la joie du don

11-10-2015 source : Radio Vatican

Jésus et le jeune homme richeLors de la prière de l’angélus ce dimanche à midi, place Saint-Pierre, le Souverain Pontife a commenté l’Évangile de saint Marc qui revient sur l’épisode du jeune homme riche, s’articulant en trois séquences où est évoqué le regard de Jésus.

Dans la première, Jésus rencontre un jeune homme qui lui demande ce qu’il faut faire pour avoir la vie éternelle en héritage. Jésus lui rappelle ainsi les commandements. Le jeune homme lui explique qu’il les suit depuis longtemps. Jésus voyant son désir profond « posa son regard sur lui et l’aima. » Mais il va plus loin et lui propose d’abandonner ses biens pour le suivre. « Mais ce jeune homme avait le cœur partagé entre deux maîtres, Dieu et l’argent. » « Ceci nous montre que la foi et l’attachement aux richesses ne peuvent cohabiter. »

Après le regard d’amour, le deuxième regard de Jésus rapporté par l’évangéliste est celui d’un regard d’avertissement : « Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples » combien il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu pour ceux qui possèdent des richesses. A la stupéfaction des disciples, Jésus répond avec un troisième regard, celui d’un encouragement, expliquant que « ce qui est impossible pour les hommes ne l’est pas pour Dieu. »

La joie du don

« Si nous faisons confiance au Seigneur, nous pouvons dépasser tous les obstacles qui nous empêchent de le suivre sur le chemin de la foi. » « C’est le Seigneur qui nous donne la force, le salut, qui nous fait cheminer. »

Dans la dernière scène de l’évangile de Marc, Jésus explique que nul n’aura quitté ses biens les plus chers, y compris sa famille, « sans qu’il n’en reçoive le centuple. » Ce centuple est fait de toutes les choses possédées puis abandonnées, il nous libère de l’esclavage des biens et nous fait gagner la liberté dans le service par amour. Reprenant les paroles de Jésus : « il y a plus de joie à donner qu’à recevoir », le Pape a ainsi interpellé les jeunes présents dans la foule de la place Saint-Pierre : « Avez-vous senti le regard de Jésus sur vous ? Que voulez-vous lui répondre ? Préférez-vous quitter cette place avec la joie de Jésus ou bien avec la tristesse du cœur que la mondanité nous offre ? »

A l’issue de la prière de l’angélus, le Pape a lancé un appel en faveur de la Turquie, ensanglantée samedi après le double attentat d’Ankara.

« Hier, nous avons reçu avec une grande douleur la nouvelle de la terrible tragédie survenue à Ankara, en Turquie. » « Douleur pour les nombreux morts, douleur pour les blessés. Douleur parce que les auteurs de l’attentat ont frappé des personnes impuissantes qui manifestaient pour la paix. » Le Pape a ensuite demandé aux personnes réunies sur la place Saint-Pierre de se joindre à lui pour un moment de prière en silence.