MOIS DU ROSAIRE – jour 19 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire (suite)

MOIS DU ROSAIRE – jour 19 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire (suite)

2° Droits spirituels que donne la dévotion du Rosaire

Le Rosaire de Saint Vincent
Le Rosaire de Saint Vincent

La dévotion du Rosaire donne à tous les membres de la confrérie des droits infiniment précieux dans toutes les situations de la vie, en santé comme en maladie. D’abord elle les fait participer aux mérites de l’Ordre de Saint Dominique, aux prières et aux bonnes œœuvres des confrères; elle leur donne en outre des droits incontestables à la protection de Marie.

En vertu de la communion des Saints, tout est commun dans l’Église; mérites, bonnes œuvres, prières, grâces, etc. La charité qui unit tous les membres, opère cette communication réciproque parmi les fidèles qui sont en état de grâce.

De même, dans la société du Rosaire, il y a une communication particulière de biens spirituels; et comme, de toutes les confréries particulières qui existent dans la grande société de l’Église, elle est la plus étendue, par conséquent le trésor ou le fond de ces biens spirituels est plus considérable et se communique à tous les membres avec plus d’abondance.

Le Saint Sacrifice, les communions, les mortifications, les prières de l’Ordre de Saint Dominique; les vertus, la vie intérieure et sous le signe de la croix des Religieux et des Religieuses et du Tiers-Ordre; les bonnes œuvres de tous les dévots de la confrérie et des équipes  du Rosaire; tout cela est appliqué à chacun des membres de cette pieuse association.

Tous les âges et tous les sexes, toutes les conditions et tous les états: le prêtre et le laïc, le pauvre et le riche, tous de concert portent à la masse commune le tribut de leur offrande spirituelle; en sorte que, si vous êtes de la confrérie, vous retirer à chaque instant de ce trésor de mérites, de nouveaux avantages pour opérer votre salut ou vous avancer dans la vertu.

Vous participez encore à toutes les bonnes œuvres de chacun des Confrères; et sans énumérer ici les œuvres de Charité de tous les membres de la Confrérie dans tontes les parties du monde, bornons-nous seulement aux œuvres de Charité des Ordres religieux.

Le Rosaire est si répandu qu’il est adopté maintenant dans la plupart des communautés religieuses, même dans celles qui étaient peu portées à adopter de nouvelles pratiques de piété, et qui se sont depuis imposé la loi de porter le rosaire ou de le dire : partout on en récite chaque jour une partie.

Tout confrère du Rosaire a une part dans tous les actes de Charité que fait chaque Religieux dans tous les Ordres; et combien ces actes ne sont-ils pas multipliés ! Si Dieu vous découvrait les trésors immenses de mérites de tant d’âmes privilégiées sur lesquels vous avez des droits acquis, votre vie toute entière ne suffirait pas pour les contempler, et remercier Marie de ce bienfait; l’éternité seule pourra vous les révéler.

Mais un avantage encore plus précieux sur lequel tout vrai dévot du Rosaire, tout confrère fervent peut compter, c’est d’être assuré de la protection de la sainte Vierge. Marie est la Mère de tous les Chrétiens, mais Elle est particulièrement la Reine, la Maîtresse, l’Avocate et la Protectrice des confréries, des équipes qui la reconnaissent pour leur Patronne.

C’est à ce titre qu’Elle est la Protectrice spéciale des Confrères du Rosaire. Le jour où nous nous sommes consacrés à Son service, Elle nous a adoptés pour ses enfants de prédilection; et Son Cœur tendre et maternel, depuis ce jour, n’a cessé de veiller sur nous, de nous aider dans nos besoins et de nous secourir dans les dangers.

Et quels sont les confrères ou mêmes les fidèles attachés à la dévotion du Rosaire, qui n’ont pas éprouvé les effets de cette protection dans les tentations, les peines et les périls sans nombre qui environnent ici-bas notre faiblesse ? La protection de Marie n’est-elle pas pour eux une source de bénédictions pendant la vie ?

Toute la terre est pleine de ses miséricordes. Il n’est point de nation, d’état, de ville, de bourg, qui n’éprouve sa protection; point de condition, de sexe, d’âge, qui ne participe à ses largesses. Elle les prodigue à tous les fidèles qui se consacrent à Elle pour l’honorer et faire honorer Son Fils par leurs exemples et par leurs vertus. Aussi quel empire n’a-t-Elle pas sur le Cœur de Son Divin Fils !

