L’esprit de médiation en Jésus et Marie

L’esprit de médiation en Jésus et Marie

Comme sa Mère, Jésus met à profit cette voix calme et ce regard bienveillant qui incite à l’apaisement les gens qui le sollicitent, soit spontanément, soit parce qu’ils lui sont adressés. Sa médiation est un mode aimable de prévention et de résolution des conflits.

La Miniature du IXe siècle illustre l’Agneau mystique représentant le Christ et les quatre symboles des évangélistes - bibliothèque municipale - Valenciennes - D.R.
La Miniature du IXe siècle illustre l’Agneau mystique représentant le Christ et les quatre symboles des évangélistes – bibliothèque municipale – Valenciennes – D.R.

Pour Jésus, le médiateur n’est pas un juge, il ne dit pas le droit, comme les scribes. Ce n’est pas non plus un arbitre qui prend une décision à la place des personnes. C’est un tiers indépendant en qui elles ont foi et qui les aide à trouver par elles-mêmes une solution à leur différend. Ainsi du centurion, de Bartimée, de la femme hémorroïsse : « Ta foi t’as sauvé(e) » (Mathieu 8,13 ; Marc, 10, 52 ; Luc 8, 48).

Comme sa Mère à Cana (Jean 2, 3), Il se passionne pour un processus qui consiste en premier lieu à faire confiance aux gens qu’il rencontre, qu’il reçoit ou chez qui il va. La plupart sont parfaitement en capacité de trouver un accord.

Mais ils ont besoin d’être accompagnés pour quitter ces tranchées qu’ils ont eux-mêmes creusées ou dans lesquelles ils sont tombés. Il les aide à en sortir, à atteindre un lieu où il devient possible de réfléchir et de dégager efficacement quels sont les besoins véritables des uns et des autres.

La médiation, pratiquons-la pour notre part dans un esprit de totale liberté et de bienveillance religieuse. Il se trouve que nous sommes chrétiens et le Nouveau Testament est la source à laquelle nous avons à puiser chaque jour. C’est pour nous le principal puits d’inspiration.

Lisons-en quotidiennement des passages. Cela nous nourrira à coup et, pour faire le lien avec notre vie, nous apportera une certaine humilité, le sentiment certes de notre relativité, mais aussi de notre relation apaisante à autrui.

Comme Jésus Médiateur, comme Marie Médiatrice de ses grâces, tenons-nous dans cette position d’être essentiellement dans le service, le respect, la tolérance et trouvons dans les Évangiles comment soutenir cette posture. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Un an après l’incendie : prière à Notre Dame de Paris

Prière à Notre Dame de Paris, un an après l’incendie

Prosternés au pied de votre antique statue, Mère Immaculée de Dieu, nous nous plaisons à vous saluer du nom de Notre-Dame de Paris.

C’est dans cette vénérable basilique que, pendant de longs siècles, nos pères vous ont invoquée ; les Saints de la France, les plus illustres Saints des autres contrées, se sont agenouillés ici ; c’est ici que la France vous a été solennellement consacrée par l’un de ses souverains.

Cette église a été associée à toutes les joies et à toutes les tristesses de notre nation : on y a célébré nos plus glorieux triomphes, on y a pleuré nos désastres. Aux jours de nos plus coupables égarements, on y a remplacé par un culte sacrilège l’adoration de votre Fils Jésus ; et, quand vous nous avez obtenu miséricorde, votre peuple est venu de nouveau se mettre à vos pieds et vous reconnaître comme sa Mère et sa Reine.

Ô Notre-Dame de Paris, au nom de tous ces grands souvenirs, au nom du maternel amour que vous avez toujours eu pour Paris et pour la France, nous vous supplions de garder dans nos âmes l’amour de Jésus-Christ et de son Église ! Défendez-nous de la contagion de l’impiété et du vice ; faites que nous soyons toujours des enfants qui vous aiment ! Donnez-nous des Saints qui nous rendent la foi et les vertus des anciens jours.

Ô Reine, Ô Mère, à genoux devant votre image, à la place même où les Saints, nos pères et les protecteurs de notre France, vous ont si souvent invoquée, nous voulons prier comme eux et surtout vivre et mourir comme eux. Exaucez-nous ! Ainsi soit-il

Prière du Cardinal François-Marie-Benjamin Richard lors de cérémonies de commémorations  des profanations de 1793, le 15 août 1893. (Il a été l’archevêque de Paris de 1886 à sa mort en 1908. Durant son épiscopat, il  a participé activement à la défense des congrégations religieuses. Il a fait également face aux offensives anticléricales et la séparation de l’Église et de l’État en 1905.)

