Audience générale: la confirmation, sacrement de la croissance dans l’Esprit Saint

Audience générale: la confirmation, sacrement de la croissance dans l’Esprit Saint

Devant les fidèles réunis place Saint-Pierre, le Pape a souligné l’importance de la confirmation, sacrement de l’Esprit Saint marquant les fidèles du sceau du Christ. La confirmation doit être le point de départ d’un engagement actif dans la vie de l’Église selon le Saint-Père.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 30 octobre 2024

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résumé

Chers frères et sœurs,

Nous poursuivons notre réflexion sur l’action de l’Esprit-Saint dans la vie de l’Église. Son action sanctifiante nous parvient en particulier par la Parole de Dieu et les sacrements. La confirmation est, par excellence, le sacrement de l’Esprit. L’imposition des mains communique de manière visible et charismatique l’Esprit Saint. Saint Paul insiste sur l’onction indélébile que donne l’Esprit Saint aux fidèles qui sont comme marqué d’un sceau.

La confirmation est pour chaque fidèle ce que la Pentecôte a été pour toute l’Église. Si le baptême est le sacrement de la naissance, la confirmation est celui de la croissance et donc du témoignage. Il est lié à la maturité de l’existence chrétienne. Ainsi il ne doit pas être une dernière étape mais plutôt le point de départ d’un engagement actif dans la vie de l’Église.:

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes venus, de la Guadeloupe et des diocèses de Paris, Belfort-Montbéliard et de Laval. Ravivons-en nous le don de l’Esprit, que nous avons reçu à la confirmation, pour témoigner à nos contemporains, par nos vies, de l’amour de Dieu pour tout homme. Que Dieu vous bénisse.

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Cycle de catéchèse. L’Esprit et la Mariée. Le Saint-Esprit guide le peuple de Dieu à la rencontre de Jésus, notre espérance. 11. «Il nous a oints et a apposé son sceau sur nous.» Confirmation, sacrement du Saint-Esprit.Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, nous poursuivons la réflexion sur la présence et l’action du Saint-Esprit dans la vie de l’Église à travers les sacrements.

L’action sanctifiante de l’Esprit Saint nous parvient d’abord par deux canaux : la Parole de Dieu et les sacrements. Et parmi tous les sacrements, il y en a un qui est, par excellence, le sacrement du Saint-Esprit, et c’est sur lui que je voudrais m’attarder aujourd’hui. C’est le sacrement de confirmation ou de confirmation.

Dans le Nouveau Testament, outre le baptême d’eau, un autre rite est mentionné, celui de l’imposition des mains, qui a pour but de communiquer l’Esprit Saint de manière visible et charismatique, avec des effets similaires à ceux produits sur les Apôtres. à la Pentecôte. Les Actes des Apôtres rapportent un épisode significatif à cet égard.

Ayant appris que certains en Samarie avaient accepté la parole de Dieu, ils envoyèrent Pierre et Jean de Jérusalem. «Ils sont descendus – dit le texte – et ont prié pour eux afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint ; car il n’était encore descendu sur aucun d’eux, mais ils avaient seulement été baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors ils leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit » (8 : 14-17).

À cela s’ajoute ce qu’écrit saint Paul dans la deuxième Lettre aux Corinthiens : « C’est Dieu lui-même qui nous confirme, avec vous, dans le Christ et nous a donné l’onction, nous a scellés et nous a donné la garantie. de l’Esprit dans nos cœurs » (1.21-22). Le dépôt de l’Esprit. Le thème du Saint-Esprit comme « sceau royal » avec lequel le Christ marque ses brebis est à la base de la doctrine du « caractère indélébile » conféré par ce rite.

Au fil du temps, le rite de l’onction a pris la forme d’un sacrement à part entière, prenant des formes et des contenus différents selon les époques et les différents rites de l’Église. Ce n’est pas ici le lieu de retracer cette histoire très complexe. Ce qu’est le sacrement de confirmation dans la compréhension de l’Église me semble être décrit de manière simple et claire par le Catéchisme des adultes de la Conférence épiscopale italienne.

