PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – DIXIÈME JOUR

PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – DIXIÈME JOUR

Prions pour celles de nous qui en en ont le plus besoin.

LES TENDRESSES DU CŒUR DE JÉSUS : Jésus et le peuple manquant de pain dans le désert.

multiplication-des-pains
multiplication-des-pains

Il y a là des paroles bien émouvantes, Jésus voit la foule qui le suivait oubliant, dans sa ferveur, les choses nécessaires à la vie, et il dit : « J’ai pitié de ce peuple ; depuis trois jours qu’il me suit il n’a presque rien pris…

Je ne veux pas le renvoyer à jeun, de peur que les forces lui manquent… Vous pensez donc à tout, à tout, bon Maitre ; et je m’inquiéterai !…

Oh ! si je vous suis, si je vous sers, ne pensant pas même à ma vie matérielle, je puis donc être assurée que vous y pourvoirez vous-même par un miracle, s’il le faut ! O mon Dieu ! que je la comprends bien cette autre parole. Cherchez d’abord le royaume du ciel et tout le reste vous sera donné par surcroît !…

Le monde ne comprend pas, le monde se moque… Je crois, je crois, mon Dieu ! Je dirai une dizaine de chapelet, pour demander à la Sainte Vierge beaucoup d’abandon à la Providence.

Adrien Sylvain

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIXIÈME JOUR

Soyons libres comme Jésus l’était

Soyons libres comme Jésus l’était

Jésus était libre vis-à-vis des richesses, du pouvoir, de la quête de renommée et d’approbation par le grand nombre. Aujourd’hui, à midi, apparaissant à la fenêtre du bureau du Palais apostolique du Vatican le Pape François l’a décrit ainsi en commentant l’Évangile de ce dimanche 9 juin  avant la prière  de l’Angélus place Saint-Pierre. Il est revenu sur cette liberté permise par l’Esprit, sur cette capacité d’aimer et de servir sans mesure ni condition.

Dixième dimanche ordinaire

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 2 juin 2024

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Paroles du Pape introduisant la prière mariale :

Chers frères et sœurs, bon dimanche !

L’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui (voir Mc 3,20-35) nous raconte que Jésus, après avoir commencé son ministère public, s’est trouvé confronté à une double réaction : celle de ses proches, qui étaient inquiets et craignaient qu’il soit un peu devenu fou. , et celle des autorités religieuses, qui l’accusaient d’agir sous l’influence d’un mauvais esprit.

En réalité, Jésus prêchait et guérissait les malades avec la puissance du Saint-Esprit. Et c’est précisément l’Esprit qui l’a rendu divinement libre, c’est-à-dire capable d’aimer et de servir sans mesure et sans conditionnement. Libérez Jésus. Arrêtons-nous un moment pour contempler cette liberté de Jésus.

Jésus était libre face aux richesses : c’est pourquoi il a quitté la sécurité de son village, Nazareth, pour embrasser une vie pauvre et pleine d’incertitudes (voir Mt 6, 25-34), en prenant soin des malades et de tous ceux qui venaient lui demander de l’aide. aider gratuitement, sans jamais rien demander en retour (voir Mt 10.8). La gratuité du ministère de Jésus est la suivante. C’est aussi la gratuité de tout ministère.

Il était libre face au pouvoir : en effet, même s’il appelait beaucoup à le suivre, il n’a jamais forcé personne à le faire, ni recherché le soutien des puissants, mais il s’est toujours placé du côté des plus petits. , enseignant à ses disciples à faire de même, comme lui (voir Luc 22 : 25-27).

Enfin, Jésus était libre face à la recherche de la renommée et de l’approbation, et pour cette raison il n’a jamais renoncé à dire la vérité, même au prix de ne pas être compris (voir Mc 3, 21), de devenir impopulaire, au point de mourir sur la croix, sans se laisser intimider, acheter ou corrompre par quoi que ce soit ou qui que ce soit (voir Mt 10, 28).

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Jésus était un homme libre. Libre face à la richesse, libre face au pouvoir, libre face à la recherche de la gloire. Et c’est important pour nous aussi. En fait, si nous nous laissons influencer par la recherche du plaisir, du pouvoir, de l’argent ou de l’approbation, nous devenons esclaves de ces choses.

Cependant, si nous permettons à l’amour libre de Dieu de remplir et d’élargir notre cœur, et si nous le laissons déborder spontanément en le rendant aux autres, avec nous-mêmes, sans peurs, sans calculs et sans conditionnements, alors nous grandissons en liberté, et nous répand son bon parfum jusque autour de nous.

Nous pouvons alors nous demander : suis-je une personne libre ? Ou est-ce que je me laisse emprisonner par les mythes de l’argent, du pouvoir et du succès, en leur sacrifiant ma propre sérénité et celle des autres ? Est-ce que je diffuse, dans les environnements dans lesquels je vis et travaille, un air frais de liberté, de sincérité, de spontanéité ?

Que la Vierge Marie nous aide à vivre et à aimer comme Jésus nous l’a enseigné, dans la liberté des enfants de Dieu (voir Rm 8,15.20-23).

Angelus Domini nuntiavit Mariae…

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Après l’Angélus

Après-demain, une conférence internationale sur la situation humanitaire à Gaza se tiendra en Jordanie, convoquée par le roi de Jordanie, le président égyptien et le secrétaire général des Nations Unies.

