signes d’espérance à l’égard des migrants

Il devra y avoir des signes d’espérance à l’égard des migrants qui abandonnent leur terre à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs familles. Que leurs attentes ne soient pas réduites à néant par des préjugés et des fermetures ; que l’accueil, qui ouvre les bras à chacun en raison de sa dignité, s’accompagne d’un engagement à ce que personne ne soit privé du droit de construire un avenir meilleur.
De nombreuses personnes exilées, déplacées et réfugiées sont obligées de fuir en raison d’événements internationaux controversés pour éviter les guerres, les violences et les discriminations. La sécurité ainsi que l’accès au travail et à l’instruction doivent leur être garantis, éléments nécessaires à leur insertion dans leur nouveau contexte social.
La communauté chrétienne doit toujours être prête à défendre le droit des plus faibles. Qu’elle ouvre toutes grandes les portes de l’accueil avec générosité afin que l’espérance d’une vie meilleure ne manque jamais à personne.
Que résonne dans les cœurs la Parole du Seigneur qui a dit dans la grande parabole du jugement dernier : « J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli », car « dans la mesure où vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25, 35.40).
Bulle d’indiction du Jubilé 2025 n°13 – Pape François
Marie, signe d’espérance
« Marie est signe d’espérance et de consolation pour tous les fidèles » (Lumen Gentium n° 68). Elle est un signe d’espérance que l’on célèbre en particulier le jour de sa naissance le 8 septembre. Sa naissance préfigure en effet une autre naissance, celle du Dieu fait homme qui viendra à travers elle.
Quand nous serons dans la vie éternelle, seule la vertu de charité demeurera, affirme saint Paul. Les deux autres vertus théologales liées à notre humanité, la foi et l’espérance, auront disparu. Mais au purgatoire la vertu motrice reste l’espérance. Les âmes participent déjà à la vie de Dieu mais elles ne peuvent pas le voir parce qu’elles n’en sont pas capables. Elles ont encore besoin de purification.
Comme dit saint Paul : « Nous sommes sauvés en espérance » (Rm 8) c’est-à-dire que l’espérance nous fait déjà participer à quelque chose que nous ne voyons pas encore.
Plus le sentiment de nos faiblesses est vif, plus on a sujet d’espérer
Dieu en rendant par sa grâce les justes victorieux de leurs faiblesses, ne les délivre pas du sentiment de leurs faiblesses ; plus ce sentiment est vif, plus on a sujet d’espérer.
I. La grâce de Jésus-Christ, quelque forte qu’elle soit, ne délivre pas ceux à qui elle est donnée, du sentiment de leurs maux, de leurs faiblesses et de leurs misères, soit corporelles, soit spirituelles. Elle leur en donne la victoire, mais sans leur ôter le travail, la douleur et la peine.
Le grand Apôtre ne sentait-il pas vivement le poids de ses maux quand il disait (Ézéchiel 36, 25) : Nous sommes bien aises, mes frères, que vous sachiez que les maux dont nous nous sommes trouvés accablés, ont été excessifs et au-dessus de nos forces, afin que nous ne mettions pas notre confiance en nous, mais en Dieu qui ressuscite les morts.
Nous sommes pressés, dit-il encore (2 Corinthiens 4, 8.9), par toutes sortes d’afflictions, mais nous n’en sommes pas accablés ; nous nous trouvons dans des difficultés insurmontables, mais nous n’y succombons pas ; nous sommes abattus, mais non pas entièrement perdus ; afin qu’on reconnaisse que la grandeur de la puissance qui est en nous, est de Dieu et non de nous.
Ne sentait- il pas vivement la persécution intérieure de cet homme de péché qui est en nous, quand il disait : Lorsque je veux faire le bien, je trouve en moi une loi qui s’y oppose, parce que le mal réside en moi (Rom. 7, 21); lorsqu’il se plaint de l’aiguillon de sa chair, et de l’ange de Satan qui lui donnait des soufflets (2Corinthiens 12, 7), et qu’il s’écriait en gémissant : Malheureux que je suis ! qui me délivrera de ce corps de mort ? Ce sera la grâce de Dieu par Jésus-Christ notre-Seigneur (Romains 7, 24).
II. Dieu a choisi cette voie de sauver l’homme, parce qu’elle était la plus glorieuse pour lui et la plus méritoire pour l’homme ; la plus propre pour confondre l’orgueil du démon et pour tenir l’homme dans l’humilité. Toute la vie de l’homme est une guerre continuelle.
La grâce chrétienne est une grâce de combat ; et ce serait se tromper, de prétendre qu’elle nous sanctifiera sans efforts et sans peine ; car le royaume de Dieu souffre violence, et il n’y a que ceux qui se font violence qui l’emportent (Matthieu 11, 12). De quel mérite serait la persévérance des élus, si cette persévérance ne leur coûtait rien ?
