SAINTE CATHERINE LABOURÉ 1806-1876

SAINTE CATHERINE LABOURÉ 1806-1876

Une femme très humaine, une sainte proche de nous

ENFANCE ET JEUNESSE, 1806 – 1829

la ferme de Fain-les Moutiers
la ferme de Fain-les Moutiers

Née en 1806 à Fain-les-Moutiers dans une famille d’agriculteurs, Catherine est une fille de la campagne bourguignonne. Elle est la huitième d’une famille de dix enfants. En 1815, sa mère meurt prématurément.

Orpheline à neuf ans, elle se confie à Marie. À douze ans, elle doit travailler à la ferme et ne peut aller à l’école. Elle n’apprendra à lire et à écrire qu’à l’âge de dix-huit ans.

Catherine désire consacrer sa vie à Dieu et aux pauvres. Son père refuse et l’envoie à Paris comme cuisinière et servante dans le restaurant populaire tenu par son frère. Elle y découvre la misère des travailleurs sans emploi, des familles sans argent, des enfants mis au travail dès l’age de sept ans.

En effet, la France, entre 1815 et 1871, vit dans le même temps l’apogée du capitalisme sauvage et une période de détresse pour les plus défavorisés : la vie ouvrière est terriblement dure, la politique sociale pratiquement inexistante.

FILLE DE LA CHARITÉ ENTHOUSIASTE, 1830

Un an et demi plus tard, le père de Catherine accepte qu’elle se prépare à devenir membre de la Compagnie des Filles de la Charité. En avril 1830, à l’âge de 24 ans, Catherine commence donc sa formation à la maison mère de Paris, au 140 rue du Bac.

Elle admire beaucoup saint Vincent de Paul. Elle puise dans la prière force, patience et lumière. Souriante et gaie, Catherine est toute orientée vers les autres dans le service quotidien. Elle porte en elle une compréhension des personnes et des situations avec des intuitions exceptionnelles.

C’est dans cette Chapelle au cœur de Paris que la Sainte Vierge apparaît à Catherine le 18 juillet et le 27 novembre 1830 pour manifester au monde le privilège de son Immaculée Conception.

QUARANTE SIX ANNÉES DE SERVICE HUMBLE ET SIMPLE, 1831 – 1876

l'hospice de Reuilly
l’hospice de Reuilly

Pour Catherine, Dieu n’est pas une idée mais une présence, celle de Jésus-Christ, Dieu fait homme parmi les hommes, parmi les pauvres. À la fin janvier 1831, elle est envoyée au service des vieillards de l’hospice d’Enghien, des pauvres du quartier, des affligés, des personnes âgées, des marginaux…

Durant quarante-six ans, elle est pour tous un havre de paix, entourant inlassablement les vieillards avec une prévenance et une bonté rares, particulièrement envers les plus difficiles. Elle porte également une attention privilégiée aux malades, aux agonisants dont elle est la veilleuse attitrée. Catherine reconnaît le visage du Christ en chacun.

Elle n’est pas seulement une « voyante », mais aussi et surtout une « croyante », se révélant héroïque dans des situations imprévues et difficiles, notamment pendant la Commune : tout est pour Dieu.

CANONISATION, 1947

À la suite de son décès le 31 décembre 1876 à Reuilly, le corps de Catherine est transféré en 1933 dans la Chapelle de la rue du Bac et déposé sous l’autel de la Vierge au globe. Le 27 juillet 1947, le pape Pie XII proclame la sainteté de Catherine Labouré.

Ainsi, Catherine apparaît comme le premier témoin d’un nouveau type de sainteté, sans gloire ni triomphes humains, que l’Esprit-Saint commençait à susciter pour les temps modernes.

TÉMOIN DES APPARITIONS DE 1830

C’est durant l’année 1830 que Marie Immaculée apparaît à Catherine Labouré dans la Chapelle, lui transmettant un appel à la prière, à une foi profonde et à une charité active.

1ère APPARITION : LE 18 JUILLET 1830

1ère apparition
1ère apparition

Au cours de la première apparition, Catherine reçoit l’annonce d’une mission à venir. La Sainte Vierge l’invite aussi à prier pour l’humanité terriblement marquée parla violence et la souffrance : « Venez au pied de cet autel, Là les grâces seront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance ».

