre 2025 dans les Églises particulières, on veillera à ce que le Peuple de Dieu accueille avec une pleine participation tant l’annonce d’espérance de la grâce de Dieu que les signes qui en attestent l’efficacité.

Le Jubilé ordinaire se terminera par la fermeture de la Porte Sainte de la Basilique papale de Saint-Pierre-du-Vatican, le 6 janvier 2026, Épiphanie du Seigneur. Puisse la lumière de l’espérance chrétienne atteindre chacun comme message de l’amour de Dieu adressé à tous ! Puisse l’Église être un témoin fidèle de cette annonce dans toutes les parties du monde !

Benoît XVI aux millions de jeunes des Journées Mondiales de la Jeunesse : « L’espérance est la vertu par laquelle nous désirons fermement et durablement ce pour quoi nous sommes sur la terre : louer Dieu, Le servir et trouver notre accomplissement en Dieu, ce en quoi consiste notre vrai bonheur. Car c’est en Dieu qu’est notre demeure finale. »

Pape François – Bulle d’indiction au Jubilé 2025

L’espérance inébranlable de la Vierge Marie

Le Christ, homme parfait, était le seul à pouvoir justifier le monde et les hommes qui le peuplent. La Vierge connaissait son fils et avait reconnu en lui le Sauveur universel. Aussi Dieu ne pouvait-Il pas ne pas répondre à l’importance incommensurable de sa mort par un mystère qui ne le céderait en rien à la dimension vertigineuse de celle-ci : ce sera la Résurrection. La portée de celle-ci enveloppe toute l’histoire humaine parce qu’elle est la réponse à l’événement inouï du Calvaire. Le Samedi saint, la Vierge a l’intuition de cette vérité. Voilà pourquoi elle confie toute son espérance à Dieu.

Le danger du peu de confiance en Dieu

Le peu de confiance en Dieu est une source de tentations dangereuses, parce que cela ravit à l’âme la paix, la remplit de troubles, fortifie l’opposition naturelle aux vertus chrétiennes.

1 Le royaume de Dieu, dès à présent, est au dedans de vous, dit Jésus-Christ (Luc 17, 21). Et ce royaume ou ce règne de Dieu consiste, dit Saint Paul(Rom.14.17), dans la justice, dans la paix et dans la joie du Saint-Esprit.

Cette paix et cette joie intérieure sont le fruit de la justice et de la piété chrétienne, et n’en doivent pas être séparées, suivant ces paroles d’Isaïe (Isaïe 32,17.18) : La paix sera l’ouvrage de la justice, et mon peuple se reposera dans la beauté de la paix.

Les Apôtres ont cru que cette paix de l’âme était si liée avec la grâce ou la justice chrétienne, que toutes leurs épîtres, hors deux ou trois, portent à la tête cette bénédiction qu’ils adressent à tous les fidèles. La grâce et la paix, la miséricorde et la paix, la charité et la paix.

C’est cette paix, laquelle surpasse tout autre sentiment et tout autre plaisir, qui conserve nos cœurs et nos esprits en J. C., qui affaiblit et surmonte toutes les tentations (Philippiens 4, 7). C’est cette paix, cette joie du S. Esprit qui fait toute notre force contre toutes les attaques des ennemis de notre salut, suivant ces paroles de l’Écriture : La joie du Seigneur est notre force (2 Esdras 2. 10).

2 Or la défiance affaiblit ou ruine cette joie et cette paix de l’âme qui fait toute sa force, la remplit de scrupules, de crainte, de trouble, d’inquiétude, de tristesse ; et après lui avoir ôté presque toute sa force, la laisse exposée à une infinité de tentations très dangereuses, auxquelles cette défiance ouvre la porte. « La source et le commencement des plus funestes tentations, dit l’auteur du livre de l’Imitation (Lib. 1. ch. 13. n.4), c’est l’inconstance de l’âme et le peu de confiance en Dieu. »

3 La véritable piété doit être simple humble et tranquille : tout ce qui rend la vertu pleine de scrupules, d’anxiétés, de retours, de raisonnements, devient une tentation dangereuse qui porte insensiblement à quitter le parti de la piété. L’homme n’a déjà que trop de peine à vaincre l’opposition continuelle qu’il trouve dans la corruption de sa nature à la pratique des vertus chrétiennes.

Cette tentation toute seule en a renversé plusieurs qui avaient bien commencé ; mais qui n’ont pas eu la force de soutenir un combat si long et si pénible.

Mais lorsqu’au lieu de la force qu’une âme tirait des exercices de piété pour soutenir ce combat, et vaincre son opposition naturelle à la vertu, elle ne trouve plus dans les pratiques de piété que des peines, des amertumes et des difficultés toujours nouvelles, la tentation devient alors tout autrement forte et violente, et infiniment plus capable de la renverser et de lui faire abandonner au moins une partie de ses devoirs.

4 Notre cœur cherche naturellement et nécessairement le bonheur. L’amour du bonheur est, selon saint Augustin, le principe de toutes ses actions. S’il n’en trouve plus aucun dans la piété, il en cherchera hors de la vertu : tout ce qui se fait avec une grande répugnance et contre toutes les inclinations du cœur, lasse, dégoûte, et ne saurait être de longue durée.

Rien n’est donc plus dangereux que de se laisser enlever, par les artifices du tentateur, la joie et la paix chrétiennes sous quelque prétexte que ce soit. Une crainte et une défiance excessive ne sont pas moins contraires au salut, que la paix et le repos léthargique des méchants.

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.

Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.

Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Rends-moi justice, ô mon Dieu, soutiens ma cause contre un peuple sans foi ; de l’homme qui ruse et qui trahit, libère-moi, Dieu qui es mon secours. (Ps 42, 1-2)

Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.

Exauce tes serviteurs, Dieu tout-puissant: tu les as initiés à la foi chrétienne, qu’ils soient purifiés par ce sacrifice. Par le Christ Notre-Seigneur.

Femme, dis Jésus, personne ne t’a condamnée ?
– Personne, Seigneur.
– Moi non plus, je ne te condamne pas.
Va, et désormais ne pèche plus.

« Vraiment, dit le Seigneur, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit. » (Jn 12, 24-25)

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, d’être toujours comptés parmi les membres du Christ, nous qui communions à son corps et à son sang.  Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.

Seigneur, bénis ton peuple qui attend le bienfait de ta compassion,
accorde-lui, dans ta largesse, de voir exaucés les désirs que toi-même lui inspires. Par le Christ Notre-Seigneur.