Mais aussi combien précieuse et glorieuse est une couronne que l’on ne gagne que par des combats si longs et si rudes ? La gloire de Jésus-Christ est de faire servir au salut de l’homme, ses plus grands ennemis, les efforts des démons, la rébellion de la concupiscence.
C’est le triomphe de sa grâce de rendre un homme victorieux de l’enfer, du monde et de soi-même, malgré la loi du péché, et de lui faire faire le bien au milieu des plus violentes inclinations au mal.
III. C’est ainsi qu’il a plu à Dieu de confondre l’orgueil des démons. Il a voulu exposer à ces ennemis si puissants et si artificieux notre faiblesse, sans vouloir nous en délivrer entièrement avant notre mort. Il nous laisse exposés à toutes leurs tentations et à tous leurs pièges.
Et cependant un homme faible, sujet à la cupidité, environné de périls de tout genre, et violemment attaqué de toute part, recevant même souvent de légères blessures, triomphe de tous ces formidables ennemis, et en triomphe pendant le cours de plusieurs années par une grâce qui demeure victorieuse au milieu de tant d’infirmités.
IV. C’est encore ainsi qu’il a plu au souverain médecin de guérir l’homme de l’orgueil qui est sa plus grande et sa plus dangereuse maladie ; maladie si cachée, que souvent plus on en est atteint, moins on la sent ; vice si subtil, qu’il naît de la vertu même et de la victoire des autres vices, et quelquefois de la victoire de l’orgueil même ; car lorsque l’homme paraît avoir en certaines occasions triomphé de son orgueil ; son triomphe, s’il n’y prend garde, fait revivre cet ennemi et le fait triompher à son tour.
Maladie qui est la source de toutes les autres maladies, et la plus incurable de toutes , parce qu’elle est la plus opposée à Dieu, et la plus indigne de sa grâce. C’est de cette maladie si terrible que Dieu a voulu guérir ceux qui sont à lui, par le sentiment de tant de faiblesses, de misères, de tentations et de périls dont ils se voient environnés durant tout le cours de cette vie.
Il les tient toujours comme sur le bord du précipice. Il permet même souvent que ceux qui lui sont les plus fidèles, soient attaqués des tentations les plus horribles, et en cent manières différentes , afin de les forcer en quelque sorte à concevoir d’eux-mêmes des sentiments de mépris et d’horreur.
Et par cette conduite admirable de sa sagesse et de sa bonté, il les guérit par les moyens mêmes qui paraissent les plus contraires à leur salut : il leur fait sentir d’une manière beaucoup plus vive jusqu’on leur propre corruption serait capable de les porter ; la dépendance et le besoin où ils sont de son secours, et l’obligation de prier sans cesse et de dire avec David (Ps. 93, 17.18).
Si le Seigneur ne m’eût aidé, mon âme était toute prête à tomber dans l’enfer. Mais si je disais : Mon pied a été ébranlé ; votre miséricorde, Seigneur, me soutenait aussitôt.
V. Tout ce que l’on vient de dire n’a jamais paru avec plus d’éclat que dans la conduite que Dieu a tenue sur S. Paul. Il avait choisi cet Apôtre pour en faire un chef-d’œuvre de sa grâce : il l’avait destiné pour porter son nom devant les gentils, devant les rois et devant les enfants d’Israël. Mais pendant qu’il l’élève par l’éminence des vertus et des lumières dont il l’enrichit, il l’humilie par le sentiment le plus vif de ses misères.
Et c’est Saint Paul lui-même qui nous instruit de ce secret si élevé au-dessus de la sagesse humaine, après l’avoir lui -même appris de J. C. Il nous déclare que pour le garantir de l’enflure de l’orgueil et de la vanité (2Corinthiens 12, 7, etc.), Dieu avait permis qu’il ressentit dans sa chair un aiguillon, qui était l’ange et le ministre de Satan, pour lui donner des soufflets.
Il nous déclare qu’il avait instamment prié le Seigneur, afin que cet ange de Satan se retirât de lui et que le Seigneur lui répondit : Ma grâce vous suffit ; car ma puissance se fait plus paraître dans la faiblesse. Et il ajoute pour achever de nous consoler et de nous fortifier au milieu de toutes nos faiblesses et de toutes nos tentations : Je prendrai donc plaisir à me glorifier dans mes faiblesses, afin que la puissance de Jésus-Christ réside en moi ; car lorsque je suis faible, lorsque je sens vivement ma faiblesse, c’est alors que je suis fort.
VI. A Dieu ne plaise que nous aimions nos misères, les ténèbres de notre esprit, la corruption de notre cœur, et les tentations du démon ; ce serait un grand désordre. Haïssons-les, condamnons-les, gémissons-en avec l’Apôtre ; prions et souvent et instamment le Seigneur de nous en délivrer.
Mais s’il ne juge pas à propos de nous en délivrer en la manière que nous le souhaiterions, ne perdons pas courage, continuons à prier, et il nous en délivrera d’une autre manière, non en nous ôtant ces tentations qui nous persécutent, mais en nous donnant la victoire.
