Saint Césaire de Nazianze
Frère cadet de saint Grégoire de Nazianze en Cappadoce, il le suivit dans les grands centres culturels de son époque où il apprit, avec succès, les mathématiques, l’astronomie, la philosophie, donnant toutefois préférence à la médecine. Nommé médecin du palais impérial à Constantinople, il fut l’un des rares chrétiens à ne pas avoir été exilé par Julien l’Apostat. Sous le règne de Valens, il fut nommé questeur des finances publiques à Nicée.
Ce n’est que plus tard qu’il demandera le Baptême, rendant son âme à Dieu peu arès en l’an 369 et faisant des pauvres ses héritiers. Son frère, saint Grégoire le théologien, prononcera son éloge funèbre, dont voici la conclusion :
Puissions-nous être ce que nous espérons par la grande bonté de ce Dieu magnifique qui demande peu pour accorder beaucoup, et maintenant et dans le temps qui suivra, à ceux qui l’aiment sincèrement!
Excusant tout, endurant tout (I Cor., XIII, 7) par amour pour lui et par espérance en lui; rendant grâces de tout: de la prospérité aussi bien que de l’adversité, je veux dire des joies et des douleurs, car même là l’Écriture voit souvent des armes de salut; lui confiant nos âmes, les âmes de ceux qui nous devancent au terme, comme ceux qui dans un voyage commun sont plus diligents.
Faisons cela nous aussi: et mettons fin à ce discours, mais vous aussi à vos larmes, pour nous hâter enfin vers ce tombeau qui est le vôtre, présent triste et durable que Césaire tient de vous ; préparé pour des parents et pour la vieillesse, comme il est naturel et donné à un fils et à la jeunesse, contrairement à la vraisemblance, mais non pas sans raison aux yeux de celui qui dirige nos affaires.
O maître et auteur de toutes choses, et spécialement de cette créature-ci, Dieu des hommes qui sont à toi, père et pilote, seigneur de la vie et de la mort, gardien et bienfaiteur de nos âmes, toi qui fait et transformes toutes choses par l’industrie de ton Verbe, à propos et de la manière que tu sais, grâce à la profondeur de ta sagesse et de ta providence, puisses-tu recevoir aujourd’hui Césaire comme prémices de notre départ!
Si c’est le dernier que tu reçois le premier, nous cédons à tes décrets qui mènent tout : mais puisses-tu nous recevoir aussi dans la suite, au moment opportun, après nous avoir régis dans la chair autant qu’il sera utile!
Et puisses-tu nous recevoir préparés par ta crainte et non troublés, ni reculants au jour dernier, ne nous arrachant pas avec effort aux choses d’ici, ce qui est le fait des âmes amies du monde et amies de la chair, mais nous empressant vers cette vie-là, la vie longue et bienheureuse qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui est la gloire dans les siècles des siècles. Amen.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse