Voici pour nos associés la synthèse de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi 19 mai 2010, à l’issue de l’audience générale, place Saint-Pierre à Rome, adressée aux pèlerins francophones :
Chers frères et sœurs, je viens d’effectuer un voyage apostolique au Portugal, terre marquée profondément par le christianisme. A Fatima, je me suis fait pèlerin avec les pèlerins.
Là, j’ai voulu exprimer ma reconnaissance à la Vierge qui a transmis un intense amour pour le Successeur de Pierre aux voyants et aux pèlerins. Je lui ai présenté les joies et les peines du monde entier et j’ai consacré à son Cœur Immaculé tous les prêtres. J’ai participé aussi à la prière du rosaire comme en réponse à son invitation.
Au cours de l’Eucharistie du 13 mai, sommet de mon pèlerinage, j’ai invité l’immense assemblée à « se réjouir dans le Seigneur » pour son amour miséricordieux et je lui ai rappelé que le message de la Vierge est centré sur la prière, la pénitence et la conversion. Fatima est une école de foi et d’espérance où chacun peut apprendre l’importance de la gratuité. Ce pèlerinage a été une expérience émouvante, riche et inoubliable.
Nous sommes pèlerins sur cette terre, nous rappelle Marie. En écho au thème choisi pour ma visite apostolique : « Avec toi nous marchons dans l’espérance. Sagesse et mission », puissions-nous marcher chaque jour avec espérance et nous laisser guider par « la Sagesse d’en haut » incarnée en Jésus Christ ! Je désire aussi vous remercier pour les prières qui ont accompagné mon voyage.
Je suis heureux de vous accueillir chers pèlerins de langue française ! En cette année sacerdotale, je vous invite à recommander à Marie, Mère de l’Espérance, les prêtres et les séminaristes. Bon pèlerinage à tous !
Ascension du Christ – F. François chapelle St Vincent de Paul Paris
Pour nos associés de la Médaille Miraculeuse, voici la méditation de Benoît XVI sur l’Ascension ce dimanche 16 mai 2010, place Saint-Pierre à Rome, avant le Regina Coeli.
Chers frères et sœurs,
Nous célébrons aujourd’hui en Italie et dans d’autres pays l’Ascension de Jésus au Ciel, qui a lieu le 40e jour après la Pâque.
En ce dimanche, nous célébrons aussi la Journée mondiale des Communications sociales sur le thème ‘Le prêtre et la pastorale dans le monde numérique : les nouveaux médias au service de la Parole’.
La liturgie raconte la dernière séparation entre le Seigneur Jésus et ses disciples (cf. Lc 24,50-51; Ac 1,2.9) ; mais il ne s’agit pas d’un abandon parce qu’Il reste pour toujours avec eux – avec nous – sous une forme nouvelle. Saint Bernard de Clairvaux explique que l’ascension au ciel de Jésus s’accomplit en trois degrés : « le premier est la gloire de sa résurrection ; le second, la puissance du jugement, et le troisième, la place qu’il occupe à la droite de son Père » (Sermon du dimanche de l’Ascension, 60, 2 : Sancti Bernardi Opera, t. VI, 1, 291, 20-21). Cet événement est précédé de la bénédiction des disciples, qui les prépare à recevoir le don de l’Esprit-Saint, pour que le salut soit proclamé partout. Jésus lui-même leur dit : « De cela vous êtes témoins. Et voici que moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis » (cf. Lc 24,47-49).
Le Seigneur attire le regard des Apôtres – notre regard – vers le Ciel, pour indiquer comment parcourir le chemin du bien durant notre vie terrestre. Toutefois, il reste dans la trame de l’histoire humaine, il est proche de chacun de nous et guide notre chemin de chrétien : il est le compagnon des personnes persécutées à cause de leur foi, il est dans le cœur de ceux qui sont marginalisés, il est présent à ceux dont on nie le droit à la vie. Nous pouvons écouter, voir et toucher le Seigneur Jésus dans l’Eglise, particulièrement à travers la Parole et les sacrements. A ce sujet, j’exhorte les jeunes qui reçoivent en ce temps pascal le sacrement de la confirmation à rester fidèles à la Parole de Dieu et à la doctrine qu’ils ont apprise, ainsi qu’à s’approcher de manière assidue de la confession et de l’Eucharistie, conscients d’avoir été choisis et établis pour témoigner de la Vérité. J’invite encore une fois mes frères dans le sacerdoce à ce que « dans leur vie et dans leur action, ils se distinguent par la force de leur témoignage évangélique » (Lettre d’indiction de l’Année sacerdotale) et sachent aussi utiliser avec sagesse les moyens de communication pour faire connaître la vie de l’Eglise et aider les hommes d’aujourd’hui à découvrir le visage du Christ (cf. Message pour la 44e Journée Mondiale des Communications Sociales, 24 janvier 2010).
Chers frères et sœurs, le Seigneur, en nous ouvrant le chemin du Ciel, nous donne un avant-goût de la vie divine sur cette terre. Un auteur russe du 19e siècle écrivait dans son testament spirituel : « Regardez le plus souvent possible les étoiles. Lorsque votre âme souffrira, regardez les étoiles ou le bleu du ciel. Quand vous vous sentirez tristes, quand on vous offensera… entretenez-vous… avec le ciel. Alors votre âme s’apaisera » (N. Valentini – L. Žák [a cura], Pavel A. Florenskij.Non dimenticatemi. Le lettere dal gulag del grande matematico, filosofo e sacerdote russo, Milano 2000, p. 418). Je remercie la Vierge Marie, que j’ai pu vénérer ces derniers jours au Sanctuaire de Fatima, pour sa protection maternelle durant l’intense pèlerinage que j’ai accompli au Portugal. Adressons notre prière à Celle qui veille sur les témoins de son Fils bien aimé.
Après la prière du Regina Caeli, le pape a salué les fidèles en français :
J’accueille avec joie les pèlerins francophones ! Au retour de mon pèlerinage à Fatima, je vous invite tous, plus particulièrement les prêtres, à mettre votre confiance dans l’intercession de la Vierge Marie. Puissiez-vous vous conformer toujours à la volonté de Dieu qu’elle nous indique : « Faites tout ce qu’il vous dira » ! Merci pour votre prière et pour votre solidarité ! Bonne préparation à la Pentecôte !
Dans l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée ce jeudi matin 13 mai 2010, au cours de la messe qu’il a présidée sur l’esplanade du sanctuaire de Fatima, il a donné au début de son homélie cinq raisons de sa venue.
« Je suis venu en tant que pèlerin à Fatima, en cette ‘maison’ que Marie a choisie pour nous parler en nos temps modernes ».
« Je suis venu à Fatima pour jouir de la présence de Marie et de sa protection maternelle ».
« Je suis venu à Fatima, parce que vers ce lieu converge aujourd’hui l’Église pérégrinante, voulue par son Fils comme instrument d’évangélisation et sacrement du salut ».
« Je suis venu à Fatima pour prier, avec Marie et avec de nombreux pèlerins, pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances ».
« Enfin, je suis venu à Fatima, avec les mêmes sentiments que les Bienheureux Francisco et Jacinta et la Servante de Dieu Lucia, pour confier à la Vierge la confession intime que ‘j’aime’ Jésus, que l’Église, que les prêtres ‘l’aiment’ et désirent garder les yeux fixés sur Lui, alors que s’achève cette Année sacerdotale, et pour confier à la protection maternelle de Marie les prêtres, les personnes consacrées, les missionnaires et tous ceux qui œuvrent pour rendre la Maison de Dieu accueillante et bienfaisante ».
Aux francophones, le pape a dit à la fin de la messe : « Chers pèlerins francophones, venus chercher ici, à Fatima, auprès du cœur de Marie, la Mère de Jésus, un supplément d’espérance afin d’être autour de vous source de consolation et d’encouragement sur les routes humaines: que Notre Dame vous protège et intercède pour tous ceux que vous aimez ! Ma Bénédiction vous accompagne ! »