Saint Marc l’évangéliste

Saint Marc l’évangéliste

Saint Marc l'évangélist et le lion.
Saint Marc l’évangélist et le lion.

Le 25 avril, l’Église célèbre la fête de Saint Marc. Parmi les 4 Évangiles, c’est l’auteur du second, lequel est en fait le premier du point de vue de sa rédaction. La tradition la plus ancienne, remontant à Irénée de Lyon mort en 202, affirme que Marc l’évangéliste était un disciple et un interprète de l’Apôtre Pierre.

Marc naquit à Jérusalem et la première communauté chrétienne se rassemblait parfois dans la maison de sa mère (Actes 12, v. 12). Jean Marc ne fait pas partie des douze Apôtres de Jésus, mais peut-être est-il présent au jardin des Oliviers lors de l’agonie du Seigneur. On a vu souvent comme la signature discrète de son Évangile le trait suivant :

« Tous abandonnèrent Jésus en prenant la fuite. Un jeune homme le suivait, n’ayant qu’un drap sur le corps. On l’arrête : mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu » (Mc 14, 50-52).

Marc avait un nom double : Jean-Marc. Les Actes des Apôtres parlent d’un certain « Jean », surnommé « Marc » qui était en relation avec Pierre à Jérusalem (Ac 12, 12). Après la Pentecôte, encore très jeune, Marc est l’un de ces hommes prêts à partir vers les Nations païennes pour leur porter l’Évangile.

Plus loin dans le livre des Actes on apprend que ce « Jean »-« Marc » devient un disciple de Paul. Il l’accompagne dans ses missions auprès des gentils -les païens- (Ac 13, 5 ; 15, 37).

Il participe ainsi au premier grand départ, vers l’année 45, avec Paul et Barnabé son parent. Tout alla bien au début, mais quand il s’agit d’affronter l’entrée en Asie mineure par les monts du Taurus, Marc panique et retourne chez sa mère à Jérusalem. Plus tard, pour le second voyage missionnaire, Barnabé insiste auprès de Paul pour que Marc parte avec eux :

« Mais Paul ne fut pas d’accord de reprendre comme compagnon celui qui les avait abandonnés en Pamphylie. Leur désaccord s’aggrava tellement que chacun partit de son côté: Barnabé avec Marc s’embarqua pour Chypre, tandis que Paul s’adjoignait Silas » (Actes 15, 37-40).

A la fin, au moment de la captivité et du martyre de Pierre et de Paul à Rome, Marc se retrouve intime de l’un et l’autre. Saint Paul parle de lui dans sa lettre aux Colossiens (Col 4, 10), le disant proche de lui à Rome; de même saint Pierre dans sa première lettre (1 P 5, 13) le reconnait comme étant son ami, présent avec lui dans la Capitale de l’Empire.

On ne sait pas comment se termina la vie de Jean-Marc, rédacteur de l’Évangile, où il se montre très influencé par le témoignage de Pierre qui l’appelait son fils. Marc était donc proche des deux colonnes de l’Église, Pierre et Paul, pourtant il demeure un personnage second.

Bien longtemps l’évangile selon Saint Marc est resté dans l’ombre des trois autres : Mathieu, Luc et Jean. Plus court avec seulement 16 chapitres et donc plus concis, ce texte ne s’encombre pas de détails ou d’envolées spirituelles ou théologiques. Il a été écrit pour être appris par cœur et récité lors des assemblées liturgiques.

L’accord aujourd’hui se fait pour reconnaître l’évangile selon saint Marc comme étant le plus ancien des quatre textes de l’Évangile de Jésus-Christ. Saint Marc est spécialement vénéré en Égypte à Alexandrie. Il est aussi le saint patron de Venise. L’iconographie aime le représenter avec le lion.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

EUCHARISTIE MÉDITÉE 25

EUCHARISTIE MÉDITÉE 25

Marie et l’Eucharistie.

