La Vierge de Madhu…

… pour un vrai repentir et une réconciliation plus grande

14-01-2015 source : Radio Vatican

Le Sri Lanka a depuis ce matin son premier saint,  Joseph Vaz, un maitre, un modèle… La messe de canonisation a rassemblé plus de 500 000 personnes, dans une atmosphère de grande joie et de grande paix. Le Pape a ensuite effectué les 250 km séparant Colombo à Madhu au nord du pays en hélicoptère, accompagné de sa délégation.

A son arrivée, le Pape François a trouvé, là encore, une foule enthousiaste. Il a reçu un collier de larges fleurs violettes. Des fanions aux couleurs du Saint-Siège étaient suspendus tout au long du parcours en papamobile. En descendant de la jeep blanche, François a embrassé des enfants. Il a gravi les quelques marches conduisant à l’entrée du sanctuaire, et ouvert le temps de prière.

Un signe de croix et du silence, puis s’est élevé un chant d’invocation à l’Esprit saint : un Veni Creator à la Sri Lankaise avec des tambourins, mais d’une très grande douceur. Chants et prières étaient en tamoul et en cinghalais. Dans les deux langues, on a traduit l’intervention du Pape. Au sanctuaire marial de Madhu, le Pape a remercié la Vierge d’avoir protégé le peuple Sri- Lankais de « tant de dangers ». Ici, un camps de déplacés avait été installé pendant la guerre, accueillant tous ceux qui avaient besoin d’un refuge. « Il y a ici aujourd’hui des  familles qui ont souffert immensément durant le long conflit ». Il dura trente-sept ans pour s’achever de manière sanglante il y a tout juste cinq ans.

Et c’est là, au pied de la Vierge, mère protectrice, que le Pape a demandé « la grâce de faire réparation pour nos péchés et tout le mal que cette terre a connu ». Prendre sur son dos les responsabilités du passé. Ce n’est « pas facile ». Mais « c’est seulement quand, à la lumière de la Croix, nous arrivons à comprendre le mal dont nous sommes capables, auquel peut-être nous avons pris part, que nous pouvons faire l’expérience d’un vrai remords et d’un vrai repentir ».

Dans ce difficile effort pour pardonner, « Marie est toujours là pour nous encourager ». Le Pape invite donc à prier la Vierge, car elle veut guider les Sri- Lankais vers « une réconciliation plus grande». « Que le baume du pardon de Dieu produise une vraie guérison pour tous. » Le Pape François a salué « les efforts des Tamouls comme des Cinghalais pour reconstruire l’unité qui a été perdue ».

Ils a ensuite  béni la foule avec la statue originelle de la Vierge de Madhu, portant l’enfant Jésus dans ses bras, tous les deux couronnés d’or, enveloppés d’un manteau de soie crème, incrustés d’or. Le bleu couleur de la Vierge était également très présent : des rubans de tulle, et des fleurs. Le diocèse a offert au Pape une reproduction en bois de la statue. Il ne l’a plus quittée. Le Pape a offert un chapelet d’or au sanctuaire.

Le Sanctuaire marial de Madhu, situé en pays tamoul dans le petit diocèse de Mannar, est fréquenté par les catholiques (90% de la population locale), mais aussi par des fidèles d’autres religions. Le 15 août, 600 000 fidèles y sont réunis chaque année. « Our Lady of Madhu » a plus de 400 ans d’histoire. En 1544, le roi de Jaffna, Sankili, a fait massacrer quelques 600 chrétiens du diocèse convertis par les Portugais. Certains fidèles, échappant au massacre, se sont rendus dans la jungle y installant la statue de la Vierge. Des Églises furent ensuite construite aux alentours. Mais, de nouveau, une persécution, cette fois, ce sont les Hollandais qui les pousse à fuir. Trente familles vont de village en village avec la statue. Ils s’installent finalement à Maruthamadhu, là où se trouve le sanctuaire actuel.

