LE SAINT NOM DE JÉSUS

LE SAINT NOM DE JÉSUS

Le Christ - tympan du Jugement dernier - abbatiale sainte Foy - Conques (XIIe s)
Le Christ – tympan du Jugement dernier – abbatiale sainte Foy  – Conques (XIIe s)

Le Saint nom de Jésus devant qui tout genou, aux cieux, sur terre et dans l’abîme doit fléchir, ce divin nom est plein de richesse.

Il est la source de la sainteté la plus haute et le secret du plus grand bonheur que l’homme puisse espérer connaître sur cette terre.

Il est si puissant, si assuré, qu’il ne manque jamais de produire en nous les plus merveilleux effets.

Il console le cœur le plus affligé et rend fort le pécheur le plus faible. Il nous obtient toutes sortes de faveurs et de grâces, spirituelles et temporelles.

Cherchons à comprendre le sens et la valeur du nom de Jésus et prenons l’habitude de le dire avec dévotion, fréquemment, chaque jour. Loin de devenir un fardeau, il nous procurera une joie et une consolation immense. Car en Jésus c’est bien nous que Dieu sauve.

La dévotion au nom de Jésus va surtout se répandre au XIIe siècle avec saint Bernard de Clairvaux (1090-1153). Voici un texte du célèbre cistercien tiré de son sermon 15 du Cantique des Cantiques:

« Le nom de Jésus n’est pas seulement lumière, il est encore nourriture. N’en êtes-vous pas tout réconfortés, chaque fois que vous y pensez ? Rien n’alimente mieux l’âme plongée dans la méditation. Rien ne parvient aussi bien à ranimer les sens épuisés, à susciter des forces neuves, à donner de la sève aux bonnes mœurs et aux sentiments purs. »

« Toute nourriture de l’âme est sèche si elle n’est trempée de cette huile, insipide si ce sel ne l’assaisonne. Ce que vous écrivez est lettre morte pour moi, si je n’y lis le nom de Jésus. Vos paroles dans la controverse ou la discussion me lassent, quand vous ne prononcez pas le nom de Jésus. Jésus est du miel dans notre bouche, une mélodie à nos oreilles, un chant de joie pour notre cœur. »

« Et enfin, ce nom est un remède. L’un de vous est triste : que le nom de Jésus lui vienne au cœur et que de là il lui monte aux lèvres ; aussitôt, à la lumière de ce nom, les nuages se dissipent, le beau temps réapparaît. Ou bien, voici quelqu’un qui a commis une faute grave ; désespéré il court à la mort, mais il lui suffira d’invoquer le nom de vie pour reprendre goût à la vie. »

« Devant ce nom salutaire, nul ne peut garder sa dureté de cœur habituelle, sa torpeur, ses rancunes ou sa somnolence. Si la source des larmes est tarie, il suffit d’invoquer Jésus pour qu’aussitôt elle jaillisse à nouveau, abondante et douce ». (Saint Bernard, Œuvres mystiques. Préface et traduction d’Albert Béguin. Paris, Seuil, 1953 (1967), p. 200-201).

Voir aussi une autre méditation sur le nom de Jésus

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

sainte Geneviève

sainte Geneviève

église Sainte Geneviève Reins
église Sainte Geneviève Reins

Aujourd’hui nous honorons la patronne de Paris, sainte Geneviève, qui est née à Nanterre vers 420. Alors qu’elle a sept ans, l’évêque saint Germain d’Auxerre, de passage, la remarque. Il la consacre à Dieu à l’âge de quinze ans. C’est dans le monde qu’elle mènera sa vie consacrée.

En 451, les Huns menacent Paris. Geneviève persuade les parisiens affolés que les Barbares n’attaqueront pas la ville et qu’il est inutile de fuir. En effet Paris est épargné. Puis ce sont les Francs qui viennent l’assiéger. Geneviève s’échappe par la Seine et va quérir du ravitaillement jusqu’à Troyes. Plus tard, elle jouit de la confiance des rois francs et obtient d’eux la grâce des condamnés.

Elle vint aussi en aide à ses concitoyens pendant une famine. Elle se lia d’amitié avec sainte Clotilde, femme de Clovis. Sa réputation est telle qu’elle se répand jusqu’en Syrie où saint Syméon le Stylite, du haut de sa colonne, se recommande à ses prières. Elle passera sa vie à secourir les pauvres et guérir les malades. À Paris, vers l’an 500, elle quitte cette terre pour le Ciel.

Neuvaine de 2020, pour les 1600 ans de la naissance de sainte Geneviève.

Que Marie ouvre des chemins de paix et de réconciliation dans le monde

Que Marie ouvre des chemins de paix et de réconciliation dans le monde

Lors du premier angélus de l’année, le Pape François a parlé de Marie Mère de Dieu dont la solennité est fêtée ce 1er janvier, et a rendu hommage aux femmes et aux mères, « magnifiques cathédrales du silence ». Des mères qui sont la meilleure réponse à l’oppression et la violence dans le monde.

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SOLENNITÉ DE MARIE SAINTE MÈRE DE DIEU
LVIIe JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
Lundi 1 janvier 2024

Chers frères et sœurs, bonne année !

