MOIS DU ROSAIRE – jour 17 – La dévotion du Rosaire enrichie de l’indulgence et de précieux privilèges (suite)

MOIS DU ROSAIRE – jour 17 – La dévotion du Rosaire enrichie de l’indulgence et de précieux privilèges (suite)

Prier en équipes du Rosaire
Prier en équipes du Rosaire

Après avoir achevé aujourd’hui la nomenclature des faveurs spirituelles accordées aux Confréries du Rosaire, nous nous instruirons sur la doctrine de l’indulgence, afin qu’en en comprenant mieux l’importance et l’utilité, nous pratiquions la dévotion du rosaire dans l’esprit qui doit animer ceux qui le pratiquent.

L’indulgence plénière est propre et applicable aux  moribonds ou agonisants, pour tous ceux qui récitent le rosaire dans le courant de la semaine.

Une indulgence plénière à ceux qui auront reçu les sacrements de Pénitence et d’Eucharistie dans le cours de leur maladie.

Une indulgence plénière à  ceux qui, contrits, s’étant confessés ou résolus de se confesser, mourront tenant le rosaire ou le chapelet, pourvu qu’ils aient récité le rosaire au moins une fois avant leur mort.

Une indulgence plénière à ceux qui, confessés et communié, invoqueront, à l’article de la mort, le saint Nom de Jésus, au moins de cœur, et donneront quelque signe de contrition.

Une indulgence plénière à ceux qui, à l’article de la mort, ayant reçu les sacrements de l’Église, et fait leur profession de foi, réciteront le Salve Regina pour se recommander à la sainte Vierge.

Il résulte que les fidèles ont à réciter le Rosaire une fois par semaine en un ou plusieurs jours, ayant soin de méditer les vingt Mystères que nous connaissons e,t si possible, s’être confessés et avoir communié.

Le plus simple est d’avoir l’intention, en pratiquant la dévotion du Rosaire, de recueillir l’indulgence. Il est aussi conseillé d’en faire l’application aux âmes du purgatoire: rien de plus louable ni de plus digne de la charité chrétienne.

Nous pouvons sans doute maintenant conclure que la dévotion du Rosaire est très excellente, puisqu’elle jouit de tant de faveurs et de l’indulgence de l’Église; qu’elle réunit tous les autres titres et caractères d’une solide dévotion; et que tout concourt pour la faire apprécier dans l’univers entier.

Que cette dévotion soir pratiquée chaque jour avec plus de ferveur, parce que, malgré l’affaiblissement de la foi, on remarque parmi les fidèles une sainte avidité pour recueillir l’indulgence, et que ces faveurs spirituelles contribuent singulièrement à nourrir la piété.

Les fidèles n’ignorent pas qu’il est infiniment important pour nous de faire pénitence de nos péchés en cette vie et par suite d’obtenir l’indulgence, parce que les peines du purgatoire où l’on ne peut plus mériter, sont bien autres que celles qu’on peut endurer sur la terre.

Le trésor de l’Église se compose des mérites surabondants de Jésus-Christ, de la Sainte Vierge et des Saints, qui, n’ayant pas eu d’application, sont comme en dépôt dans le sein de la Miséricorde et de la Justice de Dieu, pour purifier, sanctifier et enrichir ceux qui ont le bonheur d’en connaître le prix et de se les approprier, en remplissant les conditions qui nous sont imposées.

Or, c’est en puisant dans ce précieux trésor que l’Église remet les péchés, par l’absolution qui les efface et justifie le pécheur devant Dieu, en imposant des pénitences satisfactoires, et en faisant l’application des satisfactions surabondantes de Jésus-Christ et des Saints par l’ indulgence.

Chaque fidèle peut sans doute puiser dans le trésor de l’Église et se faire l’application des mérites de Jésus-Christ par des prières particulières, des jeûnes, des aumônes et d’autres bonnes œuvres. C’est ce que Saint Paul appelait accomplir dans sa chair ce qui manque aux souffrances de Jésus-Christ.

Nous pouvons à l’exemple de l’Apôtre, nous faire sans relâche cette application en demeurant unis à Jésus-Christ, en imitant ses vertus, en vivant de Son Esprit; mais cette application sera toujours plus sûre, plus parfaite, plus efficace quand elle nous sera faite au nom de l’Église et en employant les paroles, les pratiques auxquelles elle a attaché une application privilégiée des mérites de notre Divin Sauveur.

Mais, dira-t-on peut-être, comment se persuader qu’une courte prière, une petite pratique de piété puisse compenser une pénitence de plusieurs années, par le moyen de l’indulgence ?

