MOIS DU ROSAIRE – jour 27 – Méthode qu’il faut observer dans la méditation des Mystères du Rosaire

MOIS DU ROSAIRE – jour 27 – Méthode qu’il faut observer dans la méditation des Mystères du Rosaire et les fruit que nous devons en tirer

Traité de l'amour de Dieu de saint François de Sales
Traité de l’amour de Dieu de saint François de Sales – C’est la Sainte Vierge qui le délivra. Il entra dans l’église Saint-Étienne-des-Grès, à Paris, et récita le “ Souvenez-vous ” aux pieds de Notre-Dame de Bonne Délivrance. Alors, «  la tentation s’évanouit  ; son mal lui tomba sur ses pieds comme des écailles de lèpre  ». En reconnaissance, il voua sa virginité à Dieu et à Marie, et fit vœu de réciter son chapelet tous les jours.

« Mon cœur s’est échauffé au-dedans de moi, dit le Prophète royal, et le feu s’y allumera dans ma méditation. »

La méthode générale que nous devons suivre dans la méditation des mystères du Rosaire, nous est prescrite dans ces paroles, en expliquant ce passage du feu de la charité et de l’Amour de Dieu et du prochain qui s’allumait dans les entrailles du Saint Prophète par la méditation des choses célestes.

De manière que, dit Saint Cyrille, méditer, « c’est comme frapper avec du fer sur un caillou pour .en faire jaillir du feu » :

c’est donc au moyen de la méditation des mystères et réflexions de l’entendement, qu’il faut que vous frappiez sans cesse sur le caillou de votre cœur endurci, jusqu’à ce que vous en tiriez du feu et que vous l’embrasiez enfin lui-même de l’amour de Dieu, de la Charité du prochain, et d’un ardent désir de l’humilité, de la mortification et de toutes les vertus chrétiennes.

La méditation ne doit être qu’un moyen pour exciter dans notre cœur le désir de la vertu: car la perfection de la vie chrétienne ne consiste point dans les bonnes pensées ni dans l’intelligence des choses saintes.

Mais elle consiste dans les solides et véritables vertus, et particulièrement dans les actes que l’on en produit et qui sont l’accomplissement de toute la perfection; par conséquent c’est là-dessus que nous devons le plus insister, et c’est à quoi nous devons principalement nous occuper dans la méditation des mystères du rosaire.

Le premier exercice consiste à se représenter le lieu où le fait qu’on veut méditer s’est passé, comme si on s’y trouvait. Par exemple, si nous avons à méditer le Crucifiement de Notre Seigneur sur le Calvaire, nous nous formerons une idée de toutes les circonstances, telles que les évangélistes nous les ont décrites, par rapport au lieu, aux personnes, aux actions et aux paroles.

Or, l’utilité de cet exercice consiste en ce que nous renfermons notre esprit dans l’étendue du sujet que nous méditons, de peur qu’étant aussi volage qu’il l’est, il ne se répande sur d’autres sujets.

Cet exercice de l’imagination doit être suivi de celui de l’entendement que nous appelons méditation, et qui n’est autre chose que l’application aux considérations capables d’élever notre volonté vers Dieu et de nous affectionner aux Saints Mystères que nous méditons. C’est en cela que la méditation est fort différente de l’étude; car la fin de l’étude est la science, tandis que la fin de la méditation est l’amour de Dieu et la pratique de la vertu.

Après avoir donc circonscrit notre esprit dans l’étendue du sujet que nous voulons méditer, appliquons notre entendement aux considérations qui en sont la substance et l’exposé; et si notre esprit trouve assez de lumières et d’utilité dans une seule de ces considérations, il faut l’y arrêter, imitant les abeilles qui ne quittent point la fleur à laquelle elles se sont attachées, tant qu’elles y trouvent du miel à sucer.

Mais, si notre esprit a de la peine à tirer des réflexions de telle considération et que notre cœur n’y sente pas d’attrait, passons à une autre considération, sans curiosité toutefois et sans précipitation. De là dans certains livres de prières, les mystères sont simplement indiqués avec une considération et une prière; dans d’autres il y a dix considérations (autant que d’Ave Maria) destinées à donner matière à la méditation des fidèles.

