MOIS DE SAINT JOSEPH – XXIVe JOUR

MOIS DE SAINT JOSEPH – XXIVe JOUR

Quelle perfection saint Joseph acquit
dans la conversation de la sainte Vierge.

I

Joseph et Marie - église Saint-Médard - Lizy-sur-Ourcq - 77
Joseph et Marie – église Saint-Médard – Lizy-sur-Ourcq – 77

SAINT FRANÇOIS DE SALES

« O quelle divine union entre Notre Dame et le glorieux saint Joseph? union qui faisait que ce bien des biens éternels, qui est notre Seigneur, fut et appartint à saint Joseph, ainsi qu’il appartenait à Notre Dame (non selon la nature qu’il avait pris dans les entrailles de notre glorieuse maîtresse, nature qui avait été formée par le Saint-Esprit, du très-pur sang de Notre Dame ;
ainsi selon la grâce laquelle le rendait participant de tous les biens de sa chère épouse, et laquelle faisait qu’il allait merveilleusement croissant en perfection ; et c’est par la communication continuelle qu’il avait avec Notre Dame, qui possédait toutes les vertus en un si haut degré, que nulle autre pure créature n’y saurait parvenir : néanmoins le glorieux saint Joseph était celui qui en approchait davantage ;
et tout ainsi comme l’on voit un miroir opposé aux rayons du soleil recevoir ses rayons très-parfaitement, et un autre miroir étant mis vis-à-vis de celui qui les reçoit; bien que le dernier miroir ne prenne ou reçoive les rayons du soleil que par réverbération, les représente pourtant si naïvement que l’on ne pourrait presque pas juger lequel c’est qui les reçoit immédiatement du soleil, ou celui qui est opposé au soleil, ou celui qui ne les reçoit que par réverbération;
de même en était-il de Notre Dame, laquelle, comme un très-pur miroir opposé aux rayons du soleil de justice, rayons qui apportaient en son âme toutes les vertus en leur perfection, perfections et vertus, qui faisaient une réverbération si parfaite en saint Joseph, qu’il semblait presque qu’il fut aussi parfait, ou qu’il eut les vertus en un si haut degré, comme les avait la glorieuse Vierge notre maîtresse.

« Saint Joseph, dit saint Alphonse de Liguori, était déjà saint avant son mariage; mais il le devint bien plus dans la société de sa sainte épouse. » Et Gerson ajoute : « Pendant les nombreuses années qu’ils vécurent ensemble, les entretiens de Marie, ses actions, le son de sa voix et l’angélique beauté de son visage, tout en elle était imprégné d’une grâce divine qui se communiquait à saint Joseph. » (Sermon sur la Nativité.)

«Mais, en particulier (pour nous tenir en notre propos commencé), en quel degré pensons-nous qu’il eut la virginité, qui est une vertu qui nous rend semblables aux anges, si la très sainte Vierge ne fut pas seulement vierge toute pure et toute blanche, ainsi (comme chante la sainte Église aux répons des leçons des matines : Sainte et immaculée virginité, etc.) elle était la virginité même.

Combien pensons-nous que celui qui fut commis, de la part du Père éternel, pour gardien de sa virginité , ou, pour mieux dire, pour compagnon, puisqu’elle n’avait pas besoin d’être gardée d’autre que d’elle-même, combien, dis-je, devait-il être grand en cette vertu. » (S. François de Sales, Des Vertus de saint Joseph)

II

SAINT BERNARDIN DE SIENNE

« Comment un esprit sage pourrait-il supposer que l’Esprit-Saint unit une âme à l’âme de la sainte Vierge, si elle ne lui était pas très semblable par l’exercice des mêmes vertus? D’où je conclus que le saint homme Joseph dut être non seulement intact en virginité, mais très profond en humilité, très ardent en amour de Dieu et en charité, très élevé en contemplation, très désireux de tout ce qui pouvait assurer son salut et augmenter sa ressemblance avec la Vierge son épouse.

(« Joseph était un époux digne de Marie, inébranlable dans sa foi, homme juste par excellence, chaste et tempérant, d’une prudence consommée, d’une discrétion à toute épreuve, aussi remarquable par son zèle dans l’action que par la fermeté de son âme. On trouve dans ce même homme la réunion et la perfection des quatre vertus cardinales. Albert le Grand, quest. 42 sur le Messie)

Et comme Marie comprenait la perfection de l’union matrimoniale dans l’amour spirituel, comme elle savait que cet époux lui était donné par le Saint-Esprit pour être le gardien fidèle de sa virginité, pour l’associer à sa vie dans un amour de charité, et partager sa sollicitude pour le Fils de Dieu, je suis assuré qu’elle aimait saint Joseph très-sincèrement, de toute l’affection de son cœur.