Le Saint Cardinal Pierre Damien nous assure que Marie s’approche du Trône de la Divine Réconciliation, non comme une servante, mais comme une dame souveraine des confrères, d’où lui vient le titre de Notre-Dame; elle s’avance vers l’autel d’or, moins pour prier que pour y prendre et y puiser tous les biens qui découlent sur nous.

Saint Bernardin ne craint pas de dire que si toutes les créatures, même la sainte Vierge, rendent un hommage de soumission à la toute-puissance divine, tout, même son Fils, obéit aussi à la voix de Marie, Mère de Dieu.

La Sainte Vierge serait-elle donc plus puissante que Dieu ? dit Saint Anselme. Non, sans doute; mais Dieu a arrêté, dans Son Divin conseil, d’honorer ainsi Marie, afin que les hommes sachent qu’ils peuvent beaucoup obtenir par Elle. Mais c’est surtout à la mort que Marie, puissante dispensatrice des grâces, nous les obtient avec plus d’abondance et d’efficacité.

Le Ciel et l’enfer même nous ont attesté cette vérité. Un hérétique qui avait osé blasphémer contre les quinze Mystères du Rosaire en fut puni de Dieu et livré à quinze démons. Saint Dominique, ayant été appelé pour l’exorciser et le délivrer de cette possession, força les démons a faire publiquement amende honorable en faveur du Rosaire.

Alors on les entendit s’écrier par la bouche du possédé: « Nous vous disons que quiconque persévérera dans le pieux exercice du rosaire se préservera des feux éternels, par la protection de la sainte Vierge, qui lui obtiendra la grâce de la contrition ».

Le Bienheureux Alain de la Roche, ce grand serviteur de Marie, reçut aussi de la bouche de la Sainte Vierge, cette promesse : « Quiconque persévérera dans la récitation de mon psautier du rosaire, je lui obtiendrai la remise de la peine de ses péchés et lui ménagerai la contrition de ses fautes. »

Résolution

Puisque notre désir est de pouvoir mériter consolant titre d’enfants de Marie pour en être protégés, et dans le cours de notre vie, et à l’heure de la mort, pratiquons avec ferveur et confiance la dévotion du Rosaire si agréable à cette bonne Mère et si propre à nous faire obtenir de sa part une protection spéciale. Cette dévotion n’eût-elle que cet avantage, il suffirait pour nous y attacher de cœur et d’âme.

Prière

Jamais, Vierge Sainte, il n’a été dit que Vous ayez abandonné un de vos vrais serviteurs; aucun ne périra, dit Saint Bernard; obtenez-nous la grâce d’être au nombre de vos vrais servantes et serviteurs en pratiquant avec ceux qui Vous aiment, Vous honorent et Vous imitent, la belle et salutaire dévotion du Rosaire.

C’est une couronne de prières, d’actes de vertus et de bonnes œuvres qu’en union avec tous les confrères et consœurs nous voulons Vous offrir sans cesse avec une tendresse filiale; ô la plus douce, la plus puissante, la plus miséricordieuse des mères. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

LA DOUCE CHAÎNE QUI VOUS LIE À DIEU

Le Pape Léon XIII a décrété que le mois d’octobre serait particulièrement consacré au culte de la Vierge du Rosaire.

Dans ce document, le grand Pontife souligne vigoureusement l’extraordinaire efficacité de cette prière, récitée d’un cœur pur et attentif, afin d’obtenir du Père Céleste, dans le Christ, par l’intercession de la Mère de Dieu, la protection contre les maux les plus graves qui peuvent mena­cer la chrétienté et l’humanité elle-même et afin d’obtenir ensuite les biens suprêmes de la justice et de la paix entre individus et entre peuples.

Avec ce geste historique, Léon XIII ne faisait que se placer aux côtés des nombreux Pontifes qui l’avaient précédé — et notamment saint Pie V — et il laissait à ceux qui lui succéderaient la consigne de promouvoir la pratique du Rosaire.