Il est dit ainsi : « La Confirmation est pour chaque croyant ce que la Pentecôte fut pour toute l’Église. […] Elle renforce l’incorporation baptismale au Christ et à l’Église et la consécration à la mission prophétique, royale et sacerdotale. Communiquer l’abondance des dons de l’Esprit […]. Ainsi, si le baptême est le sacrement de la naissance, la confirmation est le sacrement de la croissance. C’est pour cette raison qu’il est aussi le sacrement du témoignage, car celui-ci est étroitement lié à la maturité de l’existence chrétienne. » [1]

Le problème est de savoir comment faire en sorte que le sacrement de Confirmation ne soit pas réduit, en pratique, à une « extrême-onction », c’est-à-dire au sacrement de « départ » de l’Église. On dit que c’est le « sacrement des adieux », car une fois que les jeunes le disent, ils partent et reviennent ensuite pour le mariage. C’est ce que disent les gens. Mais il faut veiller à ce qu’il soit le sacrement du début de la participation active à la vie de l’Église.

C’est un objectif qui peut nous paraître impossible étant donné la situation actuelle dans toute l’Église, mais cela ne signifie pas que nous devons cesser de le poursuivre. Il n’en sera pas ainsi pour tous ceux qui seront confirmés, enfants ou adultes, mais il est important qu’il en soit ainsi pour au moins certains qui seront alors les dirigeants de la communauté.

À cette fin, il peut être utile de se faire aider dans la préparation au sacrement par des fidèles laïcs qui ont eu une rencontre personnelle avec le Christ et ont fait une véritable expérience de l’Esprit. Certains disent l’avoir vécu comme un épanouissement en eux du sacrement de Confirmation qu’ils ont reçu étant enfants.

Mais cela ne concerne pas seulement les futurs candidats à la confirmation ; cela nous affecte tous à tout moment. Avec la confirmation et l’onction, nous avons reçu, nous a assuré l’Apôtre, également les arrhes de l’Esprit qu’il appelle ailleurs « les prémices de l’Esprit » (Rm 8, 23). Il faut « dépenser » ce dépôt, profiter de ces prémices, ne pas enterrer sous terre les charismes et les talents reçus.

Saint Paul exhortait son disciple Timothée à « raviver le don de Dieu reçu par l’imposition des mains » (2 Tim 1,6), et le verbe utilisé suggère l’image de celui qui souffle sur le feu pour en raviver la flamme. Voilà une belle étape pour l’année jubilaire ! Retirez les cendres de l’habitude et du désengagement, devenez, comme les relayeurs des Jeux olympiques, porteurs de la flamme de l’Esprit. Que l’Esprit nous aide à faire quelques pas dans cette direction !

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[1] La vérité vous libérera. Catéchisme pour adultes. Libreria Editrice Vaticana 1995, p. 324.

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Salutations

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes venus, de la Guadeloupe et des diocèses de Paris, Belfort-Montbéliard et de Laval. Ravivons-en nous le don de l’Esprit, que nous avons reçu à la confirmation, pour témoigner à nos contemporains, par nos vies, de l’amour de Dieu pour tout homme. Que Dieu vous bénisse.

Mes pensées vont aux jeunes, aux malades, aux personnes âgées et aux jeunes mariés. Nous sommes désormais proches de la solennité de la Toussaint : je vous invite à vivre cet anniversaire de l’année liturgique, au cours duquel l’Église veut nous rappeler un aspect de sa réalité : la gloire céleste des frères qui nous ont précédés sur le chemin. de la vie et qui maintenant, dans la vision du Père, veulent être en communion avec nous pour nous aider à atteindre le but qui nous attend.

Et nous prions pour la paix. La guerre grandit ! Pensons aux pays qui souffrent tant : l’Ukraine tourmentée, la Palestine, Israël, le Myanmar, le Nord-Kivu et de nombreux pays en guerre. Prions pour la paix ! La paix est un don du Saint-Esprit et la guerre est toujours – toujours, toujours – une défaite.

