Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent.

Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent.

LUNDI DE PÂQUES

Emmaus cathédrale de Clermont Ferrand
Emmaüs cathédrale de Clermont-Ferrand

Dès le soir de Pâques se produit un événement des plus touchants et suggestifs, la rencontre du Christ et de deux disciples se rendant à Emmaüs. Nous y apprenons :

1° Le besoin que nous avons de Jésus,
2° Comment nous le trouvons.

1° Besoin de Jésus. — Les deux hommes dont il est question marchaient avec un cœur lourd : « Quelles sont ces paroles que vous échangiez en marchant et pourquoi êtes-vous tristes ? » Préoccupés des événements tragiques des derniers jours, ne comprenant rien aux allégations faites, le matin, par les saintes femmes, il leur manquait une lumière. Le Christ la leur apporte, et lui seul pouvait le faire.

Mystérieuse est l’existence, elle pose plusieurs problèmes ne serait-ce que celui de la souffrance, dont la solution est plus que laborieuse. Il en est qui ne la cherchent pas ; ou ils sont indifférents et vivent en automates, ce qui n’est pas vivra ; ou ils s’étourdissent, ce qui est une folie. Les uns et les autres manquent leur voyage et s’exposent au plus grave des dangers.

Ceux qui, intelligents, cherchent parce qu’il faut savoir pour utiliser, ne le font pas toujours comme il faudrait. La science, la philosophie, la sagesse humaine, à quoi ils se bornent à recourir, sont fatalement limitées. Pour voir, il est nécessaire d’aller plus loin, et le Maître est là ne demandant qu’à nous éclairer.

Lui seul est, au vrai, le besoin des intelligences et des cœurs, parce que lui seul est la pleine clarté et l’amour infini. Cherchons-le et rap­pelons-nous qu’il chemine avec nous : « Jésus s’approcha et fil route avec  eux. »

L’invisible n’est pas l’irréel: «Je suis ressuscité et suis encore avec vous ». Personne n’est proche de nous autant que lui. Si notre cœur est lourd, c’est que nous l’oublions ou que, par manque de foi, nous ne le réalisons pas.

O bon Maître, l’auteur de l’Imitation me dit : « Que peut vous donner le monde sans Jésus ! Être sans Jésus c’est un lourd enfer, et être avec Jésus, un doux paradis. » Je l’ai bien expérimenté ; aussi j’ose dire : «Seigneur demeurez avec nous car il se fait tard. » (Luc, 24, 29).

2° Découverte de Jésus. — Les disciples d’Emmaüs ont entendu le Christ leur expliquer les Écritures ; ils conviennent que, « leur cœur était tout brûlant lorsqu’il leur parlait en chemin ». Toutefois, ils ne le reconnurent pas d’abord, ce n’est qu’à la fraction du pain que leurs yeux s’ouvrirent.

Écoutons saint Grégoire : « Celui qu’ils n’ont pas connu par l’explication des Écritures, ils l’ont reconnu à la fraction du pain. Entendant les principes de Dieu, ils ne furent pas éclairés ; les observant, ils le furent.

N’est-il pas écrit : devant Dieu ce ne- sont pas les auditeurs, mais les réalisateurs de la Loi, qui sont justifiés. Que celui, donc, qui veut comprendre ce qu’il entend, le fasse passer en ses actes. Voici que le Seigneur qui n’est pas connu quand on l’écoute, daigne l’être quand on le reçoit. »

Réflexions suggestives nous indiquant les deux moyens à employer pour découvrir Jésus : méditer les Saintes Écritures et mettre en pratique ce qu’elles enseignant ; autrement dit, vivre d’oraison et être généreux.

Il faut d’abord parler au Maître et l’écouter ; c’est ce que fait l’âme fidèle en ses exercices du matin ; elle se plonge ainsi dans un bain de lumière qui,, à la longue, la pénétrera elle-même de clarté. Puis, ayant écouté, il faut obéir, et, cela dilatant-la lumière reçue, en autorise une perception plus nette.