Chacun peut choisir la manière de méditer les mystères qui lui convient le mieux d’après ses dispositions, sa facilité à méditer. Il en est de même pour les quelques mots qu’on ajoute à l’Ave Maria pour se rappeler le mystère qu’on médite; ce rappel peut donner lieu chaque fois à de nouvelles considérations et à de nouvelles affections.

C’est, en effet, par cette vive attention de l’esprit que la méditation excite en notre volonté tant de bons et saints mouvements, tels que les suivants: l’amour de Dieu et du prochain, le désir de la gloire céleste, le zèle du salut des âmes, l’ardeur à imiter la vie de Jésus-Christ, la compassion, l’admiration, la joie, la confusion de nos péchés, la confiance en la miséricorde de Dieu et les autres affections auxquelles l’âme doit s’exercer et dans lesquelles elle doit s’épancher le plus qu’elle pourra.

Il ne faut pourtant pas s’arrêter tellement à ces affections générales qu’elles fassent négliger de prendre des résolutions spéciales pour la pratique. De là aussi, la nécessité d’avoir en vue, dans la méditation de chaque mystère, une vertu comme suite et fruit de ce Mystère.

Ainsi la première parole de Notre-Seigneur sur la Croix, produira dans notre âme le désir de l’imiter dans la pratique du pardon et de l’amour des ennemis; mais cela est peu de chose, si nous ne formons notre résolution de cette manière:

« Eh bien ! je ne m’offenserai plus des paroles fâcheuses de la part d’un tel, ni du mépris que celui-ci fait de moi; au contraire, je dirai et ferai ce qu’il faut pour adoucir l’esprit et pour gagner le cœur.»

Voilà véritablement le moyen sûr et infaillible de tirer un grand profit spirituel de la méditation bien faite des Mystères du Rosaire.

De même qu’on a dû se préparer à la récitation et à la méditation du Rosaire, en se mettant en la présence de Dieu et en lui demandant le secours de ses lumières et de ses inspirations, on doit de même terminer cette récitation et cette méditation par trois actes qui demandent beaucoup d’humilité.

Le premier est de rendre grâces à Dieu de la connaissance qu’il nous a donnée de sa Miséricorde, ou d’une autre de ses perfections, et de le remercier de toutes les saintes affections et résolutions que sa grâce a excitées et opérées en nous.

Le second est de lui offrir toute la gloire qui peut lui revenir de Sa Miséricorde, ou d’une autre de ses perfections, lui présentant encore toutes nos affections et nos résolutions, en union des vertus de Jésus-Christ Son Fils et des mérites de sa Mort.

Le troisième doit être une humble prière par laquelle nous demandons à Dieu la grâce de participer aux mérites de Son Fils, l’esprit de Ses Vertus et principalement la fidélité à nos résolutions, en reconnaissant que l’exécution dépend de Sa Sainte Bénédiction.

Enfin, il est à conseiller de prier pour l’Église, nos pasteurs, nos parents, amis et autres personnes, par l’intercession de Notre-Dame du Rosaire, des Anges et des Saints et de finir par un Pater et un Ave.

Les personnes qui ont l’habitude de méditer, nous comprendront aisément, et pourront sans la moindre difficulté mettre en usage cette méthode de réciter et de méditer le Rosaire; les autres ne doivent pas s’imaginer qu’elle soit difficile et qu’elle exige beaucoup de temps; en s’y exerçant, elles apprendront par leur propre expérience, qu’elle est très facile.

Du reste chacun peut suivre celle qui lui plaît, pourvu qu’elle soit propre à lui faire réciter et méditer le Rosaire avec fruit.

Résolution

Conservez ce qui est bon, dit Saint Paul. Si nous avons une bonne manière de réciter le Rosaire, tenons-nous-y en tâchant seulement de le réciter toujours avec plus de ferveur; si nous reconnaissons que nous ne méditons pas les Mystères d’une manière convenable et fructueuse, tâchons de nous pénétrer de l’esprit d’oraison qui est l’esprit de Dieu et de l’Église, afin que nous devenions de fidèles disciples et de parfaits imitateurs de Jésus et de Marie.