À la guerre, personne ne gagne ; tout le monde est perdant. Prions pour la paix, frères et sœurs. Hier, j’ai vu que 150 innocents ont été mitraillés : qu’est-ce que les enfants ont à voir avec la guerre ? Les familles ? Ce sont les premières victimes. Nous prions pour la paix.

Et ma bénédiction à tous !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Neuvaine avant la fête de la Toussaint 8

En compagnie du Sacré-Cœur de Jésus,

de Sainte Marguerite-Marie Alacoque (Paray Le Monial) du 24 octobre au 1er novembre.

Allons, si possible, à la messe durant la neuvaine et surtout le jour de la Toussaint.
Confession recommandée.

consécration et prélude

Prière du huitième jour

Que regrettez-vous, âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?

Nous regrettons de ne pas avoir suffisamment aimés nos prêtres et notre Église.

Aimez vos prêtres et priez pour eux. Aimez vos évêques et votre Pape, ils sont cadeaux de Dieu pour vous conduire au Paradis.

Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous te supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans ta Gloire, afin qu’elles commencent des maintenant à te bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Cœur de Marie, soyez notre salut.

Notre Père et Je vous Salue Marie. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

***

Témoignage qui nous vient de Russie.

En 1972, un texte fut publié dans une revue clandestine. Il s’agit d’une prière retrouvée dans la poche de la veste d’un soldat, Aleksander Zacepa, composée quelques instants avant la bataille au cours de laquelle il perdit la vie, pendant la seconde guerre mondiale. En voici le texte :

« Écoute, O Dieu ! Je n’ai pas parlé avec toi une seule fois dans ma vie mais aujourd’hui j’ai envie de te faire fête. Tu sais, depuis que je suis tout petit, on m’a toujours dit que tu n’existais pas… et moi, comme un imbécile, j’y ai cru.

Je n’ai jamais contemplé tes œuvres, mais cette nuit, du cratère fait par une grenade, j’ai observé le ciel étoilé, au-dessus de moi. Fasciné par leur scintillement, j’ai soudain compris combien c’est terrible d’avoir été trompé… Je ne sais pas, O Dieu, si tu me donneras la main, mais je te le dis, et tu me comprends…

N’est-ce pas étrange qu’au cœur d’un enfer épouvantable la lumière me soit apparue et que je t’aie découvert ? A part cela, je n’ai rien à te dire. Je suis heureux tout simplement parce que j’ai fait ta connaissance. A minuit nous devons attaquer, mais je n’ai pas peur. Toi, regarde-nous.

C’est le signal ! Je dois partir. J’étais bien avec toi. Je voudrais encore te dire, et tu le sais, que la bataille sera dure : il est possible que cette nuit même je vienne frapper à ta porte. Et même si jusqu’à présent je n’ai pas été ton ami, quand je viendrai, tu me laisseras entrer ?

Mais que se passe-t-il ? Je pleure ?

Mon Dieu, tu vois ce qui m’est arrivé, je ne commence que maintenant à voir clair… A bientôt, mon Dieu, je pars… j’aurai du mal à revenir. Comme c’est étrange, maintenant la mort ne me fait pas peur.»

Père Cantalamessa (Edito in di V. Cattana, Le più belle preghiere del mondo, Mondadori 2006, p. 188).

MOIS DU ROSAIRE – jour 30 – Les cinq Mystères douloureux

MOIS DU ROSAIRE – jour 30 – Les cinq Mystères douloureux

MYSTÈRES DOULOUREUX
MYSTÈRES DOULOUREUX

(Nous les célébrons habituellement le mardi et le vendredi)

C’est encore un des grands avantages de la dévotion du rosaire de donner occasion aux fidèles de méditer fréquemment la passion de notre divin Sauveur.

Cette méditation journalière est un moyen très efficace pour ne pas nous éloigner de Dieu, et pour nous faire faire de grands progrès dans la vertu ; c’est, en outre , un exercice extrêmement agréable à Jésus-Christ, et une pratique très-consolante pour nous.