C’est pourquoi je veux moi aussi vous dire: faites du Rosaire la « douce chaîne qui vous lie à Dieu » par Marie!
Saint Jean-Paul II – Osservatore Romano du 11-10-1983

Saint Luc et la Vierge Marie

Saint Luc et la Vierge Marie

Saint Luc peignant l’apparition de la Vierge - Vasari Giorgio (1511-1574) - fresque - Florence - Santissima Annun
Saint Luc peignant l’apparition de la Vierge – Vasari Giorgio (1511-1574) – fresque – Florence – Santissima Annun

L’évangéliste saint Luc, que nous fêtons en ce jour, était grec de naissance. Il est né à Antioche en Syrie, au sein d’une famille païenne. Médecin de profession, Luc fut un des premiers à être convertis à Jésus vers l’an 40.

Plus tard, il devint le compagnon missionnaire de saint Paul pendant une partie de son deuxième et troisième voyage : ensemble ils s’embarquèrent sur un bateau les menant de Troas à la Macédoine et demeurèrent pendant sept ans à Philippes, partageant les naufrages et les périls du voyage jusqu’à Rome.

Luc prit soin de l’Apôtre Paul lors de son incarcération à Césarée et à Rome, le soutint par sa présence et fut à ses côtés dans la dernière étape de sa vie (+ 67).

Paul en parle comme étant « le plus attentionné des médecins » et comme étant aussi « un travailleur acharné ». En lisant les épîtres de Paul, nous apprenons que Luc est demeuré son compagnon fidèle. Luc est l’auteur du troisième Évangile écrit avant l’an 63. Il a aussi écrit les Actes des Apôtres.

Son symbole est le bœuf car celui-ci représente l’animal du sacrifice et on le retrouve dans son Évangile avec l’histoire de Zacharie le prêtre, offrant le sacrifice à Dieu. Luc parle de la prêtrise du Christ. Il mentionne aussi les œuvres merveilleuses de Dieu lors de la construction de son Église et des événements et miracles qui eurent lieu de par saint Paul et auxquels il fut lui-même témoin.

Eusèbe de Césarée (+ vers 340) l’a qualifié de « peintre de la Vierge Marie » car saint Luc nous rappelle, en détail, quelques événements de la vie de Notre Dame, détails que la tradition aime à penser qu’il les aurait recueillis de la bouche même de la Vierge Marie.

Le Pape Jean-Paul 1er (+ 28 septembre 1978) s’adressait à saint Luc avec ces mots : « Tu es le seul qui nous offre un récit de la naissance et de l’enfance du Christ… Il y a une de tes phrases qui attire mon attention : ‘Elle L’emmaillota et Le coucha dans une Crèche’. Cette phrase est à l’origine de toutes les crèches du monde et de milliers de tableaux précieux ». (Dans « Humblement votre »).

MESSAGE DE SAINT JEAN-PAUL II À L’OCCASION DE LA FÊTE DE SAINT LUC

MOIS DU ROSAIRE – jour 18 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire

MOIS DU ROSAIRE – jour 18 – Avantages de la Dévotion et de la Confrérie du Rosaire

1° Secours spirituels que procure la dévotion du rosaire

scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel
scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel – gravure du XiXe siècle

Avant de considérer les avantages de la dévotion du Rosaire, nous devons nous prémunir contre quelques illusions ou fausses interprétations qu’on ne peut admettre. Quand on parle des dévots du Rosaire, on n’entend pas parler de ceux qui se contentent de le réciter sans pratiquer les vertus qu’il prescrit, mais de ceux qui, en le récitant, conforment leur conduite aux vérités saintes qu’il enseigne.

Il n’est pas convenable ni permis de dire qu’une dévotion est au-dessus de toutes les autres; qu’elle est une marque infaillible de prédestination, le signe le plus certain du salut, etc.

Mais nous répétons aujourd’hui avec confiance et conformément à l’esprit de l’Église, ce que nous disions déjà le premier jour, à savoir: que la dévotion éclairée et pratique du rosaire est un grand moyen de salut, une marque non équivoque et une voie sûre pour se procurer la protection de la Mère et les faveurs du Fils; et que ces avantages sont promis aux vrais dévots et confrères du rosaire, qui, prosternes au pied de l’autel de Marie, « ne s’en approchent pas de bouche, mais de cœur; et ne l’honorent pas seulement des lèvres, mais du fond de leurs entrailles ». (Isaïe, ch. 29).