Prière

Tout don parfait vient de toi, Seigneur ! nous venons donc te demander instamment la grâce de réciter et de méditer selon l’esprit de l’Église le Saint Rosaire, afin qu’en nous pénétrant des Mystères qui le composent, nous pratiquions à ta plus grande Gloire et pour le Salut de notre âme, les vertus qui en découlent et que ta grâce seule peut nous faire pratiquer.

Nous l’implorons de toi, Seigneur, par l’intercession de Marie, notre bonne et puissante Mère. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

DIEU EST AMOUR

Au ciel les liens saints de la terre ne sont pas brisés. Bien plus, dans la sollicitude de la Vierge Mère, élevée au ciel pour devenir notre Avocate et protectrice, type de l’Église victorieuse, nous découvrons le même modèle qui a inspiré l’amour prévenant de nos chers défunts envers nous, non brisé par la mort, mais rendu plus puissant dans la lumière de Dieu.

Enfin, dans la vision de Marie glorifiée par toutes les créatures, nous célébrons le mystère eschatologique d’une humanité recomposée dans le Christ dans une unité parfaite, où il n’existe plus de divisions, ni de rivalité autre que celle de se devan­cer l’un l’autre dans l’amour.

Car Dieu est Amour. Dans les mystères du Saint Rosaire nous contemplons donc et nous revivons les joies, les douleurs et les gloires du Christ et de sa Sainte Mère, qui deviennent les joies, les douleurs et les espérances de l’homme.
Saint Jean-Paul II, Osservatore Romano 45, 08-11-1983

Saints Cyrille et Méthode, témoins de la liberté dans la charité

Saints Cyrille et Méthode, témoins de la liberté dans la charité

Dans sa catéchèse de l’audience générale du mercredi 25 octobre, le Pape François est revenu sur le témoignage des saints Cyrille et Méthode, apôtres du monde slave. Co-patrons de l’Europe, leur vie invite à réfléchir à trois aspects importants: l’unité, l’inculturation et la liberté.

 

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 25 octobre 2023

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Catéchèse – La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant – 24. Les saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, je vais vous parler de deux frères très célèbres en Orient, au point d’être appelés « les apôtres des Slaves » : les Saints Cyrille et Méthode. Nés en Grèce au IXe siècle dans une famille aristocratique, ils renoncent à leur carrière politique pour se consacrer à la vie monastique.

Mais leur rêve d’une existence retirée est de courte durée. Ils sont envoyés comme missionnaires dans la Grande Moravie, qui comprenait alors divers peuples, déjà en partie évangélisés, mais parmi lesquels persistaient de nombreuses coutumes et traditions païennes. Leur prince demandait un maître pour expliquer la foi chrétienne dans leur langue.

La première tâche de Cyrille et Méthode est donc d’étudier en profondeur la culture de ces peuples. Toujours cette ritournelle : la foi doit être inculturée et la culture doit être évangélisée. Inculturation de la foi, évangélisation de la culture, toujours. Cyrille leur demande s’ils ont un alphabet ; ils lui répondent par la négative.

Il réplique : « Qui peut écrire un discours sur l’eau ? En effet, pour annoncer l’Évangile et prier, il fallait un outil adéquat, approprié, spécifique. Il invente donc l’alphabet glagolitique. Il traduit la Bible et les textes liturgiques. Les gens sentent que la foi chrétienne n’est plus « étrangère », mais qu’elle devient leur foi, parlée dans leur langue maternelle.

Pensez-y : deux moines grecs qui donnent un alphabet aux Slaves. C’est cette ouverture du cœur qui a enraciné l’Évangile parmi eux. Ils n’avaient pas peur ces deux-là, ils étaient courageux.

*

Très tôt, cependant, une opposition se fait jour de la part de certains Latins, qui s’estiment dépossédés du monopole de la prédication chez les Slaves, cette lutte à l’intérieur de l’Eglise, toujours ainsi. Leur objection est religieuse, mais seulement en apparence : Dieu ne peut être loué – disent-ils – que dans les trois langues écrites sur la croix, l’hébreu, le grec et le latin.

