MOIS DU ROSAIRE – Le Rosaire Vivant

MOIS DU ROSAIRE – Le Rosaire Vivant

Pauline Jaricot Le Rosaire Vivant
Pauline Jaricot – Le Rosaire Vivant.

Pauline Jaricot, dans le Rosaire Vivant, nous laisse percevoir son ardeur missionnaire et ses talents d’organisatrice, mais elle se montre avant tout pédagogue de la foi et maîtresse de vie spirituelle. Ses écrits sont le fruit de sa propre contemplation, et ses méditations sur les mystères du Rosaire sont un véritable joyau.

Laissons-nous guider par sœur Marie-Monique de Jésus, qui nous fait découvrir l’œuvre du « Rosaire Vivant », mais laissons-nous conduire par Pauline elle-même, sur le double chemin de la prière et de la mission, à la lumière de l’Évangile et à l’école de la Vierge Marie » – Thierry Brac de la Perrière, Évêque auxiliaire de Lyon. « Nous pouvons le dire avec certitude, partout où se forme cette union de prières, la vertu du rosaire, comme au temps de saint Dominique, encourage la ferveur, réveille la foi et enfante des œuvres de salut » (Pauline Jaricot).

– Elle est née le 22 juillet 1799 à Lyon où elle demeura toute sa vie. D’une famille chrétienne, elle mène d’abord une vie facile et mondaine avant de découvrir le christ et de lui consacrer sa vie, d’abord par un vœu de chasteté, prononcé en privé, puis par la contemplation avant de fonder en 1817 ce qui deviendra la Propagation de la Foi. Elle réunit des groupes de dix personnes dont chacune s’engage à former un nouveau groupe de dix. En 1821, l’association compte environ 2000 membres.

D’autres groupes de prêtres et de laïcs missionnaires imitent ce modèle. Elle dirige l’association pendant trois ans avant de se retirer. En 1826, elle fond le Rosaire Vivant qui aura un succès considérable et fera sa notoriété mondiale. Elle fondera d’autres œuvres moins connues avant de se pencher sur l’évangélisation de la classe ouvrière. Elle meurt à Lyon le 9 janvier 1862 laissant une trace profonde dans l’Église. »

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Les moyens autres que la prière sont l’aumône, les bons livres, les assemblées. On engage les associés à ajouter à la dizaine qu’ils récitent, l’aspiration suivante: « Seigneur, couvre de la protection de ton divin cœur notre saint Père le Pape », afin de s’attacher plus au souverain Pontife, qui est le serviteur de la foi et de l’unité catholique.

Les associés sont invités à faire une aumône en entrant dans l’association et à la renouveler tous les ans. Cette aumône est pour les dépenses de l’association, et le surplus, à répandre de bons livres, des chapelets, des médailles (médailles miraculeuses) et d’autres objets capables de favoriser la piété ou de procurer des ornements aux églises pauvres et aux autels de la sainte Vierge.

Elle est entièrement libre; et quand on voit l’impiété employer des sommes énormes pour répandre le mal, les fidèles craindraient-ils pour propager le bien ? Non, sans doute; et, ce qui est admirable, c’est qu’en général les pauvres ne sont pas les moins exacts à présenter leur offrande.

Qu’il est beau de voir des personnes qui gagnent péniblement leur vie, prendre encore sur la modicité de leur gain ce denier béni qui va multiplier partout des objets propres à ranimer la foi et à toucher les cœurs ! Cependant, si l’on craignait que quelqu’un pût être éloigné du Rosaire Vivant à cause de cette aumône annuelle, il vaudrait mieux se garder de la demander, et même d’en parler.

L’œuvre des bons livres doit être fort à cœur aux associés du rosaire vivant. Il est urgent d’opposer une digue à ce torrent d’ouvrages pernicieux répandus dans toutes les classes de la société. Les bons livres leur servent de contre-poison. Il est donc important de les multiplier autant que possible.

C’est aussi ce qu’on se propose dans l’association du Rosaire Vivant qui a pour but de conserver, de propager la foi et les bonnes mœurs; et les bons livres y contribuent pour beaucoup. Quant aux assemblées, on conçoit aisément les avantages de ces réunions qui fournissent d’heureuses occasions de s’entretenir dans la ferveur et dans un esprit de charité, et de tendre tous ensemble au même but.

Tels sont les différents moyens qui tendent tous plus ou moins directement, mais toujours d’une manière très utile, au but principal du Rosaire Vivant. Le devoir de ce Rosaire, c’est d’être associé  et de dire dévotement, tous les jours, en union avec les autres associés, une dizaine de Chapelet, avec l’intention d’honorer le mystère qui est échu pour le mois. Voilà le devoir essentiel et celui qui suffit.

Mais il est bien entendu que, pour mieux profiter du Mystère qui est échu, il faut le méditer, tâcher de s’en pénétrer et de pratiquer la vertu qui en est le fruit. La récitation d’une dizaine du Rosaire jointe à la méditation du Mystère est donc le seul devoir nécessaire; le reste, chacun en prend ce qui lui convient et en ce qui le concerne.

Voici un aperçu de l’ indulgence accordée par Sa Sainteté Grégoire XVI aux associés du Rosaire Vivant:

1° Une indulgence plénière pour chaque associé, le premier jour de fête après son admission.