« Les Évangiles donnent une grande importance aux mystères douloureux du Christ. »

« Depuis toujours la piété chrétienne, spécialement pendant le Carême à travers la pratique du chemin de Croix, s’est arrêtée sur chaque moment de la Passion, comprenant que là se trouve le point culminant de la révélation de l’amour et que là aussi se trouve la source de notre salut. Le Rosaire choisit certains moments de la Passion, incitant la personne qui prie à les fixer avec le regard du cœur et à les revivre. » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Lorsqu’on veut méditer les mystères douloureux , il est bon de se rappeler les vérités suivantes:
1° Qui est Celui qui endure ces tourments ? C’est le Fils de Dieu, c’est celui qui est l’innocence même.
2° Les tourments qu’il a à supporter sont-ils grands ? Ils sont incompréhensibles.
3° Qui l’a fait souffrir ? Ceux pour qui il s’est fait homme, son propre peuple qu’il a comblé de biens.
4° Pour qui et pour quelle cause souffre-t-il ? Pour tous les hommes en général et pour chacun en particulier; et pour une seule cause, à savoir: leur éloignement.
5° Quel est l’amour de celui qui souffre ? Il est infini.
6° Quelles sont les vertus principales qu’il pratique en souffrant ? La douceur, l’humilité, la patience, la force et le zèle.

Il faut s’abandonner aux saintes affections dont il plaira à Dieu de toucher notre cœur, et suivre fidèlement les bonnes résolutions qu’il nous fera la grâce de prendre.

1 Agonie de Jésus au Jardin des Oliviers : Le regret, la contrition de nos péchés (Mt 26, 36-56 et //)

« Le parcours de la méditation s’ouvre sur Gethsémani, où le Christ vit un moment particulièrement angoissant, confronté à la volonté du Père face à laquelle la faiblesse de la chair serait tentée de se rebeller. »

‘À ce moment-là, le Christ se tient dans le lieu de toutes les tentations de l’humanité et face à tous les péchés de l’humanité pour dire au Père: « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne! » (Lc 22, 42 par). Son “oui” efface le “non” de nos premiers parents au jardin d’Eden. » Saint Jean-Paul II – Lettre
apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous Notre-Seigneur dans le jardin des Oliviers, pâle, défait, méconnaissable, le front prosterné contre terre, le Cœur abîmé dans la prière, et le Corps couvert d’une sueur de Sang.

Fruit : La piété et la contrition.

Élévation à Jésus : O Jésus, par quel prodige qui étonne toute la nature humaine, ton infinie Charité, pressée de l’ardeur immense de sauver mon âme, laisse-t-elle échapper cette sueur de Sang, qui perce tes vêtements, ruisselle de ton Corps et humecte la terre !

Ah ! Ce ne sont pas les supplices qui te font succomber au Jardin des Oliviers, c’est ton Amour; ce sont mes éloignements qui te donnent la mort. Je m’en accuse ; je gémis, je frappe ma poitrine, je tremble jusqu’au fond de ma conscience, où je trouve la cause de ta Mort. O Dieu de bonté, viens à mon secours; détruis en moi et arrache le péché.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu dont la Foi sublime ressentit si vivement la cruelle Agonie de Votre Fils, demandez-Lui pour moi une douleur extrême, une contrition parfaite d’avoir été, par mes péchés, une cause trop réelle de Sa tristesse mortelle; et obtenez-moi de Son Amour immense, que cette sueur de Sang pénètre profondément dans mon cœur, pour l’amollir et le sanctifier.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

2 Flagellation de Jésus : mortification de notre corps (Mc 25, 15 et //)

« Ce qu’il doit lui en coûter d’adhérer à la volonté du Père apparaît dans les mystères suivants, la flagellation, le couronnement d’épines, la montée au Calvaire, la mort en croix, par lesquels il est plongé dans la plus grande abjection: Ecce homo!  » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous le Fils de Dieu, traîné de tribunal en tribunal, condamné à l’infâme supplice des esclaves; dépouillé indignement de Ses vêtements, et déchiré à coups de fouet, par des mains impitoyables qui ne font de tout Son Corps qu’une seule plaie toute vive et ensanglantée.

Fruit: La patience et le courage.

