LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – XXVe JOUR.

LE MOIS DU SAINT NOM DE JÉSUS – XXVe JOUR.

JÉSUS EST CRUCIFIÉ.

Et postquàm venerunt in locum qui vocatur Calvaría, ibi crucifixerunt eum.

Lorsqu’ils furent arrivés vers un endroit appelé le Calvaire, ils attachèrent Jésus à la croix. Luc 23.

Ier Point.

IHS extrait des armes du Pape François
IHS extrait des armes du Pape François

Nous voici enfin arrivés au mys­tère qui renferme les plus étonnantes mer­veilles ; c’est aujourd’hui surtout que l’amour du Fils de Dieu va se manifester dans toute son étendue : l’auguste sacrifice qui doit abolir tous les sacrifices, est au moment de s’accomplir. Sois, attentive, ô mon âme, et ne crains point de t’abandonner à tous les sentiments que fera naître en toi l’incompré­hensible spectacle dont tu vas être témoin.

Aussitôt que les soldats se virent maîtres de la personne de Jésus, ils se hâtèrent de préparer tous les instruments nécessaires pour l’immolation de leur adorable victime. Ils lui ôtèrent d’abord le manteau d’écarlate qu’ils lui avaient mis par dérision, le revêti­rent de ses habits ordinaires, et le chargèrent de la croix sur laquelle ils devaient l’atta­cher.

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SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2025 SEPTIÈME JOUR

SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2025 SEPTIÈME JOUR

Le baptême dans la mort et la résurrection du Seigneur

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Lectures bibliques
Michée 7,18-19
Psaume 51(50),1.7.10.12
Matthieu 28

Lectures patristiques

De la tradition Grecque
Telle est la puissance de la foi en Christ, telle est l’étendue de sa grâce. De même que la puissance du feu qui, au contact d’une matière aurifère, libère immédiatement son or, de même, et bien plus encore, le baptême transforme en or les créatures d’argile qu’il lave. Alors l’Esprit, comme il le fit jadis, tombe comme du feu dans nos âmes, brûlant l’image de la terre et produisant l’image du ciel, fraîchement modelée, merveilleuse et étincelante, comme si elle sortait du four.
– Jean Chrysostome (350 env. — 407), Homélies sur l’Évangile de Jean X, 2

Pistes pour la réflexion

1. Les chrétiens sont baptisés dans la mort et la résurrection du Christ. Que signifie votre baptême pour vous aujourd’hui ?
2. Le péché nous défigure de diverses manières. Par le baptême, Dieu nous libère de cette humiliation.
3. En dépit de traditions et de pratiques ecclésiales différentes, comment le fait de confesser « un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » (Ep 4,5) affecte-t-il nos relations avec les autres chrétiens ?
Modifiez du texte, des images, des pages, etc.

Prière

R : Nous te rendons grâce, Seigneur, et nous bénissons ton nom !
Pour ton appel à la foi par le baptême,
pour la communion que nous partageons dans l’Alliance Nouvelle, pour ta présence dans la sainte Eglise. R
Pour le témoignage des chrétiens persécutés, pour la grâce de souffrir leur martyre, pour leur participation à la passion du Christ, R
Pour tous les serviteurs de la communion,
pour ceux qui prient et travaillent en faveur de la réconciliation des Églises, pour ceux qui offrent leur vie pour l’unité. R

Prions :
Dieu notre Père, nous te louons et bénissons ton nom.
Accepte notre action de grâce pour l’unité que vivent déjà les chrétiens
en confessant que Jésus est Seigneur, jouissent déjà.
Nous t’en supplions, hâte le jour de la pleine reconnaissance mutuelle de nos Églises dans la communion que tu désires, et pour laquelle ton Fils a prié.
Nous te le demandons dans la puissance de l’Esprit Saint. AMEN.