Rien ne précise une pensée autant que l’action qu’elle commande. En fait, on pres­sent Jésus à l’oraison, on le rencontre dans l’action. Voilà ce qui doit nous donner une assurance de force et de fécondité.

Seigneur, je vous ai découvert depuis longtemps. Mal­heureusement, je suis’ exposé à vous perdre de vue. Je ne le veux pas, mais, par mes efforts, par ma vie réfléchie et généreuse, je veux arriver à ne jamais perdre la conscience que « vous demeurez avec moi ».

Mgr Augustin Gonon, évêque de Moulins

MESSAGE ET BÉNÉDICTION URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS

MESSAGE ET BÉNÉDICTION URBI ET ORBI
DU PAPE FRANÇOIS

PÂQUES 2024

Loggia centrale de la Basilique Saint-Pierre
dimanche 31 mars 2024

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Chers frères et sœurs, joyeuses Pâques !

Aujourd’hui, l’annonce faite il y a deux mille ans depuis Jérusalem résonne dans le monde entier : « Jésus de Nazareth, le crucifié, est ressuscité ! » (voir Marc 16:6).

L’Église revit l’émerveillement des femmes qui se rendaient au tombeau à l’aube du premier jour de la semaine.

Le tombeau de Jésus avait été fermé par une grosse pierre ; et ainsi, même aujourd’hui, des rochers lourds, trop lourds, ferment les espoirs de l’humanité : le rocher de la guerre, le rocher des crises humanitaires, le rocher des violations des droits de l’homme, le rocher du trafic d’êtres humains, et d’autres encore. Nous aussi, comme les femmes disciples de Jésus, nous nous demandons : « Qui nous roulera ces pierres ? (voir Marc 16, 3).

Et voici la découverte le matin de Pâques : la pierre, cette grosse pierre, a déjà été roulée. L’étonnement des femmes est notre étonnement : le tombeau de Jésus est ouvert et vide ! C’est là que tout commence.

Par ce tombeau vide passe le nouveau chemin, celui qu’aucun de nous, mais Dieu seul, a pu ouvrir : le chemin de la vie au milieu de la mort, le chemin de la paix au milieu de la guerre, le chemin de la réconciliation dans le au milieu de la haine, le chemin de la fraternité au milieu de l’inimitié.

Frères et sœurs, Jésus-Christ est ressuscité et lui seul est capable de rouler les pierres qui ferment le chemin de la vie. En effet, Lui-même, le Vivant, est la Voie : la Voie de vie, de paix, de réconciliation, de fraternité. Il nous ouvre le passage humainement impossible, car Lui seul enlève le péché du monde et pardonne nos péchés.

Et sans le pardon de Dieu, cette pierre ne peut être enlevée. Sans le pardon des péchés, il n’y a pas d’échappatoire aux fermetures, aux préjugés, aux suspicions mutuelles, aux présomptions qui toujours s’absolvent et accusent les autres. Seul le Christ ressuscité, en nous accordant le pardon des péchés, ouvre la voie à un monde renouvelé.

Lui seul nous ouvre les portes de la vie, ces portes que nous fermons continuellement avec les guerres qui se propagent à travers le monde. Aujourd’hui, nous tournons notre regard tout d’abord vers la Ville Sainte de Jérusalem, témoin du mystère de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus, et vers toutes les communautés chrétiennes de Terre Sainte.

Mes pensées vont avant tout aux victimes des nombreux conflits qui ont lieu dans le monde, à commencer par ceux en Israël, en Palestine et en Ukraine. Que le Christ ressuscité ouvre un chemin de paix aux populations tourmentées de ces régions. Tout en appelant au respect des principes du droit international, j’espère un échange général de tous les prisonniers entre la Russie et l’Ukraine : tous pour tous !

Par ailleurs, j’appelle une fois de plus à ce que la possibilité d’accès à l’aide humanitaire à Gaza soit garantie, en insistant une fois encore sur la libération rapide des otages kidnappés le 7 octobre et sur un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza.

Ne permettons pas que les hostilités en cours continuent d’avoir de graves répercussions sur la population civile désormais épuisée, et en particulier sur les enfants. Que de souffrances voyons-nous dans les yeux des enfants : ces enfants ont oublié de sourire sur ces terres de guerre !

