LE SAINT TEMPS DE L’AVENT

LE SAINT TEMPS DE L’AVENT

Fénelon 1651-1715
Fénelon 1651-1715

I. Le temps de l’avent doit nous inspirer de grands désirs de nous donner à Dieu, de préparer notre cœur pour recevoir la plénitude de ses grâces et nous disposer à renaître avec Jésus-Christ, ou, pour mieux dire, à profiter des fruits de sa naissance par l’union que nous devons avoir avec lui, et que le seul amour de Dieu peut former en nous.

Nous devons nous persuader qu’on dit à chacun de nous en particulier ce que saint Jean disait autrefois aux Juifs pour les exhorter à faire pénitence : Préparez les voies du Seigneur, rendez droits ses sentiers (Marc 1,3), afin qu’il trouve vos cœurs en état de le recevoir, et qu’il y répande ses bénédictions.

Cette préparation du cœur consiste dans un désir ardent de le posséder. C’est pourquoi la sainte Église nous fait souvenir en ce temps des désirs des saints Patriarches, qui soupiraient après la venue du Messie, lequel, pour cela, est appelé dans les saintes Écritures, le Désiré des nations.

Nous ne pouvons mieux former ces désirs que dans la solitude, et nous les excitons en nous dans l’oraison, lorsque nous répandons nos cœurs en la présence de Dieu, et que nous le supplions de venir en prendre possession. Jésus-Christ nous a lui-même enseigné cette manière de prier, quand il nous a ordonné de demander à son Père que son règne arrive, c’est-à-dire qu’il règne paisiblement en nous, et que nous soyons, par amour, attachés à ses lois et à son Évangile.

II. C’est maintenant, ô mon Dieu, que je veux me recueillir, pour adorer en silence les mystères de votre Fils, et pour attendre qu’il naisse au fond de mon cœur. Venez, Seigneur Jésus; venez, Esprit de vérité et d’amour, qui l’avez formé dans le sein de la sainte Vierge !

Je vous attends, ô Jésus, comme les Prophètes et les Patriarches vous ont attendu. Que volontiers je dis avec eux: « O cieux! répandez votre rosée, et que les nuées fassent descendre le Juste ! Que la terre s’entrouvre, et qu’elle germe son Sauveur! »

O Roi, dont les princes de la terre ne sont qu’une faible image, que votre règne arrive!

O Seigneur, quand viendra-t-il d’en haut sur nous, ce règne de justice, de paix et de vérité? Votre Père vous a donné toute puissance , et dans le ciel et sur la terre ; et cependant vous êtes méconnu, méprisé, offensé, trahi ! Quand sera donc le jugement du monde endurci? Quand viendra le jour de votre triomphe?

Mon Dieu, je souffre, je sèche de tristesse en voyant prévaloir l’iniquité sur la terre, et votre Évangile foulé aux pieds. Je souffre, me sentant moi-même, malgré moi, assujetti à la vanité. Seigneur, venez délivrer vos enfants : que votre règne arrive !

Fénelon (1651-1715)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

GRANDE NEUVAINE DE NOËL 5 Ô Clef de David

Ô Clef de David

Ô Clef de David,
ô Sceptre d’Israël,
tu ouvres, et nul ne fermera,
tu fermes, et nul n’ouvrira :
arrache les captifs aux ténèbres,
viens, Seigneur, viens nous sauver !

diapo

***

20 décembre Méditation du Jour – Le dialogue
“Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.” (Jn 1:1-5, 14)

Appuyés sur la sincérité, raffermis dans le respect et enrichis par la compréhension, c’est de Dieu seul dont nous avons besoin dans toutes nos relations.

Dans un dialogue dans lequel quotidiennement “nous revêtons notre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience.”(Colossiens 3:12). Un dialogue serein qui jaillit d’un amour sincère et d’une âme en paix est la meilleure des étrennes que nous pouvons offrir à Noël. Ainsi nous évitons que notre foyer soit un lieu vide d’affection, dans lequel nous nous trouvons dispersés comme des étrangers sous le même toit.

Que Dieu nous accorde à tous le don de communiquer entre nous sans offense, sans jugement, sans arrogance; dans l’estime qui génère l’accueil et le respect mutuel !

