Sainte Mathilde, reine de Germanie

Sainte Mathilde, reine de Germanie

Sainte Mathilde XIe siècle
Sainte Mathilde XIe siècle

À Quedlinbourg en Saxe, l’an 968, sainte Mathilde. Épouse très fidèle de Henri, roi de Prusse, remarquable par son humilité et sa patience, elle fut très généreuse pour soulager les pauvres et construire des asiles de vieillards et plusieurs monastères. Dépouillée de ses biens, elle se retira au monastère de Quedlinbourg pour achever sa vie dans la prière et la pénitence.

Mathilde naît en Saxe dans une famille profondément chrétienne qui l’envoie étudier au monastère de Herford, en Westphalie, où sa grand-mère est abbesse. Elle en revient instruite et dévote; en plus de sa formation religieuse, elle sait lire et écrire et s’intéresse jusqu’à la politique, chose rare pour les femmes, même nobles, en cette période. Elle épouse Henri, duc de Saxe et peu après roi d’Allemagne.

La dispute entre les fils Othon et Henri

La vie des souverains allemands se déroule tranquille; Henri est souvent dehors, et Mathilde mène au palais une véritable vie monacale, faite de charité envers les pauvres et d’assistance aux malades. Mais ne parvenant pas à consacrer tout son temps, comme elle le voudrait, à ses pratiques, elle passe ainsi la nuit en veille de prière.

En 936 son mari meurt et elle se dépouille de tous ses biens et privilèges. Entre-temps s’ouvre la succession en particulier entre deux de ses trois fils mâles: Othon, qui, en tant qu’aîné et que le papa avait désigné comme héritier au trône, et Henri dit le Querelleur en raison de ses prétentions contre son frère qui pourtant jouit de l’appui de la maman.

De la cour au monastère de Nordhausen

A la fin Othon devient roi d’Allemagne avec le nom d’Othon 1° et en 962, quand il se rend à Rome pour recevoir la couronne impériale, ce sera Mathilde de gouverner le royaume depuis son refuge dans le monastère de Nordhausen, un de ces nombreux monastères qu’elle avait contribué à construire et soutenir comme ceux de Pöhde, Quedlinburg, Grona, Enger et Duderstadt, en plus de nombreux hôpitaux.

Le choix du monastère lui est imposé par les deux fils rivaux, qui en ce cas se sont mis d’accord pour empêcher leur mère de  dilapider le patrimoine familial en continuelles et importantes aumônes.

Même une reine peut être sainte

Mathilde passe ses dernières années comme une vraie moniale, toujours généreuse et charitable envers tous et complètement indifférente à la mondanité et aux prérogatives de son rang. Quand elle meurt au monastère de Quedlinburg où elle s’était transférée depuis peu de temps; déjà beaucoup l’appellent « reine sainte».

Encore aujourd’hui Mathilde d’Allemagne, qui est enterrée aux côtés de son mari à Quedlinburg, est particulièrement vénérée dans les diocèses de Paderborn, Fulda et Munich; et s’adressent à elle les fidèles qui désirent ardemment entreprendre un profond cheminement intérieur vers la sainteté, et le demandent à Dieu en s’employant de toutes les manières et avec toutes leurs forces pour l’obtenir.

« O bon Jésus, je vous remercie de la grande miséricorde que vous faites à votre vile créature de lui donner quelques petites choses à souffrir.
Celui qui vous regarde tout déchiré et étendu sur une croix si dure, peut-il avoir une bouche, un cœur et une âme pour se plaindre? »

Paroles de Sainte Mathilde peu avant sa mort.

Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

neuvaine à Saint Joseph, quatrième jour

14 MARS, QUATRIÈME JOUR:
SAINT JOSEPH, MODÈLE DE LA VIE INTÉRIEURE

– Je crois en Dieu…

Georges de la Tour, Le songe de saint Joseph, XVIIe siècle
Georges de la Tour, Le songe de saint Joseph, XVIIe siècle

«Joseph résolut de la répudier sans bruit. Il avait formé ce dessin, quand l’Ange du Seigneur lui apparut en songe.» ( Mt 1,19b )

Saint Joseph, votre silence était voulu et désiré. Ce grand silence vous a permis d’écouter la Voix de Dieu qui vous parlait en vous guidant toujours et partout. Vous étiez un homme de prière et de recueillement. Votre âme s’entretenait dans les plus saintes pensées. Votre cœur laissait monter vers le ciel les soupirs les plus ardents. Votre amour, pour être caché, n’en était que plus vif.