En outre, puisqu’elle priait tant et si souvent pour les scélérats ennemis de son fils, quelle ardeur concevez-vous qu’elle mettait à appeler la grâce sur celui qui était avec tant d’amour et de sollicitude le nourricier de son fils et l’époux de son chaste amour ! Bien plus, comme tout ce qui appartient à l’épouse appartient aussi à l’époux, je crois que la bienheureuse Vierge communiquait libéralement à saint Joseph tout ce qu’il pouvait recevoir des trésors de son cœur.

(« Or plût à Dieu, mon âme, que tu connusses bien les hauts, les dignes, les secrets mystères desquels cette Vierge et saint Joseph parlaient et se délectaient sobrement et chastement, en enflammant toutes leurs pensées et les élevant en la dilection de Dieu, et en l’enfantant spirituellement par nouvelle connaissance de sa vérité. » Gerson.)

« 1° Joseph conversait avec elle d’une manière humble et pleine de respect, et sa perfection s’accroissait ainsi; car si nous, misérables, nous profitons souvent de notre cohabitation avec des hommes saints qui ne sont en rien comparables à la sainte Vierge, quelle grâce faut-il penser que saint Joseph recueillait auprès de Marie, puisque le prophète a dit : « Tu « deviendras saint avec celui qui est saint. »

« 2° Joseph exerça une protection fidèle sur Marie, et ce fut encore pour lui une grande source de perfection. Si la bienheureuse Vierge ne laisse pas sans récompense un seul Ave Maria, que dire de sa cordiale reconnaissance envers celui qui travaillait avec tant de fidélité et de zèle pour la nourrir, elle et son bien-aimé fils!

Elle voyait que, pour conserver la vie de Jésus, Joseph s’exposait à beaucoup de fatigues et de périls, en le conduisant en Égypte, à Jérusalem, et en habitant avec lui plusieurs autres lieux qui nous sont restés inconnus. De là toutes ces compensations qu’un esprit éclairé et dévot peut supposer que la Vierge fit trouver à Joseph dans son amour.

Je ne dirai pas seulement que la Vierge aima saint Joseph autant que toute autre créature; j’oserai plus, je dirai qu’elle l’aima préférablement à toute autre créature, et immédiatement après le bienheureux fruit de ses entrailles. Je parle ici de l’amour conjugal; quant à l’amour de charité, la sainte Vierge le ressentit toujours pour ceux qui étaient les meilleurs aux yeux de Dieu. » (S. Bernardin de Sienne, op. cit.)

Tu vis, ô mon Église, d’une exigence et d’une promesse

Tu vis, ô mon Église, d’une exigence et d’une promesse

SAMEDI (5° semaine de Carême) Ez 37,21-28  – Jn 11,45-56

Jésus devait mourir non seulement pour la nation, mais encore pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés (Jn 11,52)

cathédrale de Reims-vitraux Imi-Knoebel
cathédrale de Reims-vitraux Imi-Knoebel

Ainsi tu es là, mon épouse, vraiment un signe que l’on se montre du doigt parmi les peuples : très connue, mais très peu aimée. Ton échec retombe sur moi-même, car, à cause de toi, mon nom aussi est blasphémé parmi les païens. Beaucoup qui m’ont cherché d’un cœur sincère se sont arrêtés sur le chemin, saisis d’effroi, lorsqu’ils t’ont aperçue soudain — et ils sont revenus sur leurs pas.

Et beaucoup qui virent combien tes fidèles ont une vie mé­diocre, combien ils ont peu l’air rachetés, avec quelle piteuse facilité l’ardeur de leurs cœurs a été étouffée sous la cendre, avec quelle sévérité ils portent des jugements sur le monde, eux qui sont secrètement pleins du monde, sont retournés résolument à l’innocence païenne.

Ce qui constitue un scandale à leurs yeux, ce n’est pas ton amour vainqueur du monde — pareil scandale tu aurais dû le donner — mais ta tiédeur et ton irréparable manque d’amour. Tu aurais dû être pour les hommes le symbole de l’unité entre moi et le Père, c’est pour cela que je t’ai envoyé notre Saint-Esprit, le lien de l’amour unifiant, et que je t’ai fondée sur l’unité qui enveloppe tout…

Ta nature même est l’unité, et chacune des marques aux­quelles on te reconnaît et grâce auxquelles tu peux faire la preuve de ta vérité est toujours encore l’unité. Et comme j’ai moi-même déposé en toi cette unité et t’ai marquée de ce sceau ineffaçable, comme je suis entré en toi avec mon esprit et que je te meus du dedans vers l’unité, moi, ton unique cœur, tu ne réussiras pas à t’évader de cette unité…

Vous êtes tous des membres, et comme membres vous deviez vous compléter mutuellement en servant chacun à votre place, reconnaissants à la pensée que vos frères pos­sèdent ce que vous-mêmes n’avez pas. Dans l’amour qui ne cherche pas à garder ce qui lui appartient, vous posséde­riez alors le tout. Car c’est moi qui suis le Tout, moi qui suis la tête du corps et l’âme qui unifie.