Venez, mangez le pain que je vous ai préparé. Proverbes 9, 6

Eucharistie- Motif sculpté sur porte d'église - Bruxelles
Eucharistie- Motif sculpté sur porte d’église – Bruxelles

25e ACTION DE GRÂCES.

Je vous adore, ô Agneau de Dieu immolé pour le salut du monde, gloire et splendeur du grand Dieu des éternités, Verbe divin qu’il engendre éternellement et qui lui êtes égal en toutes choses ; et c’est en moi que je vous adore, ô vous qui êtes celui qui est!… Vous l’immensité!… l’éternité!… la vie!…

Vous êtes descendu jusqu’à moi qui ne suis rien, moi que votre souffle a tiré hier du néant et qui demain ne serai plus, moi grain de poussière, atome perdu dans la chaîne des êtres, moi enfin, marqué par le péché et qui suis indigne même de vos regards.

O prodige, ô excès de l’amour de mon Dieu dans son Eucharistie ! Transporté par cet amour, vous oubliez, Seigneur, et ce que vous êtes et ce que je suis, vous vous abaissez, vous descendez jusqu’à moi. Que dis-je, vous vous donnez tout à moi, vous voulez ne plus faire qu’un avec moi.

Mais pourquoi tant d’anéantissements ? Que prétendez-vous faire, ô Jésus? Que venez-vous chercher dans une âme si indigne de vous, dans cet abîme d’imperfections et de misères? J’aime pour être aimé, me répondez-vous au fond du cœur.

Ce que je veux, c’est ton amour. J’ai soif d’être aimé, soif de l’amour des hommes ; cette soif me dévore, elle me consume, elle m’a attiré du ciel dans le sein de Marie, elle m’a conduit à Bethléem, de Bethléem au Calvaire, du Calvaire à l’autel. Mais quoi, Seigneur ! quel attrait a donc pour vous l’amour de l’homme, de cette créature déchue, souillée de tant de péchés, si fragile, si inconstante et si impuissante à vous payer d’un juste retour ?

En quoi cet amour peut-il ajouter à votre bonheur? Comment pouvez-vous en être glorifié ? Ne trouvez-vous pas au ciel bien plus que ce que vous êtes venu chercher sur la terre? Ne voyez-vous pas les légions innombrables des esprits célestes brûler pour vous des plus vives ardeurs et se consumer d’amour au pied du trône de votre éternité ?

C’est vrai, semblez-vous encore me répondre, ô mon adorable Sauveur, je n’ai besoin ni des anges ni des hommes; leur amour ne peut en rien accroître mon bonheur et ma gloire, mais l’homme souffre, il est petit, il est faible, et ce sont ses souffrances, c’est sa petitesse, sa faiblesse qui m’attirent vers lui.

Je veux le rendre grand en l’unissant à moi, être sa force, sa lumière, sa vie, et en lui demandant son amour, ce n’est pas mon bonheur que je cherche, mais le sien.

Car il poursuit en vain ce bonheur pour lequel il se sent créé, il le cherche dans les plaisirs des sens, dans les créatures, dans les jouissances de la terre, et il ne le trouve nulle part ; son cœur est fait pour moi, et seul je puis combler l’immensité de ses désirs et le rendre heureux.

O excès de la miséricorde et de l’amour du cœur de Jésus, pourquoi donc êtes-vous si peu connu ? Pourquoi vos ingrates créatures repoussent-elles les avances de votre miséricorde? Hélas ! vous les appelez et elles vous fuient, vous leur offrez le bonheur et elles le repoussent.

Vous voulez vous donner tout à elles dans votre Eucharistie, unir votre vie à leur vie, vous faire le compagnon de leur exil, être avec elles pour les consoler dans leurs peines, pour essuyer leur larmes, pour les soutenir dans leurs faiblesses, et en échange de tant de bienfaits, vous ne leur demandez que le don de leur cœur, qu’elles vous refusent avec obstination.