Prions :

Saint Joseph, devant l’Annonciation, vous vous mettez à l’école de l’acceptation d’une solitude humaine totale pour vivre finalement avec Marie. Aidez-nous dans nos familles à triompher dans le silence, de toute solitude, de toute révolte, de tout divorce et de toute séparation. Aidez-nous à comprendre combien il est important de ne pas rompre des liens affectifs et conjugaux quand une difficulté, une déception, un sentiment de solitude nous envahit. Car au-delà de la souffrance, se présente à nous bien souvent le choix entre l’humilité et l’orgueil ; le choix entre l’amour et la haine ; le choix entre la vie et la mort.

Je vous prie pour tous les époux, afin qu’ils demeurent fidèles aux engagements assumés dans le mariage et que, dans la compréhension et le support mutuels, ils puissent conduire leur mission à bonne fin.

Avec Joseph, modèle de la vie intérieure, Seigneur, je vous en prie : aidez-moi à comprendre combien la vie chrétienne n’est rien d’autre que l’amour de Dieu et du prochain.

Apprenez-moi à faire un peu de silence intérieur. Que par votre intercession j’obtienne cette belle vertu qui consiste à savoir se taire et écouter.

– Je vous salue, Joseph, vous que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux ; vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale Épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen

– Notre Père – 10 Je vous salue Marie – Gloire au Père…

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

neuvaine à Saint Joseph, troisième jour

13 MARS, TROISIÈME JOUR:
SAINT JOSEPH ET LA MAISON FAMILIALE

Sainte Famille retour d'Égypte - détail d’une mosaïque du début du XIVe siècle de l’église Saint-Sauveur in Chora à Istanbul
Sainte Famille retour d’Égypte – détail d’une mosaïque du début du XIVe siècle de l’église Saint-Sauveur in Chora à Istanbul

– Je crois en Dieu…

« Ils retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville » (Lc 2,39b)

Après le temps de l’exil, le temps du désert, l’inquiétude, saint Joseph nous montre le chemin de Nazareth. Pendant près de trente ans, Joseph vit avec Jésus. S’il travaille, ce divin enfant travaille avec lui. S’il prie, s’il parle, s’il sort dans les rues de Nazareth, Jésus est avec lui. A la table de famille, comme dans l’atelier, Jésus a sa place.

Nazareth est une école du silence, de la patience et de l’apprentissage à la pauvreté. Nazareth est un atelier où se tisse le tissu le plus noble, l’écharpe royale ! Nazareth est un atelier où se construit le tabernacle au bois le plus noble. Car tout se fait en présence de Jésus.

Prions :

Pouvons-nous sérieusement, comme saint Joseph, nous rendre le témoignage que Jésus est avec nous, depuis la première heure du jour, jusqu’à la dernière ? L’invitons-nous à notre travail, à notre repos ? Lui offrons-nous toutes nos pensées, nos affections, nos paroles ? Marchons-nous en sa présence ?

Saint Joseph, secours des faibles, aidez-nous à offrir à Jésus toute notre vie, toutes nos joies et nos épreuves. Je vous prie pour tous ceux qui, dans les difficultés, se laissent abattre. Donnez-nous la force nécessaire et la joie dans la douleur.

Saint Joseph, protecteur de la famille, aidez-nous à comprendre le sens de la paternité véritable afin que les pères de familles retrouvent leur identité profonde. Enseignez-nous à éduquer nos enfants dans la foi, la pureté, le dévouement et le respect de tout ce qui est beau. Je vous consacre les pères de famille afin qu’ils soient vos imitateurs dans la direction de cette cellule de la société, qui a tant besoin d’être assainie.

Par l’intercession de saint Joseph, modèle des soutiens de famille, Seigneur, nous t’en prions : donne à nos enfants une vision du monde qui les engage à Te suivre dans le seul chemin qu’est la vérité.

– Je vous salue Joseph, vous que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans vos bras et grandi sous vos yeux ; vous êtes béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de votre virginale Épouse est béni. Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, priez pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daignez nous secourir à l’heure de notre mort. Amen

Notre Père – 10 Je vous salue Marie – Gloire au Père…

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

site officiel en France