Il Faut répondre que les grâces les plus précieuses et les plus abondantes sont attachées, dans la religion, à des prières et à des pratiques en apparence fort légères. Nous en trouvons la preuve dans les effets du baptême, de la confirmation, de la pénitence, des paroles de la consécration, etc.

Nous sommes trop petits pour être capables de faire de grandes choses, et c’est pour cela, sans doute, que notre divin Maître a voulu ennoblir et diviniser même les plus petites choses, pourvu qu’elles soient faites en son nom et pour l’amour de lui, afin de les rendre dignes de la récompense éternelle qu’il nous prépare. «Celui qui donne un verre d’eau en Mon Nom, dit Jésus-Christ, ne sera pas sans récompense.» (Saint Marc, 9, 40)

Résolution

Si, d’un côté, l’indulgence accordée à la récitation du Rosaire, surtout aux membres des confréries ou équipes de Notre Dame du Rosaire, est multipliée et facile à recueillir, nous devons craindre, de l’autre, de ne pas la recueillir, du moins en entier, à cause du peu de disposition intérieure et d’esprit de pénitence que nous apportons en pratiquant cette dévotion.

Prenons donc la résolution de faire en sorte que cette indulgence contribue à nourrir en nous la piété et l’esprit de pénitence, but que l’Église se propose en l’accordant, et qui a été celui de Saint Dominique en établissant cette pratique après y avoir été porté par la Sainte Vierge.

Prière

Plus nous apprenons à connaître l’intention de l’Église dans la concession de l’indulgence, plus nous apprécions, Seigneur, l’ineffable faveur que tu as faite à tes serviteurs et servantes par l’institution du Rosaire et des privilèges que tu as inspiré à ton Église d’attacher à cette belle et sainte pratique de dévotion.

Trop longtemps, Seigneur, nous l’avons négligée; ou nous l’avons du moins remplie sans en connaître l’excellence; il n’en sera plus ainsi désormais; nous l’espérons de ta divine grâce et par l’intercession de Marie. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

COMME LES APÔTRES AU CÉNACLE

Le Rosaire est la prière par laquelle nous tâchons, en répétant le salut de l’Ange à Marie, de tirer de la méditation de la Très Sainte Vierge nos considéra­tions sur le mystère de la rédemption. Sa réflexion — commencée au moment de l’annonciation — continue dans- la gloire de l’assomption.

Dans l’éternité, Marie profondément immergée dans le mystère du Père, du Fils et de l’Esprit, «s’unit» en tant que notre Mère à la prière de ceux qui tiennent à la salutation de l’Ange et l’expriment dans la récita­tion du Rosaire.

Dans cette prière « nous nous unissons à Elle comme les apôtres » rassemblés au Cénacle après l’Ascension. L’auteur des Actes des Apôtres après avoir cité par leur nom les différents apôtres — écrit: «Tous d’un même cœur étaient assidus à la prière avec quelques femmes dont Marie, Mère de Jésus et avec ses frères.»
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983

Saint Ignace, évêque d’Antioche, martyr

Saint Ignace, évêque d’Antioche, martyr

Saint Ignace, évêque d'Antioche
Saint Ignace, évêque d’Antioche

Aujourd’hui, nous parlons de saint Ignace, qui a été le troisième Évêque d’Antioche, de 70 à 107, date de son martyre. A cette époque, Rome, Alexandrie et Antioche étaient les trois grandes métropoles  de  l’empire  romain. Le Concile de Nicée parle de trois « primats »:  celui de Rome, mais Alexandrie et Antioche également participent, d’une certaine manière, à un « primat ».

Saint Ignace était Évêque d’Antioche, qui se trouve aujourd’hui en Turquie. Là, à Antioche, comme nous l’apprenons des Actes des Apôtres, se développa une communauté chrétienne florissante:  le premier Évêque fut l’apôtre Pierre – c’est ce que nous rapporte la tradition – et là, « pour la première fois, les disciples reçurent le nom de chrétiens » (Ac 11, 26).

Eusèbe de Césarée, un historien du IV siècle, consacre un chapitre entier de son Histoire ecclésiastique à la vie et à l’œuvre littéraire d’Ignace (3, 36). « De Syrie », écrit-il, « Ignace fut envoyé à Rome pour être livré en pâture aux bêtes sauvages, à cause du témoignage qu’il avait rendu du Christ.