Mais que dis-je, Seigneur î non contentes de vous refuser leur cœur, elles vous outragent, elles vous méprisent, vous abandonnent, elles vous haïssent. O prodige d’ingratitude ! ô excès de perversité qui devrait faire descendre sur la terre tous les fléaux de votre colère, toutes les foudres de votre justice ! Comment est-il possible de ne pas aimer l’amour? comment est-il possible de le haïr ?

Ah ! qui me donnera, ô Jésus, assez de larmes pour pleurer sur les outrages dont on vous abreuve dans le sacrement de votre amour! Que puis-je faire? que puis-je vous offrir en réparation de l’ingratitude et des crimes de votre peuple? Où trouver un cœur assez pur, assez brûlant d’amour pour vous dédommager de celui qu’on vous refuse? Que mon propre cœur n’est-il ce cœur que je voudrais avoir pour vous l’offrir !

Que ne m’est-il possible de réunir en lui tout l’amour dont les neuf chœurs des anges vous aiment dans le ciel, tout celui des saints qui vous ont le plus aimé sur la terre! Mais, hélas ! ô mon Dieu, si je descends dans le fond de ce pauvre cœur, je le trouve froid, indifférent, glacé, sans ardeur à votre service, sans zèle pour votre gloire, sans générosité, sans courage dans les légers sacrifices que votre grâce me demande, en un mot sans amour.

Et je comprends, ô Jésus, que moi-même je blesse votre cœur par ma tiédeur, mon insensibilité, mes négligences à votre service, et mes continuelles infidélités.

Oui, je sens qu’avant de vous faire réparation pour les fautes de mes frères, je dois vous la faire pour celles qui me sont personnelles, et me mettre au premier rang des pécheurs pour lesquels je viens solliciter votre infinie miséricorde, me reconnaissant en toute vérité comme le plus misérable et le plus coupable d’entre eux.

Souffrez donc, ô Jésus, que je vous fasse réparation et que je vous demande humblement pardon pour mes propres fautes, fautes qui doivent blesser d’autant plus profondément votre divin cœur que vous m’avez comblé de plus de bienfaits et de grâces plus grandes. Vous ne m’avez pas traité comme un serviteur, mais comme un ami, comme un tendre père traite un enfant chéri.

Ah ! si les pécheurs qui vous offensent le plus, avaient reçu de vous les mêmes grâces, ils y auraient sans doute correspondu mieux que moi, ils auraient été moins ingrats et vous offriraient aujourd’hui des cœurs brûlants d’amour et pénétrés de la plus vive reconnaissance.

Je rougis de mon ingratitude, ô mon aimable Sauveur, je la confesse et la déplore à vos pieds et je vous demande humblement pardon de la froideur avec laquelle je me suis si souvent approché de vous dans le sacrement de votre amour, du peu de préparation et des dispositions imparfaites que j’ai apportées à la sainte communion, du peu de fruit que j’en ai retiré, du peu d’empressement que j’ai eu à vous visiter dans l’adorable sacrement où l’amour vous retient captif, des égarements de mon esprit et des distractions auxquelles je me suis volontairement laissé aller en votre divine présence.

Je me repens de toutes ces fautes, ô mon bien-aimé Jésus, daignez me les pardonner et les effacer de votre souvenir, comme je voudrais pouvoir les effacer de ma vie. Lavez-les dans le sang adorable que vous venez de me donner, couvrez-les, couvrez ma vie toute entière de votre grande, de votre infinie miséricorde.

Mais ce n’est pas seulement pour moi, ô Jésus, que je dois implorer votre miséricorde; je dois également la solliciter pour mes frères, et vous faire amende honorable pour ceux qui n’y pensent pas.

Souffrez, Seigneur, qu’entrant dans les sentiments de miséricorde et de charité de votre divin cœur, je vous adresse pour eux la prière que vous adressâtes vous-même à votre Père pour les bourreaux qui venaient de vous attacher à la croix : « Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu’ils font. »

Oui, ô Jésus, pardonnez à tous ceux qui vous outragent, à tous ceux qui vous méprisent, à tous ceux qui vous abandonnent, à tous ceux qui vous haïssent Hélas! ils ne savent pas en réalité ce qu’ils font, ils ne vous connaissent pas. S’ils vous connaissaient, ils vous aimeraient.

Ah ! ouvrez-leur, ô mon Dieu, les trésors de votre miséricorde, dessillez les yeux de tous ces pauvres aveugles; qu’un rayon de votre lumière descende dans leur âme, qu’une grâce forte, puissante les amène à vos pieds contrits et repentants, et que l’amour enchaîne leurs cœurs à vos autels et les rive à la porte de votre tabernacle.

O Marie ! refuge assuré des pauvres pécheurs, vous dont le cœur est tout brûlant d’amour et consumé de zèle pour Jésus dans son Eucharistie, daignez être notre avocate, notre médiatrice auprès de lui.

Ah ! surtout soyez la réparatrice des crimes de vos malheureux enfants; offrez-lui la douleur si amère et si profonde qui brisait votre âme à la seule prévision des outrages auxquels il serait en butte dans le sacrement de son amour.

Que les vertus de votre cœur immaculé couvrent devant lui la multitude de nos iniquités. Que la voix de votre humilité demande pardon pour notre orgueil. Que votre pureté virginale, votre chasteté sans tache sollicitent sa miséricorde en faveur de tant d’âmes avilies par le vice impur.

Que votre amour delà pauvreté, votre détachement des biens de la terre répare notre cupidité, notre amour désordonné des richesses. Que les louanges que vous lui avez données soient la réparation des blasphèmes que l’hérésie et l’impiété ne cessent de vomir contre lui.

Offrez enfin à votre Jésus, ô tendre Mère, l’ardent amour que vous aviez pour lui dans son Eucharistie, en réparation de notre froideur, de notre indifférence, du mépris de tant d’ingrats pour cet adorable sacrement, et que la ferveur de vos actions de grâces supplée à l’impuissance où nous sommes de le remercier dignement de cet inestimable bienfait.

Augmentez encore, ô Marie, l’amour de l’Eucharistie dans toutes les âmes fidèles. Faites qu’elles redoublent de respect, de zèle et d’hommage pour l’hôte divin du tabernacle.

Que l’amour les enchaîne à ses pieds ; qu’elles s’y consument de ses brûlantes ardeurs ; qu’elles l’aiment pour ceux qui ne l’aiment pas ; qu’elles le visitent pour ceux qui le délaissent; et qu’heureuses de former autour de ses autels une garde d’honneur, elles le consolent et le dédommagent, par leurs adorations et leur dévouement, du mépris et de l’ingratitude de ceux qui l’abandonnent. Ainsi soit-il.

Léonie Guillebaut

Foi, espérance et charité, l’antidote à l’autosuffisance

Foi, espérance et charité, l’antidote à l’autosuffisance

Après s’être arrêté sur les vertus cardinales, le Pape François, au cours de l’audience générale de ce 24 avril, s’est concentré sur les vertus théologales: la foi, l’espérance et la charité; gage de la présence et de l’action du Saint Esprit dans les facultés de l’être humain.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 24 avril 2024

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Catéchèse – Les vices et les vertus – 16. La vie de la grâce selon l’Esprit

Résumé

Chers frères et sœurs,

ces dernières semaines nous avons réfléchi sur les vertus cardinales : la prudence, la justice, la force et la tempérance. Ces vertus sont issues d’une sagesse ancienne, antérieure au Christianisme, qui les a mises en valeur, enrichies, purifiées et intégrées. Elles sont les piliers d’une vie bonne.

