Le salut que nous espérons

Le salut que nous espérons

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Le jugement concerne donc le salut que nous espérons et que Jésus nous a obtenu par sa mort et sa résurrection. Il est donc destiné à nous ouvrir à la rencontre ultime avec Lui. Et puisque, dans ce contexte, on ne peut pas penser que le mal commis reste caché, celui-ci a besoin d’être purifié pour permettre le passage définitif dans l’amour de Dieu.

En ce sens, on comprend la nécessité de prier pour ceux qui ont achevé leur parcours terrestre, la solidarité dans l’intercession priante qui puise son efficacité dans la communion des saints, dans le lien commun qui nous unit dans le Christ, premier-né de la création. Ainsi, l’Indulgence jubilaire, en vertu de la prière, est destinée de manière spéciale à ceux qui nous ont précédés afin qu’ils obtiennent la pleine miséricorde.

Bulle d’indiction du Jubilé – Pape François

L’appel de Marie

La Vierge, si infatigablement tendre et maternelle, nous parle à toute heure et partout. Son: appel prend. toutes les voix ; sa parole frappe tous les échos. Il n’est pas un instant de notre vie où ne retentisse le cri de ses instantes supplications vers l’égaré ; pas une minute de notre vie où nous n’entendions, si nous prêtons l’oreille ; l’invitation impérieuse de son amour.

Elle réclame nos cœurs et les poursuit de sa pressante vigilance. D’Elle, on pourrait dire ce que disait saint Augustin du Maître si longtemps méconnu : « Mon cœur est inquiet et trouble tant qu’il ne repose pas en vous ».

Le chrétien sans Marie est comme l’enfant sans mère, il a perdu la bonne étoile de sa vie. Cet appel de la Vierge prend parfois les accents solennels d’une éloquence étonnante. Il se fait puissant et irrésistible, frappe les échos de la terre et vibre jusqu’aux extrémités du monde.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous

L’Espérance fait toute notre force.

I. L’homme trouve en lui-même une faiblesse universelle. Il faut qu’il sorte de lui-même, et qu’il cherche en Jésus-Christ toute la force dont il a besoin. Car il est la force de Dieu, et il nous a été donné pour être notre force. Or c’est par la foi et l’espérance que l’on s’unit à lui et à sa force divine. Quiconque ne s’unit pas à Jésus-Christ en cette manière, demeure en soi-même et dans son impuissance.

Quiconque s’y attache par la foi et par l’espérance, sort de sa faiblesse et trouve en lui une force qui triomphe de tout. Car ce qui paraît en Dieu une faiblesse, est plus fort que toute la force des hommes  (1Cor. 1, 25), et que toute la force des démons. C’est par la communication de cette force qu’il reçoit de Jésus- Christ, que ce qui lui paraissait autrefois comme impossible, lui paraît et possible et facile.

Car que ne peut point celui qui agit par la vertu et la force de Jésus- Christ mème ? Tout est possible à celui qui croit et qui espère (Marc 9, 22). Ayez donc la foi et la confiance en Dieu. Quoi que ce soit que vous demandiez dans la prière, croyez que vous l’obtiendrez, et il vous sera асcordé (Marc 11, 22. 24). Les regards du Seigneur donnent la force à ceux qui croient et espèrent en lui d’un cœur parfait (2 Chroniques. 16, 9).

Et tous ceux qui espèrent en lui, ne s’affaiblissent point (4 Macchabées 2, 6). La puissance de Dieu est à nous, si notre cœur est à lui par une foi vive et une pleine confiance. Avec combien donc de raison le Prophète a- t- il dit que notre force était dans le silence et dans l’espérance (Isaïe 30, 15) ?

II. Le mouvement réglé du sang et des esprits animaux entretient la santé et la force de nos corps, les rend capables d’agir et de soutenir même des travaux pénibles. Mais si ce mouvement du sang et des esprits est
troublé par quelque agitation violente, il prive nos corps de vigueur et de force, et les rend incapables de toutes les actions tant soit peu pénibles.

C’est une image de ce qui se passe dans nos âmes. La confiance en Dieu calme et règle tous les mouvements de l’âme, la tient dans la soumission à la volonté de Dieu, et y établit la paix, lui communique une vigueur et une force qui la rend capable de tout entreprendre et de tout exécuter.

Mais la défiance y jette le trouble, y cause des agitations violentes, lui ôte presque toute sa vigueur et toute sa force. En cet état elle fait toujours peu de choses, elle le fait avec beaucoup d’imperfection et de peine, elle s’en dégoute et s’en ennuie bientôt.

