Sainte Monique

Sainte Monique

Scheffer Augustin et Monique à Ostie
Ary Scheffer (1795-1858) – Saint Augustin et sainte Monique – Aquarelle – Colmar Musée Bartholdi

Nous rappelons aujourd’hui, 27 août, la mémoire de sainte Monique et demain, nous rappellerons celle de son fils saint Augustin. Leur témoignage peuvent être d’un grand réconfort et d’une grande aide pour tant de familles à notre époque également.

Monique, née à Tagaste, aujourd’hui Souk-Aharàs, en Algérie, au sein d’une famille chrétienne, vécut de façon exemplaire sa mission d’épouse et de mère, aidant son mari Patrice à découvrir la beauté de la foi dans le Christ et la force de l’amour évangélique, capable de vaincre le mal par le bien.

Après la mort de celui-ci, survenue de façon prématurée, Monique se consacra avec courage au soin de ses trois enfants, parmi lesquels Augustin, qui au début, la fit souffrir par son tempérament plutôt rebelle.

Comme le dira Augustin lui-même par la suite, sa mère l’engendra deux fois; la seconde exigea un long travail spirituel, fait de prière et de larmes, mais couronné à la fin par la joie de le voir non seulement embrasser la foi et recevoir le Baptême, mais également se consacrer entièrement au service du Christ.

Combien de difficultés existent aujourd’hui également dans les relations familiales et combien de mères sont préoccupées parce que leurs enfants empruntent de mauvais chemins ! Monique, femme sage et solide dans la foi, les invite à ne pas se décourager, mais à persévérer dans leur mission d’épouses et de mères, en conservant fermement la confiance en Dieu et en se raccrochant avec persévérance à la prière.

Quant à Augustin, toute son existence fut une recherche passionnée de la vérité. À la fin, non sans un long tourment intérieur, il découvrit dans le Christ le sens ultime et plénier de sa vie et de toute l’histoire humaine.

Au cours de son adolescence, attiré par la beauté terrestre, « il se jeta » sur elle – comme il le confie lui-même (cf. Confessions 10, 27-38) – de façon égoïste et possessive, à travers des comportements qui furent la cause d’une grande douleur pour sa pieuse mère.

Mais, à travers un parcours difficile, notamment grâce aux prières de sa mère, Augustin s’ouvrit toujours plus à la plénitude de la vérité et de l’amour, jusqu’à sa conversion, qui eut lieu à Milan sous la direction de l’Évêque saint Ambroise. Il demeurera ainsi le modèle du chemin vers Dieu, Vérité et Bien suprême.

« Je vous ai aimée tard – écrit-il dans le célèbre livre des Confessions – beauté si ancienne, beauté si nouvelle, je vous ai aimée tard. Mais quoi ! Vous étiez au dedans, moi au dehors de moi-même ; et c’est au dehors que je vous cherchais […] Vous étiez avec moi et je n’étais pas avec vous… Vous m’appelez, et voilà que votre cri force la surdité de mon oreille, votre splendeur rayonne, elle chasse mon aveuglement » (ibid.).

Que saint Augustin obtienne le don d’une rencontre sincère et profonde avec le Christ à tous les jeunes qui, assoiffés de bonheur, la recherchent en parcourant les mauvais sentiers et se perdent dans des voies sans issue.

Sainte Monique et saint Augustin nous invitent à nous adresser avec confiance à Marie, siège de la Sagesse. Nous lui confions les parents chrétiens afin que, comme Monique, ils accompagnent par l’exemple et la prière le chemin de leurs enfants.

Nous confions la jeunesse à la Vierge Mère de Dieu, afin que, comme Augustin, elle tende toujours vers la plénitude de la Vérité et de l’Amour, qui est le Christ. Lui seul peut satisfaire les désirs profonds du cœur humain.

(Benoît XVI, angélus du 27 août 2006)

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Une dernière pensée. Une maman sait aussi demander, frapper à chaque porte pour ses enfants, sans calcul, elle le fait avec amour. Et je pense à la manière dont les mamans savent frapper également et surtout à la porte du cœur de Dieu !

Les mamans prient tant pour leurs enfants, en particulier pour les plus vulnérables, pour ceux qui en ont le plus besoin, pour ceux qui dans la vie ont emprunté des voies dangereuses ou mauvaises.

Il y a quelques semaines, j’ai célébré la Messe dans l’église Saint-Augustin, ici à Rome, où sont conservées les reliques d’une mère, sainte Monique. Que de prières cette sainte maman a-t-elle élevées à Dieu pour son fils, et combien de larmes a-t-elle versées !

Je pense à vous chères mamans : combien priez-vous pour vos enfants, sans vous lasser ! Continuez à prier, à confier vos enfants à Dieu. Il a un cœur grand ! Frappez à la porte du cœur de Dieu avec la prière pour vos enfants.

Et l’Église fait la même chose : elle place entre les mains du Seigneur, avec la prière, toutes les situations de ses enfants. Ayons confiance dans la force de la prière de notre Mère l’Église : le Seigneur ne reste pas insensible. Il sait toujours nous émerveiller quand nous ne nous y attendons pas. Notre Mère l’Église le sait !