Lectures patristiques alternatives

De la tradition Syriaque

Le Fils de Dieu, descendu du ciel, s’est fait homme
et t’a tiré de l’abîme pour que tu deviennes enfant de Dieu.
Il est devenu ton frère dans le sein empli de sainteté et il a fait de toi son frère dans le sein du baptême.
Dans l’eau, il t’a fait fils de Dieu avec lui
afin d’acquérir, lui qui est le Fils Unique, des frères par leur seconde naissance.
Car lui-même, par une seconde naissance, s’est fait homme, par cette seconde génération, il a fait de toi un enfant de Dieu.
– Jacques de Saroug (451 cnv. — 521), Discours 10

De la tradition Latine

Homme, tu n’as pas osé lever le visage vers le ciel, tu as tourné les yeux vers la terre, et soudain tu as reçu la grâce du Christ. (…) Lève donc les yeux vers le Père qui t’a engendré par le baptême, vers le Père qui t’a racheté par le Fils, et dis : « Notre Père ! »
– Ambroise de Milan (338 env. — 397), Les sacrements V, 19

Saint François de Sales, évêque de Genève, Docteur de l’Église

Saint François de Sales, évêque de Genève, Docteur de l’Église

Fondateur de l’Ordre de la Visitation, patron de la presse catholique

François de Sales (1567-1622) est un homme de dialogue et de la douceur sans renoncer à la vérité. C’est l’un des premiers évangélisateurs modernes à se servir des feuillets et des affiches. Il propose un modèle de vie chrétienne pour tous les états de vie.

Saint François de Sales - Francisco Bayeu y Subìas
Saint François de Sales – Francisco Bayeu y Subìas

Il naît le 21 août 1567 à Thorens-Glières, en France, d’une noble et ancienne famille  de Boisy, en Savoie. Il se  forme dans les meilleurs collèges français,  puis il contente le désir de son père qui rêve  pour lui une carrière juridique, et va étudier le droit à l’université  de Padoue.

Ici il mûrit un certain intérêt pour la théologie. Il prépare une licence avec la meilleure mention et rentre en France ; en 1592  il s’inscrit  dans l’ordre des avocats.

Mais son grand désir est désormais de devenir prêtre, ainsi l’année suivante, le 18 décembre, il est ordonné prêtre et trois jours après, à l’âge de 26 ans, il célèbre sa première messe. Nommé archiprêtre du chapitre de la cathédrale de Genève, François révèle des dons de zèle et de charité, de diplomatie et d’équilibre.

Avec l’invasion du calvinisme il se porte volontaire pour évangéliser  la région du Chablais. Dans la prédication il cherche  le dialogue, mais se heurte à des portes fermées, à la neige, au froid, à la faim, à des nuits de bivouac, guet-apens, insultes et menaces.

Il étudie alors la doctrine de Calvin pour la comprendre à fond et pour mieux expliquer  les différences avec le credo catholique ,et  au lieu de recourir à la seule prédication et à la dispute  théologique, il invente  le système de publication, d’affiches publiques ou la distribution de porte à porte  des feuillets   et affiches  qui exposent  les différentes  vérités de foi de manière simple et efficace.

Les conversions  ne sont  pas seulement nombreuses, mais  aussi  disparaissent l’hostilité et le préjugé envers le catholicisme. François s’établit ensuite à Thonon, dans la capitale  du Chablais où il se consacre, entre autre, aux visites aux malades, à des œuvres de charité et à des entretiens personnels avec les fidèles. Il demande  son transfert à Genève, ville symbole de la doctrine calviniste, avec le   désir de récupérer le plus de croyants à l’Église catholique.

L’épiscopat à Genève et l’amitié avec Jeanne Françoise Fremyot  de Chantal

En 1599 il est nommé évêque coadjuteur de Genève, et après trois ans, le diocèse est totalement dans ses mains, avec siège à Annecy. François s’y dépense sans réserve : il visite les paroisses, forme le clergé, réorganise les monastères et les couvents ; il ne se ménage pas  pour  la prédication, la catéchèse et des initiatives pour les fidèles.