Ceux-ci avaient la mentalité fermée pour défendre leur propre autonomie. Mais Cyrille répond avec force : Dieu veut que chaque peuple le loue dans sa propre langue. Avec son frère Méthode, il s’adresse au Pape qui approuve leurs textes liturgiques en langue slave, les fait placer sur l’autel de l’église de Sainte-Marie-Majeure et chante avec eux les louanges du Seigneur selon ces livres.

Cyrille mourut quelques jours plus tard et ses reliques sont toujours vénérées à Rome, dans la Basilique de Saint-Clément. Méthode, quant à lui, est ordonné évêque et renvoyé dans les territoires des Slaves. Là, il devra beaucoup souffrir, il sera même emprisonné, mais, frères et sœurs, nous avons qu’on ne peut enchaîner la Parole de Dieu et elle se répand parmi ces peuples.

*

En considérant le témoignage de ces deux évangélisateurs, que Saint Jean-Paul II a voulu co-patrons de l’Europe et sur lesquels il a écrit l’Encyclique Slavorum Apostoli, examinons trois aspects importants.

Tout d’abord, l’unité : les Grecs, le Pape, les Slaves : à cette époque, il y avait en Europe une chrétienté non divisée, qui collaborait pour évangéliser.

Un second aspect important est l’inculturation, dont j’ai parlé précédemment : évangéliser la culture et l’inculturation met en évidence que l’évangélisation et la culture sont étroitement liées. On ne peut pas prêcher un Évangile abstrait, distillé, non : l’Évangile doit être inculturé et est aussi une expression de la culture.

Un dernier aspect, la liberté. La liberté est nécessaire dans la prédication mais la liberté a toujours besoin du courage, une personne est libre dans la mesure où elle est plus courageuse et ne se laisse pas enchainer par tant de choses qui la privent de sa liberté.

Frères et sœurs, demandons aux saints Cyrille et Méthode, apôtres des Slaves, d’être des instruments de « liberté dans la charité » pour les autres. Être créatifs, être constants et être humbles, avec la prière et avec le service.

* * *

Je salue cordialement les pèlerins de langue française en particulier les personnes venues du Bénin, de Suisse et de France, en particulier les jeunes confirmés des diocèses de Rouen, Bayeux et Coutances accompagnés de leurs évêques.

Nous fêterons la semaine prochaine la Solennité de tous les saints. Préparons-nous à cette belle fête.

Que Dieu vous bénisse.


APPEL

Je pense toujours à la grave situation en Palestine et en Israël : j’encourage la libération des otages et l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza. Je continue à prier pour ceux qui souffrent et à espérer des chemins de paix, au Moyen-Orient, dans l’Ukraine tourmentée et dans d’autres régions blessées par la guerre.

Je rappelle à tous qu’après-demain, vendredi 27 octobre, nous vivrons une journée de jeûne, de prière et de pénitence ; à 18 heures, à Saint-Pierre, nous nous réunirons pour prier et implorer la paix dans le monde.


Résumé de la catéchèse du Saint-Père

Frères et sœurs, aujourd’hui, je vous voudrais vous parler des saints Cyrille et Méthode, nés en Grèce au IXe siècle. D’abord consacrés à la vie monastique, ils ont ensuite été envoyés comme missionnaires dans les territoires Slaves, qui comprenaient à l’époque plusieurs peuples, déjà en partie évangélisés.

La première tâche de Cyrille et Méthode fut d’étudier en profondeur leur culture qui n’avait pas d’alphabet ; c’est pourquoi, afin d’annoncer l’Évangile, Cyrille inventa l’alphabet glagolitique qui lui permit de traduire la Bible et les textes liturgiques. Les gens ont alors senti que la foi chrétienne n’était plus « étrangère », mais qu’elle devenait leur foi, parlée dans leur langue maternelle.

Cyrille meurt très tôt, mais Méthode est ordonné évêque. Il aura beaucoup à souffrir, et il sera même emprisonné ; mais la Parole de Dieu ne peut être enchaînée, elle continuera de se répandre parmi ces peuples.

