MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS TRENTIÈME JOUR

Les trois Cœurs

Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph
Sainte Famille de Jésus, Marie, Joseph

Terminons nos saints exercices par une méditation sur les merveilles des Cœurs de Jésus, de Marie et de saint Joseph. Quel triple fond de perfections et de richesses !

— Cœurs étroitement unis : voyez-les, à Bethléem, en Égypte,  à Nazareth ; ils avaient absolument les mêmes pensées et les mêmes sentiments ; les mêmes goûts et les mêmes aspirations. Oh ! non, il n’y eut jamais, il ne pourra jamais y avoir entre trois cœurs une intelligence aussi parfaite, une sympathie plus profonde, une ressemblance aussi absolue.

S’il est dit des premiers chrétiens qu’ils n’avaient qu’un cœur et qu’une âme. Combien  plus doit-on le dire du Fils unique de Marie, de sa très sainte Mère et de son tendre Père nourricier ! Ils étaient consommés en une sorte d’unité.

— Cœurs très-parfaits. Celui de Jésus est le Cœur d’un Dieu, le tabernacle où réside la majesté du Très-Haut. Celui de Marie est le berceau d’amour où un Dieu-Enfant reposait, et la source pure et féconde où il puisa la vie. Et le Cœur de Joseph, que de vertus, que de mérites, que de perfections ne dut-il pas acquérir durant les trente années de contact et de vie intime avec le Cœur de Jésus ? Il pouvait dire à la lettre ce que les âmes ferventes aiment à répéter :

Je possède en tout temps et j’emporte en tout lieu
Et le Dieu de mon cœur, et le Cœur de mon Dieu.

Enfin, Cœurs très-aimants : ils ont chéri Dieu plus que tous les Saints ensemble, ils nous aiment aussi plus
que tous nos parents et nos amis de la terre, plus que tous les élus du Ciel, personne n’est exclu, riche ou pauvre, juste ou pécheur, chacun de nous a une Place dans ces Cœurs brûlants de charité.

Ils nous aiment dans nos joies et nos tristesses, dans nos triomphes et dans nos larmes ; ils nous aiment tendrement, ils nous aiment toujours, à la vie et à la mort.

Ce que Dieu a uni, dit le Sauveur, gardons-nous de le séparer. Dans son plan divin, Dieu ayant intimement uni les Cœurs de Jésus, de Marie et de Joseph, ne les séparons jamais dans notre amour. En adorant le Sacré-Cœur de Jésus, vénérons et bénissons les saints Cœurs de sa Mère et de son Père nourricier.

Puisqu’ils nous aiment tendrement, invoquons-les avec confiance et disons souvent :

Jésus, doux et humble de Cœur, prends pitié de nous.
Cœur immaculé de Marie, Cœur semblable au Cœur de Jésus, priez pour nous ;

Cœur de Joseph, toujours fidèle à Jésus et à Marie, intercédez pour nous.

Et quand arrivera pour nous ce moment suprême où l’âme passe de cette demeure de boue aux demeures
éternelles, que nos dernières paroles soient ces Noms chers à la bouche et au cœur : Jésus! Marie! Joseph!

PRIÈRE

Jésus, Marie, Joseph, je vous donne mon cœur, mon esprit et ma vie.
Jésus, Marie, Joseph, soyez mes défenseurs durant mon agonie.
Jésus, Marie, Joseph, que doucement j’expire en votre compagnie. Ainsi-soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Consécration aux trois Saints Cœurs

Sacré-Cœur de Jésus transpercé par Amour pour moi et pour nous tous,
Cœur Immaculé de Marie embrasé par la même flamme d’Amour,
Cœur très Chaste de Saint-Joseph, « notre Père protecteur »,
je m’abandonne à vous.
Je vous consacre en ce jour mon esprit, mes paroles, mon corps, mon cœur et mon âme.
Je vous consacre ma famille afin que s’accomplisse à travers moi et tous les miens en ce jour Votre Sainte Volonté. Amen !

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-NEUVIÈME JOUR

La Communion Réparatrice

 

Francisco Ribalta - communion de sainte Catherine de Sienne XVIIe siècle musée du Hiéron Paray-le-Monial
Francisco Ribalta – communion de sainte Catherine de Sienne XVIIe siècle musée du Hiéron Paray-le-Monial

À la moitié du XIXe siècle, prenait naissance, au diocèse d’Avignon, une œuvre providentielle, appelée la Communion Réparatrice.

Accueillie avec empressement par la piété des fidèles, recommandée par la plupart des évêques de France, elle a été portée à la connaissance du Souverain Pontife Pie IX, qui a daigné l’approuver avec une bienveillance marquée, et l’enrichir de précieuses indulgences. « La Communion Réparatrice, a-t-il dit, est une œuvre divine, destinée à sauver la société. »

— Elle a compté  plus de cent mille associés. Réunis par sections de sept membres, pour communier une fois la semaine, au jour qu’ils avaient choisi, les pieux associés ont offert au Roi des rois, caché sous les voiles eucharistiques, le tribut d’hommages et d’adorations que tant d’ingrats lui refusent pour réparer les outrages faits à sa grandeur et à son amour.

Ils sont venus faire l’office de consolateurs auprès de Celui qui est lui-même le Consolateur de tous les affligés. Leur mission ne se bornait pas là : imitateurs de la Charité  de leur divin Maître, ils se sont fait auprès de lui les médiateurs des coupables ; ils ont plaidé leur cause et se sont offerts à lui comme victimes d’expiation pour obtenir leur conversion et leur salut.