Ainsi la capacité de rechercher le bien se trouve dans le cœur de tout homme. S’en tenir à ces seules vertus c’est risquer de créer des personnes héroïques dans l’accomplissement du bien mais isolés qui peuvent succomber à l’orgueil et à la présomption.

Le Chrétien n’est jamais seul, il vit dans l’Esprit-Saint qui lui donne les vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité, qui l’aident à discerner le bien, et à l’accomplir. Reçues de Dieu et vécues en relation avec Lui, ces vertus théologales sont un remède à l’autosuffisance. Le Chrétien accomplit le bien non par un effort titanesque personnel mais en marchant humblement derrière Jésus.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les diverses paroisses et écoles venues de France, et venues également de Côte d’Ivoire et de République démocratique du Congo. Implorons l’Esprit Saint de nous remplir de toujours plus de foi, d’espérance et de charité pour nous aider à marcher à la suite de Jésus en faisant le bien. Que Dieu vous bénisse.

CATÉCHÈSE

Chers frères et sœurs, bonjour !

Ces dernières semaines, nous avons réfléchi sur les vertus cardinales : prudence, justice, force et tempérance. Ce sont les quatre vertus cardinales. Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, ces quatre vertus appartiennent à une sagesse très ancienne, qui précède même le christianisme.

Même avant le Christ, l’honnêteté était prêchée comme un devoir civique, la sagesse comme règle d’action, le courage comme ingrédient fondamental pour une vie qui tend vers le bien, la modération comme mesure nécessaire pour éviter de se laisser submerger par les excès. Ce patrimoine ancien, patrimoine de l’humanité, n’a pas été remplacé par le christianisme, mais mis en valeur, valorisé, purifié et intégré à la foi.

Il y a donc dans le cœur de chaque homme et de chaque femme la capacité de rechercher le bien. Le Saint-Esprit est donné pour que ceux qui l’accueillent puissent clairement distinguer le bien du mal, aient la force d’adhérer au bien tout en évitant le mal et, ce faisant, parviennent à se réaliser pleinement.

Mais dans le chemin que nous parcourons tous vers la plénitude de la vie, qui appartient au destin de chaque personne – le destin de chaque personne est la plénitude, être plein de vie -, le chrétien bénéficie d’une aide particulière de l’Esprit Saint, l’Esprit de Jésus. Elle se réalise avec le don de trois autres vertus, purement chrétiennes, qui sont souvent mentionnées ensemble dans les écrits du Nouveau Testament.

Ces attitudes fondamentales, qui caractérisent la vie du chrétien, sont trois vertus dont nous allons maintenant parler ensemble : la foi, l’espérance et la charité. Disons-le ensemble : [ensemble] la foi, l’espérance… Je ne ressens rien, plus fort ! [ensemble] Foi, espérance et charité. Tu as bien fait!

Les écrivains chrétiens les appelèrent bientôt vertus « théologiques », car elles sont reçues et vécues dans la relation avec Dieu, pour les différencier des quatre autres dites « cardinales », car elles constituent le « pivot » d’une vie bonne. Ces trois-là sont reçus au Baptême et viennent du Saint-Esprit.

Le théologien et le cardinal, combinés dans de nombreuses réflexions systématiques, ont ainsi composé un merveilleux septénaire, qui contraste souvent avec la liste des sept péchés capitaux. Ainsi le Catéchisme de l’Église catholique définit l’action des vertus théologales :

« Elles établissent, animent et caractérisent l’action morale du chrétien. Ils informent et animent toutes les vertus morales. Ils sont infusés par Dieu dans l’âme des fidèles pour leur permettre d’agir comme ses enfants et de mériter la vie éternelle. Ils sont le gage de la présence et de l’action de l’Esprit Saint dans les facultés de l’être humain » (n. 1813).

Alors que le risque des vertus cardinales est de générer des hommes et des femmes héroïques dans le bien, mais somme toute seuls, isolés, le grand don des vertus théologales est l’existence vécue dans l’Esprit Saint. Le chrétien n’est jamais seul. Il fait le bien non pas grâce à un effort titanesque d’engagement personnel, mais parce que, en tant qu’humble disciple, il marche derrière le Maître Jésus, il avance sur le chemin.

