La paix, premier signe d’espérance

La paix, premier signe d’espérance

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Le premier signe d’espérance doit se traduire par la paix pour le monde plongé, une fois encore, dans la tragédie de la guerre. Oublieuse des drames du passé, l’humanité est soumise à une nouvelle et difficile épreuve qui voit nombre de populations opprimées par la brutalité de la violence.

Que ces peuples n’ont-ils pas enduré ? Comment est-il possible que leur appel désespéré à l’aide ne pousse pas les responsables des nations à vouloir mettre fin aux trop nombreux conflits régionaux, conscients des conséquences qui peuvent en découler au niveau mondial ? Est-ce trop rêver que les armes se taisent et cessent d’apporter mort et destruction ?

Le Jubilé doit rappeler que ceux qui se font « artisans de paix » pourront être « appelés fils de Dieu » (Mt5,9). L’exigence de la paix interpelle tout le monde et impose de poursuivre des projets concrets. La diplomatie doit continuer à s’engager à créer, avec courage et créativité, des espaces de négociation visant à une paix durable.

Pape François – Bulle d’indiction au Jubilé 2025

La force de s’en remettre à Dieu

En ces temps d’incroyance, le croyant qui se tient aux côtés de Marie retrempe sa vertu d’espérance dans les eaux de son baptême par lequel il est ressuscité avec le Christ. Il n’est plus question ici de psychologique, de stage de remise en forme spirituelle ou de méditation.

C’est d’abord à Dieu, à Celui qui ne change pas, qui ne devient pas, qui ne fluctue pas mais qui demeure à jamais, que la Vierge nous conseille d’en appeler. Les hommes d’aujourd’hui sont titillés par la tentation de tout attendre de leurs efforts, de leurs projets, de leur ingéniosité.

La plupart d’entre nous trouvent très difficile de désirer le « Paradis », sauf dans la mesure où « Paradis » signifie retrouver nos amis disparus. L’une des raisons de cette difficulté est que nous n’avons pas été préparés : toute notre éducation tend à fixer notre esprit sur ce monde. Une autre raison est que, lorsque le véritable désir du Paradis est présent en nous, nous ne le reconnaissons pas.

La plupart des gens, s’ils avaient vraiment appris à sonder leur propre cœur, sauraient qu’ils désirent, et désirent ardemment, quelque chose qui ne peut être obtenu en ce monde. Il y a toutes sortes de choses dans ce monde qui vous le proposent, mais qui ne tiennent jamais vraiment leurs promesses.

Les désirs qui naissent en nous lorsque nous tombons amoureux, que nous pensons à un pays étranger ou que nous abordons un sujet qui nous passionne, sont des désirs qu’aucun mariage, aucun voyage, aucune étude ne peuvent réellement satisfaire.

Je ne parle pas ici de ce que l’on appellerait ordinairement des mariages ratés, des vacances ou des carrières instruites. Je parle des meilleurs possibles. Il y avait quelque chose que nous avons saisi, dans ce premier instant de désir, et qui s’estompe avec la réalité. (C.S. Lewis)

Tenir ferme dans l’espérance

Comme il est écrit ( Hébreux 11, 6) qu’il est impossible de plaire à Dieu sans la foi ; il est aussi écrit (Ecclésiastique 2, 15.16) : Malheur à ceux qui manquent de cœur , qui ne se confient point en Dieu, qui ont perdu l’attente et la fermeté de leur espérance, et que Dieu pour cette raison ne protège pas. Et il est encore écrit (1 Jean 3, 14) que quiconque n’aime pas, demeure dans la mort (1 Cor. 16, 22).

Malheur à quiconque n’aime pas notre Seigneur Jésus-Christ. Toute la Loi et les Prophètes, tout le culte de notre Religion consiste dans l’exercice de ces trois vertus. « C’est par la foi, l’espérance, et la charité qu’il faut honorer Dieu », dit Saint Augustin.