Avec leur regard ils nous demandent : pourquoi ? Pourquoi tant de morts ? Pourquoi tant de destructions ? La guerre est toujours une absurdité, la guerre est toujours une défaite ! Ne laissons pas des vents de guerre toujours plus forts souffler sur l’Europe et la Méditerranée. Ne cédez pas à la logique des armes et du réarmement. La paix ne se construit jamais avec les armes, mais en tendant la main et en ouvrant les cœurs.

Et frères et sœurs, n’oublions pas la Syrie, qui subit depuis treize ans les conséquences d’une guerre longue et dévastatrice. Tant de morts, de personnes disparues, tant de pauvreté et de destruction attendent des réponses de tous, y compris de la communauté internationale.

Mon regard se tourne aujourd’hui particulièrement vers le Liban, qui a longtemps été touché par un blocus institutionnel et une profonde crise économique et sociale, aujourd’hui aggravée par les hostilités à la frontière avec Israël. Que le Ressuscité réconforte le bien-aimé peuple libanais et soutienne le pays tout entier dans sa vocation d’être une terre de rencontre, de coexistence et de pluralisme.

J’adresse une pensée particulière à la région des Balkans occidentaux, où des mesures significatives sont prises vers l’intégration dans le projet européen : que les différences ethniques, culturelles et confessionnelles ne provoquent pas de division, mais deviennent une source de richesse pour toute l’Europe et pour le monde entier.

De même, j’encourage les pourparlers entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, afin que, avec le soutien de la communauté internationale, ils puissent poursuivre le dialogue, aider les personnes déplacées, respecter les lieux de culte des différentes confessions religieuses et parvenir à un accord de paix dans les plus brefs délais. éventuel définitif.

Puisse le Christ ressuscité ouvrir un chemin d’espérance aux personnes qui, dans d’autres parties du monde, souffrent de violence, de conflits, d’insécurité alimentaire ainsi que des effets du changement climatique. Que le Seigneur réconforte les victimes de toute forme de terrorisme. Nous prions pour ceux qui ont perdu la vie et implorons le repentir et la conversion des auteurs de tels crimes.

Que le Ressuscité assiste le peuple haïtien, afin que cesse au plus vite les violences qui déchirent et ensanglantent le pays et qu’il progresse sur le chemin de la démocratie et de la fraternité.

Réconforter les Rohingyas, frappés par une grave crise humanitaire, et ouvrir la voie à la réconciliation dans un Myanmar déchiré par des années de conflits internes, afin que toute logique de violence soit définitivement abandonnée.

Que le Seigneur ouvre des chemins de paix sur le continent africain, en particulier pour les populations en difficulté au Soudan et dans toute la région du Sahel, dans la Corne de l’Afrique, dans la région du Kivu en République démocratique du Congo et dans la province du Cap Delgado au Mozambique., et mettre fin à la situation de sécheresse prolongée qui affecte de vastes zones et provoque la famine et la famine.

Puisse le Ressuscité éclairer les migrants et ceux qui traversent une période de difficultés économiques, en leur offrant réconfort et espoir dans ces moments difficiles. Que le Christ guide toutes les personnes de bonne volonté à s’unir dans la solidarité, pour affronter ensemble les nombreux défis qui menacent les familles les plus pauvres dans leur recherche d’une vie meilleure et du bonheur.

En ce jour où nous célébrons la vie qui nous est donnée dans la résurrection du Fils, souvenons-nous de l’amour infini de Dieu pour chacun de nous : un amour qui dépasse toute limite et toute faiblesse. Pourtant, comme le précieux don de la vie est si souvent méprisé.

Combien d’enfants ne peuvent même pas voir la lumière ? Combien meurent de faim, sont privés de soins essentiels ou sont victimes d’abus et de violences ? Combien de vies sont commercialisées en raison du commerce croissant des êtres humains ?

Frères et sœurs, le jour où le Christ nous a libérés de l’esclavage de la mort, j’exhorte ceux qui ont des responsabilités politiques à ne ménager aucun effort pour lutter contre le fléau de la traite des êtres humains, en travaillant sans relâche pour démanteler les réseaux d’exploitation et apporter la liberté à ceux qui en sont victimes.

