Beaucoup avaient cru en lui à cause de la parole de la femme (Jn 4, 39)
Ex 3, 13-15 Moïse près du buisson ardent
Ps 30 Le Seigneur nous fait revivre
Rm 10, 14-17 Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent de bonnes nouvelles !
Jn 4, 27-30.39-40 Beaucoup avaient cru en lui à cause de la parole de la femme
Le cœur transformé, la Samaritaine entre en mission. Elle annonce à son peuple qu’elle a trouvé le Messie. Beaucoup croient en Jésus « à cause de la parole de la femme » (Jn 4, 39). Sa rencontre avec Jésus transforme sa vie et c’est ce qui donne force à son témoignage. Parce qu’elle est ouverte à ce qui lui est inconnu, elle découvre chez cet étranger « une source jaillissant en vie éternelle » (Jn 4, 14).
La mission a une part essentielle dans la foi chrétienne. Chaque chrétien est appelé à annoncer le nom du Seigneur. « Où que vous alliez, cela vous fera du bien de penser que l’Esprit de Dieu vous y a précédés », déclarait récemment le Pape 34 François à des personnes engagées dans la mission. Être missionnaire ne signifie pas faire du prosélytisme. Tous ceux qui annoncent Jésus en vérité proposent un dialogue dans l’amour, sont prêts à apprendre de l’autre et respectent les différences. Pour être missionnaires, il nous faut apprendre à boire l’eau vive sans pour autant prendre possession du puits. Le puits ne nous appartient pas. Au contraire, nous puisons notre vie du puits, ce puits d’eau vive que nous donne le Christ.
Notre mission doit reposer sur la parole mais aussi sur le témoignage. Nous devons essayer de vivre ce que nous proclamons. Le défunt archevêque brésilien Helder Camara estimait que beaucoup sont devenus athées car déçus par l’attitude de croyants ne pratiquant pas ce qu’ils proclamaient. Si le témoignage de la Samaritaine a incité son peuple à croire en Jésus, c’est parce que ses sœurs et frères ont trouvé cohérents son discours et sa propre transformation.
Si nos paroles et notre témoignage sont authentiques, le monde les entendra et croira. « Comment croiraient-ils en lui, sans l’avoir entendu ? » (Rm 10, 14).
Questions
1. Quel lien existe-t-il entre unité et mission ?
2. Connaissez-vous des personnes dans votre entourage dont la vie témoigne de l’unité ?
Prière
Seigneur,
toi qui es source d’eau vive,
fais que nous témoignions de ton unité tant par nos paroles que par notre vie.
Aide-nous à comprendre que le puits ne nous appartient pas
et donne-nous la sagesse de reconnaître réciproquement chez l’autre
cette même grâce.
Transforme nos cœurs et nos vies
afin que nous soyons d’authentiques porteurs de la Bonne Nouvelle.
Fais que notre rencontre avec notre prochain
soit toujours une rencontre avec toi.
Nous te le demandons au nom de ton Fils Jésus Christ,
dans l’unité du Saint-Esprit.
Amen.
Aujourd’hui, souvenons-nous de la conversion de Saint Paul
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L’Unité et le Concile –>
l’un des buts essentiels, voulu par Jean XXIII, que s’était fixé le Concile Vatican II est bien la restauration de l’unité entre tous les chrétiens. C’est bien un des signes des temps dont parle le Concile : la marche des chrétiens vers l’unité (Unitatis Redintegratio n°1 et 2). Le Christ n’a institué qu’une seule Église, mais, au cours des temps, la robe sans couture du Christ s’est déchirée : “Une telle division s’oppose ouvertement à la volonté du Christ; elle est pour le monde un objet de scandale.”Nous dit le Concile.Et c’est bien sous l’inspiration de l’Esprit Saint qu’est né le mouvement œcuménique : “C’est pourquoi le Concile… après avoir déclaré la doctrine relative à l’Église,… veut proposer à tous les catholiques les secours, les orientations et les moyens qui leur permettront à eux-mêmes de répondre à cet appel divin.” (Unitatis Redintegratio n°1). Avant de mourir, Jésus prie ainsi : “Que tous soient un comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi ; qu’eux aussi soient un en nous afin que le monde sache que Tu M’as envoyé.” (Jn 17, 20-26). C’est alors que Jésus institua le sacrement de l’Eucharistie qui “exprime et réalise l’unité de l’Église… Il n’y a qu’un corps et qu’un Esprit, comme il n’y a qu’une seule espérance… Un seul Seigneur, une seule foi, un seul Baptême… Baptisés dans le Christ, vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus.”
Ce décret conciliaire sur l’œcuménisme est l’héritier d’une longue maturation : Léon XIII, Benoît XV, Pie XI et Pie XII préparèrent cette ouverture œcuménique que Jean XXIII voulut en convoquant le Concile Vatican II. Et le Concile a pu assumer le mouvement œcuménique parce qu’il a considéré l’Église comme une réalité dynamique, et non pas statique, c’est-à-dire comme le Peuple de Dieu en marche appelé au progrès de la foi, appelé à l’unité. L’œcuménisme n’est donc ni un ajout ni un appendice de sa mission, mais il fait partie intégrante de la vie organique de l’Église et de son activité pastorale. A défaut de pouvoir réaliser l’unité maintenant, Unitatis redintegratio se propose de promouvoir la « restauration de l’unité », en aidant les catholiques à s’engager résolument sur ce chemin et à s’enrichir des échanges avec les Églises séparées. Reconnaître tout simplement que les autres Églises chrétiennes ont des richesses spirituelles à nous partager.