La dévotion du Rosaire est aussi utile dans ses effets que solide dans ses fondements. L’expérience nous apprend qu’elle éclaire les ignorants et instruit les savants eux-mêmes; qu’elle convertit les pécheurs, perfectionne les justes et prévient ou soulage tous les maux. L’histoire nous la montre de tout temps comme une source abondante de toute sorte de biens, le rempart de la foi et des bonnes mœurs.

Elle est maintenant si accréditée partout qu’elle est regardée avec raison comme la dévotion des consacrés, par les secours qu’elle procure aux confrères du Rosaire et par les droits qu’elle leur donne. Parmi les secours multipliés que procure la dévotion du Rosaire, nous ne parlerons que de ceux qui sont propres à la confrérie, savoir: l’union qui en lie saintement tous les membres; l’indulgence que l’Église y a attachée, et la méditation des principaux mystères.

L’union et l’assistance des confrères du Rosaire, cimentées par le bon exemple et la ferveur qui lient tous les membres dans un esprit de Charité, furent de tout temps de précieux avantages de la dévotion du rosaire. Dès son berceau, cette dévotion jeta partout un si vif éclat, que l’exemple des confrères semblait faire revivre les plus beaux jours de la primitive Église.

Le Bienheureux Alain de la Roche, ce grand prédicateur dominicain breton du Rosaire et beaucoup d’autres orateurs sacrés nous en ont tracé un tableau fidèle, bien propre à ranimer parmi les chrétiens cette union des premiers temps et cette antique ferveur.

En effet, dès l’origine de cette dévotion, le Rosaire, récité dans des sentiments de religion et de Foi, attira sur les peuples tant de grâces et de bénédictions du ciel, qu’on ne voyait partout que changement de vie, conversion de mœurs, pénitence si sincère et si fervente, qu’on aurait pris ceux qui s’engageaient dans cette pieuse association plutôt pour des Anges que pour des hommes.

A l’exemple de Marie, ils entraient par leurs sentiments dans l’esprit des quinze Mystères (maintenant vingt): tantôt on les voyait remplis de consolations divines, dans la méditation des mystères joyeux, renoncer avec courage aux  joies d’un monde profane.

Tantôt on les voyait baignés de larmes et l’âme pénétrée de componction, dans la méditation des mystères de douleur, souffrir avec résignation toutes les peines et les afflictions d’ici-bas; tantôt enfin on les voyait dans la méditation des mystères glorieux, avec un visage si serein et un esprit si calme, qu’ils semblaient ne plus tenir à la terre, et jouir déjà, par anticipation, de la félicité et de la gloire des bienheureux.

Ces effets étaient si visibles, même dans le courant de la vie, qu’on distinguait les confrères du rosaire de tous les autres fidèles, comme autrefois les premiers Chrétiens, par leur union, leur ferveur, leur Charité et leur persévérance dans la prière et les bonnes œuvres.

Tout semblait commun entre eux; ils ne faisaient qu’un cœur et qu’une âme; la tâche habituelle qu’ils s’imposaient était remplie avec la plus tendre sollicitude: assister la veuve et l’orphelin, revêtir l’indigent, doter le pauvre, consoler les affligés, visiter les malades, conforter les agonisants: tels étaient les fruits de leur zèle à l’égard de leurs confrères: tels étaient les doux engagements de leur pieuse confraternité.

O beaux jours ! qui nous donnera de les revoir ? Heureuse la confrérie ou l’équipe qui les verra revivre ! Heureux les confrères qui trouveront dans cette communication mutuelle, les ressources de la charité et les secours précieux du salut ! Un des plus solides et des plus précieux avantages de la dévotion du Rosaire est l’indulgence que l’Église y a attachée pour engager les fidèles à embrasser cette dévotion.

Les souverains Pontifes ont ouvert tous les trésors de l’Église, avec une sorte de profusion, en faveur des confrères du Rosaire, non pour encourager la tiédeur ou la négligence des faux dévots, mais pour nourrir la piété, entretenir la ferveur des vrais chrétiens, multiplier les conversions, inspirer la pénitence, augmenter l’amour de Dieu et conduire à la plus haute perfection.

