La Présentation de Jésus au Temple et la Purification de Marie
PRÉLUDE. — Admirons les dispositions de la très-sainte Vierge qui s’unit au sacrifice de son Fils. Jésus se présente au Temple, afin de se mettre à la place des victimes impuissantes que l’on offrait à Dieu.
Ier Point. — Jésus.
Jésus nous offre, dans ce mystère, un touchant exemple de l’esprit de dévouement et de sacrifice.
Il se consacre lui-même à son Père, afin de nous inspirer le désir de nous offrir à Dieu avec toute la générosité dont nous sommes capables. Siméon l’appelle « la lumière », et c’est pourquoi on bénit en ce jour à l’église des cierges destinés à nous rappeler, pendant l’année, que Jésus est notre véritable lumière, celle qui peut seule nous faire connaître et aimer nos obligations de chrétiens.
Désirons de nous conduire en tout d’après cette divine lumière, renonçant à notre propre esprit et à notre propre jugement, pour ne juger et n’estimer les choses que d’après les lumières de la Foi et les maximes de l’Évangile.
IIe Point. — Marie.
— La très-sainte Vierge, non contente d’admirer le sacrifice de son Fils, s’y unit elle-même d’une manière parfaite, en consentant à le perdre pour le salut du monde. Elle offre en ce jour, à Dieu, ce qu’elle a de plus cher, en lui faisant le sacrifice de son Fils.
— Elle pratique également les plus solides vertus :
l’humilité, en consentant à passer, dans l’esprit des autres, pour une femme immonde et qui avait besoin de se purifier ;
l’esprit de pauvreté, ne voulant point l’offrande ordinaire des riches, mais celle des pauvres;
l’obéissance, en observant une loi qui n’était pas faite pour elle, puisque, loin de contracter aucune souillure par son miraculeux enfantement, elle y avait reçu un accroissement de sainteté.
Pour profiter de ces exemples, tâchons d’offrir aujourd’hui à Dieu ce que nous avons de plus cher et ce à quoi notre cœur tient davantage. Que notre offrande ne se borne pas à quelques sentiments passagers et à de simples velléités.
Conclusion.
— Quand on considère la générosité du sacrifice que Jésus fait aujourd’hui à son Père, pour le salut du monde et pour le nôtre en particulier, on ne peut qu’éprouver de la confusion de s’être, jusqu’à présent, offert à Lui d’une manière si imparfaite. Ne permettez pas, ô Jésus !