PRIÈRE DU SOIR

PRIÈRE DU SOIR

Seigneur, dans le silence de la nuit,
tu continues de poser ton regard
sur chacun de tes enfants.

Vois tous ceux qui te cherchent encore
sur une rive où tu n’es pas,
mangeant un pain qui ne rassasie pas.

Toi la vraie nourriture,
attire-nous dans les profondeurs
de l’amour.

Vois aussi ceux qui déjà
travaillent pour toi
sans le savoir.

Alors ceux qui sont loin
avec ceux qui sont proches
se réjouiront ensemble.

Ils te loueront d’avoir traversé
l’épaisseur de leur nuit
pour les entraîner dans le cœur du Père
par ta puissance de Ressuscité.

d’après Éphata

LA MÈRE DE L’ÉGLISE

LA MÈRE DE L’ÉGLISE

Vierge Marie - chapelle du Ré Profond 49 St Sigismond
Vierge Marie – chapelle du Ré Profond 49 St Sigismond

On voit Marie revenant du Calvaire avec Jean dans un tragique silence. Une statue ambulante pourrait servir à figurer cette Reine des martyrs. Mais ayant tout goûté de la souffrance, la Mère douloureuse aura ce qu’il faut pour devenir la Mère des consolations.

Les trois jours passent, et voici que s’inaugure, après la Résurrection, la brève survie terrestre à laquelle l’Ascension viendra mettre un terme.

Durant ce temps de vie entre terre et ciel, Jésus apparut-il à sa Mère ? Notre cœur penche à le croire; nous aimons contempler celle que la douleur n’a pu abattre, enfin prosternée par cette immense joie. Mais le fait n’est pas sûr. L’Évangile ne dit rien de tel. Les manifestations de Jésus entrent dans le plan que révèle toute sa vie : elles sont utilitaires.

Il s’agit du salut. Il s’agit de nous, et nous serions mal venus de nous en plaindre, fût-ce par sensibilité filiale. On vous oublie, Marie, dès que votre consolation ne confère point à l’œuvre. Ici, les apparitions sont des témoignages ; elles visent les Apôtres troublés et le monde incrédule; elles n’ont point affaire à vous, ô céleste.

Jésus dira à Thomas : « Bienheureux ceux qui ont cru sans avoir vu » : de l’avoir cru ressuscité sans l’avoir vu, vous, humble fidèle unie à tous les fidèles, n’est-ce pas une des raisons pour lesquelles « toutes les générations vous appelleront bienheureuse » ?

*

Ce souci exclusif de l’œuvre, qui peut-être a privé Marie d’une consolation, lui a demandé en tout cas un incomparable sacrifice : celui de survivre. Que fera-t-elle en ce monde, sans Jésus? N’est-il pas tout pour elle, et peut-il se concevoir, entre ce monde et son cœur, d’autre attache?

Cela est vrai. Pourtant l’œuvre subsiste, et le divin Ouvrier ne survit-il pas avec elle ? Marie n’est plus de ce monde; mais l’Église que Jésus a fondée n’en est pas davantage. « Notre fréquentation est au ciel », dit l’Apôtre. Si le chrétien vit au ciel dans la mesure de sa foi et de son amour, la Vierge peut tout ensemble garder l’intimité de Jésus et une proximité bienfaisante à l’égard de son œuvre.

Ainsi le devez-vous, Mère, à qui le corps mystique de votre Fils n’appartient pas moins que l’autre. A son berceau vous avez veillé : vous n’abandonnerez pas le berceau de son Église. Elle a besoin de vous pour conserver l’inspiration de son départ, diriger ses premières démarches, fixer l’esprit de son Christ, traverser sans faiblir les premières épreuves.

S’il y a une jeune humanité qui console Dieu et qui, au retour des gibets où le suspend l’inconscience pécheresse, garde le culte saint et prépare les lendemains réparateurs, ne devez-vous pas en être?

