Sainte Marguerite Marie et la Vierge Marie

Sainte Marguerite-Marie Alacoque
Visitandine à Paray-le-Monial (+ 1690)

Sainte Marguerite Marie Alaquoque - Visitation de Moulins
Sainte Marguerite Marie Alaquoque – Visitation de Moulins

Elle est née, le 22 juillet 1647, en Bourgogne  Elle devient orpheline alors qu’elle a douze ans et ses tantes qui gèrent la famille font d’elle un véritable souffre-douleur. A 24 ans, elle peut enfin réaliser sa vocation: répondre à l’amour intense de Dieu.

Les grâces mystiques qui accompagnent ses épreuves culminent en 1673 dans plusieurs visions du Christ: Voici le cœur qui a tant aimé les hommes jusqu’à s’épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour.

Guidée par le Saint jésuite Claude de La Colombière, elle parviendra à promouvoir le culte du Sacré-Cœur d’abord dans son monastère de la Visitation, puis dans toute l’Église Catholique latine. Elle meurt le 17 octobre 1690.

Après quatre années de grave maladie durant son enfance, Marguerite fut guérie par l’intercession de Marie. Pour  remercier, le jour de sa confirmation, elle ajouta alors le nom de « Marie » à « Marguerite ».

A ce propos, voici ce qu’elle écrit: « J’allais à elle avec tant de confiance qu’il me semblait n’avoir rien à craindre sous sa protection maternelle. Je me consacrai à Elle pour être à jamais son esclave, la suppliant de ne pas me refuser en cette qualité. Je lui parlais comme une enfant, avec simplicité, tout comme à ma bonne Mère pour laquelle je me sentais pressé dès lors d’un amour tendre. Si je suis entrée à la Visitation, c’est que j’étais attirée par le nom tout aimable de Marie. Je sentais que c’était là ce que je cherchais. »

Religieuse, elle tombe malade, et c’est encore la Vierge Marie qui la guérit. La sainte Vierge apparut à Marguerite-Marie,  l’entretint longtemps et lui dit : « Prends courage, ma chère fille, dans la santé que je te donne de la part de mon divin [Fils], car [tu as] encore un long et pénible chemin à faire, toujours dessus la croix, percée de clous et d’épines, et déchirée de fouets ; mais ne crains rien, je ne t’abandonnerai et te promets ma protection. »

le temps consacré à Dieu allège les cœurs et sauve du mal

le temps consacré à Dieu allège les cœurs et sauve du mal

Dans sa catéchèse délivrée place Saint-Pierre dimanche 15 octobre, le Pape a détaillé la relation de paternité et de filiation que Dieu «propose, et jamais n’impose», s’appuyant sur l’Évangile du jour selon Matthieu (Mt 22, 1-14), centré sur la parabole du roi préparant les noces pour son fils. «Dieu est très respectueux de la liberté.»

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 15 octobre 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

L’Évangile d’aujourd’hui nous parle d’un roi qui prépare un banquet de noces pour son fils (voir Mt 22, 1-14). C’est un homme puissant, mais c’est avant tout un père généreux, qui vous invite à partager sa joie. Il révèle notamment la bonté de son cœur dans le fait qu’il ne force personne, mais invite tout le monde, même si cette façon de faire l’expose à la possibilité d’un rejet.

Notons : préparez un banquet, offrant une occasion gratuite de se retrouver et de faire la fête. C’est ce que Dieu nous prépare : un banquet, pour être en communion avec Lui et les uns avec les autres. Et nous sommes donc tous les invités de Dieu, mais un banquet de noces demande du temps et de l’implication de notre part, il faut un « oui » : pour y aller, y aller à l’invitation du Seigneur, Il invite mais nous laisse libres.

C’est le type de relation que nous propose le Père : il nous appelle à être avec Lui, nous laissant la possibilité d’accepter ou de ne pas accepter. Il ne nous propose pas une relation de sujétion, mais de paternité et de filiation, qui est nécessairement conditionnée par notre libre assentiment.

Dieu est très respectueux de la liberté, très respectueux. Saint Augustin utilise à ce propos une très belle expression en disant : « Dieu, qui vous a créé sans vous, ne peut vous sauver sans vous » (Sermo CLXIX, 13). Et certainement pas parce qu’il n’en a pas la capacité – il est tout-puissant ! – mais parce que, étant amour, il respecte pleinement notre liberté. Dieu se propose, il ne s’impose jamais.

Nous revenons ainsi à la parabole : le roi – dit le texte – « envoya ses serviteurs appeler les invités aux noces, mais ils ne voulurent pas venir » (v. 3). Voilà le drame de l’histoire : le « non » à Dieu. Mais pourquoi les hommes refusent-ils son invitation ? Était-ce peut-être une invitation désagréable ? Non, et pourtant – dit l’Évangile – « ils ne s’en souciaient pas et allaient les uns dans leurs champs, les autres à leurs affaires » (v. 5).

