Ô Marie, notre Médiatrice

Ephrem-le-Syrien
Ephrem-le-Syrien

Prière Mariale de Saint Éphrem de Nisibe « Ô Marie, notre Médiatrice » :
« Ô Marie, notre Médiatrice, c’est en Vous que le genre humain met toute sa joie. Il attend Votre protection. En Vous seule il trouve refuge et voici que, moi aussi, je viens avec toute ma ferveur, car je n’ai pas le courage d’approcher votre Fils : aussi j’implore Votre intercession pour obtenir mon salut. Ô Vous qui êtes compatissante, ô Vous qui êtes la Mère du Dieu de miséricorde, ayez pitié de moi. Ainsi soit-il. »

Le 9 juin, mémoire de saint Ephrem, diacre et docteur de l’Église. Grand Théologien et chantre des Églises de langue syriaque du IVe siècle de l’Église Orthodoxe mais aussi pour l’Église Catholique. Il exerça d’abord à Nisibe, sa patrie, la charge de prédication et d’enseignement de la doctrine sacrée, puis, après l’invasion de Nisibe par les Perses, il se réfugia à Édesse en Syrie avec ses disciples, il y posa les fondations d’une école de théologie, accomplissant son ministère par sa parole et ses écrits, remarquable par sa vie austère et son érudition, à tel point qu’il mérita d’être appelé, pour les hymnes de toute beauté qu’il composa, la cithare du Saint Esprit. Né en306, Il mourut en 373.

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS NEUVIÈME JOUR

La Couronne d’épines du Cœur de Jésus

 

Vitrail – Cœur Sacré de Jésus couronné d’épines

Si vous considérez attentivement l’image du Cœur de Jésus, vous le verrez entouré d’une couronne d’épines. C’est ainsi qu’il se montre à la vierge Marguerite-Marie. Au jour de la Passion, ses bourreaux tressèrent une couronne d’épines et l’enfoncèrent avec violence sur sa tête. Ce fut là sans doute un des plus cruels supplices, un des plus sanglants outrages.

« Nous l’avons vu et nous ne l’avons pas reconnu, » s’écriait le Prophète. Mais, croyez-le bien, tous ces tourments partaient du Cœur de Jésus et y retombaient comme un poids écrasant. Car le siège de la souffrance comme de l’amour, c’est le cœur. La couronne d’épines déchirait donc son Cœur avant de pénétrer cruellement dans sa tête.

« Et les épines, dit un pieux auteur, c’étaient nos innombrables péchés dont il avait pris sur lui l’expiation ; les épines, c’était l’ingratitude des hommes qui méconnaîtraient sa tendresse ; les épines, c’était la multitude de ceux qui devaient se perdre malgré tous ses efforts pour les sauver ». Oui, tous les péchés, tous les crimes du monde entier sont autant d’épines acérées qui percent et déchirent cet adorable Cœur.

Quel abîme de souffrances ! quel douloureux martyre ! Néanmoins, Jésus accepte avec résignation cette sanglante couronne par amour pour nous. Qu’il est beau ce Cœur ainsi couronné d’un diadème royal, ainsi déposé sur l’autel de la Croix, ainsi consumé comme victime perpétuelle par le feu sacré de son amour !

Comme cette couronne d’épines parle plus éloquemment à mon âme qu’une couronne de roses, et m’apprend à connaître la brûlante charité de ce Cœur! Avec quels transports je m’écrie : Cœur de Jésus, déchiré par les épines, prends pitié de moi !

Jésus nous apprend par ce mystère que la dévotion à son divin Cœur n’est pas une dévotion de sentiment, mais une dévotion qui doit produire l’amour de la Croix et de la souffrance adjointe ; car, dit saint Bernard, c’est une honte d’être un membre délicat, douillet, sous un Chef couronné d’épines.

C’est un contraste révoltant que le Saint des saints soit dans la douleur et moi dans les délices ; que Jésus livre sa tête et son Cœur aux épines ; et que moi je ne cherche que les plaisirs de ce monde. — Ce mystère nous apprend aussi l’humilité.

