Cinquième jour : le Sang arrosant la Voie Douloureuse

Cinquième jour : le Sang arrosant la Voie Douloureuse.

Christ sur le chemin de croix, Raphaël 1517 salle du trésor de Notre Dame de Paris
Christ sur le chemin de croix, Raphaël 1517 salle du trésor de Notre Dame de Paris

Courbé sous le poids d’une longue et pesante croix, Jésus s’achemine vers le Calvaire. C’est, pour lui, le chemin de la mort, la voie de la grande expiation du péché. Cette voie, à chaque pas, à chaque pression de la croix , surtout à chaque chute, l’agneau de Dieu la rougit davantage du Sang de son sacrifice.

Ô Jésus, en union avec les anges, avec ta mère plongée dans la douleur, nous contemplons le Sang précieux tombé de tes épaules sacrées, de ta tête chargée d’épines, de tout ton corps déchiré. Prosternés en esprit sur cette terre, qu’il arrose, recueillons ce Sang avec amour, reconnaissance et compassion, pour l’appliquer à nos âmes, aux âmes de nos frères, surtout à celles que la mort va saisir.

Victime d’amour, si tu as tant de fois succombé dans la voie douloureuse, c’est que dans ce sentier, au terme duquel tu allais rencontrer la mort, tu voulais nous préparer, pour le grand voyage de l’éternité, la grâce d’un sacrement qui soutient, qui console et fortifie, la grâce de l’extrême-onction, le sacrement des malades. Se peut-il concevoir un plus touchant témoignage d’amour ?

O Jésus, au nom même de cet amour, accorde-nous de recevoir dignement, à la fin de notre vie, ce sacrement des mourants ; fais que nous y puisions une telle augmentation de foi, d’espérance et de charité, une si parfaite contrition, un si ardent désir de nous unir éternellement à toi, en un mot une grâce si puissante de fidélité que, quand notre âme brisera ses liens, tu puisses couronner en nous toutes tes grâces par celle de la persévérance finale. Ainsi soit-il.

Que les effusions sept fois renouvelées de ton Sang précieux, ô Jésus, reçoivent à jamais les bénédictions, les actions de grâces du ciel et de la terre, et nous assurent la vie éternelle ! Ainsi soit-il.

Marie immaculée, ma douce souveraine et ma tendre mère, je vous en supplie, mettez entre mes péchés et la justice divine, au moment suprême de la mort, le mystère de votre immaculée conception et le Sang que votre divin Fils répandit dans la voie douloureuse. Ainsi soit-il.

Litanies du Précieux Sang et Supplique

Hymne ADORO TE DEVOTE de saint Thomas d’Aquin

Saint Antoine-Marie Zaccaria

Saint Antoine-Marie Zaccaria

L’Église avait besoin de réforme. Luther venait de faire la sienne. Ce fut pour cela que le concile de Trente eut lieu. Antoine-Marie Zaccaria, né à Crémone, fut d’abord médecin, mais il ne pouvait en rester là.

Après avoir exercé la médecine, Antoine-Marie voulut soigner aussi les âmes et, devenu prêtre, il fonda, pour réformer les mœurs des fidèles, la Congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, appelés ensuite Barnabites. Il mourut à Crémone, en 1539, âgé de trente-six ans. (Martyrologe romain)

Saint Antoine Marie Zaccaria

Prêtre enraciné en Dieu et dans le même temps passionné par l’homme, saint Antoine-Marie Zaccaria vécut une spiritualité exigeante fondée sur la « folie de la croix ». Il adopta l’apôtre Paul comme maître, modèle de vie et guide dans la réalisation d’un apostolat de charité en faveur du clergé et de tout le peuple chrétien.

A une époque de relâchement général, il raviva la foi en promouvant une intense vie de renouveau intérieur, centré sur le Crucifié et le culte de l’Eucharistie, cœur de la vie de l’Église. Que son exemple constitue un encouragement à poursuivre sa mission, valable aujourd’hui comme alors, car elle vise à annoncer et à témoigner du Christ, mort et ressuscité pour notre salut.

En indiquant à ses fils spirituels l’idéal de vie religieuse et apostolique, saint Antonio Maria Zaccaria a mis en évidence la charité qui, elle seule, possède une véritable valeur (cf. Sermons IV), en ajoutant que pour atteindre la plus haute vertu théologale, il faut avancer dans la perfection, selon trois voies spirituelles prioritaires : l’observance des Commandements, l’étude de la vérité de l’Évangile, l’annonce de la Bonne Nouvelle (Constitutions, VI).

