Prière pour servir à l’exemple de Marie

ANNONCIATION-FRA-FILIPPO-LIPPI
ANNONCIATION Fra Filippo LIPPI

Dieu, Père de toute bonté et de toute miséricorde,
tu m’as donné un cœur capable d’aimer et de se donner ;
béni-sois-tu ! Continue de le façonner à l’image de ton cœur.

A la suite de Notre-Dame de l’Annonciation,
je me présente à toi et je t’offre ma disponibilité et mon désir de servir.

Fais-moi la grâce d’accomplir ta volonté en étant utile à mes frères
et en faisant grandir l’Église dans la charité.

Donne-moi ton Esprit Saint, Esprit de force pour qu’il me donne
le courage d’accomplir ma mission avec désintéressement.

Donne-moi ton Esprit de charité pour que je sois
accueillant à tous et attentif à chacun.

Mets sur mes lèvres des paroles d’encouragement et de bienveillance
pour qu’à l’exemple de ton Fils bien aimé je sois doux et humble de cœur.

Donne-moi enfin la joie, celle de donner
qui est plus grande encore que celle de recevoir
pour qu’à l’exemple de la Vierge Marie je sache te dire
en toute vérité comme Marie, la servante du Seigneur:
« que tout se passe pour moi selon ta parole. » Amen !

Prière des bénévoles du Puy-en-Velay pour le Jubilé.

La joie du don selon Mère Teresa – prière

Mère Teresa

La joie est prière,
la joie est force,
la joie est amour.

Dieu aime celui qui donne avec joie.
La meilleure manière de montrer notre gratitude
envers Dieu et envers les gens,
c’est d’accepter tout avec joie.

Ne laissez jamais le chagrin vous noyer
au point d’en oublier la joie du Christ ressuscite
Nous aspirons tous au ciel où est Dieu,
mais nous avons le pouvoir de nous trouver
dès maintenant dans ce ciel :
il suffit d’être heureux avec lui,
en l’instant présent.

Mais être heureux avec lui, maintenant,
cela veut dire :
aimer comme il aime,
aider comme il aide,
servir comme il sert,
sauver comme il sauve,
être avec lui vingt-quatre heures par jour,
le toucher sous son déguisement de misère,
dans les pauvres et dans ceux qui souffrent.

Un cœur joyeux est le résultat normal
d’un cœur brûlant d’amour.
C’est le don de l’Esprit,
une participation à la joie de Jésus
vivant dans l’âme.

Gardons dans nos cœurs la joie de l’amour de Dieu
et partageons cette joie
de nous aimer les uns les autres,
comme il aime chacun de nous.

Que Dieu nous bénisse !
Amen.

Mère Teresa, La joie du don, Seuil, 1975

Marie, mère de compassion

Roger van den Weyden La Crucifixion vers 1460 Escorial Palace Madrid.
Roger van den Weyden La Crucifixion vers 1460 Escorial Palace Madrid.

En cette année de la Miséricorde, nous sommes invités à nous tourner encore vers la Sainte Mère de Jésus, notamment en sa compassion douloureuse, si bien exprimée dans le Stabat Mater et liturgiquement célébrée à la mi-septembre, quand s’accomplit le sacrifice de la Croix du Christ, son mystère pascal.

Les plaies du Christ brûlent dans le cœur de Marie, tandis qu’une unique souffrance étreint la Mère et le Fils. La Mère des douleurs suscite compassion et touche aussi celui qui a l’habitude de blesser. La souffrance n’est plus désespérance et elle ne le sera jamais plus, parce que Dieu est venu souffrir avec nous. Et avec Dieu, peut-on désespérer ?

Contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l’affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion. Son cœur de mère est transpercé (cf. Luc 2, 35) par le supplice infligé à l’Innocent, né de sa chair. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l’abîme de sa douleur. Puissent nos cœurs et nos esprits pénétrer le mystère de ce lien qui unit la passion vécue par le Sauveur à la compassion éprouvée par sa Mère !

Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l’a conduite elle aussi à sa perfection, pour la rendre capable d’accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de “remettre l’esprit” (Jean 19, 30) : “devenir la mère du Christ en ses membres”, a dit Benoît XVI à Lourdes le 15 septembre 2008. Car à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente tout disciple à sa Mère en lui disant : “Voici ton Fils” (Jean 19, 26-27).

Ainsi, “nous avons besoin de son regard de tendresse, de son regard maternel qui nous connaît mieux que quiconque, de son regard plein de compassion et d’attention” (le pape François à Cagliari le 22 septembre 2013). ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

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