Car sa grâce nous suffit, et la puissance de cette grâce se fait plus paraître dans la faiblesse ; lorsque nous sommes plus pénétrés du sentiment de nos faiblesses, c’est alors que nous sommes forts, parce que c’est alors que Jésus -Christ se plaît à nous communiquer sa grâce. « Rien, dit Saint Augustin, ne nous empêche plus d’être forts, que la persuasion que nous sommes forts. »
Notre plus grande force consiste dans un aveu humble et sincère que nous sommes faibles, et beaucoup plus faibles que nous ne le pouvons comprendre : car Dieu qui résiste à tous les superbes, donne sa grâce à tous les humbles. C’est ce qui fait dire à ce saint Docteur que le commencement de la félicité, c’est de bien connaître combien nous sommes misérables.
VII. Aimons donc, non pas nos faiblesses, mais le sentiment et la conviction de nos faiblesses. Cette humble conviction est une grâce, dont nous ne pouvons trop estimer le prix, ni assez remercier Dieu. Sans cette grâce nous ne serions pas touchés et humiliés de nos misères.
Nous sommes trop misérables pour être si bien persuadés de nos misères par nous-mêmes. Plus nous sommes faibles et pauvres, plus nous sommes orgueilleux ; et c’est déjà être bien fort et bien riche que d’être bien touché de sa misère, de sa pauvreté. Nous devons regarder ce vif sentiment et cet aveu sincère de toutes nos misères, comme un très -grand effet de la bonté et de l’amour de Dieu, et comme un nouveau motif de confiance.
Plus nous voyons en nous de maladies, plus nous avons droit de nous approcher de Jésus- Christ ; puisqu’il nous a déclaré lui-même, qu’il n’y a que les malades qui aient besoin de médecin, et qu’il n’est pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. Plus il nous fait sentir que nous sommes pauvres, plus il nous presse de recourir au trésor infini de ses mérites.
Et ceux qui connaissent plus sincèrement le fond de leurs maladies et de leur indigence, sont ceux qu’il distingue et qu’il reçoit avec plus de bonté. VIII. Quelque grande que soit notre misère, quelque profonde que soit notre indignité, nous fléchirons certainement Jésus- Christ par l’aveu humble et sincère que nous en ferons.
Dès que nous deviendrons nous-mêmes nos accusateurs, il deviendra lui-même notre avocat ; car il ne peut pas résister à un cœur humilié (Augustin – Tract. 12. in Jean 9). Confessons contre nous-mêmes notre iniquité et notre indignité ; aimons les reproches et l’humiliation que la vérité et la justice nous en font porter ; mettons-nous du côté de la vérité et de la justice ; tenons-nous dans la place où elles nous mettent, et qu’elles nous font connaître nous être due.
Celui, dit S. Ambroise, qui reconnaît humblement ses égarements, ne périra pas (In. Psal. 118 v. 176). C’est par l’amour de la vérité et de la justice que le règne de Dieu commence à s’établir dans les âmes : et ce règne parfait, qui ne se trouve que dans le ciel, n’est même autre chose que l’amour parfait de la vérité et de la justice.
Ce ne sera qu’alors que nous serons parfaitement humbles, parce que ce ne sera qu’alors que nous connaîtrons par une vue claire et invariable de la vérité et de la justice éternelle, combien était profonde et universelle notre misère, et combien nous étions indignes des miséricordes dont il aura plu à Dieu de nous couronner.
Plus les sentiments que nous avons maintenant de nos misères et de notre indignité approchent de ceux que nous aurons dans le ciel, plus aussi nous approcherons de la parfaite justice.
P. Gaud
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la messe du jour
Portes, levez vos frontons, élevez-vous, portes éternelles : qu’il entre, le roi de gloire ! Qui donc est ce roi de gloire ? C’est le Seigneur, Dieu de l’univers ; c’est lui, le roi de gloire. (Ps 23, 9-10)
Hosanna au plus haut des cieux ! Sois béni, toi qui viens tout rayonnant de bonté !
Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et d’avoir part à sa résurrection. Lui qui vit et règne avec Père et le Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.
Souviens-toi, Seigneur, de la passion de ton Fils, ne tarde pas à nous réconcilier avec toi : il est vrai que nous n’avons pas mérité ton pardon, mais nous comptons sur ta miséricorde et sur la grâce du sacrifice de Jésus.
Lui qui vit et règne avec Père et le Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.
« Mon Père, dit Jésus, si cette coupe ne peut pas passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »
(Mt 26, 42).
Tu nous as fortifiés, Seigneur, dans cette communion à tes saints mystères et nous te supplions encore: toi qui nous as donné, dans la mort de ton Fils, l’espérance des biens auxquels nous croyons, donne-nous, dans sa résurrection glorieuse, de parvenir au Royaume que nous attendons. Par Jésus le Christ.
Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous