Neuvaine de la Présentation de Marie – Jour 2

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

Valençay église St-Martin baie 2 Présentation de Marie au Temple.
Valençay église St-Martin baie 2 Présentation de Marie au Temple.

Je me demande à quoi pensait sainte Anne quand elle vous a présentée au Temple, vous Marie. Elle venait de souffrir d’une période d’infertilité. Elle rêvait d’avoir un enfant, de vous avoir. Mais, elle avait été incapable de concevoir. Ensuite, elle a promis à Dieu que vous lui appartiendriez entièrement. Soudain, son souhait s’est réalisé.

Et maintenant, elle était là pour vous consacrer. Avait-elle peur de ce que cela signifierait pour votre vie? Était-elle triste de devoir vous confier aux soins de quelqu’un d’autre? Ou savait-elle ce qui vous attendait dans votre vie? Nous vous demandons toujours si vous saviez, Marie, ce qui arriverait à votre nouveau-né. Je voudrais demander la même chose à Sainte Anne.

Aujourd’hui, je vous amène, ô Sainte Mère, tous les enfants du monde. Veuillez les bénir. Guidez leurs parents pour qu’ils consacrent la vie et le cœur de leurs enfants à Dieu. Je vous demande également de garder à l’esprit mes intentions: (Indiquez ici vos intentions)

Ô Dieu, veuille bénir tous les enfants! Aide-les à grandir en tant que génération forte et sainte. Aide-les à t’être aussi dévoués que Marie !

Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Zacharie 2, 14-17 : « Chante et réjouis-toi, fille de Sion ; voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi – oracle du Seigneur. Ce jour là, des nations nombreuses s’attacheront au Seigneur ; elles seront pour moi un peuple, et j’habiterai au milieu de toi. Alors tu sauras que le Seigneur de l’univers m’a envoyé vers toi. Le Seigneur prendra possession de Juda, son domaine sur la terre sainte ; il choisira de nouveau Jérusalem. Que tout être de chair fasse silence devant le Seigneur, car il se réveille et sort de sa Demeure sainte. »

Où mieux que loin du monde, dans l’enceinte du Temple, Marie se fût-elle préparée à sa mission ? Ce sacrifice de Marie enfant renferme les conditions du parfait sacrifice : prompt, généreux, joyeux, sans retour, sans réserve. Cette fête établit ainsi un lien entre le Temple ancien de pierre et l’Arche de la Nouvelle Alliance, la future Théotokos, Marie, sur laquelle descendra la shekinah, la gloire du Dieu vivant.

« Dieu sépare Marie du monde et la consacre à son Temple, pour signifier qu’elle sera bientôt consacrée au service d’un temple plus auguste et plus sacré que celui-ci.
Là, en sa solitude, il la garde, il l’environne de sa puissance, il l’anime de son esprit, il l’entretient de sa parole, il l’élève de sa grâce, il l’éclaire de ses lumières, il l’embrase de ses ardeurs, il la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par ses anges, en attendant que lui-même la visite par sa propre personne.
Il rend sa solitude si occupée, sa contemplation si élevée, sa conversation si céleste, que les anges l’admirent et la révèrent comme une personne plus divine qu’humaine. Aussi, Dieu est, et agit en elle, plus qu’elle-même.
Elle n’a aucune pensée que par sa grâce, aucun mouvement que par son Esprit, aucune action que par son amour.
Le cours de sa vie est un mouvement perpétuel qui, sans intermission, sans relaxation, tend à celui qui est la vie du Père et qui sera bientôt sa vie.
Ce terme approche et le Seigneur est avec elle, la remplit de soi-même et l’établit en une grâce si rare, qu’elle ne convient qu’à elle ; car cette Vierge, cachée en un coin de la Judée, inconnue à l’univers, fait un chœur à part dans l’ordre de la grâce, tant elle est singulière. »
Cardinal Pierre de Bérulle.

Notre Père, 10 Je vous salue Marie, Gloire au Père

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 13 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 13 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire. –  L. Grandmont Liège 1841

Suite des motifs qui doivent nous engager à secourir les âmes du purgatoire.
3° Notre propre intérêt.

Si les deux motifs que nous avons médités les jours précédents, ne suffisent pas pour nous exciter à travailler à procurer h gloire de Dieu et la délivrance des âmes souffrantes ; si nous sommes de ces hommes qui n’aiment qu’eux-mêmes, et qui n’ont égard qu’à leur intérêt personnel, ce troisième motif ne nous laissera aucun doute sur les avantages de cette dévotion.

En effet, quel intérêt plus grand pour nous que de contribuer à la délivrance d*une âme du purgatoire ? Quel avantage que de pouvoir dire : Il y a une âme dans le ciel qui m’est en partie redevable de son bonheur, une âme que j’ai mise en possession de sa béatitude, une âme spécialement engagée à prier pour moi ! Ne- peu t-on pas compter cet avantage parmi les grâces du salut?