Cette indulgence est en si grande quantité, que nous ne craignons pas de dire qu’il n’est pas de Confrérie dans l’Église que les souverains Pontifes en aient comblée ainsi que de privilèges.

Quelle ressource donc pour les fidèles associes à cette dévotion! quelle perte immense, s’ils ne mettaient pas à profit un secours aussi facile et aussi efficace ! Combien ne seraient-ils pas ennemis d’eux-mêmes et négligents pour leurs propres intérêts, s’ils refusaient de recueillir un si précieux héritage; et quel compte n’auraient-ils pas à rendre à Dieu d’avoir négligé des sources aussi abondantes de salut ?

Enfin, un des avantages les plus signalés de la dévotion du rosaire, c’est l’habitude qu’elle fait contracter de la méditation. Ce point est si important que nous le considérerons spécialement un jour. Il est évident que le dessein de l’Église en comblant de faveurs la dévotion du rosaire a été de donner lieu à ses enfants de méditer de la manière la plus facile et le plus à la portée de tous, les principaux mystères chrétiens.

En récitant le rosaire, ils suivent Jésus-Christ pas à pas dans toutes les démarches qu’il a faites pour leur salut, et reconnaissant que par eux-mêmes ils ne méritent pas d’être exaucés dans leurs prières, ils ont recours à l’intercession de sa Très Sainte Mère, pour rendre leur dévotion plus agréable à son cher Fils.

Un vrai enfant de l’Église en récitant le rosaire, après avoir contemplé Jésus-Christ dans son état glorieux et lui avoir rendu tous les hommages qu’une foi vive exige d’un cœur reconnaissant, doit s’unir au divin Sauveur, par l’amour, par des dispositions toutes conformes aux siennes; avoir les mêmes pensées, entrer dans les mêmes sentiments.

Sa naissance temporelle sur la terre devient le modèle de sa naissance spirituelle; sa naissance, son incarnation, son enfance et les humiliations qui en ont été l’apanage sont pour le chrétien un pressant motif de renoncer a la vaine estime du monde, à la fausse gloire et aux pompes du siècle profane.

La retraite de Jésus-Christ, ses travaux, sa prière continuelle et surtout l’excès de ses anéantissements dans sa passion, le convainquent aussi de la nécessité qu’il y a de mener sur la terre une vie pénitente, crucifiée, mortifiée, pour se rendre conforme à son chef.

Enfin, portant les yeux jusque sur le trône de gloire où Jésus-Christ est assis à la droite de son Père qui a récompensé ses humiliations, il vit sur la terre comme quelqu’un qui désire sans cesse de se réunir à Jésus-Christ, dans la céleste Patrie; les bonnes œuvres qu’il pratique sans relâche sont les fruits de ses pieuses réflexions en récitant le rosaire, les effets des fervents désirs de son cœur rempli d’amour par la méditation des mystères de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ.

Quels immenses avantages ne découlent donc pas pour le chrétien de la pratique de cette dévotion !

Résolution

Convaincus comme nous le sommes que nous ne pouvons rien sans le secours continuel de la grâce de Jésus-Christ, implorons-la fréquemment par la récitation du rosaire qui est comme un baume qui fera pénétrer dans notre âme la bonne odeur de Jésus-Christ, en nous rendant semblables à ses plus fervents disciples par notre humilité, notre charité, notre patience; en un mot, par toutes les vertus dont il a été un parfait modèle.

Oh! qu’il est avantageux et qu’il est doux, s’écrie le roi-prophète, que les frères vivent dans l’union de prières, comme cela a lieu dans la dévotion du rosaire. « Si deux d’entre vous, dit Jésus-Christ, s’unissent ensemble sur la terre pour prier quelque chose qu’ils demandent, elle leur sera accordée par mon Père. »

Prière

Nous te remercions, Seigneur, de nous avoir fait comprendre les avantages du Rosaire; tu as promis formellement d’exaucer les prières et les vœux de ceux qui sont unis ensemble; or cette dévotion nous apprend à unir la méditation à la prière et ainsi à prier plus du cœur que des lèvres; elle est donc pour nous un fond inépuisable de richesses, et Marie nous y apprend à vivre de la véritable vie qui peut seule nous rendre heureux en cette vie et en l’autre. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

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