Que le Seigneur console leurs familles, en particulier celles qui attendent avec impatience des nouvelles de leurs proches, en leur assurant réconfort et espérance.

Que la lumière de la résurrection illumine nos esprits et convertisse nos cœurs, nous faisant prendre conscience de la valeur de toute vie humaine, qui doit être accueillie, protégée et aimée.

Joyeuse Pâques à tous!


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DE SAINT JOSEPH – XXXIe JOUR

MOIS DE SAINT JOSEPH – XXXIe JOUR

Puissance de saint Joseph.

I

SAINTE THÉRÈSE D’AVILA (1515-1582)

Saint Joseph patron de l’Église universelle église Saint Joseph Angers 49
Saint Joseph patron de l’Église universelle église Saint Joseph Angers 49

« Je pris pour patron et pour intercesseur le glorieux saint Joseph, je me recommandai beaucoup à lui, et j’ai reconnu depuis lors que ce grand saint m’a donné, en cette occasion et en d’autres, où il allait même de mon honneur et dé mon salut, une plus grande et plus prompte assistance que je n’aurais osé la lui demander.

« Je ne me souviens pas de l’avoir, jusqu’ici, prié de rien que je n’aie obtenu, ni ne puis penser sans étonnement aux grâces que Dieu m’a faites par son intercession, et aux périls dont il m’a délivrée, tant pour l’âme que pour le corps.

« Il semble que Dieu accorde à d’autres saints la grâce de nous secourir dans certains besoins ; mais je sais par expérience que saint Joseph nous secourt en tout; comme si Notre-Seigneur voulait faire voir que, de même qu’il lui était soumis sur la terre, parce qu’il lui tenait lieu de père et en portait le nom, il ne peut, dans le ciel, lui rien refuser.

Saint Bernard avait exprimé la même pensée que sainte Thérèse, et presque dans les mêmes termes. « Il est des saints, dit-il, qui ont le pouvoir de protéger dans certaines circonstances » mais il a été accordé à saint Joseph « de secourir dans toute espèce de nécessités, et de défendre de tout péril ceux qui recourent à lui avec dévotion. » [Saint Bernard, cité par saint Alphonse de Liguori.)

« D’autres personnes, à qui j’ai conseillé de se recommander à lui, l’ont éprouvé comme moi ; plusieurs y ont maintenant une grande dévotion; et je reconnais tous les jours, de plus en plus, la vérité de ce que je viens de dire.

« Je n’oubliais rien de tout ce qui pouvait dépendre de moi pour faire que l’on célébrât sa fête avec une grande solennité. L’expérience que j’avais des grâces que Dieu accorde par l’intercession de ce grand saint, me faisait souhaiter de pouvoir persuader à tout le monde d’avoir une grande dévotion pour lui, et je n’ai connu personne qui en ait eu une véritable, et la lui ait témoignée par ses actions, qui ne soit avancé dans la vertu.

« Je ne me souviens point de lui avoir, depuis quelques années, rien demandé le jour de sa fête, que je n’aie obtenu ; et s’il se rencontrait quelque imperfection dans l’assistance que j’implorais de lui, il en réparait le défaut pour la faire réussir à mon avantage.

« Si j’avais la liberté d’écrire tout ce que je voudrais, je rapporterais plus particulièrement, avec grand plaisir, les obligations que j’ai à ce glorieux saint, et que d’autres personnes lui ont comme moi ; mais, pour demeurer dans les bornes que l’on m’a prescrites, je passerai plus légèrement que je ne le désirerais sur plusieurs choses, et m’étendrai sur d’autres plus que je ne devrais, par mon peu de discrétion en tout ce que je fais.

« Je me contenterai donc, en cette rencontre, de prier au nom de Dieu ceux qui n’ajouteront pas foi à ce que je dis, de le vouloir éprouver, et ils connaîtront par expérience combien il est avantageux de recourir à ce grand Patriarche avec une dévotion particulière.