Dieu a voulu former sur la terre un peuple qui lui fût tout consacré, une race choisie, une nation sainte, une société d’hommes séparés de tous les autres ;
d’hommes qui vivant en ce monde eussent l’esprit et le cœur élevés au- dessus de tout ce monde visible ; d’hommes qui comptent pour rien les choses visibles, parce qu’elles passent avec le temps; et qui ne considèrent que les invisibles, parce qu’elles sont éternelles ;
d’hommes qui, regardant tous les biens et les maux de cette vie comme indignes de les arrêter et de les occuper, fassent profession de croire des biens et des maux infinis qui ne se voient point des yeux du corps ; d’espérer et d’aimer un bonheur que l’œil n’a jamais vu, ni l’oreille entendu, et que le cœur de l’homme n’a jamais compris (1 Corinthiens 2, 9) ;
des hommes enfin qui ne soient point de ce monde, mais qui habitent dans l’éternité (Jean 17, 16) ;qui soient déjà par leur foi, leur espérance et leur amour, « les citoyens de la même cité que les Saints et les serviteurs de Dieu. »

Il est d’une extrême importance de faire bien comprendre à tous que l’espérance est d’une nécessité indispensable comme la foi ; et que sans espérance il n’y a pas de salut. Il y a peu de chrétiens qui n’aient horreur de tout ce qui peut blesser la foi, ou même les vertus qu’on appelle morales. Mais il y en a beaucoup qui n’ont pas la même horreur de tout ce qui peut blesser l’espérance.

Ils auraient grand scrupule de former le moindre doute contre la foi, de s’arrête volontairement à des pensées contraires à la chasteté : et par un étrange abus ils ne craignent point non-seulement d’affaiblir, mais de détruire presque en eux-mêmes l’espérance, en livrant leur esprit à des inquiétudes et des défiances continuelles de la bonté de Dieu, sans considérer que la foi sans espérance leur deviendra inutile, et qu’il leur est commandé, non-seulement d’entretenir, mais même de fortifier et de faire croitre de plus en plus leur espérance.

Car ce n’est pas un simple conseil, mais un commandement imposé à tous, de tendre toujours a l’accroissement de la foi, de l’espérance et de la charité. S’il nous est commandé d’aimer Dieu de tout notre cœur, sans nous borner volontairement à aucun degré d’amour ; il nous est de même commandé (Proverbes 3. 5) d’avoir confiance en Dieu de tout notre cœur, sans nous borner volontairement à aucun degré de confiance. L’Église a grand soin de demander pour chacun de ses enfants cet accroissement.

(P. Gaud)

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.

Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.

Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

J’en suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants. Attends le Seigneur, sois fort et garde courage, attends le Seigneur ! (Ps 26, 13-14)

Seigneur, accorde-nous la grâce de persévérer dans ta volonté; afin qu’au long des jours, le peuple dévoué à ton service augmente en nombre et grandisse en sainteté. Par Jésus Christ.

Nous t’offrons, Seigneur, le sacrifice de paix, et nous en attendons la grâce: délivre-nous de nos fautes et dirige toi-même nos cœurs incertains. Par Jésus-Christ.

« Quand j’aurai été élevé de terre, dit le Seigneur, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12, 32)

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, d’être toujours fidèles è ces mystères, afin de progresser de jour en jour vers les biens de ton royaume. Par Jésus-Christ.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !

 

Signes d’espérance

Signes d’espérance

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Outre le fait de puiser l’espérance dans la grâce de Dieu, nous sommes appelés à la redécouvrir également dans les signes des temps que le Seigneur nous offre.

Comme l’affirme le Concile Vatican II, « l’Église a le devoir, à tout moment, de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l’Évangile, de telle sorte qu’elle puisse répondre, d’une manière adaptée à chaque génération, aux questions éternelles des hommes sur le sens de la vie présente et future et sur leurs relations réciproques » (1 Corinthiens 16, 22).

Il faut donc prêter attention à tout le bien qui est présent dans le monde pour ne pas tomber dans la tentation de se considérer dépassé par le mal et par la violence. Mais les signes des temps, qui renferment l’aspiration du cœur humain, ayant besoin de la présence salvifique de Dieu, demandent à être transformés en signes d’espérance.

