Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 3

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 3

Le Bernin – la chaire de saint Pierre – Saint-Pierre de Rome
Le Bernin – chaire de saint Pierre

« Pierre dit à Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant. » Jésus lui répondit : « Tu es Pierre, et sur cette Pierre je bâtirai mon Église. »

À Rome, en 1014, l’empereur saint Henri fut étonné qu’on ne dise pas le Credo au cours de la messe. On lui répondit que l’Église romaine, n’ayant pas été touchée par l’hérésie, n’avait pas besoin de professer si souvent sa foi…

Benoît VIII céda néanmoins à ses instances et c’est ainsi que le symbole fut introduit à Rome les dimanches et solennités. La forme ordinaire prévoit aussi un autre symbole, celui des apôtres. Plus ancien que celui de Nicée, puisque saint Ignace d’Antioche (+ 113) le cite déjà, il est recommandé au Carême et au Temps pascal.

En effet, cette profession de foi est intimement liée aux rites du baptême avec la traditio symboli (remise du symbole) aux catéchumènes. Il existe encore une autre formule, avec questions du célébrant et réponses de l’assistance, que Pie XII avait déjà réintroduite au cours de la nuit pascale (1955).

La volonté de garder pure et de répandre la foi, « sans [laquelle] il est impossible de plaire à Dieu » (He 11,6), a toujours animé les successeurs de saint Pierre. Ainsi aujourd’hui, l’Église nous invite plus spécialement à intensifier nos prières pour les missions. « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile » (1 Corinthiens 9, 16). A l’exemple des Apôtres, nous devons à notre tour témoigner notre Foi au Christ car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Timothée 2, 4).

« Dieu qui veux que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité, daigne envoyer des ouvriers à ta moisson et leur donner d’annoncer avec assurance ta parole afin que ton Évangile se propage et répande sa lumière et que toutes les nations te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. »

***

 « Tu nous fortifie, Seigneur notre Dieu, en cette fête du bienheureux Pierre par la communion au corps et au sang du Christ ; que cet échange où s’accomplit notre salut soit pour nous sacrement d’unité et de paix. Par Jésus le Christ notre Seigneur. » (Prière de communion)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

VOICI LA NUIT

VOICI LA NUIT

Voici la nuit,
L’immense nuit des origines,
Et rien n’existe hormis l’Amour,
Hormis l’Amour qui se dessine :
En séparant le sable et l’eau,
Dieu préparait comme un berceau
La Terre où il viendrait au jour.

Voici la nuit,
L’heureuse nuit de Palestine,
Et rien n’existe hormis l’Enfant,
Hormis l’Enfant de vie divine :
En prenant chair de notre chair,
Dieu transformait tous nos déserts
En Terre d’immortels printemps.

Voici la nuit,
L’étrange nuit sur la colline,
Et rien n’existe hormis le Corps,
Hormis le Corps criblé d’épines :
En devenant un crucifié,
Dieu fécondait comme un verger
La Terre où le plantait la mort.

Voici la nuit,
La sainte nuit qui s’illumine,
Et rien n’existe hormis Jésus,
Hormis Jésus où tout culmine :
En s’arrachant à nos tombeaux,
Dieu conduisait au jour nouveau
La Terre où il était vaincu.

Voici la nuit,
La longue nuit où l’on chemine,
Et rien n’existe hormis ce lieu,
Hormis ce lieu d’espoirs en ruine :
En s’arrêtant dans nos maisons,
Dieu préparait comme un Buisson
La Terre où tomberait le Feu.

Didier Rimaud, SJ. Voici la nuit,
Anges et Grillons, Cerf, 2008, p. 133.

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 2

Pourquoi célébrer la chaire de saint Pierre  ? Triduum 2

Le Bernin – la chaire de saint Pierre
Le Bernin – la chaire de saint Pierre

L’Église, dans tout son culte, proclame sa foi selon l’adage attesté au v siècle par Prosper d’Aquitaine, « Lex orandi, lex credendi ». « La loi de la prière est la loi de la foi, l’Église croit comme elle prie. La Liturgie est un élément constituant de la sainte et vivante Tradition » (Catéchisme de l’Église Catholique n° 1124). Cependant, les fidèles ont régulièrement à professer leur foi : chaque dimanche ainsi qu’aux grandes fêtes, après l’évangile et l’homélie, on dit le Credo.

D’après la Présentation générale du Missel romain (2002), « le Symbole, ou profession de foi, vise à ce que tout le peuple rassemblé réponde à la parole de Dieu annoncée dans les lectures de la Sainte Écriture et expliquée dans l’homélie, et, en professant la règle de la foi dans une formule approuvée pour l’usage liturgique, se rappelle et professe les grands mystères de la foi avant que ne commence leur célébration dans l’Eucharistie » (n° 67).

L’Église le fait d’abord par le symbole dit de Nicée-Constantinople. Il ne s’agit pas d’une composition liturgique, mais d’un résumé de la foi défini par les conciles de Nicée (325) et Constantinople (381), approuvé par celui de Chalcédoine (451). Réservé d’abord au baptême, le symbole fut prescrit à chaque messe solennelle par le patriarche Timothée de Constantinople (511-517). De là, il se répandit en Orient et dans l’Empire franc.

« Daigne accepter, Seigneur la prière de ton Église : elle tient de l’enseignement de Pierre une foi inébranlable ; permets qu’en demeurant sous sa conduite elle parvienne à l’héritage éternel. Par Jésus Christ, notre Seigneur. » (Prière sur les offrandes)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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