Élévation à Jésus : O Divin Jésus, tu t’es livré, volontairement et sans réserve, au roi Hérode qui te traite comme un insensé; au juge inique qui reconnaît et néanmoins condamne ton innocence; aux bourreaux qui t’accablent de coups. Je te suis au milieu de tant de souffrances et d’humiliations endurées pour le Salut de mon âme.

O captif attaché à un infâme poteau, brisé de coups, couvert d’ignominie, quelle douleur assez vive pourrait racheter tant d’outrages ? Couvre-moi de ton Sang, cache-moi dans tes Plaies, pour me délivrer du mal.

Élévation à Marie : O Marie dont le Cœur a si vivement ressenti les coups qui déchiraient la Chair innocente de Votre Divin Fils, obtenez-moi, je Vous en conjure, que ce Sang, destiné à être mon Salut, ne devienne pas ma condamnation; et faites que, loin d’imiter la fausse et lâche politique de Pilate, je ne sacrifie jamais ma conscience à des bienséances ou à des sollicitations contraires à mes devoirs.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

3 Couronnement d’épines : mortification de notre esprit (Mt 27, 27-31 et //)

Représentez-vous l’Homme de Douleur, un-vil manteau de pourpre sur les épaules, un faible roseau à la main, et sur sa tête une couronne d’épines, servant, dans ce pitoyable état, de jouet à une soldatesque brutale et impie, et livré à toute sorte de railleries, de blasphèmes, d’insultes, d’affronts et d’hommages dérisoires et sacrilèges.

Fruit: La mortification et la fuite des plaisirs inutiles.

Élévation à Jésus : O Jésus, Victime humblement dévouée à tous les excès, objet d’outrages sanglants, de  dérision  insolente et de traitements ignomineux, ton vêtement est donc un vil lambeau de pourpre, ton sceptre un frêle roseau, ton diadème une couronne d’épines entrelacées, dont une soldatesque sacrilège émousse dans ta Tête sacrée toutes les pointes, en l’y enfonçant avec un raffinement de cruauté.

O Roi de Gloire ! dans quel état je vois ce Visage autrefois si majestueux, qui ravissait le Ciel et la terre ! Comment oserais-je le contempler sans frémir dans tous mes membres ? Ah ! Pénètre ma chair et mon cœur, de regrets amers, au récit de tes tourments, pour y compatir et expier la part que j’y ai prise par mes offenses réitérées.

Élévation à Marie : O Mère de Douleur, dans quelle tristesse et quelle affliction a dû Vous plonger le spectacle déchirant de Votre Fils couronné d’épines. Quelle angoisse mortelle Vous avez dû ressentir de Ses douleurs inconcevables ?

O abîme d’un Amour immense ! donnez-moi de sentir vivement l’amertume de Votre Douleur, afin que je mêle mes pleurs avec les Vôtres, et que mon amour pour Votre Fils égale désormais l’horreur de mon éloignement.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave terminée par le Gloire au Père.

4 Portement de la Croix : Le courage dans les épreuves; accepter nos peines (Lc 23, 26-30 et //)

« Dans cette abjection se révèle non seulement l’amour de Dieu mais le sens même de l’homme. Ecce homo: qui veut connaître l’homme doit savoir en reconnaître le sens, l’origine et l’accomplissement dans le Christ, Dieu qui s’abaisse par amour « jusqu’à la mort, et à la mort sur une croix » (Ph2,8). »

Représentez-vous Notre-Seigneur portant sur Ses épaules l’infâme instrument de Son Supplice, ramassant toutes Ses forces pour traîner la Croix jusqu’au Calvaire, et laissant partout des traces de Son passage, par le Sang qui coule de Ses plaies dans les rues de Jérusalem et sur toute la voie où Il passe.

Fruit : La compassion.

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur, ce n’était donc pas assez pour toi d’être contraint de marcher, comme un vil criminel, entre deux scélérats; tu dois porter porter toi-même l’infâme instrument de ton Supplice, au milieu des outrages et des imprécations de la multitude, comme pour faire amende honorable des crimes dont tu t’es chargé. Accorde-moi la grâce de porter, comme le Cyrénéen, la Croix avec toi.