Ils ont donc été  vraiment apôtres et médiateurs, et, en détournant de la tête des coupables les coups de la céleste justice, ils ont attirés sur leurs propres cœurs les grâces de la divine miséricorde. Que cette double mission est sainte et glorieuse ! Combien le Cœur adorable de Jésus doit en être touché et consolé !

N’est-ce pas ce qu’il demandait lui-même à son humble servante : « Je viens dans ce cœur que je t’ai donné, afin que par ton ardeur tu répares les injures que j’ai reçues des cœurs tièdes et lâches qui me déshonorent dans le Saint Sacrement ! »

Pieux fidèles ! enrôlons-nous encore avec joie dans cette fervente milice de la Réparation. Pleurons sur les blessures faites au Cœur de Notre Maître ; gémissons sur le peu d’amour qu’on a pour lui. Allons, au jour fixé, à la sainte Table en qualité de personnes offertes à la gloire de Notre-Seigneur dans le sacrement de son amour.

O Jésus ! dirons-nous, on te méconnaît, et moi je t’adore ; on dédaigne ta chair et ton sang adorables, et moi j’en fais ma nourrice, mon breuvage, mes délices. Pardon, mon Dieu, de ce qu’on ne t’aime pas. Je voudrais tenir tous les cœurs des hommes dans ma main pour tes jeter tous dans les brasiers de ton Saint amour.

O Père : pardonne-leur: c’est le cri de notre amour, c’est le cri de tes enfants. Seigneur, tu l’entendras et tu pardonneras.

PRIÈRE

O Cœur si bon, si aimant, nous comprenons ta tristesse et ta douleur ! Nous nous efforcerons désormais de t’offrir, par nos communions ferventes, par nos amendes honorables et nos sacrifices de chaque jour, un faible dédommagement de tous les outrages que tu reçois des hommes rachetés au prix de ton sang. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

LE MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-HUITIÈME JOUR

Le Sacré-Cœur de Jésus et la France

Saint Valère - Rives - 38 - FR Baptême de Clovis (496) Suite à un vœu de guerre, fait à la bataille de Tolbiac où, il implora le Dieu de Clotilde, sa femme, de lui donner la victoire, Clovis se fit baptiser à Reims avec 3 000 de ses Francs le jour de Noël 496 par St. Remy. St. Avit de Vienne est là comme témoin, lui qui avait négocié le mariage de Clovis et Clotilde.
Saint Valère – Rives – 38 – FR Baptême de Clovis (496) Suite à un vœu de guerre, fait à la bataille de Tolbiac où, il implora le Dieu de Clotilde, sa femme, de lui donner la victoire, Clovis se fit baptiser à Reims avec 3 000 de ses Francs le jour de Noël 496 par St. Remy. St. Avit de Vienne est là comme témoin, lui qui avait négocié le mariage de Clovis et Clotilde.

Dieu aime les Francs, disait saint Grégoire de Tours, et c’est par les Francs qu’il aime à se signaler : Gesta Dei per Francos. Effectivement au Ve siècle sans Clovis et les Francs, il n’y aurait pratiquement plus eu de christianisme reconnaissant la divinité de Jésus et donc la Trinité. Jésus aime aussi la France. C’est à elle qu’il a voulu révéler les tendresses ineffables et les richesses infinies de son divin Cœur.

Oui, ce Cœur ouvert à tous les hommes, c’est à la France  que Jésus l’a d’abord montré. Quel beau et magnifique présent ! Quel insigne honneur ! Nous pouvons dire de Paray-le-Monial ce que le prophète disait de Bethléem : Elle n’est pas la moindre parmi les cités, à cause de l’événement prodigieux accompli dans son enceinte.

« Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Cœur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle »… II avait promis à notre chère patrie un déluge de grâces. Quel trésor ! quel gage d’espérance !

— Enfin, la France, qui a été le berceau de la dévotion au Sacré-Cœur, a reçu la mission glorieuse d’en être l’apôtre et le soldat, de la propager et de la défendre dans tout l’univers par la voix de ses missionnaires, par les mandements de ses évêques et par le sang de ses martyrs.

— Oh ! béni soit Notre-Seigneur qui a tant aimé, tant privilégié notre patrie ! Les autres nations n’ont pas été aussi favorisées. Mais ce doux Sauveur a-t-il été compris ? La France lui a-t-elle rendu, comme nation, amour pour amour ? Hélas ! une indifférence coupable et un rationalisme orgueilleux ont attiré sur nous les plus effroyables châtiments, et notre pays traverse une période douloureuse de son histoire.

Ne perdons pas courage ; recourons avec confiance au Cœur miséricordieux de Jésus. C’est lui qui guérira toutes nos plaies sociales.

« Qu’il est puissant, ce divin Cœur ! » disait Marguerite-Marie, pour apaiser la colère de la divine justice que la multitude de nos péchés a irritée, en attirant sur nous toutes les calamités dont nous nous trouvons affligés ! Prions-le de bénir, de relever la France, afin qu’elle ne perde pas, mais mérite et justifie  son titre de nation chrétienne, et de fille aînée de l’Église.

PRIÈRE

Souviens-toi, ô Cœur infiniment bon, infiniment miséricordieux de Jésus, de ton amour pour la France. Souviens-toi des bienfaits dont tu l’as comblée et de tes anciennes miséricordes pour elle. Quelques coupables que nous soyons, ne repousse pas la voix de notre humble prière, et rend notre patrie plus heureuse et plus chrétienne. Ainsi soit-il.

Dieu de clémence,
Dieu protecteur,
Sauve, sauve la France Au nom du Sacré-Cœur !

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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