Sur la base solide de ces points de référence concrets, s’est développée la spiritualité missionnaire de sa Famille religieuse. « Plantes et colonne du renouveau de la ferveur chrétienne » (Lettre, VII), les confrères qui constituèrent, en l’église Saint-Barnabé à Milan, le premier cénacle de vie ascétique et apostolique inspirée par Antoine Marie Zaccaria, choisit comme père et guide l’Apôtre des nations, en s’efforçant de mettre en pratique sa doctrine et son exemple.

Ils prirent en outre l’engagement de réformer les coutumes, en se consacrant avec un soin particulier à l’éducation de la jeunesse dans les écoles et les aumôneries.

Dans cette même lignée exigeante et évangéliquement féconde, les Clercs réguliers de Saint-Paul se sentent, aujourd’hui également, envoyés à témoigner de l’Évangile de la charité à leurs contemporains.

L’amour pour Jésus, le « Crucifié vivant », et le désir d’embrasser dans la charité chaque homme, sans distinction, les poussent à rechercher avec une liberté prophétique et un sage discernement, des voies nouvelles pour être des présences vivantes dans l’Église, en communion avec le Pape et en collaboration avec les Évêques.

Que la Vierge Marie protège sa Famille religieuse et guide le chemin de celle-ci, en menant à terme tous ses projets de bien.

D’après l’audience de Jean-Paul II, le 8 juillet 2000

l’homme des huit Béatitudes

l’homme des huit Béatitudes

Pier Giorgio Frassati
Pier Giorgio Frassati

L’Église fait mémoire du Bienheureux Pier Giorgio Frassati aujourd’hui .

Né à Turin dans une famille aisée, dont le père  est le fondateur du journal «La Stampa», Pier Giorgio Frasssati y grandit et poursuit ses études malgré des difficultés scolaires.

Très vite, il se met au service de la foi et de la charité, secourant les pauvres des taudis de Turin, dans le cadre des Conférences de Saint Vincent de Paul, sans même que sa famille ne s’en aperçoive.

Avec ses amis, il se consacre à un apostolat de sa façon, au sein d’une compagnie créée par lui, la « compagnie des types louches », qui mêle amitié spirituelle et joyeuses plaisanteries lors d’excursions dans les Alpes.

La venue du fascisme met fin à ses espoirs pour une démocratie chrétienne qu’il soutient par ses engagements associatifs et politiques. Il cherche alors à promouvoir la primauté de la paix en Europe, notamment à travers l’association « Pax Romana ».

Lors de l’une de ses visites aux pauvres, il contracte la poliomyélite et meurt une semaine après le déclenchement de la maladie, le 4 juillet 1925, à 24 ans.

De nombreuses personnes pauvres ayant bénéficié de son aide sont présentes à son enterrement. Ses proches se rendent alors compte de son activité secrète et, très vite, sa personne est particulièrement admirée.

De nombreux groupes de jeunes catholiques s’inspirent de son exemple dans les années qui suivent. En 1981, son corps est exhumé et on le découvre intact. Il est alors transféré à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.

Il est déclaré vénérable en 1987, puis bienheureux. Le jour de la Béatification de Pier Giorgio Frassati, le 20 mai 1990, Jean-Paul II l’a appelé “l’homme des huit Béatitudes”. Il est déclaré saint patron des montagnards du fait de sa passion pour la montagne. Les papes Jean-Paul II, Benoît XVI et François le présentent comme un modèle de sainteté lors des différentes Journées mondiales de la jeunesse, ce qui a pour effet d’accroître encore sa notoriété.

Textes de Pier Giorgio Frassati :

« Mangez ce pain des anges, et vous y trouverez la force pour mener les luttes intérieures, les combats contre les passions et les épreuves, parce que Jésus Christ a promis à ceux qui mangent la sainte eucharistie la vie éternelle et la Grâce nécessaire pour l’obtenir. Quand vous serez entièrement consumé par ce feu eucharistique, alors vous pourrez, en pleine conscience, remercier Dieu qui vous a appelés à faire partie de sa légion et vous goûterez une paix que les gens, heureux ici-bas, n’ont jamais connue. Car le véritable bonheur, mes jeunes amis, ne réside pas dans les plaisirs de ce monde, ni dans les choses terrestres, mais dans la paix de la conscience: elle n’est donnée seulement qu’à ceux qui ont un cœur et un esprit purs. »

« Vivre sans la foi, sans un patrimoine à défendre, sans soutenir dans une lutte ininterrompue la vérité, ce n’est pas vivre, mais vivoter. Or, nous ne devons jamais vivoter, mais vivre » (lettre à I. Bonini, le 27 février 1925). [Pier Giorgio Frassati faisait partie des Conférences de Saint Vincent de Paul].

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