Ils s’en moquent, parce qu’ils pensent à leurs propres affaires. Et ce roi qui est père, Dieu, que fait-il ? Il n’abandonne pas, il continue d’inviter, voire élargit l’invitation jusqu’à trouver quelqu’un qui l’accepte, parmi les pauvres. Parmi eux, qui savent qu’ils n’ont pas grand-chose d’autre, beaucoup viennent, au point de remplir la salle (voir vv. 8-10).

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Frères et sœurs, combien de fois ne prêtons-nous pas attention à l’invitation de Dieu parce que nous sommes occupés à penser à nos propres affaires ! Nous avons souvent du mal à avoir notre propre temps libre, mais aujourd’hui Jésus nous invite à trouver le temps qui libère : le temps à consacrer à Dieu, qui allège notre cœur et guérit notre cœur, qui augmente la paix, la confiance et la joie en nous, ce qu’il nous sauve du mal, de la solitude et de la perte de sens.

Cela vaut la peine, car c’est agréable d’être avec le Seigneur, de lui faire de la place. Où? Dans la messe, dans l’écoute de la Parole, dans la prière et aussi dans la charité, car en aidant ceux qui sont faibles ou pauvres, en compagnie de ceux qui sont seuls, en écoutant ceux qui demandent de l’attention, en consolant ceux qui souffrent, vous êtes avec le Seigneur, qui est présent en celui qui est dans le besoin.

Beaucoup, cependant, pensent que ces choses sont une « perte de temps », et c’est pourquoi ils s’enferment dans leur monde privé ; et c’est triste. Et cela génère de la tristesse. Combien de cœurs tristes ! Pour cette raison, parce qu’ils sont fermés.

Demandons-nous alors : comment puis-je répondre aux invitations de Dieu ? Quelle place est-ce que je lui laisse dans mes journées ? La qualité de ma vie dépend-elle de mon travail et de mon temps libre ou de mon amour pour le Seigneur et pour mes frères, en particulier ceux qui en ont le plus besoin ?

Que Marie, qui par un « oui » a fait place à Dieu, nous aide à ne pas être sourds à ses invitations.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je continue de suivre avec une grande douleur ce qui se passe en Israël et en Palestine. Je pense aux nombreux…, notamment aux plus petits et aux personnes âgées. Je renouvelle l’appel à la libération des otages et je demande vivement que les enfants, les malades, les personnes âgées, les femmes et tous les civils ne soient pas victimes du conflit.

Le droit humanitaire doit être respecté, notamment à Gaza, où il est urgent et nécessaire de garantir des couloirs humanitaires et d’aider l’ensemble de la population. Frères et sœurs, beaucoup sont déjà morts. S’il vous plaît, plus aucun sang innocent ne sera versé, ni en Terre Sainte, ni en Ukraine, ni ailleurs ! Assez! Les guerres sont toujours une défaite, toujours !

La prière est la force douce et sainte pour s’opposer à la force diabolique de la haine, du terrorisme et de la guerre. J’invite tous les croyants à rejoindre l’Église en Terre Sainte et à consacrer le mardi 17 octobre prochain à la prière et au jeûne. Et maintenant prions Notre-Dame [Je vous salue Marie].

Mon inquiétude face à la crise au Haut-Karabakh n’a pas diminué. Outre la situation humanitaire des personnes déplacées, qui est grave, je voudrais également lancer un appel particulier en faveur de la protection des monastères et des lieux de culte de la région.

J’espère qu’à partir des autorités et de tous les habitants, ils pourront être respectés et protégés dans le cadre de la culture locale, expression de foi et signe d’une fraternité qui nous permet de vivre ensemble dans la différence

Aujourd’hui est publiée une Exhortation apostolique sur sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, intitulée « C’est la confiance » : en effet, comme l’a témoigné cette grande sainte et Docteur de l’Église, la confiance dans l’amour miséricordieux de Dieu est le chemin qui nous amène au cœur du Seigneur et de son Évangile.

J’exprime ma proximité avec la communauté juive de Rome, qui commémore demain le quatre-vingtième anniversaire de la rafle nazie.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreuses fêtes du monde.

Je salue les plus de 400 jeunes missionnaires de Nuovi Orizzonti et d’autres associations et communautés, qui depuis hier jusqu’à dimanche prochain sont engagés dans la « Mission de rue » ici à Rome, en se rendant dans les lieux de rassemblement des jeunes , donner les écoles, donner les hôpitaux, donner les prisons et donner aux rues pour annonceur la joie de l’Évangile Ils sont bons!