Le chrétien possède les vertus théologales qui sont le grand antidote à l’autosuffisance. Combien de fois certains hommes et certaines femmes moralement irréprochables risquent-ils de devenir, aux yeux de ceux qui les connaissent, présomptueux et arrogants !

C’est un danger contre lequel l’Évangile nous met bien en garde, où Jésus recommande à ses disciples : « Vous aussi, lorsque vous avez fait tout ce qu’on vous a ordonné de faire, dites : « Nous sommes des serviteurs inutiles. Nous avons fait ce que nous devions faire » (Luc 17 : 10).

L’orgueil est un poison, c’est un poison puissant : une seule goutte suffit à ruiner toute une vie caractérisée par le bien. Une personne peut avoir accompli une montagne d’œuvres caritatives, peut avoir récolté reconnaissance et éloges, mais si elle a fait tout cela uniquement pour elle-même, pour s’exalter, peut-elle encore être considérée comme une personne vertueuse ? Non!

Le bien n’est pas seulement une fin, mais aussi un chemin. Le bien a besoin de beaucoup de discrétion, de beaucoup de bienveillance. Le bien a avant tout besoin de se dépouiller de cette présence parfois trop encombrante qu’est notre soi. Lorsque notre « je » est au centre de tout, tout se gâte.

Si chaque action que nous entreprenons dans la vie, nous la faisons uniquement pour nous-mêmes, cette motivation est-elle vraiment si importante ? Le pauvre « je » prend possession de tout et c’est ainsi que naît l’orgueil.

Pour corriger toutes ces situations qui deviennent parfois douloureuses, les vertus théologales sont d’une grande aide. C’est particulièrement le cas dans les moments de chute, car même ceux qui ont de bonnes intentions morales tombent parfois. Nous tombons tous dans la vie parce que nous sommes tous pécheurs.

Tout comme ceux qui pratiquent quotidiennement la vertu font parfois des erreurs – nous faisons tous des erreurs dans la vie – : l’intelligence n’est pas toujours claire, la volonté n’est pas toujours ferme, les passions ne sont pas toujours gouvernées, le courage ne triomphe pas toujours de la peur.

Mais si nous ouvrons notre cœur au Saint-Esprit – le Maître intérieur -, il ravive en nous les vertus théologales : alors, si nous avons perdu la confiance, Dieu nous rouvre à la foi – avec la force de l’Esprit, si nous avons perdu la confiance, Dieu nous rouvre à la foi – ; si nous sommes découragés, Dieu réveille en nous l’espérance ; et si notre cœur s’endurcit, Dieu l’adoucit par son amour. Merci.

Salutations

Mes pensées vont enfin aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés. Demain, nous célébrerons la fête liturgique de Saint Marc, l’évangéliste qui a décrit de manière vivante et concrète le mystère de la personne de Jésus de Nazareth. Je vous invite tous à vous laisser fasciner par le Christ, à collaborer avec enthousiasme et fidélité à la construction du Royaume de Dieu.

Et puis nos pensées se tournent vers l’Ukraine tourmentée, la Palestine, Israël, le Myanmar qui sont en guerre et bien d’autres pays. La guerre est toujours une défaite, et ceux qui gagnent le plus sont les fabricants d’armes. S’il vous plaît, prions pour la paix ! Prions pour l’Ukraine tourmentée : elle souffre beaucoup, beaucoup. Les jeunes soldats vont mourir. Prions.

Et nous prions aussi pour le Moyen-Orient, pour Gaza : il y a beaucoup de souffrance là-bas, dans la guerre. Pour la paix entre la Palestine et Israël, qui sont deux États libres et entretenant de bonnes relations. Nous prions pour la paix. Ma bénédiction à tous !

Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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