Pourquoi prie-t-on Marie?
Nous prions Marie, parce que Jésus nous a confiés à son amour. Sur la croix, au moment de mourir, il dit à Marie : « Voici ton fils » ; Il se tourne ensuite vers Jean et dit : « Voici ta mère » (Jn 19, 26-27).
Jésus a certes mis sa mère sous la protection de l’Apôtre. Mais c’est l’inverse qui est important : Jésus lui confie Jean et, avec lui, tous ses disciples et… nous tous. En « donnant » sa mère à Jean, Jésus nous la donne aussi. Voilà pourquoi, depuis les premiers temps de l’Église, les fidèles aiment prier Marie et lui parlent avec confiance et amour, comme le font tous les enfants avec leur mère.
Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus donnait ce conseil à sa cousine : « Ne crains pas d’aimer trop la Sainte Vierge, jamais tu ne l’aimeras assez et Jésus sera bien content puisque la Sainte Vierge est sa mère. » Thérèse souligne les mots «trop» et «assez», pour insister sur le fait qu’on ne risque jamais de trop aimer Marie, ni de trop la prier, car elle nous conduits à son Fils.
Nos prières, elle les présente toutes à Jésus… en les améliorant un peu au passage ! En retour, toutes les grâces dont il veut nous combler, il les confie à Marie pour qu’elle nous les distribue. Prier Marie est le meilleur moyen de se rapprocher de Jésus, de l’aimer et de le servir. Personne n’a aimé la Sainte Vierge autant que lui : en l’aimant, en l’honorant, nous ne faisons qu’imiter Jésus.
Écoutons et méditons ce beau conseil de saint Bernard de Clairvaux (XIIe siècle): «Dans les dangers, dans les angoisses, dans les affaires délicates, pense à Marie, invoque Marie ! Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu’il ne quitte pas ton cœur […]. Si tu la suis, tune dévies pas ; si tu la pries, tu ne désespères pas ;[…] si elle te tient la main, tu ne tombes pas; […] si elle t’est favorable, tu touches au but. » Le but ? C’est Jésus.
J. L.