Car la couronne d’ignominie que porte Jésus est la condamnation de cette couronne d’orgueil et d’ambition qui excite nos convoitises. Il a voulu nous montrer combien il aime les âmes humbles qui font le bien en secret et ne recherchent plus le regard des autres et la renommée humaine, parce que la vertu leur suffit.

O Jésus, couronné d’épines, grave profondément ces sublimes leçons dans mon cœur et dans mon âme.

PRIÈRE

O Jésus couronné d’épines ! je recevrai désormais avec patience les peines intérieures ou extérieures  à subir, la nature pourra murmurer et je dirai peut-être comme toi, au Jardin des Oliviers : « Père, que ce calice s’éloigne de moi ! » Mais l’amour me fera vite ajouter : « Non ma volonté, mon Dieu, mais la tienne.» Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS HUITIÈME JOUR

L’eau et le sang du Cœur de Jésus

 

Lorsque le soldat Longin retira le fer de sa lance, qui avait ouvert le Cœur de Jésus, on vit sortir de cette plaie profonde de l’eau et du sang. Maintenant, si vous contemplez avec soin l’image sainte de ce Cœur adorable, le touchant symbole de l’amour que Jésus nous a donné, vous verrez encore des gouttes d’eau et de sang couler de cette mystérieuse blessure.

Sang et eau du Coeur du Christ
Sang et eau du Coeur du Christ

L’eau coule afin que les hommes renaissent à la vie de la grâce par le Baptême dont elle est le symbole. « Je répandrai sur vous, nous dit ce doux Sauveur, une eau salutaire et vous serez purifies de toutes vos souillures, et je vous donnerai un cœur nouveau ». Saint Augustin assure que cette eau miraculeuse a encore la vertu d’apaiser la soif brûlante des passions.

« Ce n’est pas seulement, dit-il,  un bain salutaire pour laver les âmes, c’est un breuvage pour les désaltérer et les rafraîchir ». O bon Jésus ! donne-moi de cette eau, afin que je boive et que je n’aie plus soif. J’ai voulu boire à la source des vains plaisirs, et je brûle ; Seigneur, ouvre-moi la source de ton Cœur et je serai désaltéré.

— Le sang coule du Cœur de Jésus pour opérer notre justification. La voix monte au trône de Dieu, non pour demander vengeance, mais pour demander compassion et miséricorde, et, à cette voix, sa justice s’apaise, et il ne nous regarde plus qu’avec amour. « O douce plaie ! s’écrie saint Bonaventure, aimable blessure du Sauveur ! Quoi de plus merveilleux ! Sa mort donne la vie, ses plaies guérissent., et son sang rachète les âmes ».

— C’est le sang du Cœur de Jésus qui s’exprime encore chaque jour dans le calice des autels, et qui donne la vie et la grâce. Le vin sacré qui fait germer les vierges et réjouit les âmes, c’est le sang de Jésus. A la sainte table, il circule dans nos veines, en sorte, que suivant la belle expression d’un saint Père, nous acquérons avec Jésus-Christ une glorieuse consanguinité. Allons souvent boire au Calice du salut et nous enivrer de ce sang divin.

Comme chrétiens, répétons souvent, dans le courant de cette journée, en oraison jaculatoire, ces deux mots de la belle prière de saint Ignace : Eau sainte, qui coule du Cœur de Jésus, purifie-moi. Sang de Jésus-Christ, enivre-moi ; enivre-moi de son amour. Et lorsque vous embrasserez votre crucifix, vous aimerez surtout à mettre vos lèvres sur la plaie du Cœur ; allez-y avec confiance, enivrez-vous d’amour.

PRIÈRE

O Cœur de Jésus ! combien tu m’as aimé ! Que serais-je devenu si je n’avais pas été racheté par ton précieux sang? J’eusse été perdu sans ressource. Baume inestimable, sorti de la source d’un amour immense ! Doux Sauveur, continue de répandre sur moi la rosée de ce sang salutaire, afin qu’elle me purifie de plus en plus, et me procure la gloire du Ciel. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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