Du reste, l’attestation est là. On lit dans les Actes des Apôtres : « Ils persévéraient tous dans un même esprit, dans la prière, avec quelques femmes et Marie, Mère de Jésus, et ses frères. » (Actes, i, ili.) C’est la première vision de l’Église autour de la Vierge-Mère.

A la Pentecôte, quand l’Église naît définitivement par la grâce de sa Confirmation, Marie est là qui d’une certaine manière l’engendre, en raison de ses rapports solidaires avec Celui qui en est la tête et Celui qui en est l’âme. Du Christ et de l’Esprit, elle-même reçoit sans doute alors sa Confirmation. Ses dons de sagesse et d’amour se précisent, en vue de son rôle qui prend en cet instant une forme sociale.

Voilà sa Vie Publique à elle. Cette vie s’inaugure, comme celle de son Fils, par une manifestation de l’Esprit.

*

Quelle grâce, pour notre Église au berceau, que cette maternelle présence I C’est comme un Évangile vivant, en attendant que s’écrive l’autre. Marie atteste les mystères de la Naissance et de la Vie cachée ; elle communique de la vie prêcheresse la moelle vivifiante et l’esprit secret.

Par elle, Jésus peut dire, même après son départ vers son Père : « Encore un peu de temps et vous me reverrez. » Bienheureuse concession, dont on ne peut mesurer le prix par l’intelligence, mais que pèse le cœur.

L’Eucharistie, le Paraclet, Marie; la « Présence réelle », la présence en l’esprit, et la présence du Christ en une douce effigie qu’on peut bien appeler son autre moi humain, son double : quoi de plus précieux et quoi de plus délicat comme trésor spirituel accordé à l’institution naissante?

Ce ne sera qu’un commencement. L’Église déployée, la place unique de Marie au cœur de cette société des âmes, moins visible et moins sensible à nos cœurs de chair, n’en est que plus marquée et plus solennelle.

Jésus est le Chef; les apôtres et leurs successeurs sont ses représentants; les fidèles sont les membres; Marie, associée au Chef, Mère du Chef non pas seulement selon la chair, mais par vocation spirituelle, se trouve être, par lui, Mère de la troupe qu’il préside, Mère de sa fraternelle Assemblée.

*

N’oublions pas que c’est elle, la première, lorsque Dieu voulut se donner, qui voulut librement le recevoir, et que le ciel attendit d’elle, en quelque sorte, l’agrément de sa créature. Par son Fiat, fut inaugurée cette diffusion du divin dont l’Église est l’organe.

Elle a donc à l’égard de l’Église un caractère de source, de principe; elle en est vraiment la Mère, et ce qui nous fait voir en elle comme le côté humain du salut, c’est précisément cette proximité spirituelle avec l’institution qui sauve.

Marie, unie au Cœur humano-divin qui anime l’Église, est, conjointement avec lui, le cœur de l’Église. Tous les hommes sont un en elle comme ils sont un en lui, et ils vont, sous cette double influence inégale et cette double conduite, à la vie éternelle.

La liturgie en fait foi. Marie est toujours associée à Jésus dans les invocations rituelles. Au cœur même du Saint-Sacrifice, dans le Canon, son nom revient par deux fois. Tout au long de l’office canonial, on l’invoque. Elle est toujours en tête du cortège des saints, quand on les fait défiler devant nous.

Marie est la « Reine du clergé ». La vie sociale de l’Église lui fait une place assez apparente, et des monuments de toute espèce, nous l’avons rappelé, en fournissent l’attestation.

*

Enfin, la douce présidence de Marie est doublée, en faveur de l’Église, d’un rôle de défense inattendu au premier abord, mais tout simple. On s’étonnerait à tort de l’entendre qualifier, à l’instar de l’Épouse du Cantique, « terrible comme une armée rangée en bataille ».

L’Épouse était redoutable aux ennemis de l’amour en considération de son charme ; Marie, pour la même raison, est redoutable au mal. Son charme spirituel est sa force. Sa beauté, l’attirance de ses vertus et de son cœur, la féminité de son accueil jointe à la majesté de sa personne et à l’éminence d’un rang qui la fait toute-puissante pour l’intercession : voilà les armes dont elle dispose.