Les sept douleurs de Marie

Les sept douleurs de Marie

Piéta de Miche-Ange - Vatican
Piéta de Miche-Ange – Vatican

En ces heures de la Passion, cette dévotion ancienne appelle à se tourner vers la Vierge Marie, unie à la souffrance de son Fils.

La prophétie de Siméon (Lc 2,34-35)

«Je compatis, ô Mère affligée, à la douleur que vous causa le premier glaive qui vous a transpercée, quand Siméon, dans le Temple, vous représenta les tourments que les hommes devaient faire endurer à votre bien-aimé Jésus, et que vous connaissiez déjà par les divines Écritures, jusqu’à Le faire mourir sous vos yeux. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

La fuite en Égypte (Mt 2,13)

«Par tant de peines que vous, Vierge délicate, avez endurées, avec votre petit Enfant exilé, dans ce long et pénible voyage, et dans votre séjour en Egypte, où étant inconnus et étrangers, vous avez vécu durant toutes ces années dans la pauvreté et le mépris, je vous prie ma bien-aimée Souveraine, de m’obtenir la grâce de souffrir avec patience dans votre compagnie, jusqu’à la mort, toutes les peines de cette misérable vie.» Saint Alphonse-Marie de Liguori

La disparition de Jésus au Temple (Lc 2,41-51)

Ô Mère affligée, priez pour nous, ô Mère délaissée, priez pour nous, ô Mère désolée, priez pour nous, ô Mère privée de votre Fils, priez pour nous… »

Litanies de Notre-Dame-des-Douleurs

Marie voit son fils chargé de la croix (Lc 23,27-31)

«Vos yeux se rencontrèrent alors avec les siens, et vos regards mutuels devinrent autant de traits dont vous blessâtes réci­proquement vos cœurs amoureux. Je vous prie donc par cette grande douleur, de m’obtenir la grâce de vivre entièrement résigné à la volonté de mon Dieu, portant ma croix avec joie dans la compagnie de Jésus jusqu’au dernier soupir de ma vie. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

Marie debout au pied de la croix (Jn 19,25-27)

«Elle était debout, la Mère, malgré sa douleur, en larmes, près de la croix, où son Fils était suspendu. Son âme gémissante, contristée et dolente, un glaive la transperça. Qu’elle était triste, anéantie, la femme entre toutes bénie, la Mère du Fils de Dieu I » Extrait du Stabat Mater, attribué au franciscain Jacopone da Todi.

La descente de la croix (Mt 27,57-59)

« Ô Vierge sacrée, votre peine a été la plus grande qu’une pure créature ait jamais endurée. Car toutes les cruautés que nous lisons que l’on a fait subir aux martyrs, ont été légères et comme rien en compa­raison de votre douleur. Elle a été si grande et si immense, qu’elle a crucifié toutes vos entrailles et a pénétré jusque dans les plus secrets replis de votre Cœur. » Saint Anselme de Canterbury

Jésus mis au tombeau (Jn 19,40-42)

« Vous vîtes entre vos bras votre Fils mort, non plus dans l’éclat de sa beauté, comme vous L’aviez autrefois reçu dans l’étable de Bethléem, mais ensanglanté, livide et tout déchiré des blessures qui avaient mis ses os à découvert. Vous écriant alors: mon Fils, en quel état l’amour T’a réduit! Et lorsqu’on Le porta au sépulcre, vous avez voulu encore L’accompagner, et L’y arranger de vos propres mains, jusqu’à ce qu’enfin, Lui disant le dernier adieu, vous y laissâtes votre cœur brûlant d’amour enseveli avec votre Fils. » Saint Alphonse-Marie de Liguori

Dans quelques églises, Vendredi ou Samedi saint, un temps de prière réunit les fidèles pour «tenir compagnie» à la Vierge Marie après la mort de Jésus. Durant cette heure de la «Desolata», est contemplée la Pietà, qui serre son Fils mort sur sa poi­trine. Entre elle et l’Église, la relation est étroite : selon la tradition, la Vierge réunit tout près d’elle le corps de l’Église tout entière.

 

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