II. L’âme qui n’est faite que pour aimer, ne se peut porter à quoi que ce soit, si elle n’y voit quelque bien ; car il lui est impossible d’aimer le mal. La vue du bien ou présent ou futur est ce qui l’attire, ce qui la soutient, ce qui lui cause de la joie et lui donne des forces. Car selon l’Écriture, la joie du Seigneur est notre force      (Isaïe 8, 10).

Dès que l’âme ne voit que du mal, que de la peine, sans espérance d’aucun bien ni d’aucun plaisir, elle tombe dans la langueur ; elle se trouve sans mouvement, sans attrait et sans force ; et par là il est aisé de comprendre que l’espérance fait toute notre force.

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prière de la messe du jour

Le Seigneur a fait sortir son peuple dans l’espérance,
et la mer a englouti leurs ennemis, alléluia. (Ps 77,52-53

Dieu éternel et tout-puissant, +
par le mystère pascal,
tu as rétabli l’humanité dans ton alliance; *
accorde-nous d’exprimer dans nos actes /
la foi que nos célébrations proclament.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Accomplis en nous, Seigneur, dans ta bonté +
l’échange qui fait participer au mystère pascal, *
afin de passer des attachements terrestres /
au désir du ciel.
Par le Christ, notre Seigneur.

Au bord du lac, Jésus invite ses disciples:
« Venez, mangez! »
Puis il prend le pain et le leur donne, alléluia. (Jn 21,12-13)

Nous t’en prions, Seigneur,
ne cesse pas de protéger avec tendresse
ceux que tu as sauvés: *
la passion de ton Fils les a rachetés, /
qu’ils trouvent leur joie dans sa résurrection.
Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles.

Saint Marc l’évangéliste

Saint Marc l’évangéliste

Saint Marc l'évangélist et le lion.
Saint Marc l’évangélist et le lion.

Le 25 avril, l’Église célèbre la fête de Saint Marc. Parmi les 4 Évangiles, c’est l’auteur du second, lequel est en fait le premier du point de vue de sa rédaction. La tradition la plus ancienne, remontant à Irénée de Lyon mort en 202, affirme que Marc l’évangéliste était un disciple et un interprète de l’Apôtre Pierre.

Marc naquit à Jérusalem et la première communauté chrétienne se rassemblait parfois dans la maison de sa mère (Actes 12, v. 12). Jean Marc ne fait pas partie des douze Apôtres de Jésus, mais peut-être est-il présent au jardin des Oliviers lors de l’agonie du Seigneur. On a vu souvent comme la signature discrète de son Évangile le trait suivant :

« Tous abandonnèrent Jésus en prenant la fuite. Un jeune homme le suivait, n’ayant qu’un drap sur le corps. On l’arrête : mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu » (Mc 14, 50-52).

Marc avait un nom double : Jean-Marc. Les Actes des Apôtres parlent d’un certain « Jean », surnommé « Marc » qui était en relation avec Pierre à Jérusalem (Ac 12, 12). Après la Pentecôte, encore très jeune, Marc est l’un de ces hommes prêts à partir vers les Nations païennes pour leur porter l’Évangile.

Plus loin dans le livre des Actes on apprend que ce « Jean »-« Marc » devient un disciple de Paul. Il l’accompagne dans ses missions auprès des gentils -les païens- (Ac 13, 5 ; 15, 37).

Il participe ainsi au premier grand départ, vers l’année 45, avec Paul et Barnabé son parent. Tout alla bien au début, mais quand il s’agit d’affronter l’entrée en Asie mineure par les monts du Taurus, Marc panique et retourne chez sa mère à Jérusalem. Plus tard, pour le second voyage missionnaire, Barnabé insiste auprès de Paul pour que Marc parte avec eux :

« Mais Paul ne fut pas d’accord de reprendre comme compagnon celui qui les avait abandonnés en Pamphylie. Leur désaccord s’aggrava tellement que chacun partit de son côté: Barnabé avec Marc s’embarqua pour Chypre, tandis que Paul s’adjoignait Silas » (Actes 15, 37-40).

A la fin, au moment de la captivité et du martyre de Pierre et de Paul à Rome, Marc se retrouve intime de l’un et l’autre. Saint Paul parle de lui dans sa lettre aux Colossiens (Col 4, 10), le disant proche de lui à Rome; de même saint Pierre dans sa première lettre (1 P 5, 13) le reconnait comme étant son ami, présent avec lui dans la Capitale de l’Empire.

