La Médaille Miraculeuse et le Credo VIII

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envers de la médaille miraculeuse

Les deux cœurs aimants :
signes de la communion des saints

Introduction

Quand nous regardons la médaille, nous voyons d’abord la souffrance qui s’exprime des deux cœurs, que ce soit la couronne d’épines pour le cœur du Christ ou le glaive pour le cœur de Marie. Mais au-dessus des deux cœurs se trouvent deux flammes, analogues à celles de la Pentecôte, exprimant l’Esprit d’amour et nous invitant à entrer dans sa mouvance, dans sa communion, telle qu’elle existe en Dieu Trinité. C’est ce qui nous amène à la communion des saints.

Il y a un rapport direct entre la sainteté de l’Église, lieu où le Verbe ressuscité anime la parole, et la catholicité de l’Église qui pose le même dialogue entre les croyants. Elle est sainte car catholique, elle est catholique parce qu’elle est sainte. Voilà l’Église en qui nous croyons. Il est donc logique que le credo expose ensuite la communion des saints.

La communion des saints est un dogme de foi, un des articles du symbole des Apôtres constamment reconnu par la tradition et fondé sur l’Écriture Sainte. «Nous sommes tous, dit saint Paul, un seul corps et membres l’un de l’autre (Romains 12, 5)… Qu’il n’y ait donc pas de division dans ce corps, mais que les membres aient soin l’un de l’autre» (1 Corinthiens 12, 25). « Croissons tous dans la vérité et dans la charité en Jésus Christ qui est notre chef » (Ephésiens 4, 15ss). De là nous concluons que tout est commun dans l’Église, prières, bonnes œuvres, grâces, mérites, etc., que le plus grand malheur pour un chrétien, c’est d’être privé de la communion des saints.

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La Médaille Miraculeuse et le Credo VII

Les douze étoiles : Signes de l’Église, dont Marie est Mère

Vierge_Marie_Assise_Les_Fleurs_Franciscaines_serie2LES DOUZE ÉTOILES

Les étoiles sont le symbole de la communauté complète et parfaite. Elles célèbrent: « La Nouvelle Jérusalem qui descend du Ciel, de Dieu, resplendissante de la Gloire de Dieu » (Ap. 21). C’est la Cité Universelle de tout être qui accepte la Rédemption, qu’il soit ange ou homme…

Au début du Chapitre 12 de l’Apocalypse, Saint Jean note sa vision d’une femme enceinte prête d’accoucher. Il la voit rayonnante – revêtue du soleil, la lune sous ses pieds. Sur sa tête est posée une couronne de douze étoiles. À qui la femme et l’enfant renvoient-ils ?

Dans la Genèse, nous lisons l’histoire de Joseph qui fait un rêve d’une scène similaire. Il dit plus tard à ses frères qu’il a vu le soleil, la lune et onze étoiles pliant le genou devant lui (Genèse 37, 9).

Les représentations du rêve de Joseph renvoient nettement aux membres de sa famille : Israël (le soleil), père de Joseph, de Rachel (la lune), mère de Joseph, et de ses onze frères (les étoiles) (Genèse 37:10). Joseph, dans ce cas, devait être le douzième frère, ou « étoile ». Les douze fils d’Israël engendreront des tribus peuplées et formeront la nation qui deviendra le peuple élu de Dieu (Deutéronome 14, 2).

L’Apocalypse au chapitre 12 bouleverse complètement les éléments du rêve de Joseph. Il les réinterprète en terme de l’Israël spirituel – l’église du peuple de Dieu (Galates 6, 16).

Dans l’Apocalypse, les 12 tribus ne se réfèrent pas à l’ancienne nation, mais symbolisent l’église complète (7, 1-8). La femme revêtue du soleil peut représenter l’église en tant qu’épouse du Christ (2 Corinthiens 11, 2). La lune sous les pieds de la femme et la couronne sur sa tête peuvent dépeindre sa victoire par le Christ.

Mais cette « femme » cosmique d’Apocalypse 12, revêtue du soleil, avec la lune sous les pieds, la couronne à douze étoiles sur la tête, donne naissance au Messie. Du symbole à la réalité, et nous nous trouvons en présence de Marie.

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PASSION DIVINE

Pieta d'après Delacroix Vincent Van Gogh 1853-1890|DRUne semaine difficile vient de se passer, plus difficile, qu’une bourse qui s’affole. Et le résultat est là. Pas brillant ! En suspension ! Elevé entre ciel et terre ! Tout a sombré et la vie vient de quitter ce corps définitivement inanimé aux yeux des hommes, ce corps de condamné, qu’on regarde avec plein de mépris, car il n’a pas réussi, c’est le moins que l’on puisse dire.

Quelques personnes sont là à distance, car on ne permet pas d’approcher les condamnés, cela fait aussi partie du supplice. Parmi elles, pauvre femme entre toutes celles qui voient partir leur enfant dans la mort, une mère qui se tient encore debout, douloureuse, comme nous l’a traduit un chant écrit une bonne douzaine de siècles plus tard : Stabat Mater dolorosa

Aller au séjour des morts, aux enfers, comme on disait, c’est ce qui s’est donc fait. Maintenant le peuple, avec ses chefs, débarrassé de ses canailles, peut tranquillement célébrer sa Pâque, qui évoque le passage antique de la Mer Rouge, aux couleurs du sang récemment répandu. On peut sacrifier l’agneau sans tache. Mais cet Agneau ne vient-il pas d’être déjà sacrifié au crépuscule de la veille ?

N’anticipons pas, il repose actuellement, enseveli à l’écart des autres, dans un tombeau neuf. Il ne peut plus déranger qui que ce soit et même par sécurité on a mis des gardes. On ne sait jamais. Les corps peuvent disparaître et on peut bâtir des contes là-dessus.

Et pourtant, quand la fête est passée, le lendemain, on a bien affaire à une disparition ! Malgré la garde, le tombeau est trouvé vide, tout comme est restée nue cette croix qu’on n’a pas démontée durant le temps de la Pâque et qui porte encore les traces du martyre de la veille.

Mais qui est celui auquel s’adresse Marie Madeleine ? Qui est celui qui chemine sur la route s’éloignant de Jérusalem vers la bourgade d’Emmaüs ? Qui est celui qui apparaît au cénacle et qui invite les disciples à aller en Galilée, traduction du cercle des Nations, sinon le Crucifié, Jésus de Nazareth, marqué de ses plaies témoignant, pour notre humanité, de sa Passion divine ?

Jean-Daniel Planchot, cm

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