Nous les soutenons par la prière dans leur engagement à écouter le cri de nombreux jeunes et de nombreuses personnes en manque d’amour. Je regarde les drapeaux de l’Ukraine, n’oublions pas l’Ukraine tourmentée.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Avec Marie, Reine des Missions

Avec Marie, Reine des Missions

Reine des Missions - Chapelle rue du Bac Paris

Du dimanche 15 au dimanche 22 octobre se déroule la Semaine Missionnaire Mondiale. Le thème retenu est « Cœurs brûlants, tous en chemin» (Actes 1, 8).

PRIÈRE POUR LA SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE
Ô Seigneur Jésus,
Comme les disciples d’Emmaüs,
Nous sommes tentés par le découragement.
Viens nous rejoindre et marcher avec nous.
Sèche nos larmes, réchauffe nos cœurs,
Relève ceux qui sont affligés, guéris les blessés,
Soulage les malades, réconforte les foyers.
Donne-nous la grâce d’une plus grande foi en ton Eucharistie,
Que nous puissions sentir ton amour immense, ardent,
Par toute la terre, proclamer ta Bonne Nouvelle : « Jésus est ressuscité I II est vivant !
Et que nos cœurs devenus brûlants nous poussent sur les chemins,
Nous l’avons vu et nous vous l’annonçons ! » Amen

Savez-vous que Pie XI a choisi il y a 88 ans en 1935 la Vierge au Globe de la Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse (140 rue du Bac) comme « Reine des Missions«  ?

En cette Semaine Missionnaire Mondiale, comme associés de la Médaille Miraculeuse,  il est bon de nous tourner vers la Sainte Mère pour qu’elle nous accompagne sur le chemin de la Mission demandée par son Fils Jésus en nous aidant, par exemple, de la belle page qui suit :

Allons logiquement, à travers les étapes de l’Incarnation et de la Rédemption, à MARIE notre Mère, et, comme conséquence, à notre vie avec Elle, par Elle, en Elle, jusqu’aux sommets de l’union mystique.

Exposer de telles vérités, c’est louer MARIE de la louange la plus excellente, celle de l’Église, chantant à la gloire de sa Reine, l’hymne incomparable de sa théologie mariale.

C’est pourquoi je veux, à mon tour, me faire l’écho de ce que chante l’Église, dans ces communautés grecques d’Orient, qui ont évolué et se sont enrichies dans l’Unité catholique. Vous y toucherez du doigt, combien la doctrine de la Médiation, particulièrement chère aux fidèles d’Occident, est un bien commun de la grande famille catholique.

Très significatives, par exemple, ces laudes de l’hymne Acathyste, où apparaît, fortement marqué sous les expressions poétiques, le double balancement, si l’on peut dire, de la Médiation :

« Salut, ô bienveillance de Dieu envers les hommes; salut, ô présence des hommes près de Dieu !
« Salut, ô échelle céleste par laquelle Dieu est descendu; salut, ô pont qui porte ceux de la terre vers les rives du Ciel ! »

Et quelle assurance, quelle foi en la puissance d’intercession de MARIE, manifeste cette strophe de l’Official marial byzantin :

« Reine, et Mère du Sauveur, reçois les prières de ceux qui te sollicitent, si indignes qu’ils soient, pour que tu interviennes auprès de Celui qui est né de Toi : ô Reine du monde, sois-en la Médiatrice…
« O Très-Glorieuse, toujours Vierge, ô bénie Mère de Dieu, introduis ma prière auprès de ton Fils et notre Dieu, et DEMANDE-LUI QU’IL SAUVE, PAR TOI, NOS ÂMES. »

Mais entendez, dans le Kontakion pour Noël, de Romanos, la Vierge-Mère Elle-même, rappeler à son Fils le rôle qu’il lui a départi pour le salut de tous :

« Je ne suis pas simplement ta Mère, ô Fils compatissant, ni ne T’allaite seulement, Toi le dispensateur du lait : mais, POUR TOUTE CRÉATURE, je suis CELLE QUI T’IMPLORE; Tu as voulu que je fusse DE MA RACE TOUT ENTIÈRE LA PAROLE ET LA GLOIRE. »

« Car c’est A MOI QUE REVIENT D’ÊTRE POUR TOUT TON UNIVERS, UN REMPART ET UN SOUTIEN; c’est à moi que vont les yeux de ceux qui furent chassés de ton Paradis, jadis, accorde-leur, qu’un jour vienne, où ils apprendront à connaître ceci : que PAR MOI TU ES NÉ, petit enfant nouveau. Dieu avant les siècles. Sauve le monde, ô Sauveur ! C’est pour cela que tu viens parmi nous. Étends sur toutes choses, ton règne. »

+ Mgr Raymondos, évêque titulaire de Cariopolis

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