On ne sait pas comment se termina la vie de Jean-Marc, rédacteur de l’Évangile, où il se montre très influencé par le témoignage de Pierre qui l’appelait son fils. Marc était donc proche des deux colonnes de l’Église, Pierre et Paul, pourtant il demeure un personnage second.

Bien longtemps l’évangile selon Saint Marc est resté dans l’ombre des trois autres : Mathieu, Luc et Jean. Plus court avec seulement 16 chapitres et donc plus concis, ce texte ne s’encombre pas de détails ou d’envolées spirituelles ou théologiques. Il a été écrit pour être appris par cœur et récité lors des assemblées liturgiques.

L’accord aujourd’hui se fait pour reconnaître l’évangile selon saint Marc comme étant le plus ancien des quatre textes de l’Évangile de Jésus-Christ. Saint Marc est spécialement vénéré en Égypte à Alexandrie. Il est aussi le saint patron de Venise. L’iconographie aime le représenter avec le lion.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

le jugement de Dieu

le jugement de Dieu

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Une autre réalité liée à la vie éternelle est le jugement de Dieu, tant à la fin de notre existence qu’à la fin des temps. L’art a souvent tenté de le représenter – pensons au chef-d’œuvre de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine – en adoptant la conception théologique de l’époque et en transmettant un sentiment de crainte à celui qui regarde.

S’il est juste de se préparer avec pleine conscience et sérieux au moment qui récapitule l’existence, il faut en même temps toujours le faire dans la dimension de l’espérance, une vertu théologale qui soutient la vie et permet de ne pas céder à la peur.

Le jugement de Dieu, qui est amour (cf. 1 Jn 4, 8.16), ne pourra se fonder que sur l’amour, en particulier sur la manière dont nous l’aurons ou non pratiqué envers les plus nécessiteux en qui le Christ, le Juge en personne, est présent (cf. Mt 25, 31-46).

Il s’agit donc d’un jugement différent de celui des hommes et des tribunaux terrestres. Il doit être compris comme un rapport de vérité avec Dieu-amour et avec soi-même dans le mystère insondable de la miséricorde divine.

L’Écriture Sainte affirme à cet égard : « Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain ; à tes fils tu as donné une belle espérance : après la faute tu accordes la conversion […] et [nous comptons] sur ta miséricorde lorsque nous somme jugés » ( Sg 12, 19.22).

Comme l’écrivait Benoît XVI : « Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l’amour devient notre salut et notre joie ». [Lett. enc. Spe salvi, n. 47]

Bulle d’indiction du Jubilé  2025 – Pape François

La puissante intercession de la Vierge Marie

Elle est donc pleine de justesse, l’application que fait saint Antonin à Marie, de ces mots de la Sagesse : Tous les biens me sont venus conjointement avec elle. Et, en effet, comme l’affirme ce saint, Marie étant la Mère et la Dispensatrice de tous les biens, le genre humains, et spécialement quiconque qui est attaché au service de cette grande Reine, peut se féliciter d’avoir obtenu tous les biens par le moyen de Marie et de la dévotion envers elle.

De là cette affirmation absolue de l’abbé De Celles :  » Qui trouve Marie, trouve tous les biens « . Il trouve toutes les grâces, toutes les vertus, car, par sa puissante intercession, elle lui obtient tout ce dont il a besoin, et l’enrichit de tous les dons célestes.

Elle-même nous fait savoir par la  bouche du Sage, qu’elle tient entre ses mains toutes les richesses de Dieu, c’est-à-dire, les divines miséricordes, pour les distribuer à ceux dont elle est aimée. Nous devons donc, selon l’avertissement de  saint Bonaventure, tenir sans cesse les yeux fixés sur les mains de cette tendre Mère, afin de recevoir par on moyen les biens que nous souhaitons.

L’espérance doit être constante, forte et inébranlable au milieu même des plus grands périls. SI. Il faut espérer toujours et sans interruption.

L’espérance, racine de toutes les vertus chrétiennes

*I. TOUTES les vérités et toutes les vertus chrétiennes servent à notre salut, mais d’une manière fort différente. Les unes n’y doivent contribuer qu’en certains temps et dans certaines circonstances, et cela plus ou moins, selon leur liaison avec les vérités et les vertus les plus essentielles, et selon leur proportion avec les dispositions particulières et les divers besoins de chaque âme.