2e APPARITION : LE 27 NOVEMBRE 1830

2ème apparition
2ème apparition

Quatre mois plus tard, c’est une femme d’une inexprimable beauté qui apparaît à Catherine, resplendissante du reflet de la Beauté de Dieu, tenant dans ses mains un petit globe doré surmonté d’une croix ; des faisceaux de « rayons d’un éclat ravissant » émanent de ses mains. La merveilleuse vision se déroule sur fond d’un tableau autour duquel Catherine lit l’invocation :

« 0 Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous« .

Puis, le tableau se retourne et sur le revers, elle distingue la lettre M surmontée d’une petite croix et au bas, les saints Cœurs de Jésus et de Marie.

Cette deuxième apparition est d’une importance décisive. Elle concrétise la mission confiée à Catherine: faire graver une Médaille riche en symboles qui situent Marie intimement liée aux mystères de l’Incarnation et de la Rédemption et révèlent le privilège de sa conception immaculée.

TRANSMISSION DU MESSAGE DES APPARITIONS

Catherine transmet fidèlement le contenu du message de Notre-Dame dans le secret de la confession. Sa mission rencontre une opposition constante qu’elle appela sans exagération « son martyre » car elle était déchirée entre l’autorité de son confesseur et la lumière de Dieu qui la pressait.

Toutefois, elle saura surmonter cette épreuve avec persévérance car l’important, pour elle, c’est la transmission du message. Refusant toute sa vie de se faire connaître, elle sera appelée : « la Sainte du silence ».

1830, LA MÉDAILLE DE LA RUE DU BAC

La médaille est un prodigieux succès populaire. Les nombreuses guérisons, conversions qui s’en suivent font que le peuple parisien ne tardera pas à l’appeler la « Médaille miraculeuse ».

1854, LA DÉFINITION DU DOGME DE L’IMMACULÉE CONCEPTION

Vingt quatre ans plus tard, le 8 décembre 1854, le pape Pie IX proclame à Saint-Pierre de Rome la définition dogmatique de la conception immaculée de Marie. Dans la lumière de l’Esprit, Pie IX proclame la grandeur et la beauté de Marie en raison d’une grâce particulière de Dieu en vue de sa mission.

1858, LA RÉPONSE DU CIEL À LOURDES

Le fait le plus notable, ce fut la confirmation du dogme à Lourdes. Moins de 4 ans après, dans ce village des Pyrénées, Bernadette Soubirous recevait une parole sur l’identité de la « Dame » mystérieuse : « Je suis l’Immaculée Conception ».

Voir aussi les pages du site sur Sainte Catherine :
Sœur Catherine
L’appel de Saint Vincent
Première apparition de la Vierge Marie
L’apparition du 27 novembre
Après les apparitions
Vers le ciel

UN SOIR DE NOVEMBRE, LA MÉDAILLE

UN SOIR DE NOVEMBRE, LA MÉDAILLE

médaillè miraculeuse
médaille miraculeuse

En ce 27 novembre 1830, veille du Premier dimanche de l’Avent, Catherine Labouré est à la chapelle avec ses compagnes à 5 heures du soir, pour l’oraison. On vient d’en lire le premier point auquel succède un silence propice à la méditation. Inclinée au milieu des autres, Catherine se recueille quand, tout à coup, elle perçoit un bruit discret, déjà entendu en juillet, d’une robe de soie.

Levant les yeux, elle voit la Sainte Vierge qui se tient debout, là, dans le chœur proche, à la hauteur du tableau de St Joseph… Entre ciel et terre, elle ne s’appuie à rien, mais c’est bien Elle ! rien d’autre qu’Elle-même ne compte ! Et le point d’oraison précédemment indiqué se transforme en un regard ardemment fixé sur la Vision

Aujourd’hui, la Visiteuse est vêtue d’une robe de soie ‘ blanc aurore’; un long voile blanc l’entoure; il descend jusqu’aux pieds posés sur une sphère dont la Sœur n’aperçoit que la première moitié. Visibles sous le voile, les cheveux sont disposés en bandeaux.

Et les mains ?… Devant la poitrine, elles tiennent un autre globe, plus petit que celui des pieds, qu’elles semblent présenter à quelqu’un ; car les yeux levés vers une invisible Présence, accompagnent le geste d’offrande.

Tout cela, la Voyante le décrira. Ce sera la phase appelée, dans cette apparition, celle de la Vierge au Globe. Les lèvres de la Ste Vierge remuaient tandis qu’elle tenait le globe en ses mains : „ Je n’entendais pas ce qu’elle disait, mais je comprenais qu’elle priait pour le monde entier ».

Ensuite, le petit globe disparaît des mains de Marie qui s’ouvrent largement… s’abaissent vers le globe des pieds… Et, à tous ses doigts, apparaissent des bagues aux gemmes rutilantes d’où tombent des rayons… aussi lumineux qu’abondants.

