MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIX-HUITIÈME JOUR

Deuxième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME TIÈDE.

 

Christ couronné d'épines
Christ couronné d’épines

N’être ni froid ni chaud pour le Cœur de Jésus qui mérite tant d’amour et s’est révélé au monde pour exciter les âmes languissantes ; se traîner nonchalamment dans le service d’un si bon maître, craignant peu de l’offenser, désirant peu de lui plaire, sans reconnaissance pour ses bienfaits, sans ardeur pour sa gloire, sans zèle pour ses intérêts, c’est être tiède.

Quel désordre, surtout dans une âme qui fait profession d’honorer le Sacré- Cœur ! quelle coupable apathie ! Et que lui dit Jésus ? « Parce que tu es tiède, je vais te bannir de mon Cœur, te vomir de ma bouche. »

— L’entends-tu cette terrible menace ? Ne te donne-t-elle pas une effrayante idée du dégoût que tu inspires à Jésus et de la difficulté de ton retour dans le Cœur adorable dont tu as provoqué le soulèvement ? Oui, celui qui court au-devant des plus grands pécheurs et qui reçoit l’enfant prodigue avec tendresse, celui-là même ne peut plus te supporter ; tu surcharges les entrailles de sa miséricorde, tu fais bondir son Cœur divin, comme fait en l’homme une eau tiède et insipide.

Bientôt, si tu ne changes, tu ressembleras à ces restes dégoûtants que que la bouche rejette, et dont la seule vue, la pensée seule, est un objet d’horreur. Qu’a-t-elle donc fait, ô Jésus ! cette pauvre âme, pour exciter à ce point ton indignation ? S’est-elle rendue coupable de scandale, de sacrilège !

— Non, mais elle est sans ardeur pour mon service, sans amour généreux pour mon Cœur qui l’a tant aimée, elle est tiède. Oh ! j’aimerais mieux un grand pécheur, capable d’une résolution généreuse, que cette âme plongée, dans la léthargie de la tiédeur. Je ne puis plus la souffrir ; elle soulève mon Cœur, elle le dégoûte, je vais la vomir.

O malheur ! ô destinée mille fois plus triste, en un sens, que celle du pécheur ! Si malheureusement vous étiez atteints de cette maladie si souvent mortelle et cependant si commune, je vais vous indiquer deux remèdes infaillibles.

— Le premier, c’est la prière au Cœur de Jésus. Il l’a promis ; il guérira, il sauvera tous ceux qui l’invoqueront avec confiance, même les âmes tièdes : il laissera tomber sur vous une étincelle d’amour, et vous reviendrez à la ferveur, à la vie. Dites- lui donc souvent : O Jésus, celui que tu aimes est malade, guéris-le, et il vous rendra la force des années de votre première ferveur. Ayez confiance, jetez-vous dans ce Cœur divin.

— Le second remède, c’est de ne laisser passer aucun jour de ce beau Mois sans offrir à Jésus un  sacrifice, un effort sur vous-même ; il  vous en récompensera aussitôt par la paix et la joie de son amour. Oui, faites cela, et je vous assure que non seulement vous serez guéris, mais vous vivrez pour ne plus mourir.

PRIÈRE

Cœur de Jésus, je voudrais t’aimer et te servir toujours avec ardeur et générosité ; mais ma ferveur et ma piété se ralentissent rapidement, et alors je me trouve sans amour, sans vie. Que de jours passés dans la tiédeur et la routine ! Cœur généreux, sois ma force et mon soutien, et fais qu’à l’avenir, avec ta grâce, toujours je travaille à mon salut avec énergie, courage et persévérance ! Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DIX-SEPTIÈME JOUR

Première épine du Cœur de Jésus : L’ÂME EN ÉTAT DE PÉCHÉ MORTEL

 

l'enfer
l’enfer

CONSIDÉREZ que l’âme innocente est la demeure de Dieu, elle devient par la sainte Communion la demeure toute particulière de Jésus-Christ. « Ce n’est pas moi qui vis, s’écrie saint Paul, mais c’est Jésus qui vit en moi ». Oui, Jésus est chez lui. c’est là qu’il trouve ses délices et demande à rester toujours.

Or, commettre un péché un péché mortel, rester volontairement dans cet état, c’est admettre le démon dans notre âme, c’est l’en constituer le maître à la place de Jésus, qui sort aussitôt, chassé honteusement, et en s’écriant : « A qui m’as-tu comparé ? Qu’as-tu mis dans la balance contre moi ? »

Et pendant que le mal enchaîne cette pauvre âme et en fait son esclave, Jésus se tient à la porte, frappe amoureusement et exhale ces plaintes : « Qu’ai-je dû faire pour toi que je n’aie pas fait ? Tu étais une belle vigne que j’avais plantée de mes mains, et tu n’as eu pour moi qu’amertume. J’ai répandu pour toi mon sang jusqu’à la dernière goutte, et quel profit en as-tu retiré ? Je t’ai nourri de ma propre chair, et tu m’a méprisé, persécuté, trahi. O vous tous qui passez dans le chemin de la vie, considérez donc et voyez s’il est
une douleur comparable à celle que ressent mon Cœur d’une semblable ingratitude ! Âme coupable, si tu savais le don de Dieu ! si tu savais qui je suis et ce que je donne à ceux qui m’ouvrent leur cœur ! »

— Non, répond cette âme pécheresse, non, je ne veux pas que tu règnes sur moi.

