11 Chute de l’homme, péché originel – Lhomond

ONZIÈME LECTURE : Chute de l’homme, péché originel.

Per unum hominem peccatum intravit in mundum… in quo omnes peccaverunt.

abbé Charles François LHOMOND 1727-1794
abbé Charles François LHOMOND 1727-1794

Le péché est entré dans le monde par un seul homme… en qui tous ont péché, Rom. 5.

De quel bonheur sommes-nous déchus, ô mon Dieu, et dans quel abîme de maux avons-nous été précipités ! Vous aviez créé l’homme pour le rendre éternellement heureux, lui et toute sa postérité.

Il était juste et saint, quand il est sorti de vos mains ; il ne tenait qu’à lui de conserver ces précieux avantages, et de les faire passer à ses enfants ; il ne fallait pour cela que demeurer fidèle.

S’il eût persévéré dans la justice, il aurait communiqué le même bonheur à tous ses descendants. Nous serions tous nés justes comme lui, et assurés d’une fidélité éternelle. Hélas ! en vous désobéissant, il a tout perdu. La mort du corps, à laquelle il a été condamné, n’est qu’une faible image de la mort de l’âme, qui est une suite de son péché.

Vous êtes, ô mon Dieu ! la vie de notre âme, et le péché en est la mort : il la sépare de vous, et dès lors elle tombe dans le plus grand des malheurs, qui est d’être éternellement bannie de votre présence. Ce malheur épouvantable est retombé sur toute sa postérité, parce qu’elle a péché en lui.

Nous naissons tous enfants de colère, condamnés à la mort, et à toutes sortes de misères spirituelles et corporelles, assujettis aux révoltes de la concupiscence, et exclus du ciel pour toujours, si, par une miséricorde infinie, vous n’aviez préparé un remède à nos maux, et si vous ne nous aviez fourni un moyen de réconciliation.

J’adore, ô mon Dieu ! J’adore en tremblant la sévérité de votre justice. Faites que, par ce châtiment terrible, je comprenne combien le péché est affreux à vos yeux, et combien les suites en sont funestes à l’homme. Faites que je le craigne plus que la mort, et que, aidé du secours de votre grâce, je n’abuse jamais de la liberté que le péché n’a point détruite.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

10 Dieu a créé le ciel et la terre -Lhomond

DIXIÈME LECTURE : Dieu a créé le ciel et la terre.

In principio creavit Deus caelum et terram.

abbé Charles François LHOMOND 1727-1794
abbé Charles François LHOMOND 1727-1794

Au commencement : Dieu créa le ciel et la terre. Genèse 1.

Que votre puissance est admirable, ô mon Dieu ! que vos ouvrages sont merveilleux ! Vous n’avez prononcé qu’une parole, et toutes choses sont sorties du néant.

Vous étiez avant tous les siècles, et vos ouvrages n’ont rien ajouté à votre grandeur : mais ils font connaître aux hommes votre gloire, votre puissance et votre sagesse. Tout vous obéit, parce que tout dépend de vous.

Avec quelle facilité avez-vous étendu le ciel comme un magnifique pavillon de combien d’astres l’avez-vous orné !

quelle profusion de lumières y avez-vous répandue et quelle lumière admirable êtes-vous donc vous-même, ô mon Dieu, puisque vous êtes la source idéale d’autres !

Quelle est votre beauté, puisqu’un faible écoulement que vous en laissez tomber sur les créatures, nous ravit et nous enchante !

Vous tenez la terre suspendue sans autre appui que votre volonté ; Pour la rendre habitable vous avez rassemblé les eaux comme dans un vase, et vous leur avez prescrit des bornes qu’elles n’osent passer.

C’est votre défense qui tient la mer dans le respect, et qui l’empêche d’inonder la terre. Vous avez rendu la terre féconde, et vous la remplissez de biens. C’est pour nous, ô mon Dieu ! que vous répandez sur elle tant de richesses.

Vous ouvrez votre main, et vous comblez les hommes de bénédictions. Que toutes vos œuvres vous bénissent, et surtout l’homme pour qui vous avez tout fait.

Que les rois et les peuples, que les princes et les sujets, que les vieillards et les enfants louent à l’envie votre nom !

Que tout ce qui est dans le ciel, sur la terre, dans la mer et dans l’air vous bénisse ! que toutes les créatures célèbrent à jamais votre puissance et votre bonté !

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
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9 Mystère de la sainte Trinité – Lhomond

NEUVIÈME LECTURE : Mystère de la sainte Trinité

Tres sunt qui testimonium dont in coelo, Pater, Verbum et Spiritus Sanctus, et hi tres unum sunt.

Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794
Abbé Charles François LHOMOND 1727-1794

Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, le Verbe et le Saint-Esprit, et ces trois sont une même chose. Jean. 5.

Je crois, ô mon Dieu, et j’en fais une profession publique et solennelle, je crois qu’il y a un seul Dieu en trois personnes distinctes.

J’adore le Père, j’adore le Fils, j’adore le Saint-Esprit ; en adorant ces trois personnes, je n’adore qu’un seul et même Dieu. Je crois et je confesse que le Fils est éternellement engendré du Père, je crois et je confesse que le Saint-Esprit procède éternellement du Père et du Fils : je crois que ces trois personnes n’ont qu’une même nature et qu’une même souveraine perfection, sans aucune dépendance et sans aucune inégalité.

Je ne comprends pas, à la vérité, ce mystère ; mais je sais, ô mon Dieu ! que c’est vous qui l’avez révélé : cela me suffît. Je préfère, sans hésiter, votre raison à la mienne ; le meilleur usage que je puisse faire de ma faible lumière, est de la soumettre à votre autorité. Je ne vois pas, à la vérité, ce que je crois ; mais je vois clairement que je dois le croire, et que, quand vous parlez, je n’ai plus qu’à vous écouter et à me soumettre.

Je sais que ma raison est bornée, et que vous êtes infaillible : je serais même surpris de comprendre ce que vous me révélez de vos perfections infinies ; car vous ne seriez pas ce que vous êtes, si vous n’étiez incompréhensible ; et vos merveilles ne mériteraient plus ce nom, si l’esprit humain pouvait y atteindre.

Au lieu de vouloir pénétrer un mystère si relevé, je me livre à un sentiment de reconnaissance, de ce qu’il vous a plu de nous révéler ce que vous êtes. Qu’est-ce que l’homme, ô mon Dieu ! pour que vous ayez daigné vous faire connaître à lui ? Je me livre à la douce espérance de voir et de contempler un jour dans le ciel ce que je crois maintenant sans le comprendre.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

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