En regardant le témoignage de ces deux évangélisateurs, co-patrons de l’Europe, réfléchissons maintenant à trois aspects de l’évangélisation.
Le premier est l’importance de l’Unité, car un Christ « divisé  » est un scandale pour ceux qui reçoivent l’annonce.
Le deuxième aspect est l’inculturation. La vraie mission est l’ennemie de toute fermeture, de tout nationalisme. Elle s’identifie au peuple auquel elle s’adresse, sans aucune prétention de supériorité. Le Christ ne dévalorise pas, mais stimule les plus belles énergies des peuples.
Le troisième aspect est la liberté qui ouvre à l’avenir de Dieu, qui valorise ce que l’Esprit a semé. Dieu est libre et libérateur.


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Neuvaine avant la fête de la Toussaint 4

En compagnie du Sacré-Cœur de Jésus

et de Sainte Marguerite-Marie Alacoque (Paray Le Monial) du 24 octobre au 1er novembre.

Allons, si possible, à la messe durant la neuvaine et surtout le jour de la Toussaint.
Confession recommandée.

consécration et prélude

Prière du quatrième jour

un peuple immense...
un peuple immense…

Que regrettez-vous, saintes âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?

Je regrette le mal commis. Il me paraissait autrefois si léger et si agréable. J’en étouffais les remords au milieu des plaisirs du monde. Maintenant, son poids m’accable, son amertume fait mon tourment, son souvenir me poursuit et me déchire.

Si je pouvais retourner à la vie !Nulle promesse, nul plaisir, nulle richesse, nulle parole séduisante ne serait capable de m’engager à commettre le plus petit péché.

Ô vous qui avez encore la liberté de choisir entre Dieu et le monde, regardez les épines, la Croix, les flammes qui ont torturé le Cœur de Jésus ; elles vous diront ce que nos péchés lui ont coûté de souffrances.

Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous te supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans votre Gloire, afin qu’elles commencent des maintenant à te bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Cœur de Marie, soyez notre salut.

Notre Père et Je vous Salue Marie. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen!

***

En cette Fête de Toussaint 2020, les écrits de Madeleine Delbrêl semblent particulièrement bien exprimer la « sainteté des gens ordinaires » :

 « Nous autres, gens ordinaires
IL y a des gens que Dieu prend et met à part.
Il y en a d’autres qu’il laisse dans la masse, qu’il ne « retire pas du monde ».
Ce sont des gens qui font un travail ordinaire, qui ont un foyer ordinaire ou sont des célibataires ordinaires.
Des gens qui ont des maladies ordinaires, des deuils ordinaires.
Des gens qui ont une maison ordinaire, des vêtements ordinaires.
Ce sont les gens de la vie ordinaire.
Les gens que l’on rencontre dans n’importe quelle rue.
Ils aiment leur porte qui s’ouvre sur la rue, comme leurs frères invisibles au monde aiment la porte qui s’est refermée sur eux.

Nous autres, gens de la rue, croyons de toutes nos forces que cette rue, que ce monde où  Dieu nous a mis est pour nous le lieu de notre sainteté.
Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque, car si ce nécessaire nous manquait, Dieu nous l’aurait déjà donné. »

( Madeleine Delbrêl, « La sainteté des gens ordinaires« , tome VII des Œuvres Complètes 2009 – Nouvelle Cité – Nous autres gens des rues, p. 24)

 

Chaque petite action est un événement immense où le Paradis nous est donné, où nous pouvons donner le paradis.
Qu’importe ce que nous avons à faire : un balai ou un stylo à tenir; parler ou se taire; raccommoder ou faire une conférence; soigner un malade ou taper à la machine.
Tout cela n’est que l’écorce d’une réalité splendide, la rencontre de l’âme avec Dieu, à chaque minute renouvelée, à chaque minute accrue en grâce, toujours plus belle pour son Dieu.
On sonne ? Vite, allons ouvrir .
c’est Dieu qui vient nous aimer.
Un renseignement ? le voici:
c’est Dieu qui vient nous aimer.
C’est l’heure de se mettre à table: allons-y :
c’est Dieu qui vient nous aimer.
Laissons-le faire. »

( Madeleine Delbrêl, « La sainteté des gens ordinaires« , tome VII des Œuvres Complètes 2009 – Nouvelle Cité – Nous autres, gens des rues, p. 30)

 

 

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