En ce jour où nous célébrons Marie Très Sainte Mère de Dieu, plaçons sous son regard pensif le nouveau temps qui nous est offert. Puisse-t-elle nous garder en sécurité cette année.

Aujourd’hui, l’Évangile nous révèle que la grandeur de Marie ne consiste pas à accomplir quelque action extraordinaire ; au contraire, tandis que les bergers, ayant reçu l’annonce des anges, se précipitent vers Bethléem (voir Luc 2 : 15-16), elle reste silencieuse. Le silence de la Mère est un beau trait. Il ne s’agit pas d’une simple absence de paroles, mais d’un silence rempli d’étonnement et d’adoration pour les merveilles que Dieu opère.

«Marie – note saint Luc – […] gardait toutes ces choses et les méditait dans son cœur » (2,19). Elle fait ainsi place en elle-même à Celui qui est né ; dans le silence et l’adoration, il place Jésus au centre et témoigne de lui comme Sauveur. Marie, la Mère du silence ; Marie, la Mère d’adoration.

Ainsi elle est Mère non seulement parce qu’elle a porté Jésus dans son sein et lui a donné naissance, mais parce qu’elle le met en valeur, sans prendre sa place. Il restera silencieux même sous la croix, aux heures les plus sombres, et continuera à lui faire de la place et à l’engendrer pour nous.

Un religieux et poète du XXe siècle a écrit : « Vierge, cathédrale du Silence / […] tu amènes notre chair au ciel / et Dieu dans la chair » (D.M. Turoldo, Laudario alla Vergine. « Via pulchritudinis », Bologne 1980, 35 ) . Cathédrale du Silence : c’est une belle image. Par son silence et son humilité, Marie est la première «cathédrale» de Dieu, le lieu où Lui et l’homme peuvent se rencontrer.

Mais même nos mères, avec leurs soins cachés, avec leur prévenance, sont souvent de magnifiques cathédrales de silence. Ils nous mettent au monde puis continuent de nous suivre, souvent inaperçus, pour nous faire grandir. Rappelons-le : l’amour n’étouffe jamais, l’amour fait place à l’autre. L’amour nous fait grandir.

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Frères et sœurs, au début de la nouvelle année, nous regardons Marie et, avec un cœur reconnaissant, nous pensons et regardons aussi les mères, pour apprendre cet amour qui se cultive avant tout dans le silence, qui sait faire de la place aux autres. , en respectant leur dignité, en laissant la liberté de s’exprimer, en rejetant toute forme de possession, d’oppression et de violence.

Il y a tellement de besoin pour cela aujourd’hui, tellement ! Beaucoup besoin de silence pour s’écouter. Comme le rappelle le message pour la Journée mondiale de la paix d’aujourd’hui : « La liberté et la coexistence pacifique sont menacées lorsque les êtres humains cèdent à la tentation de l’égoïsme, de l’intérêt personnel, du désir de profit et de la soif de pouvoir ».

L’amour, en revanche, est fait de respect, il est fait de bienveillance : il brise ainsi les barrières et aide à vivre des relations fraternelles, à construire des sociétés plus justes, plus humaines, plus pacifiques.

Prions aujourd’hui la Sainte Mère de Dieu et notre Mère, pour qu’au cours de la nouvelle année nous puissions grandir dans cet amour doux, silencieux et discret qui génère la vie et ouvre des chemins de paix et de réconciliation dans le monde.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs,

Je remercie le Président de la République italienne pour les bons vœux qu’il m’a adressés dans son message de fin d’année ; Je lui rends chaleureusement la pareille en invoquant la bénédiction du Seigneur pour leur service rendu au pays.

Je suis avec une profonde préoccupation ce qui se passe au Nicaragua, où les évêques et les prêtres ont été privés de liberté. J’exprime à eux, à leurs familles et à toute l’Église du pays ma proximité dans la prière. J’invite également vous tous ici présents et tout le Peuple de Dieu à une prière insistante, tout en espérant que nous chercherons toujours la voie du dialogue pour surmonter les difficultés. Prions pour le Nicaragua aujourd’hui.

Mes meilleurs vœux s’adressent en particulier à vous, chers Romains et pèlerins qui êtes ici aujourd’hui place Saint-Pierre. Je salue les participants à l’événement « Paix sur toutes les terres », organisé par la Communauté de Sant’Egidio, également dans d’autres villes du monde ; ainsi que le Mouvement européen d’action non-violente.

Et je me souviens avec gratitude des innombrables initiatives de prière et d’engagement pour la paix qui ont lieu en ce jour sur tous les continents, promues par les communautés ecclésiales.

Et s’il vous plaît, n’oublions pas l’Ukraine, la Palestine, Israël, qui sont en guerre. Prions pour que la paix vienne, tous ensemble.

Je salue le chœur d’enfants polonais et ukrainiens qui ont apporté un message de paix aux sanctuaires franciscains de Toscane, d’Ombrie et du Latium ; ainsi que les étudiants du « Manhattan College » de New York, le groupe Fraterna Domus et les fidèles de La Valette; Brianza et Casatenovo.

Que la Vierge Marie, la Sainte Mère de Dieu, soutienne par son intercession maternelle le dessein et l’engagement d’être des artisans de paix chaque jour, chaque jour de la nouvelle année : des artisans de paix chaque jour, apportant la paix. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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