Saint Jean-Paul II dans le célèbre temple du Saint Christ

1. Le Carême, chemin de la Pâque du Seigneur, nous invite et nous pousse continuellement à aller à la rencontre du Christ. C’est un temps fort de l’Année liturgique, au cours duquel notre attention se porte de manière particulière sur la Croix du Rédempteur… Nous voulons nous arrêter dans le célèbre temple du Saint Christ à Esquipulas, Guatemala, à la frontière avec El Salvador et le Honduras.
Là, depuis le début de l’évangélisation de l’Amérique centrale, on vénère une image émouvante du Christ crucifié, appelée : « Le Seigneur des miséricordes ». Ce sont les indigènes eux-mêmes qui en ont fait la demande au missionnaire, qui leur a enseigné la doctrine chrétienne, après avoir écouté la catéchèse sur la passion et la mort de Jésus de Nazareth.
Le Crucifix – une œuvre créée par un artiste local en 1595 – après quelques emplacements provisoires, a été transféré dans le temple grandiose inauguré en 1759. Depuis cette date, le Sanctuaire du Saint-Christ d’Esquipulas, une merveille architecturale de cette région, est devenu un centre vital de foi et d’évangélisation.
Les pèlerinages qui arrivent à Esquipulas, en particulier pendant la période du Carême, non seulement du Guatemala, mais aussi des pays voisins, ont fait du Sanctuaire un phare de lumière et d’espérance pour tous les peuples d’Amérique centrale.
2. Ces dernières années, Esquipulas est également devenu un lieu symbolique ou emblématique où, à travers des rencontres et des négociations soutenues par l’Église, on s’efforce de construire la paix dans les nations d’Amérique centrale.
Je bénis et j’encourage les efforts que font les hommes de gouvernement et de bonne volonté pour assurer un avenir de paix et de développement aux peuples de cette partie du monde. La paix, œuvre de justice, est l’un des fruits auxquels vise la nouvelle évangélisation.
La IVe Conférence générale des évêques latino-américains ne manquera pas d’offrir, dans tout le continent, une impulsion décisive à l’annonce et à la réalisation de l’Évangile de la paix, avec toutes les exigences et les implications sociales que cela comporte.
Nous demandons à Marie, la Vierge des Douleurs, d’obtenir pour l’Amérique latine et le monde entier cette paix que seul le Christ crucifié et ressuscité est capable de donner.
Dimanche, 8 mars 1992 (Il y a 30 ans)
© Copyright 1992 – Libreria Editrice Vaticana
Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse