Sainte Marie-Madeleine
Aujourd’hui 22 juillet, nous célébrons Sainte Marie Madeleine, pour qui le Pape François a voulu (le 3 juin 2016) que la mémoire devienne un jour de fête, celle de la première disciple qui a témoigné que Jésus est ressuscité. Voici ce que nous en dit pour sa part le Pape émérite Benoît XVI :
Parmi les « brebis égarées » que Jésus a conduites en sécurité, il y a aussi une femme nommée Marie, originaire du village de Magdala, sur le Lac de Galilée, et appelée pour cela Madeleine. C’est aujourd’hui sa mémoire [fête] liturgique dans le calendrier de l’Église.
L’évangéliste Luc dit que Jésus fit sortir d’elle sept démons (cf. Luc 8, 2), c’est-à-dire qu’il l’a sauvée d’un asservissement total au malin. En quoi consiste cette guérison profonde que Dieu opère au moyen de Jésus ? Elle consiste en une paix vraie, complète, fruit de la réconciliation de la personne en elle-même et dans toutes ses relations: avec Dieu, avec les autres, avec le monde.
En effet, le malin cherche toujours à gâcher l’œuvre de Dieu, en semant la division dans le cœur de l’homme, entre corps et âme, entre l’homme et Dieu, dans les rapports interpersonnels, sociaux, internationaux, et aussi entre l’homme et la création. Le malin sème la guerre ; Dieu crée la paix.
Plus encore, comme saint Paul l’affirme, le Christ « est notre paix, lui qui des deux peuples n’en a fait qu’un, détruisant la barrière qui les séparait, supprimant en sa chair la haine » (Éphésiens 2, 14). Pour accomplir cette œuvre de réconciliation radicale, Jésus, le Bon Pasteur, a dû devenir l’Agneau, « l’Agneau de Dieu… qui enlève le péché du monde » (Jean 1, 29).
Ce n’est qu’ainsi qu’il a pu réaliser l’étonnante promesse du psaume : « Oui, grâce et bonheur me pressent tous les jours de ma vie ; ma demeure est la maison du Seigneur en la longueur des jours » (Ps 22/23, 6).
Chers amis, ces paroles font vibrer notre cœur, parce qu’elles expriment notre désir le plus profond, elles disent ce pour quoi nous sommes faits: la vie, la vie éternelle ! Ce sont les paroles de qui, comme Marie Madeleine, a fait l’expérience de Dieu dans sa vie, et connaît sa paix.
BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Castel Gandolfo – dimanche 22 juillet 2012