En accomplissant son voyage à travers l’Asie, sous la surveillance sévère des gardes » (qu’il appelle les « dix léopards » dans sa Lettre aux Romains, 5, 1), « dans toutes les villes où il s’arrêtait, à travers des prédications et des avertissements, il renforçait les Eglises; et surtout, il exhortait, avec la plus grande vigueur, à se garder des hérésies, qui commençaient alors à se multiplier, et recommandait de ne pas se détacher de la tradition apostolique ».

La première étape du voyage d’Ignace vers le martyre fut la ville de Smyrne, où était Évêque saint Polycarpe, disciple de saint Jean. Ici, Ignace écrivit quatre lettres, respectivement  aux  Églises  d’Éphèse, de Magnésie, de Tralles et de Rome.

« Parti de Smyrne », poursuit Eusèbe « Ignace arriva à Troade, et de là, envoya de nouvelles lettres »:  deux aux Eglises de Philadelphie et de Smyrne, et une à l’Evêque Polycarpe. Eusèbe complète ainsi la liste des lettres, qui nous sont parvenues de l’Église du premier siècle comme un trésor précieux.

En lisant ces textes, on sent la fraîcheur de la foi de la génération qui avait encore connu les Apôtres. On perçoit également dans ces lettres l’amour ardent d’un saint. Enfin, de Troade, le martyr arriva à Rome où, dans l’amphithéâtre Flavien, il fut livré aux bêtes féroces.

Aucun Père de l’Église n’a exprimé avec autant d’intensité qu’Ignace l’ardent désir d’union avec le Christ et de vie en Lui. C’est pourquoi nous avons lu le passage de l’Évangile sur la vigne qui, selon l’Évangile de Jean, est Jésus. En réalité, en Ignace confluent deux « courants » spirituels:  celui de Paul, entièrement tendu vers l’union avec le Christ, et celui de Jean, concentré sur la vie en Lui.

A leur tour, ces deux courants débouchent sur l’imitation du Christ, proclamé plusieurs fois par Ignace comme « mon » ou « notre Dieu ». Ainsi, Ignace supplie les chrétiens de Rome de ne pas empêcher son martyre, car il est impatient d’être « uni au Christ ».

Et il explique:  « Il est beau pour moi de mourir en allant vers (eis) Jésus Christ, plutôt que de régner jusqu’aux confins de la terre. Je le cherche lui, qui est mort pour moi, je le veux lui, qui est ressuscité pour moi… Laissez-moi imiter la Passion de mon Dieu! » (Romains 5, 6).

On peut saisir dans ces expressions ardentes d’amour le « réalisme » christologique prononcé, typique de l’Église d’Antioche, plus que jamais attentive à l’incarnation du Fils de Dieu et à son humanité véritable et concrète:  Jésus Christ, écrit Ignace aux Smyrniotes, « est réellement de la  souche  de  David », « il  est  réellement né d’une vierge », « il fut réellement cloué pour nous » (1, 1).

L’irrésistible aspiration d’Ignace vers l’union au Christ donne naissance à une véritable « mystique de l’unité ». Lui-même se définit comme « un homme auquel est confié le devoir de l’unité » (Philadelphiens, 8, 1). Pour Ignace, l’unité est avant tout une prérogative de Dieu qui, existant dans trois personnes, est Un dans l’unité absolue.

Il répète souvent que Dieu est unité, et que ce n’est qu’en Dieu que celle-ci se trouve à  l’état  pur  et originel. L’unité à réaliser sur cette terre de la part des chrétiens n’est qu’une imitation, la plus conforme possible à l’archétype divin. De cette façon, Ignace arrive à élaborer une vision de l’Église qui rappelle de près certaines des expressions de la Lettre aux Corinthiens de Clément l’Évêque de Rome.

« Il est bon pour vous », écrit-il par exemple aux chrétiens d’Éphèse, « de procéder ensemble en accord avec la pensée de l’Evêque, chose que vous faites déjà. En effet, votre collège des prêtres, à juste titre célèbre, digne de Dieu, est si harmonieusement uni à l’Évêque comme les cordes à la cithare. C’est pourquoi Jésus Christ est chanté dans votre concorde et dans votre amour symphonique.

Et ainsi, un par un, vous devenez un chœur, afin que dans la symphonie de la concorde, après avoir pris le ton de Dieu dans l’unité, vous chantiez d’une seule voix » (4, 1-2). Et après avoir recommandé aux Smyrniotes de ne « rien entreprendre qui concerne l’Église sans l’évêque » (8, 1) », confie à Polycarpe:

« J’offre ma vie pour ceux qui sont soumis à l’Évêque, aux prêtres et aux diacres. Puissé-je avec eux être uni à Dieu. Travaillez ensemble les uns pour les autres, luttez ensemble, courez ensemble, souffrez ensemble, dormez et veillez ensemble comme administrateurs de Dieu, ses assesseurs et ses serviteurs. Cherchez à plaire à Celui pour lequel vous militez et dont vous recevez la récompense. Qu’aucun de nous ne soit jamais surpris déserteur. Que votre baptême demeure comme un bouclier, la foi comme un casque, la charité comme une lance, la patience comme une armure » (6, 1-2).

