6 Nécessité d’une religion – Lhomond

SIXIÈME LECTURE : Nécessité d’une religion

Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794
Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794

Tímete Dominum, et date illi honorem.

Craignez le Seigneur, et rendez-lui hommage. Apocalypse 14

Je le comprends, ô mon Dieu, vous n’avez fait l’homme que pour votre gloire ; et son devoir le plus indispensable est de vous rendre un culte religieux. Je ne suis au monde que pour vous connaître, vous aimer et vous servir.

Tout ce que j’ai, c’est de vous que je l’ai reçu ; il est bien juste que je le consacre à votre service. Toutes les facultés de mon âme et de mon corps doivent être employées à votre gloire : mon esprit à vous connaître, mon cœur à vous aimer, ma langue à vous bénir et à vous louer.

Eh ! quelle autre créature vous rendrait, ô mon Dieu, l’hommage qui vous est dû ? Sans l’homme toute la nature est muette ; c’est à l’homme à vous rendre en son nom des actions de grâces ; c’est à l’homme qu’il appartient de vous payer le tribut de reconnaissance et d’adoration que toutes les créatures vous doivent.

Voilà sa destination : vous avez fait tout le reste pour l’usage de l’homme ; mais vous voulez qu’il rapporte tout à votre gloire, et qu’il s’y rapporte lui-même.

Je le sens, ô mon Dieu, mon bonheur consiste à remplir ce devoir. Je ne puis être heureux qu’en m’attachant à vous, tout autre objet ne saurait satisfaire les désirs de mon cœur. Vous seul êtes la source des véritables biens, il n’y a point d’autre science nécessaire que celle de vous connaître, point de plaisir solide que celui de vous aimer, point d’autre gloire que celle de vous servir.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

 

5 Providence de Dieu – Lhomond

CINQUIÈME LECTURE : Providence de Dieu

abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué
abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué

Attingit a fine usque ad finem fortiter, et disponit omnia suaviter.

Sa sagesse atteint avec force depuis une extrémité jusqu’à l’autre, et elle dispose tout avec douceur. (Sagesse 8)

Je crois, ô mon Dieu ! que tout ce qui m’arrive ne peut m’arriver que par votre ordre ou par votre permission, et je m’abandonne sans réserve à la conduite de votre providence. Vous savez ce qui me convient beaucoup mieux que je ne le sais moi-même, vous connaissez mes besoins et ma faiblesse ; disposez de moi, réglez tout selon votre bon plaisir : je veux tout ce que vous voulez.

Dans l’adversité comme dans la prospérité, dans la maladie comme dans la santé, je bénirai, j’adorerai votre providence ; vous êtes mon créateur, mon Dieu, mon père, puis-je mettre mon sort en de meilleures mains ?
Vous n’abandonnerez pas un enfant qui met toute sa confiance en vous. Tant que j’aurai cette confiance, rien ne pourra me nuire ; tout me deviendra utile, et tournera à mon avantage.

Si j’ai quelque chose à souffrir, je ne considérerai pas la main de l’homme qui me frappe ; je n’envisagerai que votre volonté qui le permet pour mon bien ; et plein de soumission pour votre volonté sainte, j’accepterai cette affliction comme une chose que vous savez m’être utile, et comme un moyen que votre sagesse emploie pour assurer mon bonheur éternel.

Comment pourrais-je douter de votre attention paternelle sur moi ? Combien de preuves touchantes ne m’avez-vous pas données de votre amour ! Toute ma vie n’est qu’une suite de bienfaits que vous m’avez accordés. Votre providence m’a conduit jusqu’à présent comme par la main : je serais bien ingrat, si, après tant de grâces reçues, je me défiais de votre bonté.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

4 Immensité de Dieu – Lhomond

QUATRIÈME LECTURE : Immensité de Dieu.

abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué
abbé Charles François LHOMOND 1727-1794 par Caqué

In manus ejus sunt omnes fines terrae.

Il tient dans sa main la terre toute entière. Psaume 94

Vous êtes présent partout, ô mon Dieu ! le ciel et la terre sont remplis de votre gloire et de votre majesté. Que j’ai été aveugle de vivre jusqu’à présent sans penser à vous !

Vous étiez, Seigneur, dans tous les lieux où j’étais, vous aviez les yeux ouverts sur moi, vous entendiez toutes mes paroles, vous connaissiez toutes mes pensées, vous considériez toutes mes actions, et je ne faisais aucune attention à votre présence ; je parlais, j’agissais devant vous sans penser à vous.

Hélas ! mon Dieu, je reconnais que cet oubli de votre divine présence a été la cause de toutes mes chutes. Oui, si j’ai commis autrefois tant de péchés, c’est parce que je vous ai oublié ; si je tombe encore dans beaucoup de fautes, c’est parce que je vous perds souvent de vue.

Comment, en effet, oserais-je vous offenser, si je pensais que vous êtes auprès de moi, que vous me voyez ! Je veux désormais avoir continuellement dans l’esprit cette pensée : Dieu me voit. Je me le rappellerai surtout dans les tentations, dans les occasions, où je me sens porté au péché.

Dieu me voit : cette pensée me soutiendra contre les attaques du démon et me donnera la force de les surmonter. Je me la rappellerai dans mes dégoûts, dans ces moments où la langueur, la lâcheté, me font négliger mes devoirs, cette pensée m’encouragera, m’animera à les remplir avec fidélité.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

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