Le bruit de son nom clément ferme la gueule des bêtes méchantes et criardes; l’eurythmie de sa démarche, quand elle s’avance dans les domaines que visite l’esprit de foi, rassure la cité des âmes plus que la tour flanquée de boucliers qui faisait la sécurité de la Sion antique.

« Tour de David », elle l’est, cette fille du psalmiste guerrier et mystique. L’Église, audacieusement, et en dépit de ce que certains croient des évidences, chante à cette puissance pacifique : « Seule, tu as détruit toutes les hérésies dans l’univers entier. »

Et c’est vrai. Les hérésies, ces divisions entre hommes et ces coupures entre l’homme et Dieu, trouvent leur ruine dans les vertus que Marie représente, dans le nœud de vérités que son cas personnel manifeste au centre de la foi, dans la sainteté dont elle est le plus parfait modèle uniquement humain.

Et comme cette sainteté, ces vertus et ces vérités essentielles sont garanties en perpétuelle possession par elle et par son Fils, solidairement, à l’Église dont ils sont à eux deux le cœur, les hérésies n’y peuvent prévaloir; leur attaque est brisée d’avance; ces « portes de l’enfer » ne résistent pas à la candeur de la Vierge très pure et très prudente.

*

« Secours des chrétiens », comme on l’appelle encore, elle vient en aide aux chrétiens dans toutes les crises qui les secouent, dans tous les périls qui les menacent, à l’encontre de tous les ennemis qui sont les siens mêmes. Elle écarte, elle calme, au besoin elle jugule, de sa paisible main.

A coup sûr, on ne peut demander que Marie soit victorieuse sans nous là où il s’agit d’une libre victoire pour nous; il faut que le chrétien coopère; mais si le salut individuel dépend de chacun, le salut de l’Église ne dépend que de ses hautes sauvegardes. Marie, portant son Fils, porte avec lui la vérité, la paix et la béatitude; elle chasse toute erreur et dissipe toute crainte.

Elle n’abandonne pas plus l’Église qu’elle n’abandonne son Fils; elle ne laissera pas choir l’édifice plus que l’Enfant. Elle est l’Arche de l’Alliance, et cette arche est ferme.

Reste à prendre sa part, encore une fois, de ce que Marie procure à l’Église par sa maternité agissante. Mais ce n’est pas sans elle que nous est réclamé ce concours. La « Reine de tous les saints » est aussi la Reine des aspirants à la sainteté, voire de ceux qui attendent la sanctification la plus nécessaire.

Le « Refuge des pécheurs » est à nous. Marie admet que nous lui disions : Mère de l’Église qui par Jésus et par vous est la « Sainte Église », faites que cette sainteté où nous fûmes plongés par le baptême nous imprègne et nous transfigure, qu’au besoin elle nous ressuscite.

Priez pour nous « Sainte Mère de Dieu » ; veillez sur nous, soyez-nous un canal de grâce, « Mère de la divine grâce » ; dirigez nos vœux, nos pas, nos cœurs là où vous êtes vous-même, Mère des saints du ciel.

P. Sertillanges

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

EUCHARISTIE MÉDITÉE 15

EUCHARISTIE MÉDITÉE 15

Première entrevue du guide et du pèlerin, ou le plus beau jour de la vie.

Laissez venir à moi les petits enfants. Mt 19, 14 ; Lc 18, 16 ; Mc 10 14

Eucharistie- Motif sculpté sur porte d'église - Bruxelles
Eucharistie- Motif sculpté sur porte d’église – Bruxelles

15e ACTION DE GRÂCES.

Je vous adore, ô Jésus, mon Sauveur et mon Dieu! vous qui avez réjoui les jours de mon enfance et ceux de ma jeunesse, ami toujours fidèle qui revenez encore au déclin de ma vie consoler les jours de ma vieillesse; ah! réchauffez à la chaleur de votre divin cœur ce cœur devenu de nouveau votre tabernacle et votre autel.