Il choisit la catéchèse dialoguée ; la persévérance et la douceur  dans la direction spirituelle  provoquent différentes conversions. Au mois de mars 1604, durant la prédication  de Carême à Dijon, il fait la connaissance de  Jeanne Françoise Fremyot de Chantal avec laquelle s’instaure une belle amitié d’où naît aussi une correspondance de direction spirituelle.

C’est à elle qu’il dédie, en 1608, Philothée ou Introduction à la vie dévote. Philothée est le nom idéal de celui qui aime  ou veut aimer Dieu ; François conçoit  le texte  pour résumer de manière  concise et pratique  les principes de la vie  intérieure et pour  enseigner à aimer  Dieu  de tout son cœur et de toutes ses forces dans le quotidien de la vie.

L’idée est celle de former à une vie pleinement  chrétienne ceux qui vivent  dans le monde  et doivent  assumer des tâches civiles et sociales. L’œuvre eut un succès énorme.

La naissance de la Congrégation de la Visitation de Sainte Marie

La longue et intense collaboration  entre François  et Jeanne donna de grands fruits spirituels. Parmi ceux-ci la Congrégation de la Visitation  de Sainte Marie  fondée en 1610 à Annecy  avec le but de principal de visiter et secourir  les pauvres.

Huit ans après, la congrégation  devînt  un ordre  contemplatif (aujourd’hui les moniales sont appelées visitandines); François lui-même en donne les constitutions en s’inspirant  de la règle de  Saint Augustin. Mais  Jeanne de Chantal décide, ensuite, que ses religieuses s’occupent aussi de  l’éducation et de l’instruction  des filles, spécialement de familles aisées.

En 1616 François écrit Théotime ou traité de  l’amour de Dieu, œuvre  d’une extraordinaire épaisseur  théologique, philosophique et spirituelle, pensée comme une longue lettre adressée a l’ami «  Théotime » ; il présente à chaque personne sa vocation essentielle : vivre et aimer.

Le texte veut indiquer  les meilleures voies  pour que chacun puisse réaliser  une rencontre  personnelle  avec Dieu. François  de Sales  meurt le 28 décembre 1622 à Lyon, à l’âge de 52 ans, et  le 24 janvier  de l’année suivante sa dépouille est transférée  à Annecy.


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La Prière Mariale de Saint François de Sales

« Ayez mémoire et souvenance, très douce Vierge, que vous êtes ma Mère et que je suis votre fils ; que vous êtes puissante et que je suis un pauvre homme vil et faible. Je vous supplie, très douce Mère, que vous me gouverniez et me défendiez dans toutes mes voies et actions.

Ne dites pas, gracieuse Vierge, que vous ne pouvez ; car votre bien-aimé Fils vous a donné tout pouvoir, tant au ciel comme en la terre. Ne dites pas que vous ne devez ; car vous êtes la commune Mère de tous les pauvres humains et particulièrement la mienne.

Si vous ne pouviez, je vous excuserais disant : il est vrai qu’elle est ma mère et qu’elle me chérit comme son fils, mais la pauvrette manque d’avoir et de pouvoir. Si vous n’étiez ma Mère, avec raison je patienterais disant : elle est bien assez riche pour m’assister ; mais hélas, n’étant pas ma mère, elle ne m’aime pas.

Puis donc, très douce Vierge, que vous êtes ma Mère et que vous êtes puissante, comment vous excuserais-je si vous ne me soulagez et ne me prêtez votre secours et assistance ? Vous voyez, ma Mère, que vous êtes contrainte d’acquiescer à toutes mes demandes.

Pour l’honneur et la gloire de votre Fils, acceptez-moi comme votre enfant, sans avoir égard à mes misères et péchés. Délivrez mon âme et mon corps de tout mal et me donnez toutes vos vertus, surtout l’humilité. Enfin, faites-moi présent de tous les dons, biens et grâces, qui plaisent à la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit. Ainsi soit-il. »

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