2° Une  indulgence accordée par les souverains Pontifes aux fidèles qui récitent le Rosaire les jours de dimanches et de fêtes et pendant les octaves de Noël, de Pâques, de la Pentecôte, de la Fête Dieu; de l’Assomption, de la Nativité et de la Conception de la sainte Vierge.

3° Une indulgence plénière aux associés qui auront récite leur dizaine avec exactitude et dévotion, tous les jours, au moins pendant un mois savoir aux fêtes solennelles de Noël, de l’Épiphanie, de la Circoncision, de Pâques, de l’Ascension, de la Pentecôte, de la Fête-Dieu, de la Très Sainte Trinité, des Apôtres Saint Pierre et Saint Paul et de la Toussaint.  à toutes les fêtes de la sainte Vierge, solennelles ou non solennelles.

Nous allons donner la liste de ces fêtes pour augmenter la confiance en Marie, en montrant combien l’Église aime à honorer cette tendre et puissante Mère. Il nous semble que les vrais enfants de l’Église doivent être animés des sentiments de dévotion et d’amour les plus vifs envers cette Vierge mère de Dieu , en voyant sous combien de titres différents l’Esprit-Saint a inspiré de la vénérer et de l’implorer.

La Sainte Mère de Dieu, le 1er janvier. La Purification de la sainte Vierge, le 2 Février.  Notre-Dame de Lourdes, le 11 février. L’Annonciation de la sainte Vierge, le 25 Mars. Notre-Dame de bon secours, le 26 Avril. Notre-Dame des martyrs et Notre Dame de Fatima, le 13 Mai. Marie Auxiliatrice, le 24 Mai. La Visitation de la Sainte Vierge, le 31 mai. Marie Mère de l’Église, lundi après la Pentecôte. Le saint cœur de Marie, le samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Notre-Dame de la paix, le 9 Juillet.  Notre-Dame du Mont-Carmel, le 16 Juillet. Notre-Dame des Anges, le 2 Août. Dédicace de la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome, le 5 août. L’Assomption, le 15 Août. La Vierge Marie Reine, le 22 août. La Nativité, le 8 Septembre. Le saint Nom de Marie, le 12 Septembre. Notre-Dame des sept douleurs, le 15 Septembre. Notre-Dame de la merci, le 24 Septembre. Notre-Dame du rosaire, le 7 octobre. La présentation de la sainte Vierge au temple, le 21 Novembre. Le patronage de la sainte Vierge, le 24 Novembre. Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse, le 27 novembre. L’immaculée conception, le 8 Décembre. Notre-Dame de Lorette, le 10 Décembre. Notre-Dame de Guadalupe, 12 Décembre. Notre-Dame de délivrance, le 16 Décembre. L’expectation de la sainte Vierge, le 18 Décembre. L’indulgence plénière est applicable aux défunts; elle exige la confession et la communion, et les prières d’usage dans une église.

À ces fêtes du calendrier général peuvent s’ajouter localement d’autres fêtes, par exemple :
16 janvier : Notre Dame Refuge des Pécheurs
17 janvier : Notre Dame de Pontmain
18 mars : Notre-Dame de la Miséricorde (Corse)
26 avril : Notre-Dame du Bon Conseil (Canada)
2 mai : la Vierge Marie, Consolatrice des affligés (Luxembourg)
24 mai : Mémoire de Marie Auxiliatrice ou Marie Secours des Chrétiens
27 juin : Notre Dame du Perpétuel Secours
23 juillet : Mémoire de la Vierge Marie Mère de la grâce divine (ordre du Carmel)
Dernier week-end d’août : Fête à Notre-Dame de Monton
31 août : Marie, Médiatrice de toute grâce (Belgique)
19 septembre : Notre-Dame de la Salette (mémoire facultative en France)
24 septembre : Notre-Dame de la Merci
12 octobre : Notre Dame d’Aparecida au Brésil

Résolution

Efforçons-nous d’être animés de l’esprit de la belle dévotion du rosaire, c’est-à-dire de l’esprit de piété et de charité, de ferveur et d’union d’esprit et de cœur avec tous les fidèles. Dieu est Charité, a dit Saint Jean; c’est aussi le trait caractéristique de l’esprit du christianisme: que ce soit donc aussi ce qui nous distingue, et nous serons de vrais enfants de Marie; nous consolerons l’Église qui voit partout tant d’indifférence, tant d’éloignement pour l’esprit de son divin époux. Pratiquons de cœur la dévotion du Rosaire; elle nous rendra des hommes et des femmes de bonnes œuvres, et nos jours seront des jours pleins et agréables au Seigneur.

Prière

O Dieu de bonté, nous te demandons instamment d’exaucer le Pape Grégoire XVI, qui s’exprimait ainsi : «Nous en avons la ferme confiance, avec le secours du Seigneur, un des heureux effets de cet exercice, le Rosaire Vivant, ne sera pas seulement de contribuer par sa facilité même à rendre plus fréquente la récitation d’une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu en tout lieu et en tout temps, mais l’union et le concert de tant d’âmes qui la récitent, lui communiquant, pour ainsi dire, une nouvelle force, elle s’élèvera plus agréable vers ce Dieu Père,  qui, pressé par les vœux unanimes de ses serviteurs, se laisse fléchir et incliner vers la clémence.» Qu’il en soit ainsi par l’intercession de Marie. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847