Je ne vous demande pas, Seigneur de renouveler en lui les joies que lui fit éprouver votre première visite ; mais rendez à ce pauvre cœur flétri par le péché et si souvent brisé par la douleur, rendez-lui l’innocence, la ferveur, l’amour avec lequel il vous reçut pour la première fois. Oubliez mes fautes, mon ingratitude, mes infi­délités, et couvrez-les toutes de votre grande, de votre infinie miséricorde.

Souffrez, Seigneur, que la voix de mon repentir se mêle à l’hymne de ma reconnaissance, et qu’en vous offrant mes humbles actions de grâces pour tous les bienfaits dont vous m’avez comblé depuis le jour à jamais béni où vous êtes venu à moi pour la pre­mière fois ; je déplore à vos pieds, mon ingratitude, ma faiblesse, mes nombreuses infidélités.

Je ne puis, ô Jésus, me rappeler sans rougir, sans que les larmes viennent mouiller mes yeux et la douleur oppresser mon cœur, mes promesses et mon inconstance. Et cependant vous le savez, Seigneur, elles étaient sincères ces promesses et faites avec l’élan d’une vive et profonde reconnaissance.

Oh ! alors il me semblait que l’amour était en moi, plus fort que la mort et que rien ne pourrait ralentir l’ardeur du feu divin dont je sentais brûler mon cœur. Hélas ! combien de fois ne vous l’ai-je pas repris ce misérable cœur ; que de fois n’ai-je pas cherché à étancher ailleurs qu’en vous cette soif de bonheur et d’amour qui dévorait mon âme et que seul vous pouviez apaiser.

Ah ! soyez béni, Seigneur, de l’avoir créée cette âme si grande et si profonde, que nul autre que vous ne peut combler le vide qui est en elle et répondre à ses aspirations qui tendent sans cesse à l’infini. Non, non rien de tout ce qui est sur la terre n’a pu et ne pourra jamais la satisfaire. C’est le ciel qu’elle demande, le ciel auquel elle aspire, et le ciel, ô Jésus, c’est vous ! N’en êtes-vous pas la gloire, la joie, le bonheur?

Soyez béni encore, ô Jésus, d’avoir permis toutes ces déceptions, qui si souvent ont fait saigner mon cœur ; mais qui l’ont forcé à se retourner vers vous et à vous rendre ce qu’il vous dérobait. Oui, je vous bénis, Seigneur, pour ces peines, pour ces épreuves, qui si souvent ont oppressé mon âme et qui toujours ont été misé­ricordieuses pour moi.

Ma route a été longue, elle a été pénible, vous le savez, ô mon Dieu, mes pieds se sont souvent meurtris aux aspérités du chemin, il n’a pas été pour moi toujours bordé de fleurs ; mais bien plus souvent encombré d’épines dont les piqûres ont fait à mon cœur de profondes et douloureuses blessures.

Je n’ai connu que  peu  des bon­heurs, des joies de la vie; mais aucune de ses douleurs ne m’a été étrangère; mes lèvres ne se sont pas seulement trempées à la coupe amère de l’affliction, je l’ai épuisée jusqu’à la lie et son amer­tume a pénétré mon âme et l’a souvent couverte de flots de tristesse et de douleur.

Mais de toutes ces épreuves, de toutes ces souffrances, de toutes ces larmes versées, je ne me plains pas, Seigneur, dans toutes je reconnais votre miséricorde et votre amour. Toutes d’ailleurs n’ont-elles pas été adoucies, con­solées par vous ? Votre Eucharistie n’a-t-elle pas été le pain qui a fortifié mon âme au jour de l’adver­sité, et l’amertume de mes larmes ne s’est-elle pas changée en douceur ?

En me reportant par la pensée, ô Jésus, à ce jour béni où pour la première fois mon cœur d’enfant devint votre tabernacle, où avec vous le Ciel descendit en lui, je sens s’éveiller en moi les plus doux sentiments de la reconnaissance. Après tant d’années écoulées, ce souvenir toujours pal­pitant des mêmes émotions de bonheur et d’amour réjouit encore mon âme.