Il y en a tant, et ils sont si éblouissants qu’ils recouvrent tout, non seulement le bas de la robe mais aussi le globe. „ Je ne voyais plus ses pieds », dira la petite Sœur figée dans son extase, tandis que la Visiteuse, à son tour, la regarde longuement, ses yeux s’étant abaissés vers la terre en même temps que ses mains.

Une voix intérieure explique à Catherine le sens de la vision : ce globe sur lequel reposent les pieds de Marie, c’est le monde entier, particulièrement la France ; et dans ce monde, chaque âme confiée depuis le Calvaire à sa maternelle sollicitude.

Les rayons qui émanent des anneaux représentent les grâces qu’elle répandra sur ses priants : „ Je compris, dira la Messagère, combien il était agréable de prier la Sainte Vierge, et combien elle était généreuse envers les personnes qui la prient… que de grâces elle accordait aux personnes qui les demandent, et quelle joie elle éprouve en les accordant ».

Cette phase de la Vierge au Globe n’est qu’une préparation au second cycle qui va se dérouler. Sans à-coups, lentement mais nettement, la Vision se modifie. Tout autour de la Vierge se forme un ovale ; il l’encercle; il la transforme en tableau dans sa pose précédente, mains étendues et rayonnantes.

En haut et autour du tableau se détache, en lettres d’or, une inscription destinée à devenir une invocation : „ O Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ».

On pourra nommer justement cette seconde phase celle ‘de la Médaille’, car la Sainte Vierge précise à Catherine :,, Faites frapper une médaille sur ce modèle. Toutes les personnes qui la porteront indulgenciée, au cou, avec confiance, et feront avec piété cette prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Mère de Dieu et recevront de grandes grâces ».

Et puis voici que le tableau se retourne et présente son revers. Que contient celui-ci?… Un monogramme, celui de Marie, donc un grand M, surmonté d’une croix. Au-dessous, deux cœurs. L’un d’eux, à gauche, couronné d’épines : le cœur de Jésus ; à droite, percé d’un glaive : le cœur de Marie ; inséparables sous ce monogramme (et plus tard entourés d’étoiles qui tapissent l’ovale).

C’est assez symbolique pour se passer d’explications. Pourtant, devant cette sobriété de lignes, la Messagère se demande s’il faudra mettre autre chose au revers de cette médaille, quand une voix intérieure lui répondra : „ L’M et les deux cœurs en disent assez ».

Une médaille n’est-elle pas, en général, une sèche représentation d’un sujet à jamais immobilisé dans un quelconque métal ?… Celle que la Vierge propose à Catherine Labouré sera plus que cela, puisque Notre-Dame a pris la peine de l’animer d’abord en des phases, diverses comme la vie. .

Il faudra bien appeler l’objet : une médaille et la porter comme telle ; mais elle sera un signe vivant de cette Visite du mois de novembre 1830, comme une trace jamais effacée d’un chemin sillonné par Marie, et porteuse d’inoubliables leçons.

PRIÈRE POUR NOTRE TRIDUUM 27 28 29 NOVEMBRE

PRIÈRE POUR NOTRE TRIDUUM 27 28 29 NOVEMBRE

Sœur Catherine Labouré et la sainte Médaille
Sœur Catherine Labouré et la sainte Médaille

Ô Marie, conçue sans péché,
Sur vous est venu le Saint Esprit et vous nous avez donné votre Fils

Ô Marie, confidente de sainte Catherine,
Apprenez-nous à nous asseoir au pied du Seigneur pour écouter sa Parole et la garder dans notre cœur

Ô Marie, debout au pied de la Croix,
Conduisez-nous au pied de l’autel pour devenir une offrande agréable au Père

Ô Marie, Mère de l’Église,
Vous qui portez le monde et l’offrez à Dieu, priez pour nous qui avons recours à vous

Ô Marie, comblée de grâces,
Répandez vos rayons de lumière sur chacun d’entre nous qui vous le demandons

Ô Marie, icône de l’humilité,
Donnez-nous de porter la sainte Médaille, signe de notre amour pour les cœurs de Jésus et de Marie

Ô Marie, Servante du Seigneur,
Aidez-nous à vivre de charité comme sainte Catherine qui ne cesse d’intercéder en notre faveur. Amen

***

27 novembre : Fête de Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse
– 28 novembre : Sainte Catherine Labouré
– 29 novembre : Fondation des Filles de la Charité

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