Le bonheur s’épanouit dans l’amour

Mais qu’est-ce que le bonheur ? Quel bonheur attendons-nous et désirons-nous ? Non pas une joie passagère, une satisfaction éphémère qui, une fois atteinte, demande toujours plus dans une spirale de convoitises où l’âme humaine n’est jamais rassasiée mais toujours plus vide.
Nous avons besoin d’un bonheur qui s’accomplisse définitivement dans ce qui nous épanouit, c’est-à-dire dans l’amour, afin que nous puissions dire, dès maintenant : Je suis aimé, donc j’existe ; et j’existerai toujours dans l’Amour qui ne déçoit pas et dont rien ni personne ne pourra jamais me séparer.
Rappelons encore les paroles de l’apôtre : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).
Bulle d’indiction au Jubilé 2025 – Pape François
L’espérance de Marie.
Que savons-nous, me direz-vous de l’espérance de Marie ? Sans risquer de se tromper on peut dire que l’espérance de Marie est l’espérance d’Israël. Marie, fille d’Israël, est dans l’attente de l’espérance messianique. Mais cette espérance va être transfigurée au jour de l’Annonciation et c’est ce que Marie va chanter dans son Magnificat :
« Mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur » : Marie a bien compris le message de l’Ange. La vie qu’elle porte en elle n’est pas une vie comme les autres. Elle est la nouvelle Ève qui porte la vie nouvelle, elle est la nouvelle Ève qui porte l’espérance du monde. Dieu est bien son Sauveur, celui qui vient sauver son peuple.
« Déployant la force de son bras, il disperse les superbes, il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles, il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides».
Cette espérance renverse les valeurs habituelles de notre monde, ce n’est plus la force qui doit
triompher mais l’humilité, ce ne sont plus ceux qui pensent posséder le monde qui seront comblés
mais ceux qui creusent en eux une soif, un désir au service de l’homme.
Dans ce Magnificat est en germe l’espérance des béatitudes : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui
pleurez maintenant, car vous rirez » (Lc 6,20-21).
L’Espérance ne trompe personne.
I. De tous les dons de Dieu le plus excellent et le plus nécessaire, c’est le don de la persévérance, qui nous fait vivre jusqu’à la mort dans l’accomplissement de tous les devoirs de la justice chrétienne. Or ce grand don sans lequel tous les autres deviennent inutiles au salut, est encore promis à l’espérance.
Car l’espérance ne trompe point, dit l’Apôtre (Rom. 5. 5) ; considérez, mes enfants, tout ce qu’il y a eu d’hommes parmi les nations, et sachez que jamais personne qui a espéré au Seigneur, n’a été confondu (Eccli. 2, 11).
Je suis le Seigneur, nous dit Dieu lui-même, je suis le Seigneur, et tous ceux qui m’attendent, ne seront point confondus dans leur espérance (Isaïe 49, 23). Écoutez-moi, maison de Jacob, vous que je porte dans mon sein, que je renferme dans mes entrailles (Isaï. 46, 3. 4).
Les mères ne portent leurs enfants dans leurs entrailles que durant quelques mois ; mais moi, je vous porterai dans mon sein et dans mes entrailles jusqu’à la vieillesse, je vous porterai jusqu’à l’âge le plus avancé. Je vous ai créés, je vous ai rachetés, je vous soutiendrai, je vous porterai et je vous sauverai.
C’est le Seigneur qui a parlé (Isaïe 25, 9) ; et son peuple dira alors : C’est là vraiment celui qui est notre Dieu ; nous l’avons attendu, et il nous sauvera. C’est lui qui est le Seigneur, nous l’avons attendu longtemps, et nous serons dans l’allégresse, nous serons ravis de joie dans le salut qu’il nous donnera.
Il précipitera la mort pour jamais, et le Seigneur notre Dieu séchera les larmes de tous les yeux. Vous nous conserverez la véritable paix, Seigneur, vous nous la conserverez, parce que nous avons espéré en vous, parce que nous avons mis pour jamais notre confiance dans le Seigneur notre Dieu, dans le fort toujours invincible (Isaïe. 26, 3. 4).