Le passé revit à mes yeux, je me revois dans votre temple entouré de ces parents, de ces amis qui saluaient de leurs larmes de joie le jour le plus beau, le plus heureux de ma vie, je revois cette tendre mère dont les yeux baignés de pleurs m’enveloppaient d’un long regard d’amour, ce bon père dont les mains s’étaient étendues sur ma tête et qui d’une voix émue et tremblante d’émotion avait appelé sur moi vos grâces et vos bénédictions.

Hélas! Seigneur, ils rêvaient pour moi les joies, les bonheurs de la terre, ils vous demandaient pour leur enfant chéri un doux, un riant avenir. Vous n’avez pas rejeté leurs prières, ô mon Dieu, vous ne m’avez pas refusé les grâces, les bénédictions qu’ils vous demandaient pour moi ; mais votre amour plus éclairé que le leur, a choisi pour moi, non les grâces qu’ils me désiraient, mais les plus précieuses, les plus utiles, les grâces de la souffrance et de la croix.

N’ai-je pas à vous bénir, Seigneur, d’avoir choisi pour moi et de m’avoir donné ce que vous avez choisi pour vous? Ma part n’a-t-elle pas été la meilleure puisqu’elle fut la vôtre?

Et maintenant, Seigneur, elles se sont éteintes toutes ces étoiles qui brillèrent sur le ciel de ma vie pendant mes premières années ; ils ont cessé de battre, tous ces cœurs qui réchauffaient mon cœur d’enfant à la chaleur de leur amour.

Ils ne sont plus, tous ces êtres chéris dont la sollicitude et la tendresse m’étaient une si douce image de la vôtre : hélas ! je les cherche en vain; la mort les a tous moissonnés, sa main a creusé des tombes tout autour de moi, elle en a semé la route que j’ai parcourue.

Ah! pardonnez, Seigneur, mes regrets et mes larmes; je pleure, mais je bénis la main qui m’avait tout donné et qui m’a tout repris. Vous me les avez ôtés, mais pour les recueillir et me les rendre un jour. A ces pauvres exilés de la terre, vous avez ouvert les portes de la patrie, et votre main divine a essuyé leurs larmes comme un jour, je l’espère, elle essuiera les miennes.

Et si ma pensée se reporte aux jeunes convives qui pour la première fois prirent place avec moi à votre table sainte, c’est encore en vain que je les cherche et les appelle, le silence seul répond à ma voix, déjà ils ont disparu; presque tous sont tombés sous les coups de la mort; pour beaucoup le voyage n’a duré qu’un jour, et la mort n’a pas attendu l’automne et le soir de la vie pour moissonner ses fleurs naguère si brillantes de jeunesse et de fraî­cheur.

Beaucoup sont tombés sous sa faux avant de s’être entièrement épanouies. J’ai vu tout tomber, tout disparaître, tout périr autour de moi, ô mon Dieu. Dans le passé je ne vois plus que des ruines, que des espérances déçues, que des rêves de bonheur évanouis, tous les appuis sur lesquels j’ai voulu reposer mon cœur lui ont manqué, partout je n’ai trouvé que mécomptes, déceptions, douleurs.

Seul, ô Jésus, vous avez été pour moi l’ami toujours constant, l’appui qui jamais ne m’a fait défaut; seul votre amour ne m’a jamais manqué, seul il me reste ; mais aussi seul il suffît à toutes les aspirations de mon âme, il comble tous les vides qui se sont faits en elle, élève mes espérances bien plus haut que cette terre, où rien n’est stable, où tout périt; et votre Eucharistie, ô Jésus, console les jours de ma vieillesse, comme elle a réjoui les jours de ma jeunesse.

Elle adoucit la fin de mon triste pèlerinage, et je l’espère de votre bonté, ô mon Sauveur, elle sanctifiera mes derniers pas.

O Marie, ma tendre mère, obtenez que l’éternelle communion du ciel succède pour moi à la communion de la terre. Ainsi soit-il !

Léonie Guillebaut

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