Pape François – Bulle d’indiction du Jubilé 2025

La force de s’en remettre à Dieu

En ces temps d’incroyance, le croyant qui se tient aux côtés de Marie retrempe sa vertu d’espérance dans les eaux de son baptême par lequel il est ressuscité avec le Christ. Il n’est plus question ici de psychologique, de stage de remise en forme spirituelle ou de méditation.

C’est d’abord à Dieu, à Celui qui ne change pas, qui ne devient pas, qui ne fluctue pas mais qui demeure à jamais, que la Vierge nous conseille d’en appeler. Les hommes d’aujourd’hui sont titillés par la tentation de tout attendre de leurs efforts, de leurs projets, de leur ingéniosité.

Jean-Michel Castaing

L’espérance du ciel

L’espérance est l’une des vertus théologales. Cela signifie qu’une attente constante du monde éternel n’est pas (comme le pensent certains modernes) une forme d’évasion ou de vœu pieux, mais une des qualités d’un chrétien. Cela ne signifie pas que nous devons laisser le monde présent tel qu’il est.

Si vous étudiez l’histoire, vous constaterez que les chrétiens qui ont le plus œuvré pour le monde présent étaient simplement ceux qui pensaient le plus au monde à venir. Les apôtres eux-mêmes, qui ont initié la conversion de l’Empire romain, les grands hommes qui ont bâti le Moyen Âge,… tous ont laissé leur empreinte sur la Terre, précisément parce que leur esprit était préoccupé par le Ciel.

C’est depuis que les chrétiens ont largement cessé de penser à l’autre monde qu’ils sont devenus si inefficaces dans ce domaine. Visez le Ciel et vous obtiendrez la Terre en retour ; visez la Terre et vous n’obtiendrez ni l’un ni l’autre. (CS Lewis)

Nécessité de la Foi, de l’Espérance et de la Charité.

Maintenant demeurent ces trois vertus, la foi, l’espérance et la charité (1 Corinthiens 13, 13).

Saint Paul en cet endroit nous enseigne qu’il y a une grande différence entre ces trois vertus, et entre les dons de Prophétie, le don des langues ou des miracles, le don de gouverner les autres, le don du discernement des esprits, le don d’assister ses frères, le don de parler dans une haute sagesse, de parler avec science, et les autres dons spirituels dont il venait de parler aux Corinthiens.

Tous ces dons ne sont pas nécessaires à chacun des fidèles. On peut arriver au salut éternel sans y avoir eu aucune part. Ces dons regardent plutôt l’utilité des autres, que l’avantage particulier de ceux à qui Dieu les distribue. Mais il n’en est pas ainsi de la foi, de l’espérance et de la charité.

Maintenant, dit l’Apôtre, c’est-à-dire dans l’état présent de l’Église sur la terre, ces trois vertus, la foi, l’espérance et la charité, demeurent et subsisteront jusqu’à la fin des siècles. Elles sont essentielles à toute L’Église en général, et d’une nécessité indispensable à chacun des membres de l’Église en particulier ; sans elles personne n’a jamais pu et ne pourra jamais arriver au salut. (P. Gaud)

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.

Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.

Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la Messe du jour

Pitié, mon Dieu: tout le jour on m’attaque, on me harcèle; mais je compte sur toi. (Ps 55, 2.4)

Dieu qui nous combles de bénédiction par la richesse infinie de ta grâce, fais-nous quitter ce qui ne peut que vieillir, fais-nous entrer dans ce qui est nouveau, et nous serons préparés à la gloire du Royaume.
Par Jésus Christ.

Accorde-nous, Seigneur, cette grâce: qu’au moment de célébrer l’eucharistie, les renoncements imposés à notre corps nous permettent de nous présenter devant toi avec un cœur purifié.
Par Jésus-Christ

« Femme, dit Jésus, personne ne t’a condamnée ? – Personne, Seigneur.
– Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » (Jn 8, 10-11)

«Je suis la lumière du monde, dit le Seigneur, celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie.» (Jn 8, 12)

Déjà fortifiés par cette eucharistie, nous te prions encore, Seigneur: que ta grâce nous purifie de nos penchants mauvais, et nous aide à marcher vers toi en suivant joyeusement le Christ.
Lui qui vit et règne avec Toi et le Saint-Esprit maintenant et pour les siècles des siècles. Amen

Saint Jean Baptiste de La Salle

Saint Jean Baptiste de La Salle,
Fondateur des Frères des Écoles Chrétiennes

Saint Jean Baptiste de La Salle, Pierre Léger
Saint Jean Baptiste de La Salle, Pierre Léger

Les enseignants de tous les temps et de tous les lieux ne pouvaient pas avoir de meilleur saint patron ; à le déclarer comme leur point de référence fut le pape Pie XII seulement 50 ans après sa canonisation.

