Marie au Paradis

La Dormition de la ViergeA Dismas, l’un des deux autres crucifiés sur le calvaire, dans l’Évangile de Luc (23, 39-43), Jésus promet : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. »

Dans son Évangile (19, 25-28), Saint Jean nous révèle ceux qui étaient présents au pied de la croix et qui ont pu rapporter ces paroles de Jésus : les trois Marie, dont la mère de Jésus, et Saint Jean lui-même. Comme ce dernier ne mentionne pas ces paroles dans son Évangile, il est plus que probable que ce soit la Vierge Marie elle-même qui les ait confiées à Luc.

Cette promesse ne s’applique-t-elle pas aussi par excellence à elle, la Sainte Mère, au moment de sa mort, de sa Dormition ? « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis. » Les Églises d’Orient ne s’y sont pas trompées, elles qui aiment nous représenter Jésus sur les icônes tenant comme un petit enfant l’âme de sa Bienheureuse Mère gisante et entourée des Apôtres.

La tradition occidentale a traduit ce moment intense par l’Assomption : Marie monte vers le Ciel, vers le Paradis mentionné par Jésus. Marie, conçue sans péché, remplie du Saint-Esprit, y revient comme naturellement, pouvons-nous dire, par la grâce de son Fils, par la grâce de Dieu. Nous le chantions autrefois dans ce cantique marial si populaire : « J’irai la voir un jour au Ciel dans la patrie. Oui, j’irai voir Marie, ma joie et mon amour. »

Depuis sa Résurrection, Jésus nous attend aussi. Naguère aussi nous le chantions dans cette hymne si belle, in Paradisum : « Que les Anges te conduisent au Paradis, que les martyrs t’accueillent à ton arrivée, et t’introduisent dans la Jérusalem du Ciel. Que les Anges, en chœur, te reçoivent, et que tu jouisses du repos éternel. » Jésus viendra donc nous chercher pour nous y emmener, comme sa Sainte Mère, comme Dismas !

P. J.-Daniel Planchot, cm

Consécration au Cœur Immaculé de Marie

Coeur immaculé de MarieO Marie, Vierge puissante et Mère de miséricorde, Reine du ciel et refuge des pécheurs, nous nous consacrons à votre Cœur immaculé.

Nous vous consacrons notre être et notre vie tout entière; tout ce que nous avons, tout ce que nous aimons, tout ce que nous sommes.

A vous nos corps, nos âmes. A vous nos foyers, nos familles, notre patrie.

Nous voulons que tout en nous, tout autour de nous vous appartienne et participe aux bienfaits de vos bénédictions maternelles.

Et pour que cette consécration soit vraiment efficace et durable, nous renouvelons aujourd’hui à vos pieds, ô Marie, les promesses de notre baptême et de notre première Communion.

Nous nous engageons à professer courageusement et toujours les vérités de la Foi, à vivre en catholiques pleinement soumis à toutes les directions du Pape et des Évêques en communion avec lui.

Nous nous engageons à observer les commandements de Dieu et de l’Église, et particulièrement la sanctification du Dimanche.

Nous nous engageons à faire entrer dans notre vie – autant qu’il nous sera possible – les consolantes pratiques de la Religion chrétienne et surtout la sainte Communion.

Nous vous promettons enfin, ô glorieuse Mère de Dieu et tendre Mère des hommes, de mettre tout notre cœur au service de votre culte béni, afin de hâter, d’assurer, par le règne de votre Cœur immaculé, le règne du Cœur de votre adorable Fils dans nos âmes et dans toutes les âmes, dans notre cher pays et dans tout l’univers, sur la terre comme au ciel. Ainsi soit-il.

(21 février 1907 – Secrétariat de Marie-Médiatrice, Boul. de Diest, 121, Louvain. – Cum consensu Ordinarii, J. Naulaerts, can. lib. cenc.)