« Les personnes d’oraison lui doivent, ce me semble, être fort affectionnées : car je ne comprends pas comment l’on peut penser à tout le temps que la sainte Vierge demeura avec Jésus-Christ enfant, sans remercier saint Joseph de l’assistance qu’il leur rendit; et ceux qui manquent de directeur pour s’instruire dans l’oraison, n’ont qu’à prendre cet admirable saint pour leur guide, afin de ne se point égarer.

« Dieu veuille que je ne me sois point égarée moi-même dans la hardiesse que j’ai prise de lui parler, et de publier le respect que je lui porte, après avoir tant manqué à le servir et à l’imiter ! Ma guérison fut l’effet de son pouvoir : je sortis du lit, je marchai ; je cessai d’être percluse ; et le mauvais usage que je fis d’une telle grâce fut un effet de mon peu de vertu. »

(Sainte-Thérèse, Histoire de sa vie, ch. VI)

II

SAINT ALPHONSE DE LIGUORI

« Saint Bernardin de Sienne s’exprime avec plus de force : « A n’en pas douter, non-seulement Jésus-Christ, dans le ciel, ne refuse « point à saint Joseph ces marques de familiarité et de respect qu’il lui donnait durant sa « vie, comme un fils à son père, mais il y met « le comble par de nouveaux égards. »

« On remarquera ces deux mots : familiarité et respect. Ce même Seigneur qui, sur la terre, honora saint Joseph comme son père, certainement ne lui refusera, dans les cieux, rien de ce qu’il demande.

« A quoi il faut ajouter que si Joseph, sur la terre, n’eut aucune autorité sur l’humanité de Jésus-Christ comme père naturel, il l’eut cependant (du moins en quelque manière) comme époux de Marie, qui, en tant que mère naturelle du Sauveur, avait autorité sur lui.

« Celui qui a le domaine de l’arbre, a aussi le domaine du fruit qu’il porte. Il en résulte que Jésus-Christ, sur la terre, respectait Joseph et lui obéissait comme à son supérieur, et il en résulte encore que maintenant, dans le ciel, les prières de saint Joseph sont regardées par Jésus-Christ comme des ordres. Cette pensée vient de Gerson : « Quand un « père, dit-il, prie son fils, ses prières sont « de vrais commandements. »

« Demandons-lui donc des grâces, il nous les obtiendra toutes, dès lors qu’elles seront utiles pour nos âmes. Surtout je vous exhorte à lui demander trois grâces spéciales : le pardon des péchés, l’amour de Jésus-Christ, et une bonne mort.

« Quant au pardon des péchés, voici ce que j’ai à vous dire : Quand Jésus-Christ vivait sur la terre, dans la maison de Joseph, s’il y avait eu un pécheur qui eût désiré obtenir du Seigneur son pardon, aurait-il pu trouver un moyen plus sûr d’être exaucé, que l’intercession de saint Joseph?

« Si donc nous voulons être pardonné de Dieu, recourons à saint Joseph, qui maintenant, dans le ciel, est encore plus aimé de Jésus- Christ qu’il ne l’était sur la terre. De plus, demandons à saint Joseph l’amour de Jésus-Christ; car je tiens pour assuré que la grâce la plus singulière que saint Joseph obtienne à ceux qui l’honorent, est un tendre amour pour le Verbe incarné.

« En outre, demandons – lui une bonne mort : c’est une chose connue de tous que saint Joseph est le protecteur des mourants, puisqu’il eut le bonheur de mourir entre les bras de Jésus et de Marie. Ainsi ceux qui ont confiance en lui, doivent espérer que saint Joseph, au moment de leur mort, viendra les assister, accompagné de Jésus et de Marie.

« Les exemples et les témoignages des saints, les miracles innombrables opérés par le Patriarche de Nazareth, tout doit servir à augmenter notre confiance envers lui. Nous ne craignons pas d’affirmer que Dieu, en considération des mérites de ce saint homme, ne lui refusera jamais une grâce qu’il aura demandée pour un de ses fidèles serviteurs. »

(Sermon sur saint Joseph, par saint Alph. de Liguori)

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