Tout en les remerciant pour cette initiative importante, j’encourage la communauté internationale à agir de toute urgence, par tous les moyens, pour aider la population de Gaza lasse de la guerre. L’aide humanitaire doit pouvoir parvenir à ceux qui en ont besoin, et personne ne peut l’arrêter.

Hier, c’était le 10ème anniversaire de l’Invocation de la Paix au Vatican, auquel ont participé le président israélien, feu Shimon Peres, et le président palestinien, Abou Mazen. Cette réunion nous montre qu’il est possible de se serrer la main et que faire la paix demande du courage, bien plus de courage que de faire la guerre.

J’encourage donc les négociations en cours entre les parties, même si elles ne sont pas faciles, et j’espère que les propositions de paix, de cessez-le-feu sur tous les fronts et de libération des otages, seront acceptées immédiatement pour le bien des Palestiniens et les Israéliens.

Et n’oublions pas le peuple ukrainien tourmenté, qui souffre le plus et aspire le plus à la paix. Je salue ce groupe ukrainien avec les drapeaux qui sont là. Nous sommes proches de vous ! C’est une volonté de paix, c’est pourquoi j’encourage tous les efforts qui sont faits pour que la paix puisse être construite au plus vite, avec l’aide internationale. Et n’oublions pas le Myanmar.

Je vous salue, Romains et pèlerins de nombreux pays, en particulier les professeurs du Gymnase « Saint Jean-Paul II » de Kiev (Ukraine) Slava Isusu Khrystu ! (Loué soit Jésus-Christ), que j’encourage dans leur mission éducative en cette période difficile et douloureuse.

Je renouvelle mon salut aux chanteurs venus du monde entier à Rome pour participer à la IVe Rencontre Chorale Internationale. Très chers, avec vos chants, vous pouvez toujours rendre gloire à Dieu et transmettre la joie de l’Évangile !

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !!


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Saint Éphrem, diacre et Docteur de l’Église

Saint Éphrem, diacre et Docteur de l’Église

Saint Éphrem
Saint Éphrem

Intellectuel, poète, chantre, homme d’action et de charité. Rarement on trouve des qualités aussi diverses chez la même personne, comme c’est le cas pour saint Éphrem(306-373), docteur de l’Église. Il choisit le christianisme contre la volonté de son père et devient un éminent héraut de la foi.

«Les arbres de l’Éden/furent donnés comme nourriture au premier Adam./ Pour nous, le jardinier  du Jardin en personne/s’est fait nourriture pour nos âmes». Ces versets nous viennent depuis l’aurore de l’Église. Précisément du IVème siècle, pensés et écrits par un diacre d’Orient, Éphrem, originaire de Nisibe (Nusaybin), localité de l’ancienne Mésopotamie, où il est né en 306. La tradition de l’Église l’appelle «Éphrem le Syrien» et le reconnaît comme docteur de l’Église. Une de ses particularités est celle d’être un grand penseur chrétien, un des plus éminents de son époque, et en même temps fin poète. Éphrem est capable de revêtir les intuitions sur la foi avec l’harmonie de versets qui touchent le cœur. Et ce qu’il écrit fait école.

Génie et cœur

Intelligence et érudition s’allient à un tempérament humain remarquable. A l’âge de 15 ans Éphrem découvre l’Évangile, l’étudie avec passion, mais ceci génère contre lui la persécution de son père qui est un prêtre païen. A l’âge de 18 ans, après avoir reçu le baptême, il accompagne l’évêque  Jacques au concile de Nicée(325), ensuite il retourne à Nisibe et y ouvre une école biblique. Quand la ville est assiégée à plusieurs reprises par les Perses, Éphrem laisse la chaire d’enseignement et devient le héros de la résistance. Fibre de théologien et de combattant, donc. Il retrousse les manches et devient homme de charité pour aider à réduire l’impact de la famine qui, à un certain point, frappe Édesse; il distribue des aides humanitaires à la population.

Foi dans le paradoxe

Pensée et écriture sont toutefois ses meilleurs talents, ensemble avec le chant. Éphrem écrit beaucoup et sur tout sujet,  avec grande qualité spirituelle et style. Ses poésies et homélies en vers, ses hymnes qui sont son œuvre la plus complexe, les commentaires bibliques en prose abordent avec finesse et beauté les fondamentaux de la foi qui l’a tant fasciné Dieu créateur , la virginité de Marie, la rédemption par le Christ. Il affirme que rien dans la création n’est isolé et que le monde, à côté de l’Ecriture,  est la Bible de Dieu. La poésie en substance est l’instrument qui lui permet de creuser dans la réflexion théologique «à travers paradoxes et images», comme l’a souligné Benoît XVI en parlant de lui.

Un saint à Édesse

Edesse, aidée dans le drame de la famine, est la cité où Éphrem se transfert de façon stable après un pèlerinage en 362. Là il poursuit son travail de théologien et de prédicateur et continue aussi à aider les gens en première ligne; il n’est pas seulement l’homme de la plume, et quand les circonstances l’exigent il courbe l’échine sur qui souffre. Le soin aux malades atteints de la peste est le dernier chef-d’œuvre, écrit avec l’encre de la charité, que Éphrem le Syrien a accouché. Et c’est à Édesse qu’il s’éteint, victime de la peste, en 373. Les chroniques ne rapportent pas avec certitude s’il a été oui ou non moine. Certainement il fut toujours et de manière exemplaire diacre, serviteur de tous par amour de Dieu et un de ses chantres, il est «Harpe du Saint Esprit», comme le proclame son titre le plus populaire.


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