Autres références sur le site :

https://www.medaille-miraculeuse.fr/meditation/le-coeur-de-marie-transpercé.html

https://www.medaille-miraculeuse.fr/meditation/prière-aux-coeurs-de-jésus-et-de-marie.html

https://www.medaille-miraculeuse.fr/editorial/les-deux-coeurs.html

https://www.medaille-miraculeuse.fr/billet/coeurs-de-jésus-et-de-marie.html

https://www.medaille-miraculeuse.fr/priere/coeurs-de-jésus-et-de-marie-2.html

https://www.medaille-miraculeuse.fr/prieres-mariales/consécrations

annoncer le Seigneur comme Jean-Baptiste

24-06-2014 source : Radio Vatican

Leonard_de_Vinci_Saint_Jean__Baptiste_LouvresUn chrétien ne s’annonce pas lui-même mais annonce le Seigneur. C’est ce qu’a souligné le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce mardi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe, en ce jour de la Solennité de la Nativité de Saint Jean-Baptiste. Le Pape s’est arrêté sur les vocations du «plus grand parmi les prophètes» : préparer, discerner et diminuer.

Préparer la venue du Seigneur, discerner qui est le Seigneur et diminuer afin que le Seigneur grandisse. Le Pape François a indiqué dans ces trois verbes, les vocations de Jean-Baptiste, un modèle toujours actuel pour les chrétiens. Jean préparait le chemin de Jésus «sans prendre rien pour lui». C’était un homme important : «les gens le cherchait, le suivait parce que les paroles de Jean étaient fortes». Ses paroles touchaient «les cœurs». Et là, peut-être a-t-il eu «la tentation de croire que c’était important, mais ça ne s’est pas produit».

En effet, lorsque les docteurs de la loi se rapprochèrent pour lui demander s’il était le Messie, Jean répondit : «Ce sont des rumeurs: seulement des rumeurs» mais «je suis venu pour préparer le chemin du Seigneur». Le Pape a mis en évidence la première vocation du Pape : «Préparer le peuple, préparer le cœur du peuple pour la rencontre avec le Seigneur». Mais qui est le Seigneur ?

«C’est la seconde vocation de Jean: discerner, parmi tant de bonnes personnes, qui est le Seigneur. Et l’Esprit le lui a révélé et il a eu le courage de dire : «C’est lui. C’est l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde. Les disciples regardent cet homme qui passait et ils le laissèrent aller. Le jour d’après, la même chose s’est produite.« C’est lui ! Il est plus digne que moi ». Les disciples se sont rassemblés derrière lui. Dans la préparation, Jean disait : « Suivez-moi … ». Dans le discernement, qui sait discerner et marquer le Seigneur, dit : «Devant moi…c’est lui !».

La troisième vocation de Jean, c’est de diminuer. À partir de ce moment, «sa vie commença à s’abaisser, à diminuer afin que grandisse le Seigneur, jusqu’à s’anéantir soi-même » : «Il doit grandir, moi, au contraire, diminuer », «derrière moi, devant moi, loin de moi. »

«Ce fut l’étape la plus difficile pour Jean car le Seigneur avait un style qu’il n’avait pas imaginé, à tel point qu’en prison-car il était en prison à ce moment-là- il a souffert non seulement de l’obscurité de la cellule mais également de l’obscurité dans son cœur : «Mais était-ce bien cela ? Me serais-je trompé ? Car le Messie a un style simple, sans façons…On ne comprend pas… ». Et vu que c’était un homme de Dieu, il demande à ses disciples de venir vers lui pour demander : «Mais, est-ce vraiment toit ou nous devons attendre quelqu’un d’autre ?»

« L’humiliation de Jean est double: l’humiliation de sa mort, comme prix d’un caprice” mais aussi l’humiliation “de l’obscurité de l’âme ». Jean qui a su «attendre» Jésus, qui a su «discerner », «voit maintenant Jésus de loin». «Cette promesse s’est éloignée. Et il finit seul. Dans l’obscurité, dans l’humiliation». Il reste seul « car il s’est tellement anéanti afin que le Seigneur grandisse». Jean voit le Seigneur qui est «loin» et lui, «humilié mais avec le cœur en paix. »

«Trois vocations dans un homme: préparer, discerner, laisser grandir le Seigneur et se diminuer. C’est beau de penser ainsi à cette vocation du chrétien. Un chrétien ne s’annonce pas lui-même, il annonce un autre, il prépare le chemin pour un autre : le Seigneur. Un chrétien doit apprendre à discerner, il doit savoir discerner la vérité de ce qui semble une vérité et de ce qui n’existe pas : un homme de discernement. Et un chrétien doit être un homme qui sache s’abaisser afin que le Seigneur grandisse, dans le cœur et dans l’âme des autres. »

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