Prières au Seigneur, pour la famille, à la Vierge Marie et à saint Joseph

On peut méditer le cinquième n° de la LETTRE du Pape François sur le  » Merveilleux signe de la Crèche« .

Prière à l’Enfant Dieu

Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère.  Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Gloria…

Cantique à l’Enfant-Jésus

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs !Viens, ne tarde plus !
Viens devant mes yeux épris de Toi ;
laisse-moi toucher tes petits pieds et mains.
Prosterné jusqu’à terre, je te tends les bras,
et plus encore que mes mots,
que te parlent mes larmes.

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

LA TERRE EN TRAVAIL D’ENFANTEMENT

LA TERRE EN TRAVAIL D’ENFANTEMENT

vision de la femme et du dragon - Apocalypse de St Jean, manuscrit sur parchemin, 3e quart du XVème siècle
vision de la femme et du dragon – Apocalypse de St Jean, manuscrit sur parchemin, 3e quart du XVème siècle

Vision de la Femme et du Dragon dans l’apocalypse de St Jean, manuscrit sur parchemin, 3e quart du XVème siècle Coll. Bibliothèque des Fontaines Chantilly.

La miniature illustre le début du chapitre 12 de l’Apocalypse :

«Un signe grandiose apparut au ciel : une femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ; elle est enceinte et crie dans les douleurs et le travail de l’enfantement. Puis un second signe apparut au ciel ; un énorme dragon rouge feu, à sept têtes et dix cornes, chaque tête surmontée d’un diadème… En arrêt devant la femme en travail, le dragon s’apprête à dévorer son enfant aussitôt né.»

POURQUOI donc, homme de peu de foi, craindre ou bouder les progrès du Monde? Pourquoi multiplier imprudemment les prophéties et les défenses: «N’allez pas… n’essayez pas… tout est connu ; la Terre est vide et vieille ; il n’y a rien à trouver… »

Tout essayer pour le Christ! Tout espérer pour le Christ! «Nihil intentatum» [rien de non tenté]!
Voilà, juste le contraire, la véritable attitude chrétienne. Diviniser n’est pas détruire, mais surcréer.

Nous ne saurons jamais tout ce que l’Incarnation attend encore des puissances du monde. Nous n’espérerons jamais assez de l’unité humaine croissante.

Les prodigieuses durées qui précèdent le premier Noël ne sont pas vides du Christ, mais pénétrées de son influx puissant. C’est l’agitation de sa conception qui remue les masses cosmiques et dirige les premiers courants de la biosphère. C’est la préparation de son enfantement qui accélère les progrès de l’instinct et l’éclosion de la pensée sur terre. Ne nous scandalisons plus sottement des attentes interminables que nous a imposées le Messie.

Il ne fallait rien moins que les labeurs effrayants et anonymes de l’Homme primitif, et la longue beauté égyptienne, et l’attente inquiète d’Israël et le parfum lentement distillé des mystiques orientales, et la sagesse cent fois raffinée des Grecs pour que sur la tige de Jessé et de l’Humanité la Fleur pût éclore.

Toutes ces préparations étaient cosmiquement, biologiquement, nécessaires pour que le Christ prît pied sur la scène humaine. Et tout ce travail était mû par l’éveil actif et créateur de son âme en tant que cette âme humaine était élue pour animer l’univers.

Quand le Christ apparut entre les bras de Marie, il venait de soulever le monde.

(Pierre TEILHARD DE CHARDIN, Hymne de l’univers, pp.121, 80, 81, Seuil)

***

Non, je ne me scandalise pas de ces attentes interminables et de ces longues préparations. Je les contemple encore au cœur des hommes d’aujourd’hui qui, de lumière en lumière, cheminent lentement vers celui qui est la lumière, marchent vers cette parole qui a été dite, mais pas encore entendue, un peu comme l’éclat des étoiles qui met tant d’années à atteindre nos yeux.

PRIÈRE

Nous t’en prions, Dieu tout-puissant,
nous qui ployons sous le joug du péché
à cause du vieil homme et de son esclavage:
Accorde-nous la délivrance
grâce au renouveau que nous attendons
de la naissance incomparable de ton Fils bien-aimé.
Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
maintenant et pour les siècles des siècles.

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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