Les autres tiennent une place plus distinguée dans la vie chrétienne, parce que non-seulement les premiers commencements du salut, mais encore tout le progrès et toute la suite de ce grand ouvrage en dépendent, et qu’elles ont un rapport nécessaire à des besoins qui sont communs à tous les hommes et qui sont perpétuels. C’est dans ce rang qu’il faut placer l’espérance.

Elle est avec la foi la racine de toutes les vertus chrétiennes ; mais une racine qui après les avoir produites, sert à les nourrir, à leur communiquer de la force et du mouvement, sans quoi elles tomberaient dans la langueur et dans la mort. C’est néanmoins ce que beaucoup de Chrétiens comprennent mal, et pratiquent encore plus mal.

On sent assez quelle serait l’imprudence d’un convalescent, qui ne se servirait que rarement des aliments dont le médecin lui aurait ordonné de faire un usage perpétuel, et qui prendrait pour sa nourriture ordinaire certaines choses que ce médecin ne lui aurait ordonnées que par forme de remède, ou pour certaines circonstances seulement.

C’est à peu près le défaut où tombent beaucoup de personnes par rapport à l’espérance. Ils ne lui donnent pas la place qu’elle doit tenir dans la vie chrétienne selon l’ordre du Médecin céleste. Ils ne l’étendent pas jusqu’où elle devrait s’étendre. Ils s’occupent beaucoup plus d’autres vérités que de celles qui sont destinées pour entretenir et animer l’espérance.

Mais ces autres vérités n’ayant pas la même force, ne produisent pas aussi le même fruit, et peuvent même produire de  mauvais effets, parce que l’on passe en se les appliquant la mesure prescrite, qui nous les aurait rendues salutaires. Ce défaut a souvent de grandes et pernicieuses suites.

Il arrive de là que toute la religion prend pour ceux qui y tombent, une face toute différente de celle qu’elle aurait prise, parce qu’on lui ôte une infinité de ressources et de consolations que la seule espérance peut fournir.

En continuant de ne pas faire assez d’usage de ce qui rendrait la religion intéressante, elle devient insensiblement comme indifférente à l’homme, et enfin elle ne lui paraît plus que comme un joug pénible, ou comme un poids accablant. Cependant c’est dans la religion que Dieu veut que nous trouvions une source perpétuelle de consolations, de joie, de paix, de courage et d’actions de grâces.

Comprenons donc bien que c’est l’espérance chrétienne qui lie la religion à l’homme et à ses véritables intérêts ; que c’est elle qui la lui rend douce et consolante par l’attente des biens ineffables qu’elle lui propose ; et qu’afin qu’elle soit pour nous une source perpétuelle de paix, de courage et d’actions de grâces, il faut qu’en tout temps elle règne dans le fond intime de l’âme, et que nous unissions toujours des sentiments de confiance à toutes les vérités et à toutes les actions de la religion.

C’est là l’usage que Dieu dans ses Écritures nous ordonne de faire de l’espérance chrétienne, comme nous l’avons déjà souvent marqué, et comme nous l’allons encore montrer plus expressément.

*II. Le juste vit de la foi (Rom. 1, 17). C’est une maxime que l’Apôtre a tirée du prophète Habacuc, qu’il cite dans trois de ses Épitres, et dont il fait un des principaux fondements de toute sa doctrine. (Rom.1,17 ; Galat. 3, 11 ; Hebr. 10, 38). Mais ce n’est pas de la foi seulement que le juste vit; il vit aussi de l’espérance et de la charité.

C’est dans l’exercice des actes de ces trois vertus que consiste toute la justice chrétienne, et toute la vie du juste depuis ses plus faibles commencements jusqu’à sa dernière perfection. Comme ce n’est pas simplement en certains temps de la vie, mais dans tous les temps, que le juste vit de la foi, ce n’est pas aussi en certains intervalles de la vie, mais toujours et en tout temps que le juste vit de l’espérance.

Espérez toujours dans votre Dieu, dit le Prophète (Osée 12, 6. 18) : oui, Seigneur, j’espérerai toujours en vous et je vous donnerai sans cesse de nouvelles louanges (Ps. 70. 15). Nous sommes de la famille de Dieu, nous sommes sa maison, si toutefois nous conservons jusqu’à la fin la confiance et la gloire de notre espérance (Hebr. 3, 6).