D’une manière générale, on peut percevoir dans les Lettres d’Ignace une sorte de dialectique constante et féconde entre les deux aspects caractéristiques de la vie chrétienne:  d’une part, la structure hiérarchique de la communauté ecclésiale, et de l’autre, l’unité fondamentale qui lie entre eux les fidèles dans le Christ. Par conséquent, les rôles ne peuvent pas s’opposer.

Au contraire, l’insistance sur la communauté des croyants entre eux et avec leurs pasteurs est continuellement reformulée à travers des images et des analogies éloquentes:  la cithare, la corde, l’intonation, le concert, la symphonie. La responsabilité particulière des Evêques, des prêtres et des diacres dans l’édification de la communauté est évidente.

C’est d’abord pour eux que vaut l’invitation à l’amour et à l’unité. « Ne soyez qu’un », écrit Ignace aux Magnésiens, en reprenant la prière de Jésus lors de la Dernière Cène:  « Une seule supplique, un seul esprit, une seule espérance dans l’amour; accourez tous à Jésus Christ comme à l’unique temple de Dieu, comme à l’unique autel; il est un, et procédant du Père unique, il est demeuré uni à Lui, et il est retourné à Lui dans l’unité » (7, 1-2).

Ignace, le premier dans la littérature chrétienne, attribue à l’Église l’adjectif de « catholique », c’est-à-dire « universelle »:  « Là où est Jésus Christ », affirme-t-il, « là est l’église catholique » (Smyrn. 8, 2). E

t c’est précisément dans le service d’unité à l’Église catholique que la communauté chrétienne de Rome exerce une sorte de primat dans l’amour:  « A Rome, celle-ci préside, digne de Dieu, vénérable, digne d’être  appelée  bienheureuse… Elle préside à la charité, qui reçoit du Christ  la loi et porte le nom du Père » (Romains, prologue).

Comme on le voit, Ignace est véritablement le « docteur de l’unité »:  unité de Dieu et unité du Christ (au mépris des diverses hérésies qui commençaient à circuler et divisaient l’homme et Dieu dans le Christ), unité de l’Église, unité des fidèles « dans la foi et dans la charité, par rapport auxquelles il n’y a rien de plus excellent » (Smyrn. 6, 1).

En définitive, le « réalisme » d’Ignace invite les fidèles d’hier et d’aujourd’hui, il nous invite tous à une synthèse progressive entre la configuration au Christ (union avec lui, vie en lui) et le dévouement à son Église (unité avec l’Évêque, service généreux de la communauté et du monde).

Bref, il faut parvenir à une synthèse entre communion de l’Église à l’intérieur d’elle-même et mission proclamation de l’Évangile pour les autres, jusqu’à ce que, à travers une dimension, l’autre parle, et que les croyants soient toujours davantage « dans la possession de l’esprit indivis, qui est Jésus Christ lui-même » (Magn. 15).

En  implorant du Seigneur cette « grâce de l’unité », et dans la conviction de présider à la charité de toute l’Église (cf. Romains, prologue), je vous adresse le même souhait que celui qui conclut la lettre d’Ignace aux chrétiens de Tralles:  « Aimez-vous l’un l’autre avec un cœur non divisé. Mon esprit s’offre en sacrifice pour vous, non seulement à présent, mais également lorsqu’il aura rejoint Dieu… Dans le Christ, puissiez-vous être trouvés sans tache » (13).

Et nous prions afin que le Seigneur nous aide à atteindre cette unité et à être enfin trouvés sans tache, car c’est l’amour qui purifie les âmes.

BENOÎT XVI – AUDIENCE GÉNÉRALE Mercredi 14 mars 2007  sur Saint Ignace d’Antioche

© Copyright 2007 – Libreria Editrice Vaticana

MOIS DU ROSAIRE – jour 16 – La dévotion du Rosaire enrichie de l’indulgence et de précieux privilèges

MOIS DU ROSAIRE – jour 16 – La dévotion du Rosaire enrichie de l’indulgence et de précieux privilèges

Si l’excellence d’une dévotion doit être appréciée d’après les faveurs que l’Église lui a prodiguées, pour la propager et en encourager la pratique, il faut avouer que la dévotion du Rosaire doit être d’un grand prix à ses yeux, puisqu’elle a été enrichie de l »indulgence et de si précieux privilèges, qu’elle ne le cède en ce point à aucune autre dévotion.

