Le pouvoir de pardonner les péchés

Le pouvoir de pardonner les péchés

2ème  SEMAINE APRÈS PÂQUES : VENDREDI

Réconciliation vitrail
Réconciliation vitrail

Parmi les sacrements que Jésus laisse en héritage à ses Apôtres, il y a le pouvoir de pardonner les péchés. C’est d’ailleurs bien la meilleure preuve, s’il en fallait une, que le Christ était le premier à savoir que ses disciples n’éviteraient pas toujours les fautes. S’il veut de nous cette vie intégralement pure de ressuscites que chante le Temps Pascal, c’est en nous redonnant une nouvelle pureté, chaque fois qu’il en est besoin.

Mais pardonner le péché ne saurait être l’œuvre d’un homme, fût-il prêtre, fût-il saint Pierre. Seul peut pardonner celui-là qui s’est trouvé offensé. Dieu seul est donc en mesure de déclarer : «Tes péchés sont pardonnés». Les pharisiens, qui avaient au moins le sens de Dieu, ne s’y trompaient pas : quand Jésus dit au paralytique : «Confiance, mon enfant, tes péchés sont remis», ils concluent : C’est un blasphème.

Car autant dire que le Christ, en la prononçant, se fait Dieu. Il ne dénie pas, du reste, la logique de ce raisonnement. Il montre seulement que sa Parole n’est pas scandaleuse, puisqu’il est effectivement Dieu, capable de miracles à volonté, et donc en particulier de ce miracle-ci : pardonner les péchés, faire que ce qui a été soit changé, «réparé», de sorte qu’à la place du mal, vienne le bien.

C’est ce pouvoir là que le Christ veut transmettre à ses successeurs. Mais, puisque pardonner est œuvre de Dieu, il faut bien que le Seigneur communique à ses Apôtres sa puissance divine : «Il souffla sur eux», nous rapporte l’Évangile, et leur dit : «Recevez le Saint-Esprit». Depuis lors, quand nous recevons l’absolution, c’est l’Esprit qui nous la donne.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Alimenter sans cesse notre foi

Alimenter sans cesse notre foi

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : JEUDI

Alimenter sans cesse notre foi

Si la foi est capitale dans notre vie chrétienne, il faut donc l’alimenter sans cesse, et d’autant plus que l’ambiance d’un monde assez généralement déchristianisé n’y porte guère.

Au temps de Jésus, c’étaient les miracles qui venaient confirmer la foi des disciples. Les prodiges, en effet, ne suscitaient pas la foi chez les incrédules obstinés : « Bien qu’il eût tant fait de signes en leur présence, ils ne croyaient pas en lui. » (Jn., 12, 37). Mais ceux-là dont le cœur était bien disposé reconnaissaient dans ces faits inexplicables des signes, précisément, de la puissance divine qui se manifestait à travers les miracles.

A présent, nous avons moins de miracles éclatants. Mais cela vient de ce que le Christ nous a laissé d’autres signes de sa puissance et de son salut : les sacrements, que saint Jean appelle globalement «l’eau et le sang», afin de nous rappeler que tous les sacrements sortent du cœur transpercé du Sauveur — autrement dit, nous viennent de sa Passion et de son amour.

Mais ils sont des signes. Ils s’adressent donc à notre foi, opèrent des effets perceptibles seulement aux yeux de la foi, et fortifient notre foi dans la mesure même où ils nous y exercent en nous demandant un acte de foi.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

L’exemple de Thomas

L’exemple de Thomas

2ème SEMAINE APRÈS PÂQUES : MERCREDI

Gérard-van-Honthorst--l-incrédulité-de-Thomas
Gérard-van-Honthorst–l-incrédulité-de-Thomas

Pour- nous inciter à croire vraiment, l’Évangile nous a conservé l’exemple de Thomas, l’un des Douze. Il n’a voulu croire que son expérience. Nous le comprenons bien en un temps où l’on aime que tout, soit prouvé, et nous ne l’en blâmerons pas. Notre-Seigneur non plus du reste.

Quand il l’invite à mettre ses doigts dans les plaies du crucifié ressuscité, d’une certaine façon le Christ fait droit à nos exigences « scientifiques ». Voilà donc expérimentalement vérifiée la résurrection, et par le plus irrécusable des témoins, puisque, a priori, il ne voulait pas l’admettre!

Thomas s’est conduit en homme droit et honnête. Sitôt la preuve faite, il acquiesce. Jésus pourtant veut davantage de lui et de nous : « Heureux ceux qui croient sans avoir vu! »

Telle est la vraie foi, une foi au carré. Non seulement il faut donner notre confiance au ressuscité, que nous reconnaissons pour notre Dieu et par conséquent notre guide infaillible — c’est ce que fait Thomas : « Mon Seigneur et mon Dieu! », — mais d’abord, nous devons accepter ce fait de la résurrection que nous atteignons par la tradition de l’Église, sans l’avoir constaté nous-même.

Il est vrai que, pour emporter notre adhésion, il y a précisément le témoignage de saint Thomas.

Dom C. Jean Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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