– Le Samedi Saint est le jour où Dieu est caché, comme on le lit dans une ancienne Homélie : « Que se passe-t-il ? Aujourd’hui, un grand silence enveloppe la terre. Un grand silence et un grand calme. Un grand silence parce que le Roi dort. Dieu s’est endormi dans la chair, et l’enfer a tremblé. » (Homélie pour le Samedi Saint, PG 43, 439)
– Dieu caché fait partie de la spiritualité de l’homme contemporain, de façon existentielle, presque inconsciente, comme un vide dans le cœur qui s’est élargi toujours plus.
– Le Samedi Saint est une « terre qui n’appartient à personne » entre la mort et la résurrection, mais dans cette « terre qui n’appartient à personne » est entré l’Un, l’Unique qui l’a traversée avec les signes de sa Passion pour l’homme : « Passio Christi. Passio hominis. Passion du Christ. Passion de l’homme. »
– Tel est le mystère du Samedi Saint ! Précisément de là, de l’obscurité de la mort du Fils de Dieu est apparue la lumière d’une espérance nouvelle : la lumière de la Résurrection. Eh bien, il me semble qu’en regardant ce saint linceul avec les yeux de la foi, on perçoit quelque chose de cette lumière.
Extrait de la méditation de Benoît XVI devant le Saint-Suaire de Turin en mai 2010