O Jésus, j’accepterai désormais, avec joie, des mains de Dieu, les croix qu’il plaira à la Providence de m’envoyer. Combien elles seront douces et légères, en les comparant à la pesanteur de la tienne, Divin Jésus !

Élévation à Marie : O généreuse Mère, qui avec les Saintes Femmes, suiviez Votre Divin Fils, à la trace de Son Sang, je dois, pour suivre Son conseil, pleurer sur moi. sur mes égarements, et sur les maux qui sont la peine du péché.

Mais, pour me préserver des châtiments de la Justice Divine, faites que je sois pénétré, devant Dieu, des plus vifs et des plus sincères sentiments de compassion, de pénitence, de douleur, de reconnaissance et d’amour.

Réciter ensuite la dizaine d »Ave terminée par le Gloire au Père.

5 Crucifiement et Mort de Jésus sur la Croix : Mourir à nous-mêmes (un plus grand amour de Dieu et des hommes) (Jn 19, 17-37 et //)

« Les mystères douloureux conduisent le croyant à revivre la mort de Jésus en se mettant au pied de la croix, près de Marie, pour pénétrer avec elle dans les profondeurs de l’amour de Dieu pour l’homme et pour en sentir toute la force régénératrice. » Saint Jean-Paul II – Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ

Représentez-vous le grand spectacle de la Croix : Jésus Crucifié, ayant les mains et les pieds percés de gros clous, insulté par des bourreaux qui ajoutent aux souffrances les plus atroces, la plus inhumaine ironie. Écoutez les paroles de Jésus en croix, et voyez-Le rendre le dernier soupir.

Fruit : La persévérance.

Élévation à Jésus : O Divin Sauveur crucifié, à la vue de tes Plaies et de tes souffrances inouïes, je suis saisi d’horreur, et je ne puis qu’admirer ton ineffable Charité. Doux et Aimable Jésus, fais que les clous qui t’ ont attaché à la Croix, me tiennent inséparablement attaché à toi ; que le fiel qu’on t’a présenté me dégoûte de ce qui est mondain ; que la lance qui a ouvert ton Cœur, m’y prépare aussi une place.

Je me jette au pied de ta Croix Sainte : que mon cœur soit  purifié et changé entièrement par ton Sang Adorable, ô mon Sauveur.

Élévation à Marie : O Mère de Dieu, de toutes les femmes la plus désolée, qui pourrait exprimer Votre profonde Douleur ? Et quel cœur serait assez dur, assez insensible pour ne pas compatir à Votre affliction ? Ah ! n’oubliez pas que Votre Divin Fils, dans son dernier adieu, nous a tous donnés à Vous en la personne de Saint Jean pour être Vos enfants adoptifs.

O Marie, ma mère, ne permettez pas que j’oublie jamais tout ce que je dois à Jésus, mon aimable Sauveur.

Réciter ensuite la dizaine d’Ave  terminée par le Gloire au Père.

D’après le manuel de Liège 1847

JUSQU’À L’EFFUSION DU SANG

– Toi qui as cru, avec une foi remplie de douleur: durant toute la passion de Gethsémani, de la flagellation, du couronnement d’épines, du portement de Croix; toi qui as cru au pied de la croix sur le Calvaire.

– Toi qui as cru, avec « la foi d’une gloire commen­çante, à la glorification » de ton Fils, à la résurrec­tion, à l’ascension, au jour de la Pentecôte. Toi, dont la foi se réalisait dans l’Assomption: notre Mère, ornée de la couronne de la gloire céleste! C’est ainsi que nous prions « Marie », en récitant le Chapelet.

Nous la remercions d’une manière spéciale pour « la foi des martyrs », pour la foi de toute l’Église au cours des deux derniers siècles.

Nous remercions également pour la foi témoignée « par les missionnaires », dont quelques-uns font partie des martyrs. Et nous disons:

« Bienheureux ceux qui ont cru jusqu’à l’effusion du sang! »

Jean-Paul II, Osservatore Romano 42, 16-10-1984

 

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