Rencontre avec les familles

La Vierge de Cobre
La Vierge de Cobre

Vers 10h30 heure locale, deux heures après y avoir célébré une messe,  où dans son homélie il avait invité les fidèles présents à  apprendre comme Marie à quitter leurs maisons pour se mettre en chemin de «Visitation», le Pape François est retourné à la basilique de Notre Dame del Cobre pour une rencontre avec les familles, dernière étape de son séjour à Santiago de Cuba. Après avoir écouté le témoignage d’un couple, le Pape a tenu à remercier le peuple de Cuba pour son accueil fraternel. « Nous sommes en famille. Et lorsqu’on est en famille, on se sent chez soi. Merci, familles cubaines, merci, Cubains, de faire que je me sens tous les jours en famille, de faire que je me sens chez moi. Cette rencontre avec vous est comme la ‘‘cerise sur le gâteau’’ ! »

Le Pape François a évoqué les noces de Cana, rappelant qu’il n’est pas anodin que Jésus ait commencé sa vie publique à la faveur d’un mariage. « Manger avec diverses personnes, visiter diverses maisons a été une occasion, privilégiée par Jésus, pour faire connaître le projet de Dieu. » « Jésus choisit ces moments pour nous montrer l’amour de Dieu, Jésus choisit ces espaces pour entrer dans nos maisons et nous aider à découvrir l’Esprit vivant et agissant dans notre vie quotidienne. C’est à la maison que nous apprenons la fraternité, la solidarité, à ne pas être des dominateurs. C’est à la maison que nous apprenons à recevoir la vie et à en être reconnaissants comme une bénédiction, et c’est là que nous apprenons que chacun a besoin des autres pour aller de l’avant. »

« Dans beaucoup de cultures, aujourd’hui, ces espaces disparaissent progressivement, ces moments en famille sont en train de disparaître ; peu à peu tout conduit à la séparation, à l’isolement. Les moments passés en commun, pour être ensemble, pour être en famille, deviennent rares. » Cet isolement croissant n’est pas sans conséquence sur l’équilibre des sociétés, car « la famille protège de deux phénomènes actuels : la fragmentation et la massification, qui fait des personnes des individus isolés, faciles à manipuler et à gouverner. »

« Des sociétés divisées, cassées, séparées ou très affectées par le phénomène de masse sont une conséquence de la rupture des liens familiaux. On oublie ces relations qui sont pourtant le fondement du nom que nous avons. » « Les familles ne sont pas un problème, elles sont d’abord une opportunité. Une opportunité que nous devons préserver, protéger, accompagner. »

Le Pape François a alors dit sa joie de bénir régulièrement des femmes enceintes lors des Audiences Générales du mercredi à Rome, car « ces femmes sont enceintes de l’espérance. Un enfant, c’est de l’espérance. »

« Dans quelques jours, je participerai avec les familles du monde entier à la Rencontre Mondiale des Familles et, dans moins d’un mois, au Synode des Évêques, qui a comme thème la Famille. Je vous invite à prier spécialement à ces deux intentions, pour que nous sachions tous nous aider à prendre soin de la famille, pour que nous sachions continuer à découvrir l’Emmanuel, le Dieu qui vit au milieu de son Peuple en faisant des familles son foyer. »

Le Pape s’est ensuite rendu sur la parvis de la basilique pour donner sa bénédiction à la foule. « Je veux dire une parole d’espérance : il faut garder la mémoire de ceux qui nous ont donné la vie, des grands-parents. Ils sont notre mémoire vive. Et il faut prendre soin de la jeunesse et les enfants. Un pays qui prend soin de ses grands-parents et de ses jeunes tient le triomphe assuré ! »  Puis il a demandé à la foule de prier pour lui.