Mais, vous dispu­tant à travers tous les siècles pour les meilleures places, vous déchirez et vous déchiquetez en tout temps mon corps… Chacun tient son programme limité pour le meil­leur, le seul vrai, et ainsi les membres se détachent les uns des autres, et mon sang porteur d’une vie sacrée ne coule plus à travers tout l’organisme…

Fais ce que tu veux, (mon épouse,) tu resteras prise dans l’amour… Je veux te mettre dans le cœur un tel souci du monde et de mes brebis perdues que le troupeau assoupi flairera le berger et accourra vers toi presque malgré lui…

Tu vis, ô mon Église, d’une exigence et d’une promesse. Ne vis pas de toi-même, vis uniquement en moi et de moi, oublie celle que tu étais, ne connais plus ton cœur, mais accepte que te suffise mon cœur seul (que je t’ai enfoncé au milieu du corps), ainsi tu seras pour moi mon épouse et mon corps, et c’est en toi, exclusivement en toi, que je veux racheter le monde entier.

Sois pour le monde mon obéissance incarnée, présentée visiblement à travers tous les temps, si obéissante que, parler d’Église soit parler d’obéissance ; car, dans l’obéissance est la rédemption, et qui m’exprime doit reproduire en lui mon obéissance jus­qu’à la mort de la croix : ainsi je veux t’élever comme reine du monde, et tous les peuples, tous les siècles, devront se courber devant toi.

Hans Urs von Balthasar Le cœur du monde, DDB, 1956, p. 208 à 215.

Neuvaine de l’Annonciation 7

Neuvaine de l’Annonciation 7

Prières quotidiennes

Au Nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Je crois en Dieu

Prière à l’Esprit Saint 

L’Angélus

Notre Père

10 Je vous salue Marie,

Gloire au Père et au Fils et au Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen

Jour 7 de la neuvaine – Le Verbe s’est fait chair

 

Vierge de l Annonciation 1431 de Fra Angelico - Institute of Arts Detroit USA
Vierge de l Annonciation 1431 de Fra Angelico – Institute of Arts Detroit USA

Le mystère de l’Incarnation, c’est le fait que Jésus soit tout à la fois « vrai Dieu et vrai homme ».

Reprenant l’expression de saint Jean : Le Verbe s’est fait chair (Jn 1,14), l’Église appelle « Incarnation » le fait que le Fils de Dieu ait assumé une nature humaine pour accomplir en elle notre salut. (CEC 461)

La foi en l’Incarnation véritable du Fils de Dieu est le signe distinctif de la foi chrétienne: « A ceci reconnaissez l’esprit de Dieu : Tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu dans la chair est de Dieu »   (1 Jn 4,2).

Telle est la joyeuse conviction de l’Église dès son commencement, lorsqu’elle chante le grand mystère de la piété: Il a été manifesté dans la chair (1 Tm 3,16).  (CEC 463)

Marie, Mère de Dieu

Le mystère de l’Incarnation mérite à Marie s on plus beau titre, celui de Mère de Dieu:

« Le Fils du Père et le fils de la Vierge deviennent naturellement un seul et même fils ». (St Anselme).

 En Jésus, l’Eglise reconnaît le Dieu fait homme, c’est une affirmation essentielle de la foi chrétienne. Parce qu’elle est mère de Jésus, Marie peut être appelée mère de Dieu.

Celui qu’elle a conçu, comme homme, du Saint-Esprit et qui est devenu vraiment son Fils selon la chair, n’est autre que le Fils éternel du Père, la deuxième Personne de la Sainte Trinité. L’Eglise confesse que Marie est vraiment Mère de Dieu (Theotokos). (CEC 495)

Les fidèles se réfugient sous sa protection, l’implorant dans tous leurs dangers et leurs besoins. Il trouve son expression dans les fêtes liturgiques dédiées à la Mère de Dieu et dans la prière mariale, telle le saint Rosaire, abrégé de tout l’Evangile. (CEC 971)

O Seigneur, nous t’en prions, regarde favorablement les prières que nous te présentons en l’honneur de la bienheureuse, glorieuse et toujours Vierge Marie, Mère de Dieu, à l’occasion de l’Annonciation.

Ton  Saint Esprit, co-éternel avec toi, a rempli son sein de la splendeur de sa grâce et de sa vérité, qu’il nous purifie avec bienveillance.

Nous prions pour tous les pécheurs, les malades car c’est pour eux que le Christ est venu dans notre monde. Amen.

Litanies à saint Gabriel Archange

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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