C’est le Seigneur qui a parlé, et il fera ce qu’il a dit ; car il est fidèle dans toutes ses paroles (Ps. 144,14). Il a dit que tous ceux qui espèrent en lui, ne seront point trompés dans leur espérance (Ps. 24, 2). Et le Seigneur qui ne peut point mentir, accomplira éternellement ce qu’il a promis.
II. Il est vrai que plusieurs ne persévèrent point jusqu’à la mort dans la justice chrétienne. Ceux-là, sans doute, seront trompés et confondus ; mais ce sont eux-mêmes qui se sont trompés, et non pas le Seigneur qui les a trompés. Car il est aussi incapable de tromper que de se tromper. Ils ne se trouvent confondus, que parce qu’ils ont cessé d’espérer.
Comme ce n’est point assez de croire, ni d’aimer durant quelque temps ; mais qu’il est absolument nécessaire de continuer toujours à croire et à aimer, ce n’est point aussi assez d’espérer durant un certain temps ; il faut continuer jusqu’à la mort à espérer.
Nous entrerons dans la maison de notre père céleste, et nous ferons nous – mêmes parties de cet édifice éternel, pourvu, dit saint Paul, que nous conservions jusqu’à la fin une confiance ferme et une attente pleine de joie, des biens que nous espérons (Hebr. 3. 6). S’ils l’avaient conservée, leur salut était assuré.
Mais ils se sont lassés d’attendre, d’espérer et de prier ; et ils sont tombés dans la confusion et la malédiction, dont Dieu lui-même avait eu la bonté de les avertir, afin qu’ils l’évitassent.
Malheur à ceux qui manquent de cœur, qui ne se confient point en Dieu, et que Dieu pour cette raison ne protégé point ! Malheur à ceux qui ont perdu la patience, qui ont quitté les voies droites (Eccli. 2, 15. 16) !
III. Pour moi, dit le Prophète, je ne cesserai jamais d’espérer, et de vous donner, Seigneur, de nouvelles louanges (Ps. 70, 15). Je vous dirai : Ne m’abandonnez pas, ó mon Dieu, dans le temps de ma vieillesse : lorsque ma force s’affaiblira, ne m’abandonnez pas, jusqu’à ce que j’aie annoncé la force de votre bras, et votre puissance jusques dans les biens les plus élevés.
J’ai mis mon espérance en vous, je ne serai point confondu pour jamais. Je me réjouirai au Seigneur, je serai ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Habac. 3, 30. 31. 32). Mon Seigneur et mon Dieu est ma force, il donnera à mes pieds la légèreté des cerfs ; c’est lui qui par sa victoire me conduira dans les lieux élevés où j’entrerai en chantant des Hymnes à sa gloire (ccli. 2,15. 16).
C’est ce qu’éprouveront infailliblement tous ceux qui ne cesseront jamais d’espérer en la miséricorde de Dieu, et qui se confieront pleinement à la grâce de Jésus- Christ : il les rendra victorieux de toutes leurs faiblesses, et de toute la force et de tous les artifices de leurs ennemis.
Attendez -donc ; mais attendez avec une espérance parfaite, la grâce et la gloire qui vous sera donnée à l’avènement de Jésus-Christ (1 Petr. 1, 13) ; et ne perdez point la confiance que vous avez, qui doit être récompensée d’un grand prix ; afin que faisant la volonté de Dieu, vous puissiez obtenir les biens qui vous sont promis (Hebr.40, 35.36).
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la messe du jour
Venez les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde, alléluia. (Mt 25,34)
Seigneur Dieu, +
tu nous donnes chaque année
la joie de fêter la résurrection du Seigneur; *
à travers ces fêtes d’ici-bas
accorde-nous, dans ta bonté,
de parvenir aux joies éternelles.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.
Accueille, nous t’en prions, Seigneur,
le sacrifice qui rachète l’humanité, *
et dans ta bienveillance, /
réalise en nous le salut de l’esprit et du corps.
Par le Christ, notre Seigneur.
Les disciples reconnurent le Seigneur Jésus
à la fraction du pain, alléluia. (Lc 24,35)
Après avoir été purifiés
de tout ce qui reste en nous de l’homme ancien,
nous te prions, Seigneur: *
que le sacrement de ton Fils, reçu avec ferveur /
nous fasse entrer dans la création nouvelle.
Par le Christ, notre Seigneur.