(Pape François, audience générale du 18 septembre 2013)

Neuvaine à Marie Médiatrice 6

Neuvaine à Marie Médiatrice – sixième jour

Marie, Mère de Jésus et notre Mère, ne nous abandonnez pas.

annonciation Lorenzo Costa 146-1535
annonciation Lorenzo Costa 146-1535

Ô Vierge Marie, jetez sans cesse un regard bienveillant sur vos enfants en difficultés. Venez réchauffer nos cœurs de votre amour. Mettez en nous le calme et la paix. Soyez notre avocate auprès de notre Père des Cieux. Faite nous ressentir les effets de votre maternelle protection et de votre intercession auprès du Dieu Tout Puissant.

Marie est l’arche du testament éternel, dont l’arche d’alliance n’était qu’une figure. Or, l’arche figurative s’interposait entre le Dieu du Sinaï et les enfants d’Israël. Elle cachait dans son sein le bâton mystérieux qui fit tant de prodiges sous les Pharaons, la manne qui nourrit pendant quarante ans le peuple de Dieu, les Tables de la Loi sur lesquelles le doigt de Dieu avait écrit les dix commandements.

C’est du sein de l’arche figurative que sortaient les oracles sacrés. La bienheureuse Vierge est l’arche du testament évangélique. Médiatrice immortelle, elle nous a donné Celui qui dicta la Loi au sommet du Sinaï, qui est devenu la manne divine des enfants de la grâce, dont la puissance écrase Lucifer.

Écoutons le disciple bien-aimé, le Fils adoptif de la Vierge immaculée, nous révélant, dans son langage du troisième ciel, cette médiation miséricordieuse de la Mère de la grâce divine.

« Et le temple de Dieu fut ouvert dans le ciel, el l’on vit dans son temple l’arche de son alliance. Et il se fit des éclairs, et des voix, et des tonnerres, et un tremblement de terre, et une grande grêle. (Apocalypse XI, 19). Puis, l’ange de Pathmos ajoute : « Et un grand signe parut dans le ciel : une femme revêtue du soleil ; et la lune était à ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. » (Apocalypse XII, 1)

La vie du temps, la vie de notre pèlerinage est à la vie éternelle de la gloire ce que la nuit la plus sombre est au jour le plus pur et le plus beau. Encore n’est ce pas dire assez. Or, pendant notre épreuve, nous n’apercevons pas les clartés surnaturelles du soleil des élus.

Nos yeux malades, chargés de ta poussière de la déchéance, ne pourraient porter les splendeurs de la gloire réservée aux habitants de la céleste patrie, mais notre doux Sauveur, ce divin soleil qui éclaire la cité des saints, a chargé sa tendre Mère de nous transmettre la lumière divine du monde de la grâce.

Ô Vierge Marie, notre Mère, Médiatrice de toutes les grâces, intercédez pour nous auprès de votre Fils et obtenez-nous la grâce demandée….
Mère de Jésus et notre Mère, Mère de l’Église, priez pour nous.

Notre Père….
Je vous salue…. 3
Gloire au Père….

Césaire, évêque d’Arles, Père de l’Église

Césaire, évêque d’Arles, Père de l’Église

Césaire d’Arles – retable de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras

Né près de Chalon-sur-Saône en Bourgogne vers 470, Césaire se fit moine à l’abbaye de Lérins, à l’âge de 20 ans. Malade, son abbé l’envoya se faire soigner à Arles et c’est là qu’il se lia d’amitié avec l’évêque auquel il succéda en 503. Il connut trois invasions de barbares : les Wisigoths, les Ostrogoths, puis en 536 les Francs.

Maltraité par les Goths, il connaît la prison et l’exil avant d’être reconnu innocent. Face à eux, encore païens, il se fit l’avocat de la population gallo-romaine. Il présida six importants conciles provinciaux, dont le célèbre concile d’Orange en 529 pour sa formulation théologique de la grâce, contre les Pélagiens.

Il fonda auprès de son église en 507 le premier monastère de femmes sous la direction de sa sœur Casarie, ce qui est à l’époque, en Gaule, une grande innovation. Il leur rédigea des Règles, synthèse des traditions égyptiennes et augustiniennes.

Il fut un très grand évêque, un de ceux qui donnèrent à l’Église des Gaules une doctrine, une prédication, une discipline et une culture. Âme de prière, prédicateur inlassable, il transforma son Église.

Père des pauvres et des orphelins, il fut l’admirable défenseur de la cité en ces temps de calamité publique…. Il composa des sermons simples et vivants que les prêtres devaient lire aux fêtes pour l’enseignement du peuple. Dans ces homélies simples, il a fait passer le plus assimilable de la pensée de saint Augustin. Nous avons encore de lui deux cent cinquante sermons.

Il mourut le 27 août 543, la veille de la fête de saint Augustin après avoir gouverné son diocèse pendant quarante an.

«Il semble que la terre promise représente assez bien la sainte Vierge Marie. Pourquoi ne l’entendrions-nous pas ainsi, puisqu’Isaïe nous l’a effectivement promise si longtemps auparavant, lorsqu’il a dit :  ‘qu’une Vierge concevrait dans son sein et enfanterait un fils’, et que le Roi prophète nous dit : ‘que la vérité est sortie de la terre’, c’est-à-dire de Marie. »

« Nous qui sommes en ce siècle des voyageurs et des étrangers, nous devons nous rappeler continuellement que nous ne sommes pas encore arrivés chez nous. » (Saint Césaire)

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