Rosace - Rosaire
Rosace – Rosaire

Ces faveurs ont été si extraordinaire, que ceux qui ne connaissent ni l’esprit de l’Église, ni le but ou le motif de l’indulgence, en ont pris occasion de taxer les papes de prodigalité.

Les fidèles éclairés n’en jugent pas de même: ils savent que l’Église a étendu ou augmenté l’ indulgence du Rosaire, selon les lieux et les circonstances, selon les besoins et les différents genres de bonnes œuvres, mais surtout pour propager l’instruction et la connaissance des mystères chrétiens, accroître la piété dans le cœur des fidèles, et maintenir la pureté des mœurs.

Voici d’abord l’Indulgence du Rosaire commune à tous les fidèles qui le récitent en méditant les 20 Mystères du Rosaire; en outre, la méditation des Mystères est essentielle pour l’indulgence; le pape Benoît XIII n’en dispense que les personnes qui, par défaut d’intelligence seraient tout à fait incapables de faire cette méditation; pour celles-là, il suffit qu’elles récitent le rosaire avec dévotion.

Soit qu’on récite le rosaire entier, c’est-à-dire 20 dizaines, soit qu’on n’en récite que le quart, c’est-à-dire 5 dizaines. Il est accordé l’indulgence plénière à tous les fidèles qui réciteront chaque jour le chapelet, le jour de l’année à leur choix, où s’étant confessés et ayant communié, ils prieront pour les besoins de l’Église.

L’indulgence accordée aux consœurs ou confrères du Rosaire est perpétuelle et applicable aux morts.

Pour les fêtes de la sainte Vierge, l’indulgence plénière leur est accordée, s’étant confessés ou résolus de se confesser au temps prescrit par l’Église, y joignant la communion et des prières d’usage, à savoir: pour la Purification,  l’Annonciation,  la Visitation,  l’Assomption, la Nativité, la Conception et la Présentation; et aussi pour la fête du rosaire, 7 octobre, aux grandes fêtes, Noël, Pâques, la Pentecôte, l’Assomption et la Toussaint.

Enfin, Benoît XIII a accordé au Rosaire le même privilège spécial que Clément XI avait accordé aux Chapelets de Sainte Brigide, c’est-à-dire l’indulgence plénière au jour de l’année, à leur choix, à tous les fidèles qui réciteront, tous les jours de l’année, au moins la 4e partie du rosaire (de nos jours), c’est-à-dire 5 dizaines et qui, s’étant confessés, communieront le même jour.

De plus, il a accordé au Rosaire le privilège accordé aux Chapelets de sainte Brigide, soit qu’on le récite en entier soit seulement en partie, c’est-à-dire 6 dizaines.

Résolution

Après avoir vu l’indulgence accordée au Rosaire, ne devons-nous pas prendre la résolution d’aimer et de pratiquer de plus en plus cette dévotion, mais surtout d’y mettre toute l’attention, toute la ferveur nécessaires pour que cette indulgence nous soit appliquée. Il suffit que nous ayons l’intention de l’obtenir en récitant le rosaire avec la méditation des mystères.

Prière

O Dieu de bonté, qui as donné à ton Église le pouvoir de remettre les peines dues au péché, nous te rendons d’humbles actions de grâces pour ce bienfait, et en particulier pour l’indulgence accordée à la récitation du Rosaire et aux confréries ou équipes formées en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire.

Puissions-nous en profiter, afin qu’au sortir de ce monde tu nous accordes ton pardon. Nous te demandons cette grâce au Nom de Jésus, le Christ, notre Seigneur. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

SON RÈGNE N’AURA PAS DE FIN

En même temps l’Archange annonçait que « son règne n’aurait pas de fin ».

Par les paroles du salut angélique à Marie commen­cent à se révéler « tous les mystères » en lesquels s’accomplira la rédemption du monde: mystères joyeux, douloureux et glorieux comme il advient avec le Rosaire.

Marie, qui « se demandait ce que signifiait cette salutation » semble « entrer » dans tous ces mystè­res et nous y introduire nous aussi.

Elle « nous introduit » dans les mystères du Christ, et en même temps dans nos propres mystères. Son acte de méditation au moment de l’annonciation « ouvre la voie à nos méditations » durant la récita­tion du Rosaire et grâce à celui-ci.
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983

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