Deuxième jour de la neuvaine – Souffrance de l’injustice et de l’exil
Matthieu 2,13 : « Voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » »
Douleur de la mort des innocents, douleur de l’injustice, douleur d’être mêlés à l’injustice puisque l’élément déclencheur de la fureur du tyran a été la naissance de Jésus, douleur d’être impuissant et de devoir fuir pour protéger Jésus.
La souffrance de l’exil en Égypte est d’un autre genre, c’est le fait d’être appauvri, étranger, citoyen de seconde zone, et de ne pas pouvoir pratiquer certains rites religieux.
Dieu est innocent de l’injustice d’Hérode. Avec quelle intensité Marie aura-t-elle prié par exemple ce psaume :
« Es-tu l’allié d’un tribunal de perdition, érigeant en loi le désordre ? On s’attaque à la vie du juste, et le sang innocent, on le condamne. Mais le Seigneur est pour moi une citadelle, et mon Dieu, le rocher de mon refuge. » (Ps 94, 20-22)
« Deuxième douleur : La fuite en Égypte. Comme c’était l’hiver, il fallut supporter la neige, la pluie, le vent, par des chemins raides et boueux. Marie, alors âgée de quinze ans, était une vierge délicate, nullement habituée à de pareilles fatigues. La sainte famille n’avait personne pour la servir. Apprenons à embrasser courageusement les croix, car on ne peut vivre en ce monde sans souffrir. » Alphonse de Liguori
- Ô Mère des douleurs, je compatis à l’angoisse qui étreignit votre cœur si sensible lors de la fuite en Égypte et du séjour en ce pays étranger où vous viviez, pauvre et méprisée : par votre cœur anxieux, obtenez-moi, Vierge très aimable, la grâce d’un abandon filial et confiant à la divine Providence.
Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur amère que vous avez ressentie, en apprenant qu’Hérode cherchait à faire mourir Jésus Enfant, ce qui vous contraignit à fuir au milieu de la nuit, pour vous rendre en Égypte, à travers mille incommodités et rejets, avec votre époux saint Joseph et l’Enfant Jésus ; je vous prie de m’obtenir la grâce de supporter toutes les peines et incommodités quelconques, même les plus graves, pour conserver Jésus dans mon cœur, et ne le faire jamais offenser par les autres.
Deuxième jour : O Mère du Perpétuel Secours, en cet enfant Jésus encore tout faible que vous serrez contre votre cœur, vous ne voyez pas seulement le Fils de Dieu, votre Fils, mais aussi tous les hommes devenus, par la volonté de Dieu et par votre acceptation à Nazareth et au Golgotha, vos véritables enfants. Vous n’oubliez pas la parole de votre Fils au Calvaire qui, considérant son disciple Jean et nous tous en lui, vous a dit : « Voici ton fils ! » (Jn 19, 26).
O ma Mère, avec cette simplicité d’un fils malheureux, je viens vous dire combien je souffre et suis tenté de désespérer. Cependant, je sais que je suis votre enfant et que vous écoutez toutes nos prières. O ma Mère, vous connaissez ma demande : exauce-la pour la plus grande gloire de votre Fils, mon Seigneur !