Texte intégral du Pape François –> Lire la suite →

MÈRE DU SAUVEUR DU MONDE

MÈRE DU SAUVEUR DU MONDE

La Bonne Dame - Argenton-sur-Creuse
La Bonne Dame – Argenton-sur-Creuse

Parler de la bienheureuse Vierge Marie, mère du Sauveur du monde, c’est s’adresser à celles et à ceux qui, préparés par la foi, cherchent à nourrir leur piété par le spectacle continuel des grands mystères de notre religion et qui trouvent dans leur méditation, un moyen d’encouragement, de consolation et d’espérance.

La vie de la sainte Vierge, mère de Dieu, est toute mystérieuse. Mais les mystères qu’elle renferme sont à la fois les plus sûrs pour ceux qui veulent se pénétrer de l’ordre, de l’ensemble et de la liaison des principes qui servent de base à notre religion, et les plus consolants pour ceux qui en portent les vérités gravées au fond de leurs cœurs.

Pour commencer la vie de la bienheureuse Vierge Marie, mère du Sauveur du monde, il faut changer l’ordre établi pour les êtres créés ordinaires, dont l’histoire ne date que du moment de leur naissance : la vie de Marie embrasse la plénitude des siècles, et pour en tracer fidèlement toutes les circonstances, il faut remonter à la première époque de la création du monde, c’est-à-dire, à cet instant heureux où, après la chute du premier homme, son existence se trouve intimement liée au grand ouvrage de la rédemption, et devient l’objet de tant de prédictions et de tant de figures.

Si, après le premier péché humain, un rédempteur nous est promis, il l’est en même temps avec une mère. “Je mettrai, dit le Seigneur au serpent, une hostilité entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance : celle-ci te brisera ta tête.”

Ainsi, voilà Marie associée dès le commencement des siècles à l’œuvre si élevée de l’incarnation du Verbe. Ainsi, à côté de la promesse d’un libérateur, parait la promesse d’une femme sainte, qui, par la naissance d’un fils encore plus saint, réparera les misères de l’homme. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

La Vierge de l’Incarnation

La Vierge Orante, XIIe siècle, ou la Vierge de l'Incarnation, ou la Grande Panaguia de Yaroslavl | DR1. – Associés de la Médaille Miraculeuse, comme tout le monde chrétien, nous  sommes dans l’attente liturgique de l’enfantement de Notre-Dame. Nous chantons cette attente avec les ANTIENNES en O. Il est bon aussi de contempler la Vierge de l’incarnation, de nous approcher d’elle  avec un désir ardent de pénétrer dans le secret de sa vie intérieure, afin qu’elle soit notre lumière et notre modèle.

« Il me semble que l’attitude de la Vierge, durant les mois qui s’écoulèrent entre l’Annonciation et la Nativité, est le modèle des âmes intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre au-dedans, au fond de l’abîme sans fond ». (Elisabeth de la Trinité, Première Retraite : le Paradis sur terre, 9e jour).

Si la vie de la Vierge Marie fut toute recueillie et concentrée en Dieu, elle dut l’être certainement d’une manière particulière en cette période durant laquelle, à l’ombre de la vertu du Très-Haut, le Verbe s’incarna dans son sein.

Gabriel avait trouvé Marie dans la solitude, dans le recueillement. « L’Ange étant entréchez elle », dit l’Évangile, et ce mot « entré » fait supposer que Marie était « enfermée » dans sa maison. Au nom de Dieu, l’Ange lui révèle ce qui s’accomplira en elle : « L’Esprit Saint descendra sur toi et la vertu du Très-Haut te couvrira de son ombre. Et le Saint qui naîtra de toi sera appelé le Fils de Dieu ». (Lc 1, 35). A partir de ce moment, Dieu est présent en Marie d’une façon toute particulière ; c’est une présence non seulement par essence, science et puissance comme en tous les êtres créés ; non seulement par grâce, comme dans l’âme des justes ; c’est bien plus : le Verbe de Dieu est en Marie par « présence corporelle » comme s’exprime Saint Albert le Grand.

Tout en demeurant dans son humilité, Marie est parfaitement consciente des « grandes choses » qui s’accomplissent en elle ; son sublime cantique du « Magnificat » l’atteste. Toutefois, elle tient caché en son âme le grand mystère, que même Joseph ignore ; elle vit recueillie dans l’intimité de Dieu, en l’adorant en esprit et en méditant : «Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » (Lc 2, 19).

Lire la suite →

site officiel en France