Il faut donc conserver sans interruption la confiance et l’espérance : c’est ce qui fait notre bonheur et notre gloire. Qu’ISRAEL espère dans le Seigneur, dès maintenant et dans tous les siècles (Ps. 130, 5) ; et depuis le point du jour jusqu’à la nuit (Ps. 129, 6).

*III. Il faut toujours prier, et ne se point lasser de le faire, nous dit Jésus- Christ (Luc 18, 1). Priez sans cesse, nous dit encore saint Paul (1Thessal. 5 17) S’il faut prier toujours et sans cesse, il faut donc aussi espérer toujours, espérer sans cesse et ne se lasser jamais d’espérer ; car on ne demande à Dieu dans la prière que ce que l’on espère d’obtenir.

Cette prière continuelle renferme, dit Saint Augustin, le désir continuel de la vie bienheureuse, et de la possession éternelle du bien souverain qui est Dieu même. (In Psal. 3.7 et Ép. 121 ad Probum) Ce désir est essentiel à la vie chrétienne ; personne ne possédera cette vie bienheureuse, s’il ne l’a ardemment désirée.

C’est ce qui fait dire à ce même saint docteur que toute la vie d’un bon chrétien est un saint désir (Saint Augustin. tract. 4. in 1 Epist. Jean p. 3). Cette vie bienheureuse est la fin pour laquelle Dieu nous a créés et pour laquelle il nous a rachetés. Ce doit être la fin de toutes les actions chrétiennes.

Elles doivent toutes être faites par l’impression de ce désir ; elles doivent toutes s’y rapporter. Mais cela même montre que toutes nos actions doivent être faites par l’impression de l’espérance chrétienne ; car il y a une liaison nécessaire entre l’espérance chrétienne, et le désir et l’attente de cette vie bienheureuse.

Il faut espérer, il faut désirer et attendre la vie éternelle , et tous les moyens qui doivent nous y conduire. Il faut espérer en tout temps (Saint Augustin, tract. 4. in 1 Epist. Joan. p. 3) et en toutes nos actions, dès maintenant et jusqu’à la fin, depuis le point du jour jusqu’à la nuit.

*IV. Mais combien de fois avons-nous éprouvé que rien n’est plus inconstant que notre espérance ? Le matin nous sommes pleins de confiance ; le soir nous sommes découragés. Nous lisons, nous consultons, nous nous exhortons ; et malgré tout cela nous ne pouvons calmer notre cœur ; nous épuisons tous les avis et toutes les pratiques que nous pouvons trouver dans les livres ou auprès des directeurs ; et nous sentons toujours une secrète pente au découragement et à la peur.

Que pouvons-nous faire dans ces états, sinon de nous prosterner aux pieds de Jésus-Christ qui commande avec un pouvoir souverain aux vents et aux flots de la mer ; de lui faire un aveu sincère de l’impuissance où nous sommes de calmer nos agitations et nos frayeurs (car jusqu’à ce que nous fassions sincèrement cet aveu, la tempête durera) ; de le conjurer avec toute l’humilité et toute l’instance dont nous sommes capables, de nous rendre le calme ; de lui dire avec le Prophète : Seigneur, dites à mon âme : Je suis votre salut ; et d’ajouter avec saint Augustin :  mais dites-le, Seigneur, d’une voix si forte que je l’entende (Saint Augustin. livre 1. Confess. c. 5)

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

D’un seul cœur ils ont chanté
ta main victorieuse, Seigneur:
la Sagesse a ouvert la bouche des muets,
et délié la langue des tout-petits, alléluia. (Sg 10,20-21)

Seigneur Dieu, +
tu as uni tant de nations diverses
dans la même confession de ton nom; *
accorde à ceux qui renaissent à la fontaine baptismale
d’avoir au cœur la même foi /
et dans leurs actes le même amour.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Accueille avec bonté ce sacrifice,
nous t’en prions, Seigneur: +
nous te l’offrons dans l’action de grâce,
pour ceux que tu as fait renaître par le baptême; *
accorde-nous d’obtenir sans tarder /
le secours qui vient du ciel.
Par le Christ, notre Seigneur.

Peuple racheté par Dieu,
vous tous, annoncez les merveilles
de celui qui vous a appelés des ténèbres
à son admirable lumière, alléluia. (1P 2, 9)

Écoute nos prières, Seigneur: *
que cet échange très saint où l’homme est racheté
nous soutienne durant la vie présente /
et nous procure les joies éternelles.
Par le Christ, notre Seigneur.

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