Si Dieu, par une révélation expresse, me faisait aujourd’hui connaître dans le séjour bienheureux une âme que j’eusse tirée du purgatoire, et qu’il me la désignât en particulier, avec quelle foi ne l’invoquerais-je pas? avec quelle confiance n’aurais-je pas recours à elle? avec quelle ferveur ne lui recommanderais-je pas mon salut éternel?

Or, il ne tient qu’à nous d’avoir cette consolation, car s’il y a, en effet, quelqu’une de ces âmes fidèles dont nous ayons avancé le bonheur, quoique nous ne la connaissions pas, elle nous connaît bien ; et nous pouvons toujours en espérer du secours, comme d’une âme qui nous est acquise, dont nous avons été en quelque sorte les libérateurs, et qui, par conséquent, ne nous oubliera jamais.

Non, elle ne fera certainement pas comme cet officier de Pharaon, qui, dès qu’il fut sorti de sa captivité, ne se souvint plus de Joseph, ni des étroites obligations qu’il lui avait. Il n’est pas nécessaire que nous disions à cette âme glorieuse ce que Joseph dit à cet homme ingrat :

Âme sainte, à qui, tout pécheur que je suis, j’ai pu procurer la liberté et la félicité dont vous jouissez, souvenez-vous de moi dans le lieu de votre repos, et usez envers moi de miséricorde, comme j’en ai usé envers vous : soyez touchée de mon état, comme je l’ai été du vôtre, et engagez Dieu par vos prières à me tirer de l’esclavage de mon péché, comme je l’ai engagé par les miennes à vous tirer du lieu de vos souffrances.

Il serait inutile de lui tenir ce langage, puisqu’étant sainte et bienheureuse, elle est désormais incapable de manquer à aucun devoir.

Mais, d’un autre côté, savons-nous ce qui nous arrivera, si nous n’avons pas ce zèle pour les âmes du purgatoire? c’est qu’on nous traitera un jour comme nous aurons traité les autres; c’est que Dieu permettra qu’on nous abandonne, comme nous aurons abandonné les autres.

Vérité si constante, que dans la pensée d’un savant théologien, un chrétien qui n’aurait jamais prié avec l’Église pour les âmes du purgatoire, serait lui-même, par une juste punition de Dieu, incapable de profiter dans le purgatoire des prières que l’Église offrirait pour lui.

Et, quoique cette opinion ne soit pas absolument reçue, au moins est-elle plus probable en ce sens que si, par la vertu des prières de l’Église, il y a des grâces pour les âmes du purgatoire, nul n’y doit moins prétendre, ni n’en serait exclu avec plus de raison, que celui qui, pendant sa vie, aurait négligé de prier pour les âmes de ses frères.

En outre Dieu permettra que nos amis, nos parents, nos survivants les plus chers et les plus intimes ne songent plus à nous, dès qu’ils cesseront de nous voir, et qu’ils nous effacent de leur mémoire, comme nous aurons effacé de nos cœurs ceux qui nous avaient précédés en l’autre monde.

Or, quelle perte irréparable pour nous que celle de la reconnaissance infinie des âmes dont nous aurions accéléré le bonheur par l’application de nos mérites ! Oui ! reconnaissance infinie, puisqu’elle serait en quelque sorte proportionnée au bien immense que nous leur aurions procuré.

Jouir plus tôt de Dieu ; cet. avantage se peut-il comprendre ou exprimer ? Et l’âme qui nous en serait redevable abandonnerait-elle la nôtre à la merci des dangers sans nombre dont nous sommes sans cesse menacés ? Oh ! comme elle veillerait sur nous du haut des cieux, comme elle s’empresserait de présenter nos vœux et nos prières devant le trône de l’Éternel !

Comme elle solliciterait en notre faveur ses grâces les plus abondantes et les plus précieuses! Contribuer de tout son pouvoir à la prompte transmigration des âmes du lieu de leur exil dans la cité permanente du Roi des cieux, c’est donc travailler pour ses propres intérêts,  opérer efficacement son salut, rassurer même, autant qu’il est possible. Donnez et il vous sera donné, dit J.-C.

Ainsi, si vous donnez vos soins à ces pauvres âmes, la divine Providence prendra soin de vous ; si vous les négligez, on vous négligera. C’est ce que l’on voit tous les jours : Dieu, par un juste jugement, permet qu’on oublie ceux qui ont oublié les âmes des défunts. L’écrivain sacré a donc raison de dire : C’est une sainte et salutaire pensée que de prier pour les morts.

INSTRUCTION.

Si nous sommes encore trop imparfaits, trop charnels, en quelque sorte, pour que les deux premiers motifs fassent impression sur nous, ce troisième nous fera sans doute réfléchir. La prière pour les morts est sainte et salutaire ! ces deux qualités nous prouvent les avantages de tous genres attachés à la dévotion pour les âmes du purgatoire : nous ne serons donc pas assez ennemis de nous-mêmes pour la négliger plus longtemps.