— O ciel ! quel sujet d’angoisse pour la tendresse de Jésus ! « N’y aura-t-il personne, s’écrie-t-il, qui veuille compatir et prendre part à ma douleur, dans l’état où les pécheurs me mettent, surtout à présent ? »

A ces cris de détresse, répondons, par des cris d’amour et de réparation. Venons en aide à Notre-Seigneur ; par nos prières, par nos aumônes et nos communions, convertissons les pécheurs. Sainte Thérèse ne cessait de prier pour eux ; elle demandait toujours des âmes à Jésus-Christ, et nous lisons dans sa vie qu’un jour, où elle priait avec plus d’ardeur, elle jeta un cri si puissant, un soupir si brûlant du fond de son cœur, que Jésus en fut touché et lui révéla que par sa prière elle venait de sauver six mille âmes, qui lui devraient leur salut et qu’elle verrait un jour dans les cieux !

Demandons aussi des âmes au Cœur-Sacré de Jésus ! Si nous pouvons seulement en gagner une, une seule, la nôtre sera aussi sauvée et nous consolerons le Cœur de Jésus. Quel bonheur ! quelle récompense ! Des âmes, ô mon Dieu ! donne-moi des âmes, et garde tout le reste : Père saint, regarde la face de Jésus, Et des pauvres pécheurs, fais autant d’élus !

PRIÈRE

Pardon, Seigneur Jésus, pour tant de chrétiens qui méconnaissent ton amour, refusent de te servir et méprisent tes commandements et ceux de ton Église. Pardon, pour tant de pécheurs qui restent volontairement dans leur triste état. Oublie leur insensibilité, leur ingratitude ; ouvre ton Cœur adorable et laisse s’en échapper des flots de grâces, do miséricorde et de pardon. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

COEURS DE JÉSUS ET DE MARIE

CŒURS DE JÉSUS ET DE MARIE

Détail dans le chœur de la Chapelle de la rue du Bac des deux Cœurs de Jésus et de Marie qui se trouvent sur la médaille

Vendredi, aujourd’hui, nous célébrons le Cœur de Jésus qui se trouve notamment sur l’envers de la Médaille Miraculeuse, tout proche de celui de sa Sainte Mère, dont nous pouvons faire mémoire demain samedi. Reprenons pour ces fêtes cette prière :

O Jésus, nous te consacrons nos cœurs ; place-les dans le tien. C’est dans ton Cœur que nous voulons vivre et par ton Cœur que nous voulons aimer ; c’est dans ton Cœur que nous voulons vivre inconnus du monde et connus de toi seul ; c’est dans ce Cœur que nous puiserons les ardeurs de l’amour qui doit consumer les nôtres ; c’est en lui que nous trouverons la force, la lumière, le courage, la véritable consolation: quand nous serons languissants, il nous animera ; tristes, il nous réjouira ; inquiets et troublés, il nous rassurera.

O Cœur de Jésus ! Que nos cœurs soient autel de ton Amour ; que notre langue publie ta bonté ; que nos yeux soient sans cesse fixés sur ta plaie ; que nos esprits méditent tes perfections adorables ; que notre mémoire conserve à jamais le précieux souvenir de tes miséricordes ; que tout en nous exprime notre amour pour ton Cœur, ô Jésus ! et que nos cœurs soient prêts pour toi à tous les sacrifices.

O Cœur de Marie ! après le Cœur de Jésus le plus aimable, le plus compatissant et le plus miséricordieux de tous les cœurs, présentez au Cœur de votre Fils notre consécration, notre amour, nos résolutions. Il s’attendrira sur nos malheurs, Il nous en délivrera ; et après avoir été notre protectrice sur la terre, ô Mère de Jésus ! vous serez notre Reine dans les cieux. Amen !

***

Ma Mère, quand ce soir les astres brilleront,
Je voudrais leur voler, pour couronner ton front,
Toute une gerbe d’étincelles !…

Tes larmes, mon enfant, me paraissent plus belles.

Vers ton trône immortel, ma Mère, je voudrais
Voir monter l’odeur printanière
Des jardins embaumés, des plaines, des forêts….

Je préfère, mon fils, l’encens de la prière.

Je voudrais, enlaçant au velours de l’azur
Et la blancheur du lys, et l’éclat de l’opale,
Tisser ta robe virginale….

Apporte-moi plutôt la splendeur d’un cœur pur.

Paillettes d’or – 1918

Voir aussi https://www.medaille-miraculeuse.fr/editorial/les-deux-coeurs.html

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