Jean-Baptiste a peut-être trouvé l’inspiration dans la famille : aîné de 10 enfants, resté orphelin des deux parents à 21 ans, malgré ses études au séminaire, en fait, il doit s’occuper de ses frères. Cela ne l’empêche pas de faire ses vœux et d’obtenir un doctorat en théologie avec brio.

L’Enseignement comme vocation

Nommé par l’archevêque de Reims, Jean commence à s’occuper de l’éducation des jeunes; il rencontre ainsi Adriano Nyel, un laïc qui a consacré sa vie à l’école populaire. Mais Jean se rend vite compte que quelque chose ne va pas : les enseignants sont mal préparés et sans stimulations. Il comprend que c’est là que l’on doit agir : l’enseignement doit être une mission, et les élèves méritent des enseignants instruits.

Puis il cherche, étudie, observe les méthodes des meilleures écoles, loue une maison et s’y installe avec ces enseignants, les instruisant lui-même. Il leur enseigne que les leçons ne doivent plus être individuelles, mais collectives, préférant l’organisation des écoles dans les salles de classe; il donne la priorité à la langue maternelle – la Français – au lieu du latin dans l’apprentissage de la lecture, il prête également attention aux besoins moraux et non seulement culturels des enseignants.

La mission des « frères » plus âgés

Les enseignants qui affluent vers Jean-Baptiste ne sont pas prêtres, même s’il mûrit l’idée qu’ils devraient consacrer leur vie entièrement à leurs élèves, renonçant à se marier et avoir une famille. Alors il les habille d’une robe noire avec dossard blanc, manteau paysan et sabots et leur propose une première règle de vie qu’il commence à écrire en 1685.

Près de dix ans plus tard, il est élu supérieur des Frères des Écoles Chrétiennes, la congrégation qu’il a fondée à la suite de cette première expérience, la première entièrement formée par des enseignants masculins qui restent laïcs, parce qu’il veut qu’ils puissent enseigner non seulement dans la foi, mais dans la connaissance et les professions.

Avec eux, il atteint d’importants objectifs pédagogiques : il donne de l’importance à la méthode simultanée de l’enseignement primaire qui sera gratuit dans les écoles qu’il a fondées ; il organise des écoles du soir et du dimanche pour les jeunes travailleurs et invente l’ancêtre de l’enseignement moderne technique, commercial et professionnel.

La débâcle de l’ignorance… et des ignorants

Au fur et à mesure que la congrégation croît, croît également la critique qu’elle s’attire sur elle-même. Le fondateur est d’abord attaqué par le haut clergé de Paris, par certains curés, par l’autorité civile, à tel point de le contraindre à tout transférer au village de Saint-Yon, près de Rouen.

A bout, Jean-Baptiste réagit en se retirant dans la prière, l’isolement pénitentiel, la méditation et l’étude.  Il sera accusé par les soi-disant « enseignants de rue » d’être payé par ses élèves, de jouir de privilèges réservés aux corporations professionnelles, de maintenir une communauté d’enseignants sans autorisation. Infamie gratuite et sans motif.

Sans plus, en 1702, après une visite canonique, il est déchu du poste de supérieur. « Si notre institut est l’œuvre de l’homme, il ne peut manquer de tomber ; mais si c’est l’œuvre de Dieu, tous les efforts pour le détruire résulteront vains », est sa réaction.

À sa mort en 1719, il y avait déjà 23 maisons et dix mille élèves. Trente mille personnes affluèrent à ses funérailles, dans la petite ville où il s’était réfugié. Ses restes furent transportés à Rome dans la maison générale de l’institut en 1937.


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