PRIÈRE.

O Dieu tout-puissant ! vous avez daigné permettre, dans votre infinie bonté, que les œuvres de miséricorde méritent à ceux qui les exercent, les grâces les plus abondantes : mille actions de grâces vous soient rendues de nous avoir donné un moyen si salutaire de travailler à notre salut, en nous intéressant aux âmes du purgatoire. Accordez-nous d’être fidèles à pratiquer cette dévotion. Par les mérites de N.-S. J.-C. Ainsi soit-il.

Indulgence applicable aux morts. — Indulgence pour ceux qui prient pour les fidèles agonisants. Ils doivent réciter trois fois le Pater en l’honneur de la passion et de l’agonie de J.-G., et trois fois l’Ave en l’honneur des souffrances delà Reine des Martyrs pendant l’agonie de son Fils sur la croix.

Ceux qui auront pratiqué cette dévotion au moins une fois par jour, durant un mois, obtiendront l’indulgence le jour qu’ils- choisiront, à condition qu’ils se confessent, communient et prient selon les intentions d.e l’Église. (Décret du 18 Avril 1809.)

St Josaphat, une mémoire confiée à Marie

St Josaphat, une mémoire confiée à Marie

St Josaphat Kuncewicz
St Josaphat Kuncewicz

Aujourd’hui l’Église honore un grand champion et patron de la réunion de l’Église grecque à Rome. Saint Josaphat Kuncewicz (né vers l’an 1580) était originaire de Volhynie au nord-ouest de l’Ukraine.

Contemporain de François de Sales et de Vincent de Paul, il a l’allure d’un moine grec du XI° siècle, pénitent à la façon d’un ascète de la Thébaïde. Prêtre, archimandrite, réformateur de son Ordre basilien, et enfin archevêque de Polotsk, il combat toute sa vie contre les conséquences du schisme de Photius.

En cette qualité, il travailla avec un zèle infatigable à la réunion des Églises. Il fut un grand ami des pauvres. Les ennemis de l’union résolurent de le mettre à mort. Lui-même prédit dans un sermon sa mort imminente.

Saint Josaphat étant venu, au cours d’un voyage de visite pastorale, à Vitebsk (Pologne), ses ennemis attaquèrent à l’improviste sa demeure et commencèrent à faire un grand massacre parmi les gens de sa suite.

Il se porta en hâte à leur rencontre et leur dit : « Mes enfants, que faites-vous ? Pourquoi massacrez-vous mes amis ? Si c’est à moi que vous en avez, me voici ! » Ils se jetèrent sur lui, le blessèrent et finalement le tuèrent d’un coup d’épée, le 12 novembre 1623. Il avait 43 ans. (d’après Dom Pius Parsch)

***

« Ne cessons pas de confier l’aspiration à la pleine unité des chrétiens à la Mère du Christ, toujours présente dans l’action du Seigneur et de son Église.

Le chapitre VIII de la constitution dogmatique Lumen gentium la désigne comme Celle qui nous précède dans le pèlerinage de la foi sur terre, affectueusement présente à l’Église qui, au terme du deuxième millénaire, s’emploie à rétablir entre tous ceux qui croient au Christ l’unité que le Seigneur veut pour eux. Elle est la Mère de l’unité, parce qu’elle est la Mère de l’unique Christ.

Si, par l’Esprit Saint, elle a mis au monde le Fils de Dieu, qui a reçu d’elle son corps humain, Marie désire ardemment l’unité visible de tous les croyants, qui forment le Corps mystique du Christ. La dévotion envers Marie, qui unit si étroitement l’Orient et l’Occident, œuvrera, soyons-en certains, en faveur de l’unité.

La Vierge sainte, déjà présente partout au milieu de nous, dans de si nombreux édifices sacrés comme dans la vie de foi de tant de familles, parle continuellement d’unité, pour laquelle elle intercède sans cesse.

Aujourd’hui, nous nous rappelons les merveilleux trésors de vénération qu’a su réserver à la Mère de Dieu le peuple chrétien d’Ukraine; de cette admiration pour l’histoire, pour la spiritualité, pour la prière de ces peuples, nous ne pouvons pas ne pas tirer les conséquences pour l’unité qui sont si étroitement liées à ces trésors.

Marie, qui a inspiré dans l’épreuve pères et mères, jeunes, malades, personnes âgées, Marie, colonne de feu capable de guider tant de martyrs de la foi, est certainement à l’œuvre pour préparer l’union désirée de tous les chrétiens; en vue de cette union, l’Église grecque-catholique d’Ukraine a sans aucun doute un rôle à jouer.

L’Église exprime ses remerciements à Marie et la prie de nous faire participer à sa sollicitude pour l’unité; abandonnons-nous à elle avec une confiance filiale, afin de nous retrouver avec elle là où Dieu sera tout en tous. »

Saint Jean-Paul II, du Vatican, le 12 novembre 1995, mémoire de saint Josaphat


 

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