9 Mystère de la sainte Trinité – Lhomond

NEUVIÈME LECTURE : Mystère de la sainte Trinité

Tres sunt qui testimonium dont in coelo, Pater, Verbum et Spiritus Sanctus, et hi tres unum sunt.

Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794
Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794

Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, le Verbe et le Saint-Esprit, et ces trois sont une même chose. Jean. 5.

Je crois, ô mon Dieu, et j’en fais une profession publique et solennelle, je crois qu’il y a un seul Dieu en trois personnes distinctes.

J’adore le Père, j’adore le Fils, j’adore le Saint-Esprit ; en adorant ces trois personnes, je n’adore qu’un seul et même Dieu. Je crois et je confesse que le Fils est éternellement engendré du Père, je crois et je confesse que le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils : je crois que ces trois personnes n’ont qu’une même nature et qu’une même souveraine perfection, sans aucune dépendance et sans aucune inégalité.

Je ne comprends pas, à la vérité, ce mystère ; mais je sais, ô mon Dieu ! que c’est vous qui l’avez révélé : cela me suffît. Je préfère, sans hésiter, votre raison à la mienne ; le meilleur usage que je puisse faire de ma faible lumière, est de la soumettre à votre autorité. Je ne vois pas, à la vérité, ce que je crois ; mais je vois clairement que je dois le croire, et que, quand vous parlez, je n’ai plus qu’à vous écouter et à me soumettre.

Je sais que ma raison est bornée, et que vous êtes infaillible : je serais même surpris de comprendre ce que vous me révélez de vos perfections infinies ; car vous ne seriez pas ce que vous êtes, si vous n’étiez incompréhensible ; et vos merveilles ne mériteraient plus ce nom, si l’esprit humain pouvait y atteindre.

Au lieu de vouloir pénétrer un mystère si relevé, je me livre à un sentiment de reconnaissance, de ce qu’il vous a plu de nous révéler ce que vous êtes. Qu’est-ce que l’homme, ô mon Dieu ! pour que vous ayez daigné vous faire connaître à lui ? Je me livre à la douce espérance de voir et de contempler un jour dans le ciel ce que je crois maintenant sans le comprendre.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

8 Il y a une révélation. Autorité des livres saints – Lhomond

HUITIÈME LECTURE. Il y a une révélation.
Autorité des livres saints.

abbé Charles François LHOMOND 1727-1794
abbé Charles François LHOMOND 1727-1794

Multifariam multisque modis olim Deus loquens patribus in prophetis ; novissime… locutus est nobis in Filio.

Dieu a parlé autrefois à nos pères, en diverses occasions et en diverses manières, par les prophètes ; enfin il nous a parlé à nous-mêmes par son Fils. Hébreux 1.

Qu’ils sont vénérables, ô mon Dieu ! ces saints livres qui renferment une doctrine toute céleste, où vous nous instruisez vous-même ! Avec quel respect ne dois-je pas recevoir cette divine parole ! Avec quelle docilité ne dois-je pas m’y soumettre ! C’est vous qui avez parlé par la bouche des prophètes et des évangélistes ; ils n’ont été que les instruments et les organes de votre divin Esprit.

Par eux vous nous avez appris ce que vous êtes, et ce que nous sommes, quelle est notre origine, notre destination et notre fin. Est-il rien de plus intéressant pour nous que la connaissance de ces vérités essentielles ? Quel objet plus grand, plus digne de toute mon attention, qu’un livre où vous manifestez vous-même vos desseins éternels sur les hommes, où vous avez daigné tracer de votre main le plan de tous leurs devoirs !

Dès là que c’est vous qui nous parlez dans ce saint livre, tout ce qu’il contient est vrai, certain, incontestable, et je dois le croire sans hésiter ; tout ce qu’il prescrit est saint, pur, inviolable, et je dois le pratiquer avec fidélité ; toute doctrine contraire à ce qu’il enseigne n’est que mensonge et illusion, et je dois la rejeter avec horreur, je dois opposer l’autorité de l’Écriture à la licence de l’incrédulité.

Inspirez-moi, ô mon Dieu, un respect infini pour ce saint livre, et que ce respect me rende attentif à éviter tout ce qui pourrait affaiblir ma foi : faites luire à mes yeux cette lumière qui éclaire l’esprit et le cœur ; qu’elle me rende fidèle à croire tout ce que vous nous enseignez, et à pratiquer tout ce que vous nous commandez.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

7 Unité de Dieu – Lhomond

SEPTIÈME LECTURE : Unité de Dieu

Abbé-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbé-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Ego Dominus, et non alter… Non est Deus absque me.

Je suis le Seigneur, et il n’y en a point d’autre… Il n’y a point d’autre Dieu que moi. Isaïe 45.

Hélas ! nous serions nous-mêmes plongés dans cet aveuglement, Seigneur, si vous n’aviez daigné nous éclairer. La raison seule, abandonnée à elle-même, aurait été aussi insuffisante pour nous, qu’elle l’a été pour tous les peuples de la terre qui ne vous connaissent pas ; l’usage qu’en ont fait tous les hommes, pendant un si grand nombre de siècles, ne montre que trop clairement celui que nous en aurions fait nous-mêmes.

Sa lumière, obscurcie par le péché, nous aurait laissés, comme eux, dans les erreurs les plus grossières et dans l’ignorance de la vérité qu’il nous importe de connaître. Mais vous avez daigné vous-même parler aux hommes, et leur révéler non-seulement les vérités naturelles qu’ils avaient oubliées, mais encore les mystères incompréhensibles de votre divine essence et les desseins impénétrables de votre miséricorde infinie.

Grand Dieu ! de quelle nuit profonde avez-vous tiré l’univers ? et dans quels siècles heureux nous avez-vous fait naître ? Si nos lumières sont plus pures, à qui en sommes-nous redevables ? N’est-ce pas à la religion sainte que nous professons ? cette lumière divine nous a éclairés dès le berceau. Les premières leçons qu’on nous a données dans notre enfance, nous en ont plus appris que n’en ont jamais su les sages du paganisme.

Que d’actions de grâces ne vous devons-nous pas, pour nous avoir préservés de cet aveuglement ! Car quelle folie n’est-ce pas d’adorer plusieurs dieux ! Vous êtes, Seigneur, l’Être infini, l’Être par excellence, et nul autre ne peut vous égaler. Vous remplissez toutes choses, et il ne reste plus de place dans tout l’univers, ni même dans ma pensée.

Tout ce qui n’est pas vous, est infiniment moins que vous ; tout ce qui n’est pas vous n’est que néant. Périssent tous les fantômes de divinités que l’on a osé vous comparer ! Périsse toute idole à laquelle on adresserait des hommages qui ne sont dus qu’à vous ! Au Roi des siècles, immortel et invisible, à l’unique Dieu, soient honneur et gloire dans tous les siècles. Amen.

Charles-François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

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